Approche théorique sur l’intégration régionale

Face à la mondialisation et à la concurrence qui deviennent de plus en plus accrue, il est logique et nécessaire pour chaque pays, surtout pour les Pays En Développement comme Madagascar de rechercher des alliances avec d’autres pays afin d’accroître ses forces et ses atouts. L’intégration régionale est une forme de ces alliances. En effet, ‘intégration régionale est l’une des solutions les plus judicieuses au développements d’un pays par l’analyse des expériences passées, présentes et futures d’une économie, par les gains espérés de l’union et de la coopération entre les pays membres de la communauté de l’intégration régionale (Exemple : gain sur le commerce, gain sur les réductions des barrières à l’échange,…). L’idée de fonder une organisation régionale pour l’AFRIQUE, que ce soit oriental ou australe, est née au début des années 90. Les nouvelles perspectives d’évolution de l’intégration régionale en Afrique sont apparues lors de la réunion de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en Juin 1991 à ABUJA au NIGERIA. L’intégration régionale et la création d’une communauté économique africaine sont envisagées d’ici 2025. L’enjeu de la formation d’une communauté et du regroupement parait ici important. En effet « Aucune nation africaine ne pouvant réussir seule sa croissance et son développement » . L’intégration régionale est plus que nécessaire. Mais actuellement et plus particulièrement ces dernières années, les interrogations sur l’intégration régionale en Afrique ont toujours porté sur la capacité des pays membres de l’OUA à regrouper des économies nationales vulnérables et fragiles en une économie puissante et fortifiée pour faire face à l’économie mondiale. Ceci est considéré comme vital pour la suivie économique de l’Afrique.

Pourquoi une intégration régionale ? 

Il y a de nombreux facteurs à la récente accélération du régionalisme. Certains sont des objectifs clairement définis (qu’on analysera de manière plus près dans le cas de Madagascar ). Madagascar espère tirer profit de son intégration régionale.

Parmi ces objectifs, implicites ou ceux des trois communautés, on note :

• Le souhait des gouvernements de s’engager à mener des politiques meilleures, y compris la démocratie, et de faire connaître ces engagements aux investisseurs nationaux et internationaux.
• Un désir d’obtenir des accès plus assurés aux principaux marchés
• La pression de la mondialisation, qui oblige les firmes et les pays à devenir plus efficaces par un élargissement de leurs marchés, un renforcement de la concurrence et l’accès aux technologies et aux IDE.
• Le désir des gouvernements de préserver leur souveraineté en mettant celle-ci en commun avec d’autres pays de la région dans la sphère économique où la plupart des Etats-nations sont trop petits pour agir seuls.
• Une volonté de pousser le système multilatéral à agir plus vite et plus en profondeur dans des secteurs déterminés en montrant que le GATT n’était pas la seule la possibilité et en créant des blocs plus puissants qui opéreraient à l’intérieur du système du GATT.
• Un désir d’éviter les pays voisins à se stabiliser et à prospérer, à la fois pour des raisons d’altruisme et dans le souci d’éviter le débordement sur leur territoire d’éventuels désordres ou mouvement de population.
• La crainte d’être laissé pour compte alors que le reste du monde s’embarque dans le régionalisme, soit parce qu’il serait nuisible d’être dans une telle situation, soit en vertu du précepte : « si tout le monde le fait, pourquoi pas nous ? »
• Un désir de tirer profit de la forme de régionalisme
• Dans cette étude on analysera les objectifs du gouvernement en matière de recettes fiscales et ses impacts sur la politique fiscale de l’Etat.

Approche théorique sur l’intégration régionale

Beaucoup de théoriciens et économistes ont approfondi le sujet « intégration régionale » ou bien précisément « le commerce international », comme Adam Smith, David Ricardo, Paul Krugman, …. Chacun de ces auteurs a leur propre point de vue, ce sont des points de vue théoriques. Mais d’une façon générale, les accords commerciaux régionaux sont à l’origine de deux effets : une création de trafic et un détournement de trafic.

Théorie classique de l’échange international 

La théorie (néo)-classique de l’échange international trouve ses fondements dans le concept d’avantages comparatifs. Cette notion permet de montrer en quoi le libre échange est meilleur que le protectionnisme et pourquoi les pays ont intérêt à se spécialiser dans les secteurs où ils disposent de tels avantages.

Théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith 
Selon  Adam Smith (1776), chaque pays est plus efficace que les autres dans la production d’un bien au moins. Le pays en se spécialisant dans la production d’un bien ce qui signifie l’abandon de la production des autres biens, approfondit la division du travail et ainsi la liberté des échanges va accroître le bien-être de l’ensemble des pays. C’est l’avantage absolu dans la production d’un bien qui détermine la spécialisation de chaque pays.

Pour Adam Smith un produit ne peut être exporté que si les producteurs disposent de coûts plus faibles et donc d’une productivité plus élevée que leurs concurrents. Adam Smith raisonnait en termes d’avantages absolus. Avec la théorie des avantages absolus, le pays qui dispose, pour la fabrication de tel ou tel produit, d’une productivité plus élevée que celle de ses concurrents doit se spécialiser dans la production de ce produit. On peut donc en conclure que la théorie des avantages absolus exclut l’échange réciproque entre pays ayant des niveaux très différents de développement. En effet, le plus développé des pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs.

Théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo 
Selon  Ricardo (1817), ce n’est pas l’avantage absolu qui compte mais l’avantage relatif. Autrement dit un pays, qui est moins efficace que les autres pays dans la production de tous les biens qui peuvent être échangés, sera relativement moins inefficace dans la production d’au moins un bien. En exploitant cet avantage comparatif, c’est-à-dire en se spécialisant dans la production de ce bien, le libre-échange se révélera préférable à l’autarcie.

Critiques de l’analyse ricardienne 

L’analyse ricardienne ne précise pas quel sera le niveau exact des prix et des quantités échangées entre pays. Certains auteurs se fondent sur le modèle de David Ricardo pour renforcer encore plus le modèle.

Ainsi, c’est S. Mill qui déterminera l’équilibre de l’échange international en faisant deux hypothèses : fonctions de demande par pays identiques et constance de la part du revenu réel consacrée à chaque bien. D’autres hypothèses fondent le modèle : concurrence pure et parfaite, existence d’un seul facteur primaire par pays, coûts de production fixes (totalement indépendants de l’échelle de production et des effets externes).

David Ricardo démontre dans sa théorie des avantages comparatifs, qu’un pays peut bénéficier de la spécialisation en produisant les biens pour lesquels il possède un avantage comparatif et ce, même s’il possède un désavantage absolu pour tous les biens qu’il produit. David Ricardo suppose que le travail est le seul facteur de production et que ce facteur est mobile à l’intérieur du pays mais immobile internationalement. Pour montrer que l’échange est toujours préférable, il imagine que le Portugal possède un avantage absolu sur l’Angleterre pour deux biens, c’est-à-dire un cas où, dans la théorie d’Adam Smith, l’échange ne pourrait avoir lieu. En raisonnant sur les coûts comparatifs et non absolus, il démontre qu’il est avantageux pour chacun de se spécialiser dans la production pour laquelle il possède l’avantage le plus fort (vin portugais), ou le désavantage le plus faible (drap anglais) .

La théorie ricardienne des avantages comparatifs lie le commerce international à des différences de technologie de production entre les pays. Le modèle de Ricardo a deux conclusions fondamentales :
➤ Les pays sont toujours gagnants à l’échange, qui permet de produire de manière plus efficace;
➤ En situation d’échange, les pays vont se spécialiser dans la production du bien où ils possèdent un avantage comparatif.

Modèle Ricardo-Viner

Dans le modèle Ricardo-Viner, certains facteurs de production sont fixes, mais pas tous. Deux biens sont produits et l’offre de travail est répartie entre deux secteurs. Le modèle Ricardo-Viner explique le sens de l’échange international en développant un modèle à facteurs spécifiques (ou analyse néofactorielle). Ce modèle énonce ses principes en introduisant d’autres facteurs de production que le travail qui sont le capital et la terre. Le travail est le facteur le plus mobile (peut se déplacer d’une industrie à l’autre), le capital et la terre sont spécifiques à une industrie et des ajustements vont se faire au niveau de ces facteurs : Ricardo et Viner ont démontré que la dotation en facteurs spécifiques va maintenant déterminer le sens de l’échange et remettent en cause l’approche HOS (Heckscher, Ohlin et Samuelson). Le sens de l’échange est maintenant déterminé à travers la qualification de travail (plus le travail est qualifié, plus il devient un facteur spécifique). Les propositions apportées par Ricardo et Viner montrent que le revenu du travail diminue en termes du bien dont le prix augmente : l’augmentation de la valeur d’échange d’un bien (prix relatif) conduit à une augmentation de la rémunération réelle du facteur spécifique utilisé dans la fabrication de ce bien et diminue la rémunération réelle du facteur spécifique utilisé dans la fabrication de l’autre bien dans l’hypothèse ou deux biens sont produits.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I L’intégration régionale de Madagascar
Chapitre I Approche théorique sur l’intégration régionale
Section I Théorie classique de l’échange international
1 Théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith
2 Théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo
a Modélisation du modèle ricardien
b Critiques de l’analyse ricardienne
3 Théorie HOS (Heckscher, Ohlin et Samuelson)
4 Modèle Ricardo-Viner
5 Le paradoxe de Leontief
Section II Nouvelles théories sur le commerce international
1 Le modèle de Paul Krugman
2 Théories sur l’intégration régionale
a La zone de libre échange
b L’union douanière
c Le marché commun
d L’union économique et monétaire
Chapitre II L’intégration régionale de Madagascar
Section I La SADC
1 Les pays membres
2 Les objectifs de la SADC
3 Les accords entre Madagascar et la SADC
4 Les règles d’origine de la SADC
Section II Le COMESA
1 Les pays membres
2 Historique de Madagascar au COMESA
3 Les objectifs du COMESA
4 Les accords entre Madagascar et le COMESA
Section III La COI
1 Les pays membres de la COI
2 Les objectifs de la COI
3 Madagascar et la COI
PARTIE II Analyse de l’intégration régionale de Madagascar
Chapitre I Le poids de l’intégration régionale
Section I Les importations
1 Les importations en provenance de la SADC
2 Les importations en provenance du COMESA
3 Les importations en provenance de la COI
Section II Les exportations
1 Les exportations envers la SADC
2 Les exportations envers le COMESA
3 Les exportations envers la COI
4 Quelle mesure mettre en place pour dynamiser les exportations ?
Chapitre II Comment Madagascar perd de son intégration régionale ?
Section I Une balance déficitaire pour Madagascar
1 Envers la SADC
2 Envers le COMESA
3 Envers la COI
4 Les actions que le Gouvernement doit entreprendre pour favoriser les exportations
Section II Les recettes fiscales provenant de l’intégration régionale de Madagascar
1 Les recettes provenant de l’intégration régionale
a Dépendance aux recettes provenant du commerce extérieur
2 Le manque à gagner
a Comment l’AIR réduit les recettes ?
b Quel est le montant des recettes perdues normalement à la suite de la création d’un AIR ?
3 Impacts de l’intégration régionale sur les entreprises
4 Les impacts sur quelques variables économiques (emploi, production, investissements, importations et les exportations)
Conclusions
Recommandations
Annexe
Bibliographie et sitographie

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