La littérature tant universitaire que pragmatique ne manque pas d’annoncer de nouveaux concepts, de nouveaux outils au service des dirigeants. Il convient d’être conscient du phénomène de mode qui frappe les méthodes de management comme les autres secteurs de la vie sociale. Cependant, les mutations en cours bouleversent si profondément les organisations que l’interrogation sur un nouveau modèle se pose de façon récurrente. La question se pose en raison des mutations rapides de l’environnement technicoéconomique, de l’évolution sociale et des efforts faits par les entreprises pour s’adapter à ces changements.
APPROCHE THEORIQUE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT ET LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Les entreprises vivent maintenant dans un monde où toute action engendre des réactions complexes et difficiles à prévoir. La turbulence augmente aussi l’incertitude. Comment donc maintenir la performance et l’engagement dans des situations que sont les restructurations, les fusions et les alliances ? Nous sommes habitués à utiliser les leviers classiques tangibles du management pourtant nous encourons des risques si nous nous focalisons uniquement sur les éléments « tangibles » au détriment de la gestion des aspects humains « intangibles ».
Le style de management influence la performance et la satisfaction d’une équipe, il est par conséquent un déterminant majeur de l’efficacité de l’entreprise. L’évolution de l’exigence des travailleurs et en particulier l’élévation du niveau culturel des salariés sont souvent les facteurs principaux qui amènent les managers à adapter leur style de comportement.
THEORIE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT
LA GRILLE MANAGERIALE DE BLAKE ET MOUTON
C’est le prolongement de la théorie X et Y de Douglas McGregor ( 1906-1964) qui étudie les formes de direction des entreprises en opposant deux attitudes implicites fondant les comportements des dirigeants :
– L’homme n’aime pas le travail et refuse les responsabilités, il doit être contrôlé et dirigé : le style doit être autoritaire, c’est la théorie X.
– L’homme peut être motivé par le travail, il accepte, voire recherche, les responsabilités et la direction n’a pas besoin d’être autoritaire, c’est la théorie Y, jugée préférable par McGregor.
Tout en agissant en tant que conseillers à Exxon, Robert Blake et Jane Mouton ont conclu qu’il y a beaucoup de comportements et de motivations entre les extrémités de X et Y de McGregor. Blake et Mouton constatent qu’un modèle de comportement de management avec trois axes (préoccupation pour la production, le personnel et la motivation) était une représentation plus précise de la réalité.
Points forts et limites de la grille managériale
La grille présente l’avantage d’une visualisation mais n’apporte pas d’élément analytique nouveau. Par son impact visuel, elle offre cependant un outil de diagnostic utilisable pour aider à la mise en évidence du positionnement relatif de différents styles de management.
a) Les points forts de la grille. Avantages
– Utiliser le modèle de grille rend les divers styles mesurables dans une certaine mesure et permet plus de deux options de concurrence (X contre Y). La mesure précise est importante, en raison de la tendance des dirigeants à l’aveuglement et à l’exagération. 80% de toutes les personnes se notent elles-mêmes à 9,9 ; une fois que ceci est examiné en utilisant la grille, ce nombre se réduit à 20%.
– Utiliser un modèle facilite l’examen du comportement et lancer des actions d’amélioration.
b) Les limites de la grille managériale. Inconvénients
– Il y a plus de dimensions de management qui peuvent être pertinentes.
– Le modèle néglige fondamentalement la signification des contraintes, du contexte, des circonstances et des situations internes et externes.
LE MODELE DE RENSIS LIKERT
L’Américain Rensis Likert analyse les différences des résultats obtenus par les directeurs des diverses compagnies d’assurance membres d’une association professionnelle. Il constate que les directeurs peu performants ont des caractéristiques communes :
– leur attention est centrée sur la tâche à accomplir et pas sur les hommes ;
– l’organisation classique du travail leur paraît suffisante pour obtenir les résultats requis des subordonnés ;
– le contrôle leur paraît être l’essence même de leur travail.
A l’inverse, les directeurs performants cherchent à motiver leurs subordonnés en comprenant leurs valeurs personnelles. R. Likert affine alors ses analyses et propose le principe de relations intégrées comme principe majeur d’organisation. Les valeurs personnelles de chacun doivent être intégrées pour que les individus travaillent plus efficacement. Pour ce faire, une organisation reposant sur le travail de groupe est la plus efficace.
Il propose un modèle de gestion des organisations fondé sur les interactions entre responsables et subordonnés. Il caractérise alors quatre styles de management :
– le management de style exploiteur autoritaire
– le système autoritaire bienveillant ou le paternalisme
– le management participatif de groupe
– le système par groupe de travail ou consultatif .
|
Table des matières
Introduction
PARTIE 1 – APPROCHE THEORIQUE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT ET LAPERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
CHAPITRE 1-THEORIE SUR LE STYLE DE MANAGEMENT
Section 1- LA GRILLE MANAGERIALE DE BLAKE ET MOUTON
Section 2 -LE MODELE DE RENSIS LIKERT
Section 3 LE CONTINUUM DES STYLES DE MANAGEMENT SELON TANNENBAUM § SCHMIDT
CHAPITRE 2- NOTION DE PERFORMANCE
Section 1 – DEFINITION DE LA PERFORMANCE GLOBALE
Section 2 –LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE ET SES CARAVTERISTIQUES DE L’ENVIRONNEMENT – FACTEUR DE SUCCES
PARTIE 2 – ETUDE PRATIQUE – RESULTATS DES ENQUETES –ANALYSES ET VALIDATION DES HYPOTHESES
CHAPITRE 3- LA DEMARCHE METHODOLGIQUE
Section 1 – METHODOLOGIE DE RECHERCHE
Section 2 – DESCRIPTION DU TERRAIN « L’ENTREPRISE »
CHAPITRE 4- IMPACT STYLE DE MANAGEMENT SUR LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE « LE CAS DE LA RTA »
Section 1 –ANALYSE DE LA PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE
Section 2 – LE STYLE DE MANAGEMENT – UN ELEMENT MAJEUR DE L’EFFICACITE DE L’ENTREPRISE
Section 3 – LE LEADERSHIP- UNE NECECCITE
Conclusion
Annexes
Bibliographie