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Les fondements du diagnostic financier
Les principaux éléments nécessaires, pour faire un bon diagnostic, sont presque universels. Dans cette section, nous abordons successivement les objectifs du diagnostic financier, les sources d’information et les outils et méthodes du diagnostic.
Les objectifs du diagnostic financier
Le diagnostic financier d’une entreprise doit permettre de connaître sa situation financière à une date donnée, de prévoir l’évolution de cette situation et d’aborder à des recommandations et de motiver, si nécessaire, le choix des mesures correctives à mettre en œuvre.
Ces objectifs poursuivis dépendent à la fois des préoccupations des destinataires des résultats de l’analyse, mais aussi celles de l’analyse sur son flair et les informations recueillies au fur et à mesure de l’analyse.
Un accent sera mis sur les destinataires ou utilisateurs du diagnostic. En effet, ceux-ci ont des motivations particulières et s’attachent plus spécialement à certains aspects du diagnostic.
Pour les dirigeants, il s’agit de savoir si leur entreprise est en bonne santé. L’analyse des gestionnaires est une analyse interne. Ils disposent de plus d’informations que les analystes financiers externes.
Pour les actionnaires, ils seront s’intéresser par la rentabilité immédiate (dividende), mais également pour la perspective de gains futurs (bénéfice par action, plus-value en capital). Les actionnaires étudient le secteur d’activité de l’entreprise et la place qu’elle y occupe. Le calcul du bénéfice sera complété par une étude de la politique des dividendes et une étude du risque, de façon à orienter les choix vers les plus intéressants.
Pour la banque, le diagnostic financier est différent selon que les prêts octroyés à l’entreprise sont à court ou à long terme. S’il s’agit de prêts à court terme, les prêteurs sont spécialement intéressés par la liquidité de l’entreprise c’est-à-dire sa capacité de faire face aux échéances à court terme. Pour les salariés, par les salaires qu’ils perçoivent et, dans certains cas, par leur participation aux fruits de l’expansion, les salariés seront s’intéresser à double titre aux résultats de l’entreprise. Afin d’apprécier la rentabilité et la signification des informations publiées par l’entreprise, ils peuvent recourir au service d’analystes financiers.
Pour l’administration, elle peut recourir au diagnostic financier soit pour juger de l’opportunité et de la nécessité d’apporter des fonds dans une entreprise (subvention par exemple), soit pour s’assurer, outre de l’acquittement régulier des diverses impositions, de la conformité de certaines opérations avec les textes en vigueur.
Les sources d’information
Elles diffèrent selon la nature des utilisateurs. Le gestionnaire d’entreprise possédera une gamme d’informations beaucoup plus grandes que l’analyste financier externe (par exemple, il pourra approfondir l’analyse du point mort sur la base des données issues de la comptabilité analytique et budgétaire, et il disposera d’éléments beaucoup plus complets pour procéder à des prévisions). L’analyste financier externe dont nous adopterons la position disposera essentiellement des états financiers de l’entreprise.
Quelle que soit l’optique adoptée, il reste cependant fondamental de situer l’analyse de ces états financiers dans le contexte général de la situation de l’entreprise. Cette situation et son évolution reposent sur deux types de facteurs. Les facteurs externes qui regroupent les données générales sur le plan économique, monétaire, fiscal et les données sur le secteur auquel appartient l’entreprise étudiée, types de produits, contraints d’approvisionnement et de commercialisation…et des facteurs internes qui concernent la nature des produits, l’organisation de l’entreprise, le processus technologique, la structure juridique et financière…..
Les outils et méthodes du diagnostic
Dans le cadre de notre diagnostic, les états financiers qui constituent les instruments de l’analyse disponibles sont le compte de résultat, le bilan et les annexes.
L’analyse est effectuée selon trois méthodes : méthode statique, méthode comparative et méthode par les flux.
La méthode statique :
Cette méthode s’appuie sur l’étude du bilan. Elle permet d’analyser la situation financière, la solvabilité et, de manière complète, la rentabilité de l’entreprise. Elle permet également de mettre en évidence des indications de la structure financière sur la solvabilité et la rentabilité. L’analyse statique forme le noyau « classique » de l’analyse financière. « Le bilan est un état récapitulatif des actifs, des passifs et des capitaux propres de l’entité à la date de clôture des comptes »13.
De cette définition légale donnée par le PCG 2005 au bilan, nous pouvons dire que le bilan est un document comptable présentant l’état d’une entreprise à un instant donné. On donne souvent au bilan l’image d’une photo de l’entreprise, d’un instantané. En effet, à un instant donné le bilan décrit la composition du patrimoine de l’entreprise. On présente généralement ce document selon la « partie double », en séparant deux colonnes principales par un trait vertical.
À gauche se trouve tout ce qui appartient à l’entreprise. On regroupe en effet à gauche à l’actif du bilan tous les actifs ou emplois de l’entreprise. Ces possessions de l’entreprise sont subdivisées en deux groupes principaux : l’actif immobilisé d’une part qui représente les actifs durables, qui resteront a priori propriété de l’entreprise durant plusieurs exercices et d’autre part l’actif circulant qui rassemble tous les actifs possédés par l’entreprise pour une courte période (a priori moins d’un exercice).
À droite du bilan se trouve tout ce qui a permis à l’entreprise de financer ces possessions présentes en actif. On regroupe en effet à droite au passif du bilan tous les passifs ou ressources de l’entreprise. Ces sources de financement de l’entreprise sont subdivisées essentiellement en deux grandes catégories : les fonds propres de l’entreprise représentant à la fois les ressources que l’entreprise a dégagées elle-même (du fait de son activité depuis sa création) et celles qui lui ont été confiées par les actionnaires (capital social). L’autre grande catégorie du passif regroupe les dettes de l’entreprise, ressources extérieures qu’elle sera amenée à rembourser à une échéance déterminée.
Mise en œuvre du diagnostic financier
Le diagnostic financier fait appel à diverses méthodes ou techniques. Les deux méthodes les plus utilisées se complètent.
La première fait appel à des calculs de rapports entre deux grandeurs significatives communément appelés « ratio ». Les ratios s’expriment par un nombre, un pourcentage ou une durée. La méthode repose sur l’utilisation de données brutes extraites des documents de synthèses de fin d’exercice. La deuxième fait appel à la description des flux financiers de l’exercice. Cette deuxième méthode repose sur une analyse dynamique des documents comptables.
L’objectif de tout diagnostic financier consiste en la formulation d’un jugement sur l’état de santé d’une entreprise. Le financier exercera donc son art sur les points curiaux du diagnostic, que sont la structure, la rentabilité et l’activité ; le risque d’exploitation, le risque financier et le risque global ; et la description des flux financiers.
Diagnostic de la structure financière, de l’activité et de la rentabilité
Le diagnostic de la structure financière, de l’activité et de la rentabilité s’appuie sur l’analyse du bilan pour établir les bilans fonctionnels, du compte de résultat pour calculer les soldes intermédiaires de gestion et sur le calcul et l’analyse de ratios.
Ces calculs permettent à l’analyste financier de disposer de grandeurs agrégées, et donc plus facilement lisibles. Par ailleurs, ils le guident vers les points à explorer au cas particulier.
L’approche fonctionnelle du bilan
L’approche fonctionnelle du bilan correspond aux exigences d’une analyse dynamique, car elle part de l’hypothèse de la continuité de l’activité et de la rentabilité de l’outil économique.
L’analyse fonctionnelle s’oriente vers un classement des emplois (actif) et des ressources (Passif) selon leur nature ou leur destination. Le besoin en fonds de roulement d’exploitation est l’élément central de cette approche, car c’est en fonction de ce besoin que le fonds de roulement (FR ou FRNG) est destiné.
Il s’agit donc d’une lecture puisqu’elle repose sur le principe d’une adéquation Ressources stable — Emplois stables. En effet, deux lectures du bilan sont l’approche fonctionnelle : une lecture horizontale et une lecture verticale dite « pool de fonds »
Lecture horizontale du bilan
De façon simplifiée, le bilan fonctionnel horizontal fait apparaître de grandes masses ayant une fonction déterminée. Les emplois stables sont les biens destinés à rester durablement dans l’entreprise ; les ressources durables sont des fonds propres ou des dettes financières permettant d’assurer une stabilité des financements ; les actifs d’exploitation et les passifs d’exploitation sont les besoins ou les ressources générées par le cycle d’exploitation selon la nature de l’activité de l’entreprise. Citons par exemple, comme actifs d’exploitation les stocks, les commerciales, les créances de TVA. Citons par exemple comme passifs d’exploitation les dettes commerciales, les dettes de TVA ; les actifs hors activités ordinaires et les passifs hors activités ordinaires sont les besoins et les ressources générées par les activités non liées à l’exploitation ; et les emplois en trésorerie ou ressources de trésorerie correspondent à des disponibilités ou à des crédits de trésorerie.
La détermination de la nature économique réelle des divers postes est délicate. Elle nécessite une connaissance de l’entreprise et des critères objectifs d’appréciation. Alors, dans le bilan fonctionnel, le poste actif et de Passif sont regroupés en fonction de leur nature ou de leur destination.
Le besoin en fonds de roulement hors activités ordinaires
Le BFRHAO est issu des opérations de répartition, de financement, d’investissement et exceptionnelles de l’entreprise. Il a généralement un caractère conjoncturel et est donc peu prévisible. Son montant s’ajoute au BFRE pour obtenir le besoin de financement global (BFG).
BFG = BFRE + BFHAO.
Le Fonds de Roulement Net Global
Le FRNG est la part des ressources durables affectées au financement du cycle d’exploitation.
FRNG = Ressources durables — Actif immobilisé.
Un des principes sains de gestion veut que le FRNG soit positif, ainsi l’excédent des ressources durables finance une partie des besoins d’exploitation. Il faut soulever ici que le caractère durable du bien est composé d’éléments à court terme présents, du fait de son renouvellement incessant du cycle d’exploitation, un caractère structurel, durable, permanent.
On a donc, d’un côté, des ressources restées disponibles (FRNG) qui reflètent des décisions stratégiques (investissement, endettement, distributions, amortissements…) ; de l’autre, un besoin de financement qui reflète les décisions courantes et dépend d’éléments communs (secteur et niveau d’activité, bonne gestion du cycle, valeur ajoutée…)
L’intérêt du FRNG réside pou l’essentiel dans sa comparaison avec le BFRE.
La trésorerie nette comme résultante de l’équilibre de la structure
Elle est, dans l’analyse fonctionnelle, perçue comme un reliquat. Ainsi, si le FRNG est supérieur au BFR, alors la trésorerie nette est un emploi. En revanche, si le FRNG est inférieur au BFR, alors le recours aux crédits de trésorerie permettra de financer les BFR excédentaires.
Le TN apparaît comme le solde net de trésorerie, la position globale de l’entreprise sur ses opérations financières à court terme.
TN= FRNG – BFR.
ΔTN = Δ FR – ΔBFR.
Et la relation de trésorerie illustre la contrainte de liquidité de l’entreprise : FR>BFR =>T>0.
Dans ce cas, la trésorerie s’analyse comme une disponibilité destinée à faire face à un investissement prochain : diversification, rachat, amélioration du potentiel productif…
Si cette contrainte n’est pas vérifiée, c’est-à-dire FR < BFR alors la trésorerie est négative. Cela veut dire que le FR est insuffisant (ressources insuffisantes, emplois excédentaires) alors que le BFR est trop important (dérapage gestion du cycle, croissance non maîtrisée).
Les principaux ratios de la structure
L’enseignement apporté par les ratios est indispensable à un gestionnaire ou à un responsable d’entreprise au niveau interne, à un prêteur ou des conseillers d’entreprise du point de vue externe.
L’analyse financière par les ratios ne peut être menée à bien qu’en procédant à l’aide de ratios soigneusement sélectionnés, simples, significatifs. L’analyse par des ratios est donc une aide à la décision. Elle permet d’établir des comparaisons sectorielles et internes dans le temps et de tenir un tableau de bord grâce à un choix d’indicateurs probants, transcrits souvent sous forme de graphiques tendanciels plus lisibles et plus utilisables.
Les grandeurs extraites du bilan en vue de calcul de ratios doivent être utilisées avec précaution. De nombreux facteurs peuvent déformer le sens des ratios. En effet, les ratios utilisent des données annuelles ne rendant pas compte de la saisonnalité éventuelle de l’activité.
Par contre, les principes comptables retenus conduisent à déformer la réalité économique, tant au niveau patrimonial qu’au niveau des résultats. L’inflation provoque un accroissement fictif du résultat et une sous-évaluation des actifs.
C’est ainsi que l’étude de la structure doit être envisagée en deux temps : structure financière et structure économique.
Équilibre financier
Lorsque le ratio de l’équilibre financier est inférieur à 1, alors que le ratio précédent est supérieur à 1, l’entreprise doit recourir aux concours bancaires courants pour pouvoir financer l’excédent du BFR sur le FRNG .
Financement bancaire d’exploitation
Ce calcul est complémentaire des précédents. Il permet d’apprécier le risque bancaire dû au non-renouvellement des crédits bancaires courants (en principes reconductibles) et le financement des besoins permanents de l’exploitation.
Indépendance financière
C’est un ratio à suivre régulièrement, afin de mesurer la dépendance financière extérieure. L’orthodoxie financière et les normes bancaires recommandent que l’endettement à terme ne soit pas supérieur aux capitaux propres donc un rapport supérieur à 1.
Toutefois, l’effet de levier et la fiscalité favorables à l’endettement incitent les entreprises à s’endetter plus que de raison.
On appelle « effet de levier » l’incidence de l’endettement sur les capitaux propres. Si le taux de rentabilité des investissements financés est supérieur au taux de l’emprunt, la rentabilité des capitaux propres augmente. On dit, dans ce cas, que l’effet de levier joue positivement.
Capacité de financement
Il correspond au calcul théorique du nombre d’années d’autofinancement nécessaire pour rembourser totalement les emprunts contractés.
Ce ratio pourrait aussi bien être nommé « capacité d’endettement », car, plus il est faible, et plus l’entreprise a la possibilité de s’endetter.
Le milieu financier recommande la prudence, en fixant un niveau d’endettement inférieur ou égal à 3 ou 4 années d’autofinancement.
Taux d’autofinancement
Ce ratio permet d’apprécier le taux de renouvellement des investissements et les variations des besoins en Fonds de Roulement d’Exploitation. L’étude de ce ratio est fort enrichissante pour apprécier la structure du financement des emplois économiques totaux.
Besoin en Fonds de Roulement
Le Besoin en Fonds de Roulement set une caractéristique essentielle d’une activité. Il y est étroitement lié. Toutes choses restant égales par ailleurs, il évolue parallèlement au chiffre d’affaires. On l’exprime généralement en jours de chiffre d’affaires hors taxes.
Analyse de l’activité : formation du résultat
L’appréciation du niveau de l’activité et des résultats se fait à travers l’analyse du compte de résultat. La première analyse figure dans la présentation comptable du compte de résultat, qui distingue le résultat d’exploitation, le résultat financier, et le résultat hors activité ordinaire. Mais cette présentation comptable du compte de résultat ne permet pas d’en tirer des indicateurs pertinents.
La deuxième est celle qui figure dans la présentation du compte de résultat es soldes intermédiaires de gestion en procédant d’un démembrement du compte de résultat. Les soldes prennent tout leur sens dans une perspective comparative : dans le temps (une série de trois à cinq exercices est appréciable) et dans l’espace (par rapport à des entreprises de la même branche ou de taille comparable). La présentation des soldes permet de dégager des indicateurs d’activité, des soldes de gestion et la capacité d’autofinancement global.
La capacité d’autofinancement global
La capacité d’autofinancement global n’est pas un solde de gestion, mais plutôt un agrégat de plusieurs éléments issus du compte de résultat. À ce titre, il paraît logique de lui réserver une attention particulière.
Ainsi la définition de la CAFG peut être présentée à partir de son rôle et à partir de sa composition. À partir de son rôle, la CAFG exprime la capacité de l’entreprise à financer la rémunération des apporteurs de capitaux. Le solde est donc calculé avant la prise des dividendes mis en paiement. L’autofinancement est, lui, calculé après avoir tenu compte du prélèvement dû à la distribution ; la CAF permet de faire les investissements d’expansion (pour la partie du résultat qui n’est pas distribuée) et les investissements de renouvellement. La capacité d’autofinancement tient donc compte des amortissements qui constituent de véritables réserves permettant le renouvellement des biens.
À partir de ses composantes, la CAFG correspond à l’ensemble des ressources propres dégagées par l’entreprise représentant un excédent des produits de l’entreprise (correspondant à un encaissement effectif ou futur) sur les charges (correspondant à un décaissement effectif ou futur) ou un cumul des bénéfices avec les charges ne correspondant pas à un décaissement effectif ou futur nettes des produits ne correspondant pas à un encaissement effectif ou futur.
Les définitions de la CAFG à partir de son rôle et à partir de sa composition permettent de mettre en place deux méthodes de calcul :
À partir de l’excédent brut d’exploitation : méthode soustractive.
La CAFG a été présentée comme la différence entre les produits encaissés et encaissables et les charges décaissées et décaissables. En effet, on retiendra comme point de départ de calcul l’EBE qui peut être présenté comme un excédent potentiel de trésoreries d’exploitation, puisque calculé par la différence entre des produits encaissés ou encaissables et des charges d’exploitation décaissées et décaissables. Il suffira donc de déduire les charges nettes décaissées ou décaissables, les charges exceptionnelles nettes décaissées ou décaissables, les autres charges nettes décaissées ou décaissables.
La CAFG est ainsi calculée : Excédent brut d’exploitation + Transfert de charges d’exploitation + Revenus financiers + Gains de change + Transfert de charges financières – Frais financiers – Pertes de change + Produits HAO – Charges HAO – Impôt sur le résultat.
À partir du résultat : méthode additive.
La CAFG est ainsi calculée : Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation + Dotations aux amortissements et aux provisions financières + Dotations aux amortissements et aux provisions HAO – Reprise aux amortissements et aux provisions d’exploitation – Reprises aux amortissements et aux provisions financières – Reprises aux amortissements et aux provisions HAO + Valeur comptable des cessions d’immobilisation – Produits de cession d’immobilisation.
La capacité d’autofinancement qui correspond à un surplus monétaire potentiel dégagé par l’activité de l’entreprise permet de financer plusieurs besoins possibles. Ainsi, elle permet de rémunérer les actionnaires et associés par le biais des dividendes ; de financer de nouveaux investissements (c’set par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance) cat l’insuffisance dans l’autofinancement oblige l’entreprise à emprunter pour financer les investissements nécessaires ; et de rembourser les emprunts en cours : les banquiers sont très attentifs à l’évolution du rapport Dettes financières/CAFG
Il faut noter une variation autour de la notion d’autofinancement. Ainsi, l’analyse financière établit la différence entre la capacité d’autofinancement et l’autofinancement. L’autofinancement représente l’aptitude réelle à s’autofinancer c’est-à-dire la part de la capacité d’autofinancement consacrée aux financements de l’entreprise. C’est la ressource disponible après rémunération des associés.
Besoin en Fonds de Roulement
Le Besoin en Fonds de Roulement set une caractéristique essentielle d’une activité. Il y est étroitement lié. Toutes choses restant égales par ailleurs, il évolue parallèlement au chiffre d’affaires. On l’exprime généralement en jours de chiffre d’affaires hors taxes.
Analyse de l’activité : formation du résultat
L’appréciation du niveau de l’activité et des résultats se fait à travers l’analyse du compte de résultat. La première analyse figure dans la présentation comptable du compte de résultat, qui distingue le résultat d’exploitation, le résultat financier, et le résultat hors activité ordinaire. Mais cette présentation comptable du compte de résultat ne permet pas d’en tirer des indicateurs pertinents.
La deuxième est celle qui figure dans la présentation du compte de résultat es soldes intermédiaires de gestion en procédant d’un démembrement du compte de résultat. Les soldes prennent tout leur sens dans une perspective comparative : dans le temps (une série de trois à cinq exercices est appréciable) et dans l’espace (par rapport à des entreprises de la même branche ou de taille comparable). La présentation des soldes permet de dégager des indicateurs d’activité, des soldes de gestion et la capacité d’autofinancement global.
La capacité d’autofinancement global
La capacité d’autofinancement global n’est pas un solde de gestion, mais plutôt un agrégat de plusieurs éléments issus du compte de résultat. À ce titre, il paraît logique de lui réserver une attention particulière.
Ainsi la définition de la CAFG peut être présentée à partir de son rôle et à partir de sa composition. À partir de son rôle, la CAFG exprime la capacité de l’entreprise à financer la rémunération des apporteurs de capitaux. Le solde est donc calculé avant la prise des dividendes mis en paiement. L’autofinancement est, lui, calculé après avoir tenu compte du prélèvement dû à la distribution ; la CAF permet de faire les investissements d’expansion (pour la partie du résultat qui n’est pas distribuée) et les investissements de renouvellement. La capacité d’autofinancement tient donc compte des amortissements qui constituent de véritables réserves permettant le renouvellement des biens.
À partir de ses composantes, la CAFG correspond à l’ensemble des ressources propres dégagées par l’entreprise représentant un excédent des produits de l’entreprise (correspondant à un encaissement effectif ou futur) sur les charges (correspondant à un décaissement effectif ou futur) ou un cumul des bénéfices avec les charges ne correspondant pas à un décaissement effectif ou futur nettes des produits ne correspondant pas à un encaissement effectif ou futur.
Les définitions de la CAFG à partir de son rôle et à partir de sa composition permettent de mettre en place deux méthodes de calcul :
À partir de l’excédent brut d’exploitation : méthode soustractive.
La CAFG a été présentée comme la différence entre les produits encaissés et encaissables et les charges décaissées et décaissables. En effet, on retiendra comme point de départ de calcul l’EBE qui peut être présenté comme un excédent potentiel de trésoreries d’exploitation, puisque calculé par la différence entre des produits encaissés ou encaissables et des charges d’exploitation décaissées et décaissables. Il suffira donc de déduire les charges nettes décaissées ou décaissables, les charges exceptionnelles nettes décaissées ou décaissables, les autres charges nettes décaissées ou décaissables.
La CAFG est ainsi calculée : Excédent brut d’exploitation + Transfert de charges d’exploitation + Revenus financiers + Gains de change + Transfert de charges financières – Frais financiers – Pertes de change + Produits HAO – Charges HAO – Impôt sur le résultat.
À partir du résultat : méthode additive.
La CAFG est ainsi calculée : Résultat de l’exercice + Dotations aux amortissements et aux provisions d’exploitation + Dotations aux amortissements et aux provisions financières + Dotations aux amortissements et aux provisions HAO – Reprise aux amortissements et aux provisions d’exploitation – Reprises aux amortissements et aux provisions financières – Reprises aux amortissements et aux provisions HAO + Valeur comptable des cessions d’immobilisation – Produits de cession d’immobilisation.
La capacité d’autofinancement qui correspond à un surplus monétaire potentiel dégagé par l’activité de l’entreprise permet de financer plusieurs besoins possibles. Ainsi, elle permet de rémunérer les actionnaires et associés par le biais des dividendes ; de financer de nouveaux investissements (c’set par l’autofinancement que l’entreprise peut s’assurer une croissance dans l’indépendance) cat l’insuffisance dans l’autofinancement oblige l’entreprise à emprunter pour financer les investissements nécessaires ; et de rembourser les emprunts en cours : les banquiers sont très attentifs à l’évolution du rapport Dettes financières/CAFG.
Il faut noter une variation autour de la notion d’autofinancement. Ainsi, l’analyse financière établit la différence entre la capacité d’autofinancement et l’autofinancement. L’autofinancement représente l’aptitude réelle à s’autofinancer c’est-à-dire la part de la capacité d’autofinancement consacrée aux financements de l’entreprise. C’est la ressource disponible après rémunération des associés.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : MATERIELS ET METHODES
CHAPITRE I —PRÉSENTATION DE LA SOCIÉTÉ
Section 1 — Historique et Statut juridique de la société
Section 2 — Structure organisationnelle
Section 3 — Activité et Mission – Objectif
CHAPITRE II — APPROCHE THÉORIQUE SUR LE DIAGNOSTIC FINANCIER
Section 1 — Les fondements du diagnostic financier
Section 2 — Mise en oeuvre du diagnostic financier
Section 3 — Méthodologie
DEUXIÈME PARTIE : DIAGNOSTIC FINANCIER DE LA SOCIÉTÉ X
CHAPITRE I — ANALYSE DE L’EXPLOITATION
Section1 – Analyse des indicateurs d’activité
Section 2 — Analyse des autres indicateurs
Section 3 — Analyse par la méthode des ratios
CHAPITRE II — ANALYSE DES GRANDEURS SIGNIFICATIVES
Section 1 — Le fonds de roulement (FR)
Section 2 – Le besoin en fonds de roulement
Section 3 — La trésorerie
CHAPITRE III – ANALYSE DU BILAN
Section 1 — analyse financière du bilan de la société
Section 2— analyse fonctionnelle du bilan de la société
TROISIÈME PARTIE : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS – RECOMMANDATIONS ET RÉSULTATS ATTENDUS
CHAPITRE I – PROPOSITION DE SOLUTIONS
Section 1 – Concernant le bilan
Section 2 — Au niveau du compte de résultat
Section 3 — Au niveau de quelques postes
CHAPITRE II — RECOMMANDATIONS
Section 1 — Établissement des états financiers prévisionnels
Section 2 – La mise en place de contrôle de gestion et de tableau de bord
CHAPITRE III – RÉSULTATS ATTENDUS
Section 1 – Performance financière
Section 2 – Performance économique
Section 3 – Performance sociale
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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