APPROCHE THEORIQUE SUR LA PAUVRETE ET POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

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DEVELOPPEMENT DES ESPACES ECONOMIQUE

Un pays ne peut pas se développer tout en restant fermé au monde extérieur, et on dit souvent que l union fait la force. C’est ainsi que des arrangement dont le but est d intégrer l’économie d un pays dans un groupement structure sont apparus.
Dans le groupe structuré, on assiste à un marché commun ou les prix d’un bien produit par un membre reste le même pour tous les pays membres : c’est l’union douanière ou le ZLE, dans les deux cas, un accord est établi entre les pays membres sur les tarifs douaniers à appliquer les échanges.
S’il s agit d’une ZLE les biens et services produit par un pays membre passent dans une autre sans se faire taxer qui est comme l’intégration verticale.
Les plus célèbres CEE qui devient union européenne
L’esprit de restaurer l’intégration s’est étendue dans les PED : SADC, COMESA, COI oü Madagascar est un membre actif.
Cependant un pays qui n’a pas d’atout qui a une économie fortement déséquilibrée est lésé car la concurrence est rude ; en effet, si les pays n’a pas par exemple un cadre propice à l ‘investissement, les investisseurs vont fuir, production va diminuer, cela va avoir un impact sur l ‘exportation et cette production peuvent même disparaître sur le marché car elle sera concurrencée par des produits venant des autres pays membres d’où l’intérêt du PAS.

MONDIALISATION DE L’ECONOMIE

La mondialisation n’a pas résulté d’un accord entre pays mais elle est venue toute seule et ne peut être refusée.
Elle a donc un fait qu’un pays doit accepter il doit adapter la structure et l ‘environnement économique pour accueillir et bénéficier des intérêts qu’offre la mondialisation.
Cependant, la mondialisation rime avec les progrès techniques mais elle a aussi entraîné une interdépendance à l’échelle mondiale.

Progrès technique et mondialisation

La mondialisation de l’économie a été favorisée par la progression technique, ce dernier a entraîné des changements structurels qui se sont opérés dans l’économie mondiale. Cette technologie a été la source de l ‘évolution des structures de la production, de l ‘échanges dans des nombreux domaines comme communication, information et même diverses industries et branches.
Grâce à la révolution technologique, la mondialisation est effective la distance entre les opérateurs dans le monde n’est plus un problème car on peut contracter un marché, acheter ou vendre les produits sans se déplacer. Les informations du pays scientifique ou culturel peuvent être captées en temp réel.

Mondialisation et décisions économiques

Le processus de la mondialisation a permis aux opérateurs de faire un choix de l’implantation des installations de production, de distribution, tout en tenant compte de la rentabilité.

Mondialisation et interdépendance

La mondialisation de l ‘économie a engendré le développement de l ‘interdépendance à l’échelle mondiale .Les liens entre les politiques nationales et les règles internationales sur le mécanisme du marché se sont resserrés .Par exemple, la politique commerciale à Madagascar doit être compatible aux règles de l’OCM.

LE PLAN ECHOUE DE LIBERALISATION TENTE EN INDE

Le plan échoué de libéralisation tenté en inde4 au milieu des années 60 .l’investissement en industrie lourde avait produit une crise combinée de la balance des paiements et de la sécurité alimentaire. Pour résoudre ce problème, la banque a mis a la disposition de l’aide à décaissement rapide en menant des négociations secrètes avec les gouvernement indien pour qu’il modifie ses politiques agricoles, le régime du contrôle des échanges et de l’industrie, ceci a entraîné peu d’amélioration au niveau économique et le processus de libération fut vite abandonné.
Mai la banque ne perd pas espoir et la preuve elle fit en fait des tentatives de même ordres au cours des années 70 en Afrique subsaharienne, notamment en Zambie, Kenya, …
Le financement de projets d’investissement de la banque devenait de moins en moins adéquat dans les années 70 pour véhiculer le transfert des fonds de l’aide. La première raison en était que le décaissement des fonds de projet se faisait très lentement d’où les difficultés que rencontrent la plupart des projets complexes, nécessitant une révision au cours de la réalisation. D’ou la nécessité des formes d’aide à décaissement plus rapide.
Le second motif était le problème des pays en développement qui n’avaient nul besoin davantage des projets. Ce qui veut dire que nombreux pays avait déjà accepté plus de projets qu’ils ne pouvaient en assurer avec les ressources intérieurs qu’ils pouvaient mobiliser. En conséquence, beaucoup de projets sont demi réalisées et même abandonnés ce qui entraînerait une perte totale des ressources qu’ils pouvaient mobilisés. D’où l appauvrissement du pays. Pour y remédier à ce problème, le changement de l environnement économique général, ce qui faciliterait l’utilisation rationnelle du financement des projets et non pas un accroissement du financement même des projets, il fallait en priorité trouver des fonds pour achever ou relancer les projets existants et les combiner avec une meilleure mobilisation des ressources afin de rendre durables a long terme. Le troisième motif ,c’est l existence du prix faussé qui ne fait que rendre difficile la conception des projets économiquement viables pour toute la durée prévue. La solution est d’éliminer les projets dont la valeur nette actuelle est trop faible et de mobiliser les projets dont la valeurs nette actuelle est suffisante, mais ceci ne garantiront pad que des projets dont la valeur nette actuelle est suffisante soient bien mis en œuvre car des ressources de financement supplémentaire pourraient être nécessaires pour qu’ils restent solvables indépendamment du revenu qu’ils génèrent par des mécanismes de marché. Cette logique amena la direction de la banque à appliquer l alignement correct des prix étais fut vite abandonné d’où le recours a l’octroi des prêts d’ajustement structurel.
Aucun pays ne peut échapper à la compétitivité, on doit être prêt à la concurrence. Le PAS est un moyen de se préparer à affronter la mondialisation,
Le PAS est censé être la bonne politique économique. D’où son adoption par Madagascar.
La situation économique nationale conjuguée avec l’évolution du contexte économique mondial justifie que le PAS est incontournable à Madagascar.
Ce programme est supposé être celui qui corrige tous les maux de l’économie ; maintenant on va essayer par la suite clarifier, de synthétiser et d’analyser le PAS.

Définition et contexte du PAS

DEFINITION DU PAS

Pour les non initiés, l’ajustement structurel est effectué pour avoir des fonds de la part du FMI et de la Banque Mondiale .Pour eux, les fonds débloqués doivent avoir un impacts direct sur le niveau de vie.
D’après le lexique économique et financier et statistique, ‘l’Ajustement Structurel ”signifie une adaptation de la politique et des structures économiques pour rendre un pays plus productifs, augmentant ainsi les emplois et les revenus et améliorant le niveau de vie .Il est donc clair que des mesures s’imposent et doivent être prises dans le cadre de l’ajustement structure. Il est à noter qu’elles doivent s’adapter au contexte et à la situation du pays concerné.
Par ailleurs, l’ajustement structurel préconise une utilisation meilleure et efficace des ressources du pays :le gaspillage des fonds est à éviter ;il implique aussi que le pays sous programme ne doit pas vivre au dessous de ses moyens .Autrement dit ,la création de l’argent sans contre partie surtout à des fins de consommation est déconseillée comme c’est un ajustement structurel ,il est évident que des reformes ou réorientation des divers secteurs sont à effectuer pour rendre les pays plus productifs .
D ‘une manière générale, le PAS étant l’application d’un ensemble de mesure élaboré conjointement par le gouvernement du pays en concertation avec les institutions de breton woods que sont le FMI ainsi que la Banque Mondiale .Ces deux derniers sont les partenaires potentiels dans le processus .Le PAS se repose sur le principe de la libéralisme économique véhiculé par Adam Smith un des pères fondateurs de la théorie économie classique au 18ème siècle.
Sur le plan académique, le PAS est un ensemble de mesure qui tendent à restaurer l’équilibre macro économique global d’un pays donné, ce déséquilibre en question qui doit être corrigé est un déséquilibre durable engendré par des politiques économiques inadéquates.
Déjà, on peut dire que ses mesures que l’on doit appliquer sont des mesures structurels. Il faut également noter le fait que les mesures qui constituent le PAS concernent les fonctions publiques, les secteurs extérieurs ,le système financier et les prix.
Le PAS a été elaboré à partir du “ consensus de Washington ”5 LE “CONSENSUS DE WASHINGTON”
La notion de “consensus de Washington” a été créée en 1999 par l’économiste John Williamson. Sous ce nom, il a résumé tout ce qu’il considérait comme consensus actuel entre le Congrès des Etats-Unis, le FMI, la Banque mondiale et d’importantes “fabriques à penser”. Dix recommandations politiques formaient ce consensus concernant la “réforme” d’économies en souffrance:
1. La discipline budgétaire,
2. L’acheminement des dépenses publiques dans des directions qui promettent aussi bien une croissance économique qu’une répartition égale des revenus,
3. Des réformes fiscales comportant des taux d’imposition maximaux peu élevés et une large assiette fiscale,
4. Une libéralisation des marchés financiers,
5. La création d’un cours du change stable et compétitif,
6. La libéralisation du commerce,
7. L’abolition des barrières à l’entrée sur le marché et la libéralisation des investissements directs étrangers (égalité de traitement entre les entreprises étrangères et celles du pays),
8. Les privatisations,
9. La déréglementation,
10. La protection de la propriété privée

LE CONTEXTE DES POLITIQUES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL :

Des 1980,le monde de la coopération au développement dut assimiler une notion nouvelle : “ l’ajustement structurel ”.Cette tâche consistait en l’application de mesures qui ne visaient pas seulement la correction de déséquilibres habituels des ressources de nature conjoncturelle, mais aussi à l’adaptation aux changements structurels des conditions auxquelles des capitaux étrangers pouvaient être acquis et dépensés. En fait ,cette notion “ d’ajustement structurel ” n’était pas nouvelle. C’était une ancienne notion à laquelle on avait soudainement donné une nouvelle signification. Jusqu’en 1980,l’ajustement structurel revenait aux pays industrialisés. Il impliquait la rationalisation de leurs vieilles industries qui ne pouvait plus concurrencer la nouvelle capacité des pays en développement.
Depuis la naissance de l’économie du développement dans les années 40,ce type d’ajustement structurel avait été considéré comme une composante politique essentielle de la réalisation du développement économique mondial. La responsabilité du réajustement ou de l’adaptation industriel revenait aux pays qui étaient déjà les plus économiquement avancés ,ce qui était une manière d’éviter les pratiques protectionnistes néfastes qui avaient été caractérisé l’époque de la grande dépression.
La définition nouvelle donnée en 19806 s’agissait d’une version soudaine et impressionnante du lieu ou résidait la responsabilité d’assurer le succès du développemen mondial passant des épaules des pays économiquement forts à ceux des pays économiquement faibles.
La période située entre le premier choc pétrolier en 1973 et 1980 montre une baisse notable de la croissance du PIB réel et du PIB réel par habitant à la fois dans les pays industrialisés et dans les pays en développement. La baisse de la croissance a touché les premiers plus que les derniers. Alors que ,dans les pays industrialisés ,la croissance du PIB réel est tombée de 4.7% en 1965-1973 à 2.8%en 1973-1980,et que la croissance du PIB réel par habitant est tombée de 3.7 à 2.1%,dans les pays en développement dans leur ensemble ,les réductions équivalentes furent de 6.5 à 5.4%et de 3.9 à 3.2%.Si l’on compare le monde industrialisé au tiers monde ,on constate que le mode industrialisé a semblé davantage touché au ralentissement général de l’économie mondiale. Le pouvoir engendré par la richesse en matières premières des pays du tiers monde producteurs de pétrole semblait avoir réussi à faire pencher la balance à leur avantage au détriment des pays industrialisés. Cette perception des choses contribua à miner les consensus de l’après guerre qui voulait que la charge de l’ajustement incombe au monde industrialisé.
En fait, la situation était beaucoup plus complexe que ne révèlent des comparaisons aussi simples. Tout d’abord,au cours des années 70,le tiers monde devint de plus en plus hétérogène .
Sur le plan économique. C’est dans les années 70 que surgirent les sigles OPEP et PNI pour marquer les succès de certains groupes de pays en développement. Ils furent toutefois contrebalancés par un sigle mois favorable : les PMA qui étaient largement concentrés en Afrique subsaharienne.
En Afrique subsaharienne, la récession économique était bien plus grave que dans les pays industrialisés. La croissance du PIB réel est tombée de 6.4% en 1965-1973 à 3.2% en 1973-1980.Comme le taux démographique déjà relativement élevé en Afrique subsaharienne continua d’augmenter, ceci se traduisit en une chute de la croissance du PIB réel par tête d’habitant de 3.6 à 0.3%.En d’autres termes, dans la seconde moitié des années 70,le niveau de vie en Afrique subsaharienne avait déjà commencer à stagner. Un des indicateurs les plus significatifs du déclin fut la stagnation des exportations de biens de l’Afrique entre 1973 et 1980, malgré une amélioration de 5.4 % des termes de l’échange de la région.
Le second triplement des prix de pétrole de 1979-1980 releva en 1980 le taux de croissance de la production des pays exportateurs de pétrole .De plus, les effets inflationnistes des deux augmentations du prix de pétrole dans les pays industrialisés y eurent d’importantes conséquences politiques.
Ils ont permis l’arrivé au pouvoir de gouvernements à tendance conservatrice pour réduire l’inflation .Les politiques déflationnistes du monde industrialisé contribuèrent pour une grande part à miner la croissance des exportations des pays en développement dans les années 80.
De plus de la perte d’exportations, la croissance des pays en développement s’effondra dans les années 80 parce que la déflation dans les pays industrialisés déclencha une crise grave d’endettement qui s’était accumulée tout au long de la période allant de 1973 à 1980 , passée inaperçus des banque commerciales, des emprunteurs des pays en développement et des organisations internationales de coopération économique, le cour de ces événements est aujourd’hui bien connu ,mais pour expliquer le contexte des mesures d’ajustement structurel, il est nécessaire d’examiner certains points saillants.
En 1979-1980,7 lorsque les prêts à l’ajustement structurel furent lancés au sein de la banque mondiale ,la crise de la dette était latente. Elle ne fut revellée au mode qu’en 1982 et que l’on se rendit compte que quatorze autres pays en développement largement endettés étaient sur le point de faire la même chose.
En 1979-1980, de nombreux pays en développement continuaient d’augmenter leurs emprunts de pétrodollars recyclés, apparemment inconscients du danger représenté par le fait que des taux d’intérêt variables était rattaché à un part importante de cette dette. Les grandes banques privées des États-Unis et du Royaume-Uni continuaient à déverser d’énormes prêts consortiaux sur des pays dont ils avaient rarement cherché à comprendre les économies, comme si le fait de prêter à des gouvernements souverains les protégeaient de tout risque.
L’augmentation des taux d’intérêts réel de 1.3 % en moyenne au cours de la période 1973-1980 à 5.9% en moyenne en 1980-1986 résultait directement des mesures économiques prises par les nouveaux gouvernements conservateurs en place dans les pays industrialisés après 1979.Leur effet général fit cependant monter le taux d’intérêt réel pour ensuite le maintenir à des niveaux inégales.
Ceci a suffi de décevoir les attentes de tous les acteurs dans le processus de recyclage de pétrodollars. Les emprunteurs devaient payer des taux d’intérêt nominaux plus élevés sur toutes leurs dettes nouvelles et sur la partie des dettes existantes contractés à des taux d’intérêt variables. Le fait que la plupart des emprunts aient été investis dans des programmes à faible rendement signifiait qu’il restait peu de ressources excédentaires faire face à cette charge supplémentaire.
Les banquiers se rendirent compte que même si les gouvernements n’étaient pas officiellement en défaut, ils étaient confrontés à la perspective de ne pas pouvoir récupérer leur capital et les intérêts pour de nombreuses années, peut être même jamais.
Les institutions financières internationales s’aperçurent que la déflation des économies industrielles infirmaient leurs prévisions quant aux prix des matières premières et que l’absence de contrôle et de pratique d’investissement des pays emprunteurs rendait leur approbation quant aux prêts commerciaux massifs téméraire.
Cette déception généralisée des attentes, a portée à son comble par un ensemble de mesure appelées monétariste et économie de l’offre, était déjà très avancée en 1980,mais pas encore arrivée à maturité.
La crise de l’endettement après 1982 est le contexte de mesure d’ajustement structurel. Elle a intensifié le problème de la stabilisation pour les pays endettés ,tout en renforcent pour le FMI et la banque mondiale la nécessité d’appliquer la conditionnalité aux futurs prêts.
La crise de l’endettement a eu un effet spectaculaire et violent sur le volume et la composition des fonds extérieurs mis à la disposition des pays en développement.
En 1980, les flux nets des prêts commerciaux dépassait de plus de 305 les 22.8 milliards de dollars de l’aide publique au développement ( APD ).En 1986, lorsque le niveau de l’APD fut légèrement réduit à 21.7 milliards de dollars ,les prêts commerciaux de source privée étaient tombée de 61 % seulement de ce chiffre. Tandis que l’APD stagnait au cours des années 80 grâce au budget d’ aide réduits des États-Unis ,du Royaume-Uni et de l’OPEP,le brusque effondrement des prêts bancaires au lendemain de la suspension des remboursements a une pression brutale sur les déficits du balance de paiement du tiers monde. La stagnation de l’aide, alors que les flux privés s’effondraient, produisit un mécanisme permettant de déplacer brusquement la charge de l’ajustement structurel des pays industrialisés vers des pays en développement.
L’effet de l’accroissement des taux d’intérêt ajouté à la détérioration des termes de l’échange au cours des années 80 a été calculé pour l’Afrique subsaharienne. On a constaté que la perte de devises étrangères pouvant être attribuée à ces deux facteurs extérieurs était passée de 2.8 milliards de dollars en 1980 à 13.8 milliards de dollars en 1987.Ceci se traduit par une déduction du PIB passant de 1.3 à non moins de 9.6 % pour les premières huit années du processeur d’ajustement. Bien que contrairement à l’Amérique latine ,l’Afrique subsaharienne dans son ensemble ait continué à recevoir des transferts financiers positifs nets du reste du monde, en4 1980 , les neufs dixièmes de ces transferts correspondaient à la perte infligée par les chocs du taux d’intérêts et des termes de l’échange. Par conséquent ,le contexte dans lequel les pays d’Afrique subsaharienne ont entrepris l’ajustement ,s’est gravement détérioré révélant leur position structurelle d’exportation de matières premières non diversifiées et de débiteurs nets envers le reste du monde.

APPROCHE THEORIQUE SUR LA PAUVRETE ET POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE

Approche théorique sur la pauvreté

La pauvreté doit être analysée selon les différentes dimensions qu’elle comporte et les informations quantitative et qualitative qui les concernent. Celles-ci peuvent contribuer à mieux cibler les populations pauvres et de guider les politiques globales en leur faveur.
Ainsi il est intéressant de passer en revue les différentes approcher de la pauvreté.
La définition de la pauvreté est une étape première dans toute étude sur la pauvreté. La pauvreté est définie par rapport à la situation socio-économique et culturelle de la société où l’on fait l’étude et selon les variables explicatives retenues. Cependant, d’une façon générale, la pauvreté est toujours définie par des seuils. Du point de vue du budget familial, appréhendé avec la variable ressources ou dépenses, le seuil de pauvreté est un revenu minimal en dessous duquel un individu ou un ménage a la difficulté de satisfaire les besoins fondamentaux tels que le besoin alimentaire et les autres besoins essentiels entre autres le logement et l’habillement. Les personnes vivant en dessous de ce seuil sont considérées pauvres. La banque mondiale a fixé en 1985 à un dollar US le seuil de pauvreté dans plusieurs pays en voie de développement.
Par ailleurs, au sein d’une population pauvre, il y a également une différence sociale qui sépare les pauvres et les plus pauvres. Ces derniers se trouvent dans une situation de dénuement total, ils n’ont pas la capacité de se procurer de ressource pour satisfaire même
A partir des différents seuils utilisés pour définir et mesurer la pauvreté, il existe quelques approches de la pauvreté tels que la pauvreté objective et la pauvreté subjective.

LA PAUVRETE OBJECTIVE.

Lorsqu’on essaie de définir la pauvreté, on a rencontré toujours de jugement de valeur même si la pauvreté définie selon le concept objectif correspond à l’insuffisance ou le manque de ressource minimale pour satisfaire les besoins fondamentaux. Cette approche matérielle permet d’avoir deux façons différentes pour traiter les questions objectives de la pauvreté telles que le concept absolu de la pauvreté basé sur la non-satisfaction des besoins fondamentaux et le concept relatif de la pauvreté qui trouve ses racines sur les inégalités sociales entre les plus démunis et les non pauvres.
– La pauvreté absolue
La pauvreté absolue correspond à un certain seuil utilisé pour déterminer le niveau de revenu ou ressources économiques permettant de satisfaire les besoins essentiels minimaux. Ce concept est pertinent surtout dans une économie de subsistance où le dégagement de surplus de production reste difficile.
Pour identifier cette pauvreté absolue, trois méthodes sont utilisées, à savoir: la méthode du coût des besoins de base, la méthode de l’équilibre calorique et la méthode de la part alimentaire.
Dans la méthode du coût des besoins de base, la pauvreté est définie par rapport à un seuil correspondant au coût d’une ration alimentaire de base auquel s’ajoute les autres besoins essentiels non alimentaires comme l’habillement, le logement, le médicament,etc…
La connaissance de ce seuil permet d’établir par l’intermédiaire des travaux statistiques la proportion de population pauvre vivant en dessous de ce seuil.
Par ailleurs, le calcul de coût de la ration de base nécessite un regroupement de la population selon les classes d’âge, les poids, le sexe, le milieu d’habitation,etc..
Le calcul de coût de la ration de base en terme de revenu pose également de difficulté dans une société de subsistance du fait que la dépense pour couvrir le coût de cette ration n’est pas toujours monétisée, c’est à dire une partie de revenu non monétaire est autoconsommé.
Pour la méthode de l’équilibre calorique, l’accent est mis sur la dépense de consommation journalière permettant à une personne seule d’avoir une ration alimentaire nécessaire pour satisfaire le besoin en calorie prédéterminé.
Cette méthode relève de la compétence de spécialiste en matière nutritionnelle.
En ce qui concerne la méthode de ration alimentaire, il s’agit de calculer la proportion de revenu d’un ménage affectée à l’achat de quantité de biens alimentaires essentiels. Dans ce cas, un ménage est plus pauvre lorsqu’il dépense une part importante de son revenu à l’achat d’une quantité suffisante d’aliment essentiel.
Pour les groupes de la population les plus démunis, ils dépensent presque l’intégralité de leurs revenus à l’achat de nourriture.
– La pauvreté rélative
Parallèlement à l’approche absolue est également utilisée pour définir la pauvreté.
Cette approche est souvent utilisée dans les pays développés pour identifier les pauvres des non pauvres du point de vue niveau de vie global de la population.
Il s’agit de définir la pauvreté et les seuils correspondant selon les conditions de vie de la population d’un pays donné, à une période donnée.
Toutes les variables que ce soit monétaire, soit non monétaires sont utilisées pour indiquer le niveau de vie de la population concernée dans le but d’évaluer la situation de la pauvreté. On y s’intéresse davantage sur les différences sociales qui séparent les pauvres et les non pauvres aussi bien du point de vue ressources ou revenu que du point de vue conditions de vie comme les conditions de logement et de santé, le niveau d’implication de la population dans la vie sociale, politique, culturelle,etc…
Cette pauvreté définie par rapport au niveau de vie global de la population est une question liée à la distribution de ressources ou revenu à l’intérieur d’un pays ou société donné. Par conséquent, la différence sociale qui sépare les deux couches sociales opposées se réduit quand il y aura une politique de distribution de ressource en faveur des pauvres.
Dans cette approche, la fixation du seuil de pauvreté est confiée à des techniciens même si sa mise en pratique relève de la compétence des décideurs politiques selon leurs jugements. A titre d’exemple, en prenant comme variable le revenu d’un ménage, l’union européenne fixe un seuil de pauvreté correspondant à la moitié du revenu médian8. La population des états membres vivant en dessous de la moitié du revenu médian est considérée comme pauvre.
D’autres indicateurs sont également utilisés pour identifier la pauvreté dans cette approche tels que la population appartenant à des classes de revenus les plus basses, l’indice de privation rélative de Townsénd ( p149).

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Table des matières

SOMMAIRE
INTRODUCTION
Partie 1: APPROCHES THEORIQUES3
Chapitre 1 : APPROCHE THÉORIQUE DU DÉVELOPPEMENT ET STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT
Section 1 : Le financement de la transition
Section 2 : Les stratégies de développement
Chapitre II : L’AJUSTEMENT STRUCTUREL
Section 1 : Les Origines du PAS :
Section 2 : Définition et contexte du PAS
CHAPITRE III : APPROCHE THEORIQUE SUR LA PAUVRETE ET POLITIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Section 1 : Approche théorique sur la pauvreté
Section 2. : Les stratégies d’intervention de lutte contre la pauvreté : LE DOCUMENT STRATEGIQUE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (DSRP)
PARTIE 2 : APERCU DES INTERVENTIONS DE LA BANQUE MONDIALE ET DU FMI DANS L’ECONOMIE DE MADAGASCAR
CHAPITRE 1 : LES PROGRAMMES D’AJUSTEMENT STRUCTUREL DE 1980-1996
Section 1. Origine et impacts des déséquilibres structurels de l’économie malgache
Section 2. Les reformes structurels et les mesures conjoncturelles
Section 3: Les effets globaux du Programme d’Ajustement Structurel
CHAPITRE 2 : LE DOCUMENT CADRE DES POLITIQUES ECONOMIQUES (DCPE) ET L’INITIATIVE DE REDUCTION DE LA DETTE DES PAYS PAUVRES TRES ENDETTES (PPTE)
Section 1. : Le Document Cadre des Politiques Economiques
Section 2. L’Initiative de réduction de la dette des pays pauvres très endettés ( Initiative PPTE )
CHAPITRE 3 : LE DOCUMENT STRATEGIQUE DE REDUCTION DE LA PAUVRETE (DSRP) 2002-2006
Section 1 : La transformation du PAS en DSRP
Section 2 : La situation de la pauvreté et analyse des indicateurs de la pauvreté
Section 3 : La mise en œuvre des quinze programmes inclus dans les trois axes stratégiques du DSRP
Section 4 : La performance générale des programmes de développement au niveau régionale
Section 5 : Suivi et évaluation
CHAPITRE 4 : MADAGASCAR ACTION PLAN (MAP) 2007-2012
Section 1 : Les huit objectifs du MAP
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES

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