Soutenance mémoire
Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
L’initiateur du projet
L’Association Française d’Action Artistique ou l’AFAA est un organisme au sein du Ministère français des Affaires Etrangères conçu pour s’occuper du volet artistique comme son nom l’indique. La fusion avec l’association « Afrique en Créations » fixe une nouvelle ambition pour l’AFAA : celle de contribuer à travers un programme spécifique à l’éclosion puis à la reconnaissance sur la scène internationale d’une créativité de type contemporain dans les pays écartés des grands courants d’échanges culturels.
Ce programme dénommé « Afrique en Créations » s’adresse prioritairement à l’Afrique pour favoriser le développement des expressions culturelles africaines contemporaines et permettre aux créateurs du continent de prendre davantage part aux grands courants artistiques internationaux. Plusieurs projets pluriannuels font partie de ce programme entre autres les Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan Indien ou encore Danse en Créations.
Le comité de pilotage
En février 2003, il a été convenu entre le Ministère Malgache de la Culture, l’AFAA et le Ministère Français des Affaires Etrangères, de mettre en place un comité de pilotage afin d’assurer la réussite des rencontres. Sous la présidence du Directeur Général de l’OFNAC Office (National des Arts et de la Culture), les rôles attribués à ce comité pouvaient se résumer comme suit :
– Décider des différentes activités qui devaient exister au sein de la Production Exécutive ainsi que des différentes tâches qu’elles ont à effectuer pendant les 3 phases du projet c’est à dire la phase de planification, la phase de réalisation et la phase d’évaluation.
– Superviser et contrôler les activités de la Production Exécutive
Ce comité de pilotage a été composé de :
– L’OFNAC ou Office National des Arts et la Culture, Maître d’œuvre du projet, dont le Directeur était le Président du Comité de Pilotage
– Le Ministère de la Culture
– La Délégation de l’Union Européenne qui était le principal financeur
– La Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) qui abritait les différents lieux de manifestation
– Le projet Art- Mada qui représentait l’AFAA et Le SCAC
– Le Centre Culturel Albert Camus (CCAC)
– La Production Exécutive
La Production Exécutive
Le Ministère Malagasy de la Culture a fait appel à la société HOVANA SARL qui est une agence d’ingénierie culturelle, pour assurer la Production Exécutive de l’événement. Il a été demandé à l’équipe de HOVANA de déployer au profit de cette manifestation tout son professionnalisme et sa connaissance du secteur culturel afin de coordonner les activités de préparation et de seconder l’OFNAC en tant que maître d’œuvre.
L’Agence HOVANA est une agence de management culturel. Fondée en 1996, elle a pour devise : la rentabilisation d’une industrie culturelle et la professionnalisation du métier des artistes. En fait, HOVANA s’est promise d’être le lieu de rencontre entre les artistes et l’organisation, c’est à dire d’améliorer la connaissance des marchés culturels nationaux et internationaux, de mettre les artistes aux normes reconnues internationalement, d’attirer les capitaux susceptibles de financer les projets de production d’artistes.
Sentant le besoin du professionnalisme dans le métier de l’Art et de la Culture, HOVANA a choisi ce secteur dans les objectifs suivant :
– Se mettre à la disposition des artistes dans le but de renforcer leurs capacités créatives et leurs capacités matérielles
– Redynamiser l’organisation et la gestion à sa disposition pour permettre le transfert rapide des acquis culturels
– Matérialiser la création et la créativité afin d’exercer ses convictions esthétiques et humaines sans jamais être poussée au compromis
Parlant du rôle de HOVANA dans le projet « Danse en Créations- SANGA 3 », elle a été chargée de :
– l’organisation de la logistique depuis Madagascar jusque sur le site
– la sélection, la préparation et l’encadrements techniques
– le recrutement du personnel
– recherche d’autres financements (Recherche de sponsoring)
– la conception et la réalisation de la campagne de communication
– la commercialisation de la manifestation et la promotion des produits dérivés
– le suivi et le contrôle de la manifestation
– promotion artistique internationale
L’organisation de la manifestation nécessitait la mise en place de plusieurs fonctions qui s’exerçaient plus ou moins indépendamment les unes des autres et s’exécutaient en fonction du budget qui leur a été alloué.
Un Producteur Exécutif se trouvait à la tête de l’équipe de la Production Exécutive.
Il avait pour rôle la direction et supervision de chaque fonction mise en place.
Les différentes fonctions
La fonction administrative et financière
Le responsable administratif et financier s’occupait du secrétariat, de la comptabilité, du soutien administratif et de la gestion de tous les contrats.
La fonction communication
le responsable s’est chargé
– De la médiatisation et de la promotion de l’événement : réalisation des publicités, relation presse, billetterie et dispatching.
– Du sponsoring : Recherche de sponsors, contrats, réalisation des actions de sponsoring sur les supports médiatiques.
La fonction informatique
Cette fonction a été destinée au développement d’un programme de gestion et d’administration des bases de données, à la mise en place et à l’administration d’un réseau informatique, à la maintenance et à l’entretien des matériels informatiques.
La fonction artistique
Chargé du volet artistique, le responsable était habilité aux sélections des artistes participants au hors- concours, à la mise en place des sites de manifestation et à la régie technique.
La fonction hébergement et restauration
Les responsables de cette fonction se sont occupés de l’installation des invités depuis leur arrivée jusqu’à la fin de leur séjour, de la distribution des tickets- repas pendant les manifestations.
La fonction accueil
Les responsabilités du responsable de l’accueil étaient : le recrutement et formation des hôtesses, l’accueil des participants, le guide et l’assistance des invités pendant leur séjour.
La fonction transports internationaux
Cette fonction assurait l’établissement et le suivi du plan de vol des invités. Le responsable faisait en sorte que ces derniers partent au moment prévu et arrivent à la bonne destination.
Mission et activités
Mission
En tant que structure indépendante, SANGA 3 s’était engagé à garantir le succès de l’opération « Danse en Créations- SANGA 3 » en assurant les différentes phases :
– Première phase : avant la manifestation (préparation )
– Deuxième phase : pendant la manifestation
– Troisième phase : après la manifestation ( évaluation )
Activités
En quelques lignes, les activités de SANGA 3 consistent à l’organisation et à la production de toutes manifestations autour du festival :
– Les concours
– Les manifestations hors- concours ( Soirées d’ouverture et de clôture, plates-formes « dansons » )
– Les formations et ateliers
Résultats de la mission : déroulement et issue du festival
Le 08 au 15 novembre 2003, les organisateurs de SANGA 3 ont voulu faire d’Antananarivo une vraie vitrine de l’Art et ceci dans le souci de ne pas se contenter de faire de cet événement une simple démonstration de « souvenirs », d’arrogance et d’orgueil national, mais une démonstration d’un bel effort pratique d’un pays heureux de recevoir en son sein un événement culturel international. Ainsi, outre la programmation concours habituelle à chaque édition, une programmation hors-concours s’avérait normale si l’on voulait vraiment donner à la manifestation un esprit, une tendance de festival. Ce qui avait permis aux groupes de danse malagasy, ainsi que des disciplines autres que la danse d’y participer.
Le programme concours
Les concours ont vu la participation de 11 compagnies africaines de Danse Contemporaine venant de 11 pays différents qui ont été choisies lors d’une présélection à Paris en juin 2003 où 82 pays de l’Afrique et de l’Océan Indien ont été présents.
Ces compagnies sélectionnées sont les suivantes :
La compagnie Projeto Cuvilas Du Mozambique
Le Flatfoot Dance Company de l’Afrique du Sud
L’Adugna Community Dance Theatre Company de l’Ethiopie
L’Ijodee Dance Company du Nigéria
La compagnie Gabero du Niger
La compagnie Maat de l’Egypte
La compagnie Dialaw’Art du Sénégal
La Compagnie du Mali
La compagnie Ta du Burkina Faso
La compagnie Raiz Di Polon du Cap Vert
La compagnie Les Jeunes Tréteaux du Tchad
Les concours se sont déroulés au Centre Culturel Albert Camus le 11, 12, 13 novembre 2003. Trois compagnies sont sorties lauréates et bénéficient d’une tournée internationale en plus des prix qui leurs ont été décernés.
Ces compagnies lauréates ont été :
Premier prix : la compagnie nigériane- Ijodee Dance Company
Second prix : la compagnie mozambicaine- Projeto Cuvilas
Troisième prix : la compagnie malienne- La Compagnie
Notons que vue la capacité très limitée de la salle du CCAC à recevoir les spectateurs, seul un public très sélectionné pouvait assister aux concours.
Le programme hors- concours
Cette programmation répondait à la volonté de donner une dimension populaire à la manifestation et de donner une occasion de démontrer la vitalité et le dynamisme de la Culture malagache.
Les compagnies participantes
Même si les rencontres ont pour premier objectif de promouvoir la Danse Contemporaine, les groupes pratiquant d’autres disciplines de danse ont profité de l’occasion pour monter sur scène.
Ainsi, les compagnies de danse contemporaine ont été : La compagnie Rary, la compagnie Vahinala, la compagnie Tahala,
Les compagnies de danse urbaine : La compagnie Speedy Move, I am’s Boys, Chronique Hype, Up the Rap, The Puniher’s
Les compagnies de danse traditionnelle : Le groupe Horizon, AF Ballet, La compagnie Vahatra, Hitsikitsika, Milay, Mirindra
Et le groupe Espoelho Capoeira de Madagascar
Ces groupes ont montré leurs prestations sur différents sites tels que : l’esplanade Analakely, le parking Cora (Jumbo Score), le centre Akamasoa Andralanitra, le Tranompokonolona Isotry, le CCAC et le Palais National des Sports et de la Culture lors de la cérémonie d’ouverture et de clôture.
Les autres disciplines artistiques
A part la danse, d’autres disciplines faisaient de SANGA 3 un véritable rendez- vous artistique :
Un spectacle de vernissage du lac Anosy, intitulé « Savarano » par Vonjiniaina, artiste plasticienne,
Une exposition photographique sur la danse au CCAC pendant le festival c’est à dire du 08 au 15 novembre 2003
Une projection cinématographique d’un film intitulé « La vie sur terre ou en attendant le bonheur » à la salle de cinéma Rex
Une pièce théâtrale intitulée « Ibonia » à la Tranompokonolona Analakely par la compagnie Miangaly
Des prestations musicales sur l’esplanade Analakely et à la gare Soarano pendant les soirées festives.
Un spectacle de feux et de lumières à la gare Soarano portant sur le thème « les arbres qui parlent », par le grand artificier Pierre Alain Hubert.
Défilé de mode au Lenin’Art Galery Antanimena, par le styliste Rocky Rajaofetra
Bref, SANGA 3 était non seulement un moment de renforcer la place de la danse dans l’Art et de faire aimer cet Art par une plus grande majorité, mais aussi un moment de montrer les différentes facettes des Arts Malagasy.
|
Table des matières
INTRODUCTION
P remière partie : C ONSIDERATIONS GENERALES
Chap I : « Danse en Créations- SANGA 3 »- Présentation
Section 1- Historique et objectifs
1.1. Historique
1.2. Objectifs
Section 2- Structure d’organisation des rencontres
2.1. L’organigramme de « Sanga 3 »
2.2. L’initiateur du projet
2.3. Le comité de pilotage
2.4. La production exécutive
2.5. Les différentes fonctions
Section 3- Mission et activités
3.1. Mission
3.2. Activités
3.3. Résultats de la mission : Déroulement et issue des rencontres
Section 4- La Culture et la Danse Contemporaine
4.1. Définition de la Culture
4.2. Spécificités de la Culture malgache
4.3. La Danse Contemporaine
Chap II : Approche théorique sur la «Communication Marketing»
Section 1- Définitions
1.1. Définition de la communication
1.2. Notion d’ « Attitudes », d’ « Image » et de « Notoriété »
Section 2- Structure d’un système de communication
2.1. Schéma général du processus de communication
2.2. Processus de communication
Section 3- Les objectifs d’une action de communication
3.1. La connaissance
3.2. L’attitude
3.3. La persuasion
Section 4- Les différents moyens de communication
4.1. Classification traditionnelle
4.2. Nouvelle classification
Deuxième partie : IDENTIFICATION ET FORMULATION DES PROBLEMES
Chap I : Problèmes d’ordre organisationnel
Section 1- Absence de synergie au niveau des relations inter- organisation
1.1. Structure mal établie
1.2. Discorde entre l’initiateur et la Production Exécutive
1.3. Manque d’implication du Ministère de la Culture
Section 2- Allocation irrationnelle des ressources financières
2.1. Dispersion des fonds
2.2. Mauvaise répartition du budget
2.3. Déblocage tardif des fonds
2.4. Période d’engagement des dépenses trop courte
2.5. Actions à entreprendre limitées
2.6. Conditions de travail médiocres
Section 3- Mauvaise organisation des ressources humaines
3.1. Confusion des tâches
3.2. Non-accomplissement des tâches
3.3. Manque de cohésion au sein de l’équipe
Chap II : Problèmes liés à la communication
Section 1- Politique de communication mal élaborée
1.1.Budget inapproprié
1.2. Media- planning mal conçu
1.3. Absence de copy- strategy
Section 2- Lacunes au niveau de la réalisation de la campagne
2.1. Retard du début du tapage publicitaire
2.2. Messages mal conçus
2.3. Diffusion et insertion insuffisantes
2.4. Deuxième conférence de presse mal organisée
Section 3- Absence d’évaluation
3.1. Aucun moyen d’évaluation
3.2. Evaluation difficile
Chap III : Problèmes d’ordre externe
Section 1- Abstention des entreprises au sponsoring
1.1. Entreprises malagasy affectées par la crise économique
1.2. Budget des entreprises déjà entamé
Section 2- Manque d’intérêt pour la Culture malagasy
2.1. Absence de politique culturelle
2.2. Mondialisation : menace pour la Culture malagasy
2.3. Tendance à la perte de l’identité culturelle nationale
Troisième partie : PROPOSITIONS DE SOLUTIONS
Chap I : Pour une meilleure organisation
Section 1- Synergie entre toutes les entités impliquées
1.1. Structure bien établie
1.2. Elimination de toute discorde
1.3. Implication effective de toutes les entités
Section 2- Allocation rationnelle des ressources financières
2.1. Centralisation des fonds
2.2. Bonne répartition du budget
2.3. Déblocage des fonds au moment opportun
2.4. Elargissement de la période d’engagement de dépenses
Section 3- Meilleure organisation des ressources humaines
3.1. Augmenter le nombre du personnel
3.2. Bien répartir les tâches
3.3. Favoriser la cohésion au sein de l’équipe
Chap II : Solutions apportées aux problèmes concernant la communication
Section 1- Elaboration d’une meilleure politique de communication
1.1. Fixation rationnelle du budget
1.2. Conception d’un bon Media- Planning
1.3. Elaboration d’une Copy- Strategy
Section 2- Amélioration de la réalisation de la campagne
2.1. Commencer le tapage au moment opportun
2.2. Bien élaborer le message
2.3. Multiplier le nombre de diffusions et d’insertions
2.4. Bien organiser la conférence de presse
Section 3- Prévision des mesures d’évaluation
3.1. Evaluation de la campagne publicitaire
3.2. Evaluation des Relations Presse
Chap III : Solutions proposées aux problèmes d’ordre externe
Section 1- Persuasion des entreprises à sponsoriser l’événement
2.1. Besoin de stabilité économique
2.2. Choisir le bon moment pour la recherche de sponsoring
Section 2- Prise de conscience de l’importance de la Culture malagasy
1.1. Elaboration d’une politique culturelle
1.2. Savoir tirer profit de la mondialisation
Chap IV : Solutions retenues, résultats attendus et recommandations
Générales
Section 1- Solutions retenues
1.1. Proposition de démarche d’élaboration d’une politique de communication
1.2. Proposition de mix de communication
Section 2- Recommandations générales
2.1. Information sur la Danse Contemporaine
2.2. Allégement et accélération des procédures de déblocage des fonds
Section 3- Résultats attendus
3.1. Résultats financiers
3.2. Résultats en termes d’image et de notoriété
3.3. Assistance du public
3.4. Résultats culturels
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet
