Au XXI è siècle, l’agriculture reste un instrument fondamental du développement durable et de la réduction de la pauvreté. Les trois quarts des habitants pauvrets des PED sont des ruraux. 2 ,1 Milliards d’individus ont moins deux dollars et, dans le cas de 880 Millions d’entre eux, moins d’un dollar par jour pour vivre et la plupart tirent leur subsistance de l’agriculture .
La pauvreté est un problème complexe étant donné son caractère multidimensionnel et multisectoriel qui relève des problèmes structurels d’une nation donnée. Dans cette vision, le bas revenu ne peut pas être combattu que si la lutte contre la pauvreté fasse partie intégrante des politiques de développement économique. Notons que l’agriculture est très prometteuse en termes de réduction de la pauvreté et de la lutte contre l’insuffisance alimentaire. Dès qu’on parle de pays à vocation agricole, le premier réflexe porte sur le cas des Pays En voie de Développement (PED). Madagascar se trouve parmi cette catégorie de pays. Plusieurs facteurs sont à l’origine du développement rural et parmi ceci, il y a l’agriculture. Actuellement, nombreux sont les problèmes qui perturbent le développement de l’agriculture à Madagascar. Le pays enregistre toujours une baisse de la production agricole, le problème à l’accès à la terre et à la pérennité des concessions. Cette baisse de la productivité est liée aux difficultés rencontrées par les producteurs au niveau des matériels agricoles, du financement du monde agricole malgache, des pratiques agricoles, des intrants et surtout la pauvreté. La résolution de ces différentes contraintes nécessite avant tout le lancement « de l’amélioration du secteur agricole pour réduire la pauvreté ». Le vrai débat sur le thème se tourne non seulement sur l’amélioration de l’agriculture, mais aussi sur la réduction de la pauvreté et l’avenir de l’alimentation mondiale selon l’ODD. Il faut changer de tactique pour avoir un meilleur rendement, chercher une nouvelle technique pour avoir une meilleure productivité dans le but d’améliorer la production nationale.
GENERALITES ET THEORIES
A l’échelle de la vie de la planète, la naissance de l’agriculture apparaît au néolithique, alors que son développement et le bien-être matériel qui l’accompagne demeurent un phénomène des plus récents. Dès le début de l’humanité, l’alimentation est le grand problème de la vie dans un monde caractérisé par la rareté substantielle des ressources. C’est cette rareté qui est le fondement de l’économie. Les causes de la naissance de l’agriculture sont aussi nombreux que les écoles de pensés. Pour certains, l’agriculture est la conséquence de l’expression des besoins vitaux.
DEFINITIONS
L’agriculture étant l’activité économique la plus ancienne et le développement agricole est une option stratégique pour réduire la pauvreté.
Agriculture
Il y a beaucoup de définitions données à l’agriculture. Nous allons citer certaines d’entre eux : L‘agriculture désigne l‘ensemble des pratiques et activités ayant pour objet la culture des terres. Plus généralement, elle désigne l‘ensemble des travaux effectués sur le milieu naturel (pas uniquement le sol) permettant de cultiver et prélever des êtres vivants (végétaux et animaux) utiles à l‘être humain.
En général, « L’agriculture est l’activité économique ayant pour objet la transformation et la mise en valeur du milieu naturel afin d’obtenir les produits végétaux et animaux utiles à l’homme, en particulier, ceux destinés à son alimentation. » .
Par ailleurs, « L’agriculture est l’ensemble des travaux qui permettent la production des végétaux utiles à l’homme » . En effet, le développement agricole est une manifestation de l’homme, à la fois en tant qu’être vivant et en tant qu’agissement sur le milieu vivant. En économie, l‘agriculture est définie comme le secteur d‘activité dont la fonction est de produire un revenu à partir de l‘exploitation de la terre (culture), de la forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières (pêche et aquaculture), de l’animal de ferme (élevage) et de l’animal sauvage (chasse). Il s’agit des mécanismes de production, de maximisation de profit, de formation du prix, d’écoulement de produit.
Les agronomes distinguent principalement la culture pour l’activité concernant le végétal, et l’élevage pour l’activité concernant l’animal. Mais l‘usage courant veut que le terme agriculture soit réservé seulement à la branche culture, qui est constituée par les grandes cultures (céréales, oléagineux, protéagineux, cultures maraîchères et légumes), arboriculture fruitière, viticulture (production du raisin), sylviculture et horticulture (culture de jardinage). La production est destinée dans les cas le plus souvent, soit à la vente et à l‘autoconsommation des ménages agricoles. Selon Ahmed Silem, l’agriculture comme « une activité qui consiste à produire des denrées alimentaires et certaines matières premières » Enfin, d’après Gillaini « La vulgarisation agricole consiste à faire passer dans la pratique courante une innovation technique, économique, sociale dans un temps limité et court » .
L’exploitation agricole
Selon le FAO, « une exploitation agricole est une unité économique de production agricole soumise à une direction unique, comprenant tous les animaux qui s’y trouvent et tout la terre utilisée entièrement ou en partie pour la production agricole, indépendamment du titre de possession, du mode juridique ou de la taille À Madagascar l’exploitation agricole défini comme « une unité technico-économique de production agricole comprenant tous les animaux qui s’y trouvent, toutes les terres utilisées entièrement ou en partie pour la production agricole et qui est soumise à une direction unique et exploitée par une personne seule ou accompagnée d’autres personnes, indépendamment du titre de possession, du statut juridique, de la taille et de l’emplacement. Elle comprend les terres effectivement exploitées par la direction en vertu de tout autre type d’accord ».
Dans le domaine de l’économie rurale, « l’exploitation agricole est définie comme une entreprise, ou une partie d’une entreprise, constituée en vue de la production agricole et caractérisée par une gestion unique et des moyens de production propres. » Plus concrètement, l’exploitation agricole tenir en compte trois caractéristiques suivantes: Une exploitation agricole avoir produire des produits agricoles ; une exploitation agricole nécessite avoir une gestion courante indépendante ; une exploitation agricole nécessite atteindre un certain seuil en superficie (un hectare en France), en production ou en nombre d’animaux.
La population rurale et la population agricole
La population rurale est l’ensemble des individus qui résident en milieu rural. Le milieu rural étant défini comme l’ensemble de fokontany dont la proportion de la population exerçant des activités agricoles dépasse 50 %. Et la personne qui décide toutes les décisions dans la gestion d’une exploitation agricole, s’appelle exploitant agricole. De plus, les populations actives agricoles ce sont toutes les personnes qui travaillent, à temps plein ou partiel, sur une exploitation agricole. A Madagascar, on peut estimer que la population agricole est environ à 13 316 000 dont 51,8% sont de sexe féminin et 48,2% sont de sexe masculin. La population agricole est une population jeune. Il y a pratiquement autant de jeunes de moins de 15 ans dont la proportion est de 48,6% que de personnes de 15-59 ans dont la proportion est de 47,2%25.
La pauvreté
La pauvreté est un phénomène mondial puisque plus de 2 milliards de personnes vivent avec un revenu au-dessous de deux dollars par jours. La pauvreté est une situation dans laquelle se trouve une personne n’ayant pas les ressources financières suffisantes pour conserver un mode de vie normal ou y accéder. On basé sur la différence entre la pauvreté absolue et la pauvreté relative l’analyse de la pauvreté.
La pauvreté alimentaire : indiqué les biens et services alimentaires permettant le minimum requis en calories, calculé en appliquant la norme recommandée par le fonds des nations-unies pour l’alimentation et l’agriculture à la structure de la population. Le seuil retenu est de 1984 kcal par jour et par personne.
La pauvreté absolue : le seuil est calculé en majorant celui de la pauvreté alimentaire du cout d’une dotation minimale de biens et services non alimentaires. La dotation retenue à cet effet est celle réalisée par les ménages qui ne satisferaient leurs besoins alimentaires que lorsqu’ils leur consacraient le total de leur budget (1800 calories par jours et par personnes : OMS).
La pauvreté relative dont le seuil est obtenue en majorant celui de la pauvreté alimentaire du coût d’une dotation plus conséquente de biens et services des dépenses alimentaires. La mesure de cette majoration, conformément à l’approche d’allocation des dépenses non alimentaires recommandée par la Banque Mondiale, retient la moyenne des dépenses non alimentaires réalisées par les ménages qui atteignent effectivement le minimum alimentaire requis.
Les seuils absolus font donc référence à l’idée de « minimum vital » tandis que les seuils relatifs sont définis par rapport au niveau et mode de vie qui prévalent dans une société à un moment donné. Cependant, que les seuils soient absolus ou relatifs, ils sont toujours normatifs et se réfèrent à une conception purement monétaire de la pauvreté qui ne reflète pas suffisamment la réalité puisqu’elle néglige les variables socio-économiques qui permettent de mieux appréhender le phénomène de la pauvreté. Partons de la définition même de la pauvreté qui n’est autre que l’état d’un agent économique dont les revenus ne lui permettent plus de satisfaire les besoins primaires (alimentation, habillement, logement…etc.).
Les systèmes de production
Pour CHOMBART de LAUWE et POITEVIN dans leur ouvrage classique sur la gestion de l’exploitation agricole (1957), « Le système de productions est la combinaison des facteurs de production et des productions dans l’exploitation agricole ». Ainsi, pour C.REBOUL, « un système de production agricole est un mode de combinaison entre terre, forces et moyens de travail à des fins de production végétale et /ou animale, commun à un ensemble d’exploitation. Un système de production est caractérise par la nature des productions, de la force de travail (qualification) et des moyens de travail mis en œuvre et par leurs proportion » (1976). De plus, BADOUIN utilise le système de production pour l’emploi des ressources productives(ou facteurs de production), et leur répartition. Quant au système d’exploitation, défini par le mode de fonctionnement des unités, il se rapporte aux formes de propriété ou d’usage des facteurs de production.
Par ailleurs, il y a différents instructions utilisés en agriculture, mais en général il combine les 3 facteurs de production qui sont la terre, le capital et le travail, au niveau de son exploitation, en vue de gagner diverses productions. D’où les trois (3) facteurs sont plus importants dans la sphère de production en science économique.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ET L’IMPORTANCE DE L’AGRICULTURE
CHAPITRE I : GENERALITES ET THEORIES
SECTION I : NOTIONS-DEFINITIONS
I-Définitions
SECTION II : APPROCHES THEORIQUES
I : Théories sur l’agriculture
II : La liaison entre l’agriculture et l’industrie
III : Théories sur l’innovation
IV : L’agriculture et la pauvreté
CHAPITRE II : LE ROLE ET LA PLACE DE L’AGRICULTURE
SECTION I : LA PLACE DE L’AGRICULTURE DANS L’ECONOMIE MONDIALE
I : L’agriculture au niveau mondiale
II-La sécurité alimentaire et la pauvreté
SECTION II : LE POIDS DE L’AGRICULTURE DANS L’ECONOMIE MALGACHE
I : La place de l’agriculture à Madagascar
II : La production agricole à Madagascar
PARTIE II : PAR QUELS SYSTÈMES PEUT-ON EFFICACEMENT METTRE L’AGRICULTURE POUR REDUIRE LA PAUVRETE A MADAGASCAR ?
CHAPITRE I : LE ROLE DE L’AGRICULTEUR ET L’ETAT DANS LE SECTEUR AGRICOLE
SECTION I : LE ROLE DE L’AGRICULTEUR
I-Utilisation des techniques productives
SECTION II : LE ROLE DE L’ETAT
I-Renforcer la sécurité et l’éducation dans les zones rurales
II-Défis contre les blocages économiques
III-Accroitre les surfaces d’exploitation agricole et la sécurisation foncière
CHAPITRE II : LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT AGRICOLES
SECTION I : REFORMER LES POLITIQUES AGRICOLES
I-Politique du commerce
II-Gestion du prix
III-Politique de développement agricole
IV-Facilité l’accès au crédit
V-Réforme fiscal agricole
SECTION II : AMENER L’AGRICULTURE AU MARCHE
I-Augmenter la valeur des ressources par l’utilisation d’intrants d’origine extérieure
II-Partenariat mondial
III-Renforcer les compétences des agriculteurs
IV-Motivé les jeunes agriculteurs
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES