Approche theorique et contexte du commerce international

Le développement économique constitue le défi majeur de chaque pays. Développement et commerce mondial sont par ailleurs des notions interdépendantes. En effet, le développement économique d’un pays peut constituer une condition de son insertion dans le commerce mondial. D’autre part, le flux de biens et services échangés et les opportunités offertes par le commerce mondial, et une plus grande circulation des produits constituent autant d’occasions à saisir pour développer l’économie et le commerce d’un pays.

Par ailleurs, la mondialisation de l’économie a fait entrer un grand nombre de pays en développement sur le marché mondial. Ces pays qualifiés « les plus mondialisés » ont connu une croissance rapide, avec une accélération régulière de leur PIB par habitant, passant de 2.9% à 5% en l’espace de quelques années. Par contre, d’autres pays se sont retrouvés marginalisés par rapport à l’économie mondiale, notamment Madagascar.

Madagascar cherche ces derniers temps à se faire entendre dans les concerts des Nations. Sur le plan économique, le pays figure parmi les moins avancés. Cependant, bien que les potentiels humains, géographiques, en ressources naturelles ne manquent pas, le développement économique de Madagascar est loin d’être atteint.

APPROCHE THEORIQUE ET CONTEXTE DU COMMERCE INTERNATIONAL

Théories classiques et néoclassiques du Commerce international 

Le commerce international se définit comme l’ensemble des activités commerciales requises pour produire, expédier et vendre des biens et services à l’échelle internationale. Ce terme inclut le commerce, l’importation et l’exportation de biens et services, la concession de licences dans un pays étranger ainsi que les investissements étrangers. En d’autres termes, le commerce international implique l’ouverture de l’économie d’un pays avec l’extérieur. Les théories du commerce international essayent de nous montrer les effets de l’ouverture sur le bien-être des coéchangistes et sur les types de spécialisation souhaitables pour chaque pays.

Théories classiques du commerce international 

Les théories classiques du commerce international sont celles adoptées par :
– Adam Smith
– David Ricardo .

a- Théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith 

D’abord, Adam Smith défend le libre-échange. En effet, le libre-échange est une politique des échanges extérieurs caractérisée par la libre circulation des marchandises, des capitaux et des personnes entre les pays, sans droit de douanes. Selon Adam Smith, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le domaine où il trouve son avantage absolu. Un pays devrait acheter à l’extérieur ce que les producteurs étrangers peuvent produire à meilleur compte que les producteurs nationaux. En effet, un pays X possède un avantage absolu pour un certain bien lorsqu’il produit ce bien de façon efficace. Considérons 2 pays X et Y qui produisent deux types de biens B1 et B2.

b- Théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo 

Pour Ricardo, même si un pays n’a pas d’avantage absolu pour la production d’un bien, il pourra effectuer des échanges commerciaux avec d’autres pays en se concentrant dans la production de biens où son désavantage est le plus faible. D’après la théorie de Ricardo, le libre-échange est profitable à tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. En effet, le principe des avantages comparatifs s’énonce comme suit : « Les pays sont gagnants à l’échange s’ils se spécialisent dans la production du(des) bien(s) qui supportent le(s) coût(s) de production relatif(s) le(s) plus faible(s) et s’ils importent le(s) bien(s) qui supporte(nt) le(s) coût(s) de production relatif(s) le(s) plus élevé(s) ».

Ici, l’analyse repose sur les coûts en travail. Autrement dit, les coûts de production sont exprimés en terme de quantité de travail. Ricardo suppose que le travail est le seul facteur de production.

Théories néoclassiques et nouvelles théories du commerce international 

Théorème de Hecksher- Ohlin- Samuelson : (HOS) 

Le modèle HOS prolonge la théorie de Ricardo à partir d’un cadre reposant sur la présence d’au moins deux facteurs. Comme dans la théorie ricardienne, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans le domaine où il trouve un avantage. Ici, la spécialisation dépend des dotations factorielles des pays, qui sont notamment le capital et le travail. En d’autres termes, l’avantage comparatif est fonction de la dotation en facteurs de production. Un pays dispose d’un avantage comparatif dans les biens utilisant une quantité relativement importante des facteurs qui se trouvent être relativement abondants dans le pays en question. Selon les lois de l’offre et de la demande , le prix est d’autant plus élevé que le facteur se trouve rare. En effet, le prix du capital est élevé dans les pays où le travail est relativement abondant, tandis qu’il est faible dans le cas où le capital est le facteur de production dominant. Il en est de même pour le prix du travail, autrement dit les salaires. A partir de ces hypothèses, la Théorie de Hecksher- Ohlin- Samuelson sous entend que les pays à forte dotation de capital auront des coûts de production inférieurs pour les biens dont la production demande plus de capital que de travail. En effet, les pays disposant d’un volume de capital important, c’est-à-dire de nombreux équipements pour assister les différentes tâches des ouvriers auront un avantage comparatif dans la production de biens industriels nécessitant une utilisation intensive du capital, notamment la chimie, l’automobile, l’aéronautique. C’est surtout au niveau des pays développés que se présente cette situation.

Inversement, les pays dont la dotation principale est le travail auront à se concentrer dans des productions intensives en travail. Les pays ayant une main d’œuvre abondante peuvent profiter de bas salaires. Ces derniers leur permettent d’être plus compétitifs dans les productions intensives en main-d’œuvre, à savoir le textile ou les assemblages des biens électroniques. L’abondance du facteur travail se manifeste souvent au niveau des pays sous-développés. La main d’œuvre est souvent peu qualifiée mais est quand même rentable du fait de son nombre assez important. Chaque pays a donc intérêt à appliquer une spécialisation partielle. Autrement dit, le pays doit se spécialiser dans le bien qui nécessite le plus un facteur de production dont le pays est le mieux doté.

Aussi, un pays doit exporter des biens demandant des facteurs de production abondants chez lui. Parallèlement, celui-ci a intérêt à importer des biens pour lesquels le facteur de production est rare, mais que les biens sont abondamment utilisés. Les pays vont donc s’orienter vers des spécialisations conformes aux dotations possédées dès lors qu’ils s’ouvrent à l’échange. Par suite, cet échange va engendrer des gains pour tous les pays participants. Toutefois, ce théorème « HOS » peut présenter des limites. Il représente un phénomène statique et non dynamique, c’est-à-dire qu’il ne tient pas compte du temps et de l’évolution.

Théories libérales modernes

Dans ces théories libérales, nous allons retenir la théorie du cycle de Vernon, la théorie de la demande de différence et la théorie des firmes multinationales.

• Théorie du cycle de produit de Vernon ou la théorie dynamique de l’avantage comparatif .

Selon Raymond Vernon, les avantages comparatifs d’un pays se modifient au cours du temps. En effet, la vie d’un produit se divise en plusieurs étapes correspondant à plusieurs phases du commerce international. Les produits nouvellement conçus par les pays riches sont d’abord écoulés au niveau du marché local, d’autant plus que le prix encore élevé correspond à leur niveau de vie. Arrivant à un stade de maturité, le producteur perd l’exclusivité sur le produit. Par conséquent, il est préférable de le vendre sur les marchés étrangers. Si le bien connaît un important succès, il sera produit en des quantités importantes, ce qui implique une baisse du coût unitaire et donc de son prix. Les pays riches y trouvent un avantage comparatif. A un stade de standardisation, le bien peut être produit dans les pays à bas salaires et les producteurs des pays riches se doivent d’en délocaliser la production afin de maintenir leur compétitivité. A ce stade, l’avantage comparatif se trouve au niveau des pays à bas salaires.

Ainsi, un pays crée un avantage comparatif en se développant. La dotation en facteur de production d’un pays n’est pas faite une fois pour toute mais change avec l’accumulation du capital. Les pays vont donc se spécialiser selon le degré de leur développement.

• Théorie de la demande de différence

Cette théorie cherche à expliquer le développement des échanges entre pays développés. Elle peut se résumer de la manière suivante : les consommateurs des pays riches veulent des produits variés. De ce fait, ils ont intérêt à effectuer des échanges avec l’extérieur puisque ces produits ne peuvent être délivrés que par le commerce international.

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Table des matières

Introduction
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONTEXTE DU COMMERCE INTERNATIONAL
Chapitre I : Approche théorique du commerce international
Chapitre II : Mutations sur le marché mondial
PARTIE II : PLACE DU COMMERCE MALGACHE DANS LE CONTEXTE INTERNATIONAL
Chapitre I : Politique commerciale malgache et intervenants commerciaux
Chapitre II : Place du commerce dans l’économie malgache
Chapitre III : Madagascar face au commerce mondial
PARTIE III : PERPECTIVES SUR L’APPORT REEL DU COMMERCE INTERNATIONAL DANS LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE DU PAYS
Chapitre I : Stratégies de développement du commerce dans les pays en développement
Chapitre II : Atouts à développer
Conclusion
Bibliographie et sources
Liste des tableaux

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