Théorie des inégalités
Inégalités selon certains auteurs
Selon Max Weber , les jugements de valeur que les personnes font l’une sur l’autre contribue à leur répartition en classe sociale. Une classe est liée aux moyens de production. Dans la société il existe trois classes : la société féodale basée sur l’agriculture, les propriétaires de la terre qui est différent de la classe paysanne, les classes propriétaire du capital qui se différencie l’une à l’autre, dans ce cas là, les inégalités apparaissent.
Les classes dominantes détiennent le pouvoir et l’ouverture est toujours tournée vers lui. En mathématique, si on compare deux quantités inégales que l’on sépare par le signe plus grand (>) ou plus petit (<), l’ouverture (>) est toujours tournée vers la quantité la plus grande. L’économie politique a toujours constaté le fonctionnement de la société humaine basé sur l’inégalité sur tous les plans. Dans l’espèce humaine, l’inégalité physique et inégalité morale différencient un individu par rapport à un autre. Jean jacques Rousseau l’affirmait dans son discours sur « l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes », « je conçois (dit-il), dans l’espace humaine, deux sortes d’inégalité : l’une que j’appelle naturelle ou physique, parce qu’elle est établie par la nature, et qui consiste dans la différence des âges, de la santé, des forces du corps et des qualités de l’esprit et de l’âme. L’autre qu’on peut appeler inégalité morale ou politique, parce qu’elle dépend d’une sorte de convention, et qu’elle est établit, ou du moins autorisée, par le consentement des hommes. Celle-ci consiste dans les différents privilèges dont quelques uns jouissent, au préjudice des autres, comme d’être plus riche, plus honorés, plus puissant qui eux ou même de s’en faire d’obéir ».
Rousseau analysait comme suit l’évolution de l’individu et de la société :
Au départ, les hommes vivaient sans vêtement, sans armes, sans outils ; au fil du temps ils s’évoluent et évoluent dans sa manière. De ce fait, il y a ceux qui se développent plus rapidement et ceux qui se développent moins. Et cette façon de se développer crée des inégalités sociales. Le premier facteur de l’inégalité entre les êtres humains a pour origine du milieu où ils vivent et grandissent. On peut déjà dire que l’inégalité sociale, c’est le fruit de l’éducation et le milieu social où vit l’individu.
Par ailleurs, les différentes classes sociales dans une société sont le signe de l’inégalité sociale. Selon Karl Marx , en effet, les classes sociales sont des groupements d’individus occupant la même place dans le mode de production, cette place est définie par la possession ou le non possession des moyens de production, tandis que pour Weber, la classe sociale est un phénomène économique qui est distinct des groupements basés sur le prestige ou sur le pouvoir.
Inégalités selon les théories classiques et néo-classiques
Premièrement, dans la conception libérale classique, les individus sont égoïstes et cherchent à maximiser son intérêt personnel. Ils font des choix et font des calculs. Ils décident ce qui est bon pour lui. On parle alors l’utilitarisme qui est d’abord l’affirmation suivante : chaque individu cherche à augmenter ses plaisirs et à diminuer ses peines, que la théorie dominante traduira par : chaque individu recherche sa satisfaction (ou son utilité) maximale. Si l’individu ne recherche que sa satisfaction (le maximum de plaisir et le minimum de peine), il se trouve de fait enfermé dans un individualisme “ pur ” qui contredit la simple réalité quotidienne. Dans celle-ci, l’individu recherche à l’évidence sa satisfaction : il est égoïste, mais il recherche également la satisfaction d’autrui (il est aussi altruiste).
Devant le choix, si un individu fait du mauvais ou du bon choix par rapport à un autre individu les inégalités apparaissent déjà. Les inégalités économiques et sociales sont les reflets du talent et le mérite d’un individu. Deuxièmement, pour les néo- classique tout revenu est déterminé par la productivité marginale, or les travailleurs n’ont pas la même productivité. L’objectif d’un producteur est le maximum de profit avec du moindre coût, il préfère de minimiser leur charge afin d’atteindre leur objectif.
De ce fait il est juste que les salaires soient inégaux, ceux qui travaillent plus reçoivent plus des salaires que les autres. La réussite d’un individu est donc le résultat de son effort. Les riches sont admirés et ceux-ci incitent les autres à imiter. Les inégalités sont naturelles disait Marx, si l’on suppose que deux individus résident dans un même quartier et aient des mêmes moyens, au fil du temps, l’inégalité apparait. L’un consomme et s’appauvrit, l’autre, fait de l’épargne, investit, et s’enrichit. Chaque individu a sa capacité ; ceci-ci est différent d’un individu à un autre ; il est naturel que l’inégalité apparaissent. Les inégalités reposent sur les décisions d’un individu et ne sont que l’effet d’agrégation des décisions et ne sont pas voulus par personne. On ne peut pas les empêcher. Selon Hayeck un économiste « l’égalité de chance est un leurre car l’inégalité est liée au hasard de la naissance. Mais cette inégalité naturelle n’est pas héréditaire.
Analyse de l’inégalité à Madagascar
Inégalité en fonction de profession et catégorie socioprofessionnelle
Elle est produite du positionnement différent que prend chaque individu dans le processus hiérarchique selon que l’individu appartient à telle Profession et telle ou telle Catégorie Socioprofessionnelle(PCS). De plus, surtout en ce qui concerne les salariés, les différences de revenus dépendent de la qualification et des diplômes obtenues. Ces différences sont alors censées refléter les écarts des compétences ou de responsabilités entre les salariés. Celle-ci se trouve autant à Madagascar, on sait que 80% de la population malgache vivent dans le monde rurale, et ils n’ont pas de compétence, ni des diplômes pour adhérer dans le PCS ; par conséquent, un écart entre la population rurale et urbaine apparaissent car la population urbaine est plus motivée à étudier par rapport au rural.
Sur le marché de travail, la valeur de diplôme n’est pas la même selon qu’il est détenu par un homme et par une femme. On constate que pour le titulaire du baccalauréat général, au bout de quelques années d’expériences, les hommes sont plus rémunérés que les femmes et ils occupent une place très importante. Sur un autre plan, le fonctionnaire est plus rémunéré que le salarié du secteur privé ; on le trouve presque dans tout les pays en voie de développement. La hiérarchie des revenus résulte, selon la théorie économique libérale, de la loi du marché ; elle est à la fois juste et optimale, en ce sens qu’en rémunérant chaque travailleur en fonction de sa productivité, celle-ci incite à travailler plus et mieux. A Madagascar les inégalités de salaire entre cadre et ouvriers sont plus élevés, les salaires des PDG (président de direction Général) bien supérieur que les autres salariés. Les niveaux de rémunération sanctionnée par le marché du travail pour des postes identiques diffèrent souvent fortement dans l’espace et dans le temps.
Inégalité en fonction du sexe
Il faut distinguer plusieurs formes, la première provient des différences d’emplois exercés, les hommes étaient relativement plus présent dans les fonctions hiérarchiquement les mieux placées et donc les mieux rémunérés .cependant, à qualification égale, les femmes ont moins accès aux postes à responsabilité que les hommes. La seconde forme d’inégalité est encore moins justifiable à qualification et à fonction égale, les hommes et les femmes ne reçoivent pas en moyenne le même salaire. A Madagascar, les hommes aussi dirigent les pays et jamais une femme jusqu’à présent, les malgaches pensent que les femmes sont faibles et moins compétente que les hommes. Au niveau social, presque dans la zone rurale, les femmes sont en activités permanente entre les activités domestiques et les activités agricoles, elles sont également responsables de la transformation et de commercialisation des produits de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et s’investissent autant dans l’artisanat où elles excellent dans le tissage. En plus de ses activités, elles vont élargir son champs d’activité jusqu’au secteur informel où elles vont mener des activités plus rémunératrice afin de subvenir aux besoins de la famille. De plus les femmes s’occupent des activités comme cuire des aliments faire la vaisselle ; la courses même ici en ville ; occupent leurs enfants.
Mais en la ville, les femmes sont également présentes, elles sont concentrées dans les activités de commerce, de confection, de restauration ; l’afflux des femmes actives s’est concentré sur les emplois non qualifiés du territoire : employées de bureau, vendeuses, caissières, femmes de ménages etc. L’inégalité selon le sexe se trouve presque dans tous les pays, tel que le pays où habitent les musulmans, les femmes sont obligées de prendre soin son époux et ne mangent qu’après ce dernier. A Madagascar, actuellement les femmes exigent ses droits, elles veulent le même droit que les hommes ; participent dans le domaine politique, social, économique car elles ne veulent plus rester une femme au foyer et cherchent à occuper une place très importante comme les hommes. On constate également que les femmes participent moins dans le domaine, politique, économique à Madagascar. L’Indicateur de Participation Féminine (IPF) a montré 0,396 en 2001, et il est réduit 0,368 en 2005 ce qui veut dire qu’il y a réduction en 2005. Majunga, Fianarantsoa sont les Faritra où l’IPF est plus important mais Antananarivo et Antsiranana qui sont classés parmi les plus faibles en matière de participations des femmes.
Sur le plan éducatif, les proportions des filles sont inférieures par rapport aux garçons ; en effet les jeunes filles sont victimes de mariage précoces et vouées à des rôles de femme au foyer. L’analphabétisation est l’une des causes qui différentie le niveau de vie, elle touche les femmes moins de 15 ans et les statistiques démontrent qu’elle est de 40,7% en 2005, soit 7,5 points de plus par rapport aux hommes. La région Analamanga présente le taux d’analphabétisation le plus faible dans le pays pour 11,5% contre Androy qui ont le taux de 76,7% et ce dernière région connaisse une sécheresse et de malnutrition et ayant une faible activité économique. En général, en milieu rural, les parents n’ont pas confiance au système scolaire. Les filles scolarisées ont une surcharge de travail supérieur à 28% de celle des garçons en ville et de 8% dans la campagne. Elles quittent l’école précocement pour se marier afin d’aider la famille ou subvenir à leur besoins .
Sur le plan politique, la participation des femmes est très faible en 2005, elles ne détiennent que 12% des sièges parlementaire, 9% des membres du gouvernement 4,5% des chefs de régions, 3,9% des maires et 10% des membres de bureau politique des partis. Dans les pays arabes comme l’Arabie saoudite ou le Sultanat d’Oman, les inégalités entres les deux sexes sont très forte, les femmes n’ont pas le droit de vote. Elles ont aussi peu d’accès au processus de décision que se soit national, familial, et communautaire. Les femmes sont également touchées en matière de discrimination telle la discrimination salariale selon le genre, licenciement des femmes en cas de grossesse. Sur le marché de travail, le pourcentage de femme salariées dans le secteur non agricole est 11% en 2006, 38,4% seulement des postes d’encadrement et de fonction technique de la fonction publique et du secteur privé.
Les femmes se sentent lésées par rapport aux hommes et peu d’espace politique leur sont offertes. La représentation des femmes dans l’institution politique dépend des critères et de son origine, niveau d’instruction, le type de profession exercée, la situation de richesse personnelle. L’accès à l’emploi reste inégalitaire dans le secteur privé, on observe encore que presque deux entreprises sur trois préfèrent embaucher, à qualification égale, des hommes plutôt que des femmes. Les rapports de PNUD montrent que les inégalités les plus fortes observées à Madagascar sont au niveau de salaire ; les hommes gagnent 1,36 fois que celui des femmes. On remarque que les femmes subissent à la fois les inégalités concernant l’ensemble des personnes dans une société, mais en plus elles doivent surmonter les obstacles dus au fait d’être femme. Les inégalités selon le genre engendre des contraintes qui rendent les femmes plus vulnérables aux chocs extérieur c’est-à-dire elles ont la forte probabilité de tomber dans la pauvreté qui limitent leur capacité individuel .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I APPROCHE THEORIQUE DES INEGALITES
Chapitre I : Théorie des inégalités
A- Inégalités selon certains auteurs
B- Inégalités selon les théories classiques et néo-classiques
Chapitre II : Analyse de l’inégalité à Madagascar
A- Inégalité en fonction de profession et catégorie socioprofessionnelle
B- Inégalité en fonction du sexe
C-Inégalités en fonction de l’âge
D-Inégalités culturelles
E-Inégalité de consommation
F-Inégalité de logement
G-Inégalité sanitaire
H- Inégalité au niveau de l’éducation
I -Inégalité de revenu salariaux
PARTIE II : RECOMMANDATION
CHAPITRE III : Mise en place d’une politique efficace
A- La politique de revenu minimum
B- La politique de l’éducation
C- La politique de la redistribution
D- L’élimination de la pauvreté
E- Lutte contre l’inflation
F- Lutte contre le chômage
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE