Approche théorique de l’investissement direct étrange

Il y a plus de quatre décennies que les Pays en Développement (PED) s’ouvrent de plus en plus aux échanges internationaux et aux flux financiers, notamment les Investissements Directs Étrangers (IDE). À partir des années 70, les pays ont pris conscience du rôle catalyseur des IDE dans le développement. Les gouvernements ont poursuivi des politiques de promotion des IDE en raison de promouvoir les exportations, augmenter les ressources en devises, créer des emplois, stimuler les retombées positives sur la productivité des entreprises domestiques ou favoriser l’acquisition des nouvelles technologies. Convaincus de ces effets bénéfiques des Firmes Multinationales (FMN) sur leurs économies, les pays sous-développés s’activent désormais dans une concurrence de surenchères à coup d’incitations fiscales, commerciales, juridiques et sociales en vue d’attirer les flux d’IDE. Les économies en développement attestent bien que les IDE peuvent leurs permettre de palier leurs vulnérabilités économiques dont elles font face, telles que la défaillance des infrastructures, la fragilité des facteurs de production, l’accroissement du chômage, l’insuffisance d’épargne et le cercle vicieux de l’endettement.

De ce fait, l’IDE exerce un rôle moteur dans le phénomène de la mondialisation car à partir des entreprises multinationales, les pays peuvent nouer des relations politiques et économiques directes, stables et durables entre eux. C’est dans cet angle que nous pouvons dire que l’IDE constitue un vecteur d’intégration économique.

GÉNÉRALITÉS SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS 

Concepts de l’Investissement Direct Étranger

Définitions du terme « Investissement Direct Étranger »

Définir le terme « IDE » n’est pas du tout facile, plusieurs institutions et auteurs ont pu parvenir à ressortir quelques définitions.

Définition du Fonds Monétaire International

Le FMI considère l’IDE comme des investissements effectués dans l’objectif d’acquérir un intérêt durable, dans une entreprise exerçant ses activités dans un autre pays que celui de l’investisseur. L’objectif de ce dernier est d’acquérir un pouvoir de décision effectif dans la gestion de l’entreprise. Les entités ou les groupes d’entités associés non résidentes et qui réalisent les investissements, sont des investisseurs directs, et les entreprises créées ou non en société (respectivement filiales ou succursales) dans lesquelles ces investissements directs ont été effectués, sont appelées Entreprise d’Investissement Direct Étranger (EIDE).

Définition de l’Organisation de Coopération et de Développement Économique

L’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économique) définit l’IDE comme suit toute personne physique, toute personne publique ou privée ayant ou non la personnalité morale, tout gouvernement, tout groupe de personnes physiques liées entre elles est un investisseur direct étranger, s’il possède lui-même une entreprise d’investissement direct, autrement dit une filiale, une société affiliée ou une succursale faisant des opérations dans un pays autre que le ou les pays de résidence de l’investisseur, ou des investisseurs directs.

Autres définitions

La Banque Centrale française explique que l’IDE est un investissement dont des entités résidentes d’une économie acquièrent ou ont acquis un intérêt durable dans une entité résidente d’une économie étrangère. Elle montre que la notion d’intérêt durable renferme l’existence d’une relation économique et juridique à long terme entre l’investisseur direct et la société investie et l’exercice d’une influence notable du premier sur la gestion de la seconde. Cependant, l’investissement direct comprend à la fois l’opération initiale entre les deux entités et toutes les opérations financières ultérieures entre elles et entre les entreprises du même groupe international. Par convention, on considère qu’il existe un intérêt durable lorsqu’une entreprise détient au moins 10 % du capital ou des droits de vote d’une autre entreprise résidente d’un pays autre que le sien.

WLADIMIR Andreff précise, quant à lui, que l’IDE est un capital investi dans la propriété d’actifs réels pour installer une filiale à l’étranger ou pour prendre le contrôle d’une entreprise étrangère existante . Il cherche à établir des relations économiques et juridiques à long terme avec une unité placée à l’étranger.

À l’issu de ces différentes définitions, il est nécessaire de distinguer quelques concepts liés à l’IDE.

Quelques concepts liés aux Investissements Directs Étrangers

En plus de la définition de l’IDE, les définitions des autres termes sont nécessaires afin de mieux concevoir le champ de notre étude.

Entreprise d’Investissement Direct Étranger

Une EIDE (Entreprise d’Investissement Direct Étranger) est une entreprise ayant ou non la personnalité morale, dans laquelle un investisseur étranger détient directement ou indirectement au moins 10% des actions ordinaires ou des droits de vote ou l’équivalent. Donc, le fait de détenir 10% des actions ordinaires ou des droits de vote approuve l’existence d’une relation d’investissement direct. Autrement dit, l’investisseur direct a un pouvoir décisif pour influer sur la gestion de l’entreprise ou d’y participer.

Firme multinationale

Une firme multinationale est une entreprise qui opère dans plusieurs pays étrangers à partir des filiales qui sont sous le contrôle de la maison mère .

Filiale

Une société filiale est une entreprise dont 50% du capital a été formé par des apports réalisés par une autre société dite société mère qui en assure généralement la direction, l’administration et le contrôle par l’intermédiaire d’une ou de plusieurs personnes, administrateurs ou gérants qu’elle a désignés. À la différence d’un succursale ou département, une filiale possède le même statut juridique que la société mère. Il faut préciser que si le capital d’une société est composé d’apports dont la valeur est comprise entre 10% et 50%, il ne s’agit pas d’une filiale mais d’une simple participation. Il convient de souligner aussi qu’une société filiale peut être commune à deux ou à plusieurs sociétés qui se partagent les 50% du capital dont il a été question ci-dessus. Dans ce cadre, les conseils d’administration et les conseils de surveillance de ces sociétés ont souvent la même composition. Son contrat, dans la plupart des cas, n’est pas exclusif, elle peut aussi être affiliée à plusieurs sociétés ou entreprises.

Entreprises apparentées

Les entreprises apparentées sont des entreprises qui appartiennent à une même société mère ou qui sont membres d’un même groupe multinational sans avoir nécessairement des relations de participation directs ou indirects entre elles.

Succursale

Une succursale est un établissement stable qui ne bénéficie pas de la personnalité juridique, mais qui dispose d’une certaine autonomie de gestion et de direction par rapport à une entreprise principale à laquelle elle est rattachée. La totalité de son capital (100%) appartient à l’entreprise mère. Nous citons : les bâtiments, les immeubles, les terrains, les navires, les avions, les plates-formes pétrolières, etc. situés et exploités dans un autre pays que celui de l’investisseur.

Flux d’investissement

Le flux d’investissement représente les mouvements de la valeur des investissements faits par une unité de production durant une période donnée.

Stock d’investissement

Le stock d’investissement correspond au montant des investissements faits par une unité de production à une date donnée.

Bénéfices réinvestis

Les bénéfices réinvestis représentent la part qui revient à l’investisseur direct (ou prorata de sa participation directe au capital) sur les bénéfices qui ne sont pas distribués sous forme de dividendes par les filiales ou par les entreprises affiliées, ainsi que les bénéfices des succursales qui ne sont pas versés à l’investisseur direct.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THÉORIQUE DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGE
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS
Section I : Concepts de l’Investissement Direct Étranger
Section II : Différents types d’Investissement Direct Étranger
Section III : Rôle de l’Investissement Direct Étranger dans la croissance économique
CHAPITRE II : FONDEMENTS ET DÉTERMINANTS THÉORIQUES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS
Section I : Logiques intégratrices de la délocalisation
Section II : Principes fondamentaux des Investissements Directs Étrangers
Section III : Déterminants théoriques des Investissements Directs Étrangers
DEUXIÈME PARTIE : ÉTUDES DYNAMIQUES DES FACTEURS DÉTERMINANTS DE L’INVESTISSEMENT DIRECT ÉTRANGER
CHAPITRE III : TOILE DE FOND DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS DANS LES PAYS D’ACCUEIL EN DÉVELOPPEMENT
Section I : Tendance et évolution actuelle des Investissements Directs Étrangers dans les Pays en Développement
Section II : Facteurs déterminants des Investissements Directs Étrangers dans les pays d’accueil en développement
Section III : Tendances et évolution récentes des Investissements Directs Étrangers à Madagascar
CHAPITRE IV : DÉTERMINANTS STRATÉGIQUES DES INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS À MADAGASCAR
Section I : Identification des principaux déterminants des Investissements Directs Étrangers à Madagascar
Section II : Dynamisme du secteur industriel dans l’économie malagasy
Section III : Climat des affaires à Madagascar
CONCLUSION

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