Approche théorique de l’industrialisation et le développement

Nombreux économistes et décideurs publics des pays développés sont en accords complets pour considérer qu’il n’y a d’autres voies pouvant conduire au développement que celle d’une industrialisation rapide. L’industrie existe dans tous les pays mais à des niveaux différents. Les pays industrialisés ont une industrie développée et performante, mais ce n’est pas le cas pour les pays en développement car ils ont une industrie peu développée dont l’économie dépend de l‘exportation des produits primaires peu rentables. Historiquement, l’économie mondiale montre que le développement d’une nation est basé sur le dynamisme de son secteur industriel. En effet, l’industrialisation est qualifiée d’un consensus quasi généralisé, un secteur qui permet de relancer la croissance. L’industrialisation améliore non seulement la production mais aussi le Produit Intérieur Brut (PIB), l’emploi, le niveau de la consommation, la balance commerciale, la balance de paiement ainsi que les recettes publiques, et par conséquent le niveau de vie de la population en général. Pour les pays du BRICS par exemple, la part du secteur industriel pèse pour 31% du PIB et de 33,5% pour l’OCDE. L’industrialisation est souvent accompagnée de progrès technique (innovation, techniques modernes de productions, produits nouveaux,) qui permet au pays d’accroître son niveau de productivité et de compétitivité, de moderniser et de diversifier son économie.

Par ailleurs, Madagascar fait partie encore des pays moins avancés (PMA), son développement industriel reste peu perceptible car la part du secteur industriel pèse pour 15% du PIB. Elle a un retard considérable par rapport aux autres régions en matière de croissance industrielle et de création d’emplois. En effet Madagascar n’a pas eu de succès dans le domaine de l’industrialisation, et elle est parmi les pays qui ont des difficultés sur la mise en œuvre de leur stratégie de développement industriel.

Approche théorique de l’industrialisation et du développement

Quelques théories sur l’industrialisation et le développement

Avant de parler des différentes théories sur l’industrialisation, il est important de faire des analyses sur le développement des Pays dit sous-développés en accentuant sur ses caractéristiques. Par ailleurs, l’appellation de la notion de pays sous-développés a été considérée comme trop stigmatisant puis s’impose ensuite l’appellation Pays en développement (PED) qui est censée traduire le « processus de progrès économique » dans lequel sont engagée les pays pauvres, elle traduit la volonté d’une approche optimiste et positive de développement. La notion des PED cohabite aujourd’hui avec celle du Sud qui insiste sur la localisation géographique des PED en opposition avec le Nord.

Le concept de développement

Avant d’entamer l’étude théorique du développement et de l’industrialisation, il est nécessaire de définir en premier lieu « développement » et « développement économique ».

Définition du développement
Le développement est une notion très récente. Notamment, il est apparu vers les années 40 à la fin de la deuxième guerre mondiale avec le mouvement de décolonisation des pays. Toutes les théories sur le développement ont pour objet d’expliquer comment les pays sous-développés peuvent rattraper les pays développés. A cette époque, les vieilles nations industrielles sont le modèle à atteindre. Les différentes théories apparues en cette époque ont influencé les stratégies mises en place par les pays sous-développés. De nombreux auteurs ont donc donné des définitions ; Mais pour définir le développement on se réfère souvent à la définition devenue classique proposée par l’économiste français François Perroux en 1961 : c’est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croître cumulativement et durablement son produit réel et global ». Le développement est donc un phénomène qualitatif qui joue sur les structures, les mentalités, mais c’est aussi un phénomène quantitatif qui se manifeste par une augmentation du niveau de vie. Cette définition implique deux faits principaux : si la croissance peut se réaliser sans forcément entraîner le développement, il y a tout de même une forte interdépendance entre croissance et développement. Enfin, le développement est un processus de long terme, qui a des effets durables. Une période brève de croissance économique ne peut ainsi être assimilée au développement. Le développement est donc un acte à la fois économique et social. Pour atteindre ce développement, un pays doit accroître ses capacités productives, c’est-à-dire avoir une croissance économique élevée. Mais cela ne constitue pas la seule condition du développement. En effet, il y a aussi le changement social. Le développement ne se construit pas du jour au lendemain, c’est un processus de long terme. Le niveau de développement d’un pays ne se limite pas donc à son niveau de richesse économique, il ne se réduit pas à la croissance économique, mais la croissance économique est nécessaire au développement. Après la période de décolonisation, les pays décolonisés ont commencé à développer leur pays. Les pays nouvellement indépendants ont suivi les stratégies de développement préconisées par les occidentaux.

La notion du sous-développement

Les pays considérés comme sous-développés sont les pays en retard de développement et qui n’arrivent pas à suivre les autres, il existe différentes appellations concernant ces pays comme celle d’Alfred Sauvy : « tiers monde ». La notion de « pays sous-développé » est utilisée pour la première fois par le Président américain Harry Truman en 1949, lors de son discours sur l’état de l’Union.

Les cause du sous-développement

Les approches hétérodoxes

L’industrialisation duale
Les théories de la croissance dualiste présentent l’ensemble économique sous la forme d’une coexistence entre deux sphères qu’opposent leurs niveaux respectifs de modernité et de productivité : En premier lieu il y ce qu’on appelle l’économie de subsistance ou les pratiques traditionnelles de production et de consommation sont encore en abondance. Ainsi qu’avec la hausse considérable de la main d’œuvre. En second lieu vient s’opposer la sphère moderne capitaliste qui se focalise sur ces efforts d’investissements et qui est la source d’une accumulation et de gain de productivité. Lewis affirme que dans le secteur de subsistance (ou traditionnel), le salaire est très faible et déterminé par le produit moyen du travail. De plus, ce secteur dispose d’un surplus de main d’œuvre dont la productivité marginale est à peu près égale à zéro. Il résulte que cet excédent de main d’œuvre correspond au chômage déguisé et qui devrait être absorbé par le secteur capitaliste. Lewis qualifie cette situation « d’offre illimitée de main d’œuvre ». Cependant, les travailleurs du secteur traditionnel ne sont pas disponibles pour les empois du secteur capitaliste (emplois industriels) à un salaire égalé leur productivité. Ainsi, selon Lewis, le salaire dans le secteur capitaliste doit être légèrement supérieur pour inciter la main d’œuvre à changer de secteur.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Approche théorique de l’industrialisation et le développement
Chapitre I : Relation entre industrialisation et développement
Section 1 : La notion de développement
Section 2 : les théories à l’origine de l’industrialisation
Chapitre II : Relation entre industrialisation et développement
Section 1 : Les fondements des stratégies d’industrialisation
Section 2 : Les stratégies d’industrialisation
Partie II : Approche empirique : cas de Madagascar
Chapitre I : Généralités sur le secteur industriel Malagasy
Section 1 : L’évolution du secteur industriel à Madagascar
Section 2 : L’évolution de la création de la société industrielle à Madagascar
Chapitre II : La situation du secteur industriel à Madagascar
Section 1 : Structure du secteur industriel Malgache
Section 2 : La contribution du secteur industriel dans le développement économique de Madagascar
Conclusion

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