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PAUVRETE : LโASPECT GENERAL DU SOUS-DEVELOPPEMENT
Dรฉveloppement et sous-dรฉveloppement ! Ce sont les termes les plus intรฉressants quand on discute de lโรฉconomie dโun pays. Mais, le sous-dรฉveloppement, quโest-ce que cโest vraiment ? Et, comment est ce en rรฉalitรฉ ?
Dรฉfinition
Le concept du sous-dรฉveloppement a รฉtรฉ largement utilisรฉ pour dรฉsigner les pays qui souffrent de la pauvretรฉ. Cโest une question de degrรฉ oรน la diffรฉrence de performances รฉconomiques entre pays du tiers-monde et pays dรฉveloppรฉs est mise en cause. Le terme ยซ sous-dรฉveloppรฉ ยป revรชt un caractรจre pรฉjoratif. La vision communรฉment adoptรฉe est que le sous-dรฉveloppement se caractรฉrise par lโexistence de distorsion entre croissance dรฉmographique et รฉconomique. La premiรจre รฉtant plus rapide que la seconde. A ceci sโajoutent les autres caractรฉristiques politiques, รฉconomiques et sociales. Dโabord, lโEtat dans un pays sous-dรฉveloppรฉ est faible mais rรฉpressif. Il nโy a pas de dรฉmocratie et la corruption est gรฉnรฉralisรฉe. Seul, il nโarrive pas ร rรฉsoudre ses problรจmes politiques. On parle alors dโune politique instable. Ensuite, au niveau social se posent trois (3) grands problรจmes : sanitaires et alimentaires, instructifs et de lโemploi ;
Gรฉnรฉralement, la population a un mauvais รฉtat sanitaire. Ceci รฉtant expliquรฉ par lโhygiรจne rudimentaire et par lโimportance du taux de mortalitรฉ infantile. De plus, la dรฉficience qualitative, en calorie2 et en protรฉine, dรฉtermine le niveau alimentaire de la majoritรฉ de la population. Les enfants des pays sous-dรฉveloppรฉs reรงoivent une รฉducation de trรจs faible niveau. Dโune autre main, lโinexistence de crรฉation des emplois industriels, lโimpossibilitรฉ dโun progrรจs agricole et lโimportance de lโexode rural dรป ร la dรฉtรฉrioration des structures rurales rendent impossible le dรฉveloppement. Et, ceux-lร dus ร la mauvaise orientation de lโinstruction. En ce qui concerne lโemploi, le chรดmage et le sous emploi affectent les milieux urbains. Le progrรจs technique et le mythe urbain accรฉlรจrent lโexode rural. Et, les salaires bas dรฉcrivent les industries, le commerce et lโadministration. Dโautre part, on trouve du sous emploi dans le secteur agricole parce que les possibilitรฉs dโemplois au milieu urbain rรฉduisent en nombre les agriculteurs. Ainsi, il y a dรฉsarticulation et non coordination entre milieu urbain et milieu rural.
Enfin, sur le plan รฉconomique, les revenus et produits par tรชte sont trรจs faibles (infรฉrieurs ร 500$3) car les pays sous-dรฉveloppรฉs vivent encore dans lโautoconsommation et on ne tient pas compte de la capacitรฉ de dรฉveloppement. Ils vivent aussi dans un secteur primaire important et cโest le tertiaire qui bรฉnรฉficie la diminution du primaire car lโinsuffisance des capitaux empรชche lโindustrialisation. Les pays pauvres se caractรฉrisent par la vulnรฉrabilitรฉ de leur commerce extรฉrieur. Et, le plus important, cโest la faiblesse du taux dโinvestissement expliquant la sous estimation du PNB et lโimportance des investissements รฉtrangers.
Toutes ces caractรฉristiques exposent le sous-dรฉveloppement. Et ses rรฉalitรฉs montrent que lโimpossible dรฉcollage et le retard cumulatif des pays reprรฉsentent les structures fondamentales du sous-dรฉveloppement.
Les cercles vicieux du sous dรฉveloppement
Depuis la 2รจme guerre mondiale, lโรฉcart entre pays dรฉveloppรฉs et pays en dรฉveloppement ne cesse dโaugmenter. Les pays pauvres se subdivisent encore en pays moins avancรฉs et pays pauvres trรจs endettรฉs. Cet รฉcart est expliquรฉ par les diffรฉrents cercles suivants :
– une รฉpargne faible : la faiblesse de lโรฉpargne rรฉduit lโinvestissement pour atteindre un revenu dรฉcent qui fait diminuer ร son tour la productivitรฉ. Mais cโest cette derniรจre qui est ร la source du revenu. Et cโest ainsi que lโรฉpargne devient encore faible.
– une malnutrition : la famine dรฉcourage les travailleurs ร produire. Donc, le rendement agricole baisse et persiste lโinsuffisance de calories. Dโoรน la malnutrition.
– Une espรฉrance de vie faible : lโespรฉrance de vie courte signifie que lโaccroissement de la productivitรฉ rรฉsultant lโรฉducation nโa pas le temps de mรปrir. Les adultes mourront avant dโavoir pleinement restituรฉ lโinvestissement รฉducatif.
– Un revenu faible : dโune part, quand le revenu baisse, lโEtat, en percevant les impรดts, ne peut plus financer les infrastructures. Dโoรน la diminution de la production et donc du revenu. Dโautre part, un revenu faible dรฉsรฉquilibre le marchรฉ qui fait revenir en arriรจre les investissements et donc diminuer la productivitรฉ.
En somme, la pauvretรฉ entraรฎne des conflits sociaux. Gรฉnรฉralisรฉs, ces derniers appellent ร lโinsรฉcuritรฉ et ร lโinstabilitรฉ politique qui, ร son tour, fait dรฉcroรฎtre lโinvestissement. Ainsi, le sous–dรฉveloppement se traduit par la pauvretรฉ, dโabord, de lโEtat et puis, de la population.
FACTEURS DE LA PAUVRETE
On en distingue les facteurs internes et les facteurs externes.
Les facteurs internes
La pauvretรฉ des pays du tiers-monde peut venir soit de leur structure agricole, soit de leur structure รฉconomique
Structure agricole
Lโagriculture a รฉtรฉ toujours considรฉrรฉe comme le premier secteur รฉconomique car dans les pays pauvres, elle occupe une grande partie de la population active.
Selon J. ลM. ALBERTINI4, lโagriculture a pour but de nourrir convenablement la population alors que ceci nโest pas le cas dans les pays du tiers-monde car elle ne remplit pas cette fonction pour plusieurs raisons : tout dโabord, lโinsuffisance des terres cultivables, ensuite lโabsence des infrastructures ainsi que des maladies endรฉmiques qui limitent la productivitรฉ des paysans. Elle nโest pas donc destinรฉe ร faire naรฎtre de surplus qui permettrait ร un investissement, mais plutรดt ร une autosubsistance. La raison de cette derniรจre est quโelle est encore traditionnelle. Les paysans ne veulent rien changer ร leur faรงon de cultiver de peur que lโimitation des techniques modernes parviendra ร modifier leur systรจme culturel.
Structure รฉconomique
Les pays du tiers-monde nโarrivent pas ร produire davantage par les trois raisons qui suivent : premiรจrement la difficultรฉ de lโinvestissement productif, deuxiรจmement la raretรฉ des entrepreneurs et troisiรจmement la dรฉficience de lโรฉpargne. Lโinvestissement productif est difficile dans les pays sous-dรฉveloppรฉs parce quโils nโont pas assez dโรฉquipement. Cette insuffisance est la cause du blocage de lโinvestissement industriel qui conduirait au blocage de lโรฉconomie. Mรชme si certains pays sont en possession de ces รฉquipements, ils rรฉvรจlent inutilisables car la main dโลuvre est nombreuse mais mal formรฉe.
Les entrepreneurs se font rares ร cause de la difficultรฉ de leur tรขche et de la corruption administrative qui font que la gestion des affaires publiques est la plus rapide maniรจre de sโenrichir. Ce qui ne facilite pas lโorientation des plus actifs vers lโindustrie. La tรขche dโentrepreneur reste plus difficile car lors de la crรฉation dโune entreprise, la premiรจre difficultรฉ rรฉside dans le manque de prรฉcรฉdent et de renseignements valables. Il nโy a pas dans ces pays une vรฉritable tradition industrielle. On ne sait ni quelle est lโimportance du marchรฉ ni comment adapter les techniques et lโexpรฉrience acquise dans les pays dรฉjร industrialisรฉs.
Les facteurs externes
Domination รฉconomique :
Cette domination se prรฉsente au niveau des รฉchanges commerciaux et au niveau des aides au dรฉveloppement donnรฉes par les pays riches.
๏ Domination au niveau des รฉchanges commerciaux :
Elle est expliquรฉe par les caractรฉristiques de commerce des pays pauvres. Les produits de base (matiรจres premiรจres, produits รฉnergรฉtiques) reprรฉsentent lโessentiel de leurs exportations et celles lร se focalisant sur quelques produits seulement. Mais leurs produits sont instables : ils sont concurrencรฉs par les produits de remplacement et les produits synthรฉtiques des pays riches. Le commerce extรฉrieur sโeffectue avec un petit nombre de pays รฉtrangers et reprรฉsente lโรฉconomie urbaine du tiers-monde.
๏ Aide au dรฉveloppement
Les flux de capitaux sont souvent considรฉrรฉs comme un facteur de dรฉveloppement. Mais il ne peut en รชtre ainsi car les capitaux privรฉs sont les instruments de la stratรฉgie des grandes firmes internationales et les capitaux publics sont au service des pays dominants. Les capitaux privรฉs peuvent รชtre des investissements directs ou des placements en portefeuille. Or, les placements en portefeuilles sont rares car lโรฉpargnant ne fait plus confiance aux emprunteurs pauvres. Quant aux investissements directs, ils sont รฉtroitement liรฉs aux stratรฉgies des firmes dominantes, sโorientent vers les pays riches et rendent plus รฉtroits les liens entre les pays dรฉveloppรฉs.
๏ La dรฉficience de lโรฉpargne
Comme lโinsuffisance de lโรฉpargne est un des cercles vicieux de la pauvretรฉ, elle ne permet pas aux pays pauvres de sortir de sa coque. Et mรชme sโil y en a, ce ne sont que les รฉtrangers qui tiennent la majeure partie. Cโest ainsi donc que la dรฉficience de lโรฉpargne reprรฉsente une domination dโordre รฉconomique.
Domination sociale, culturelle et politique
Le colonialisme est la plus ancienne forme de la domination sociale, culturelle et politique du tiers-monde. Lโesclavagisme, lโexploitation des richesses des pays mรฉtropoles durant la colonisation sont liรฉs au sous-dรฉveloppement et provoque des traumatismes socioculturels. En plus de la domination politique et รฉconomique, la colonisation รฉtait comme une vaste entreprise de lavage de cerveau qui sโattaque ร la personnalitรฉ profonde du peuple du tiers-monde. Mรชme si ces derniers ont cherchรฉs leur personnalitรฉ en revendiquant aux pays mรฉtropoles leur indรฉpendance et leur souverainetรฉ, lโimitation du colonisateur se poursuivait encore, notamment dans le domaine culturel. Par exemple, les structures administratives des pays du tiers-monde sont calquรฉes sur lโancienne mรฉtropole. La langue pratiquรฉe dans ces pays est celle de leurs pays colonisateurs.
LA FAIM : UN PHENOMENE A LA FOIS ECONOMIQUE ET SOCIAL
APPROCHE THEORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
Pour dรฉfinir la pauvretรฉ, il faut recourir ร la dรฉfinition du seuil de pauvretรฉ. Et pour dรฉterminer de faรงon objective un seuil de pauvretรฉ absolue, on doit analyser tous les besoins alimentaires minimaux c’est-ร -dire le nombre de calories indispensables pour assurer la survie et on รฉvalue ensuite les moyens รฉconomiques nรฉcessaires pour la satisfaire. Pour satisfaire รฉgalement les besoins non alimentaires, on ajoute ร cette analyse les coรปts dโachat de chaque bien. Par rapport au seuil de pauvretรฉ absolue, il faut tenir compte du minimum vital qui ne change pas avec le niveau de vie. Dans ce cas, le seuil de pauvretรฉ peut diminuer voire disparaรฎtre du fait de lโaugmentation de la production et ร son tour une croissance รฉconomique et la satisfaction des besoins.
Approche de besoin de base
Selon MAZLOW, il y a une hiรฉrarchisation des besoins selon les niveaux de vie ou du pouvoir dโachat de la population. Par contre, il y a des biens non marchands qui ne sont pas soumis au mรฉcanisme du marchรฉ. Ces biens constituent รฉgalement des besoins. Ainsi, il a fait une classification des besoins suivant la forme dโune pyramide5. Des รฉtudes sur la pauvretรฉ ont รฉtรฉ faites ร partir de la construction des seuils de la pauvretรฉ basรฉs sur lโรฉvaluation des coรปts pour satisfaire les besoins de base. Lโรฉvaluation de ces coรปts permet de fixer un seuil de pauvretรฉ absolue en terme de revenu. Le problรจme qui se pose ร cette รฉtude est la dรฉtermination des calories nรฉcessaires pour satisfaire les besoins alimentaires puisque le nombre de calories est fonction du sexe, de lโage et du type de travail. Une fois que lโon a รฉvaluรฉ les coรปts alimentaires, il existe plusieurs maniรจres de dรฉfinir le seuil de pauvretรฉ. Dโaprรจs ROWNTREE, les coรปts liรฉs ร dโautres besoins de base dont lโhabillement, le logement, lโรฉducation et la santรฉ sont diffรฉrents des coรปts alimentaires. Il y a รฉgalement dโautres qui ont essayรฉ de dรฉfinir le seuil de pauvretรฉ une fois que les coรปts alimentaires sont รฉvaluรฉs c’est-ร -dire quโil faudrait multiplier les coรปts pour lโalimentation par lโinverse du coefficient dโEngel qui est รฉgal ร un tiers.
Approche de la part alimentaire
Pour Robert Mac NAMARA6, il existe un problรจme sur les besoins essentiels parce que le dรฉveloppement est un processus de satisfaction constante des besoins fondamentaux c’est-ร -dire la lutte contre la pauvretรฉ. Pour ce faire donc, la mรฉthode de la part alimentaire a รฉtรฉ celle de WATTS. Il a soulignรฉ quโil existe une relation entre les dรฉpenses pour lโalimentation et le revenu total. Dans ce cas lร , on sโintรฉresse au rapport alimentation et revenu. On pourrait dire donc quโun individu est considรฉrรฉ comme pauvre si la part de son revenu est affectรฉe aux dรฉpenses alimentaires. Ce ratio est basรฉ sur la loi dโEngel. Pour dรฉterminer le seuil de pauvretรฉ, il faudrait tenir compte le revenu des pauvres qui sont considรฉrรฉs comme des individus oรน le rapport alimentation/revenu est trรจs รฉlevรฉ. Son avantage est quโon nโa pas besoin de dรฉterminer un rรฉgime alimentaire minimal.
PRESENTATION DE LA FAIM DANS LE MONDE
Dรฉfinition de la faim
Quand on parle de la faim, on se rรฉfรจre soit ร la malnutrition, soit ร la sous nutrition.
Selon les sociologues et les mรฉdecins, la malnutrition dรฉsigne un รฉtat pathologique causรฉ par la dรฉficience ou lโexcรจs dโun ou plusieurs nutriments. Un apport alimentaire inadaptรฉ peut provenir dโune nourriture en mauvaise quantitรฉ (apport calorique) ou de mauvaise qualitรฉ. La malnutrition ainsi appelรฉe la ยซ faim invisible ยป ou ยซ faim cachรฉe ยป par les Nations Unies, affecte deux milliards7 de personnes. Elle doit รชtre dรฉfinie comme une pathologie, et non comme un รฉtat. Il sโagit dโune pathologie systรฉmique aux consรฉquences multiples. Lโidรฉe dโune sรฉparation entre une approche qualitative et quantitative est ร la fois dรฉsuรจte et simpliste. La malnutrition, peut รชtre la consรฉquence de plusieurs facteurs, le plus souvent associรฉs. Les carences alimentaires, quโelles soient quantitatives ou qualitatives sont une cause trรจs frรฉquente conduisant ร un รฉtat de malnutrition. Cependant, dโautres facteurs entrent en jeu.
La sous alimentation ou sous nutrition est un รฉtat de manque important de nourriture caractรฉrisรฉ par un apport alimentaire insuffisant pour combler les dรฉpenses รฉnergรฉtiques journaliรจres dโun individu et entraรฎnant des carences nutritionnelles. Chez lโรชtre humain, la sous nutrition prolongรฉe entraรฎne des dommages irrรฉversibles aux organes et, au final, la mort. Il convient de distinguer la sous nutrition de la malnutrition, qui associe รฉgalement une forte dimension qualitative. Comme lโOMS la dรฉcrit, la bonne nutrition prรฉsente des besoins รฉnergรฉtiques journaliers. Elle la dรฉmontre comme suit :
0-4 ans | : | 1.290 Kcal / jour |
5-9 ans : | 1.860 Kcal / jour | |
10-14 ans 15-19 ans 20-59 ans + 60 ans | : : : : | 2.210 Kcal / jour 2.420 Kcal / jour 2.230 Kcal / jour 1.890 Kcal / jour |
F. enceintes : | 285 Kcal / jour de plus |
F. allaitantes : | 500 Kcal / jour de plus | |
Moyenne | : | 2.070 Kcal / jour |
Mais statistiquement, plus de 25000 personnes8 meurent chaque jour de sous nutrition, et plus de 800 millions9 de personnes sont chroniquement en sous nutrition. La plupart de ces personnes se trouvent dans les pays en dรฉveloppement. Pour simplifier, on utilise souvent le terme ยซ insรฉcuritรฉ alimentaire ยป pour dรฉsigner la faim. Pour comparer un individu normal ร un individu mal nourri, les spรฉcialistes de la nutrition distinguent trois indicateurs tels que la taille ou la longueur de lโindividu, son poids et son รขge. Ces agrรฉgats se marient les uns des autres pour cette comparaison ; par exemple : la taille par rapport ร lโรขge, le poids par rapport ร lโรขge. Lโindicateur taille/รขge reprรฉsente une malnutrition aigue, lโindicateur poids/รขge une insuffisance pondรฉrale et lโindicateur poids/taille une insuffisance chronique. .
Les dรฉterminants de lโinsรฉcuritรฉ alimentaire
Dans la vie en sociรฉtรฉ, tout le monde a le mรชme droit. Et une des principaux droits de lโhomme est le droit ร lโalimentation. Tout รชtre humain a droit a une alimentation saine, suffisante et adรฉquate et ร ne pas รชtre exposรฉ au danger de la faim. LโEtat et la communautรฉ internationale ont le devoir dโassurer ร tout, de faรงon individuelle ou collective, le droit dโaccรฉder physiquement et รฉconomiquement ร une alimentation adรฉquate. Comme la pauvretรฉ, lโinsรฉcuritรฉ alimentaire a des causes multiples selon les espaces gรฉographiques et les sociรฉtรฉs considรฉrรฉes.
Dans un milieu faiblement artificialisรฉ10 par exemple, les alรฉas naturels jouent un rรดle trรจs important : un agriculteur sahรฉlien sera donc particuliรจrement attentif au dรฉbut des pluies qui lui permettront de semer au moment le plus propice. En revanche, en รฉconomie de plantation, un petit planteur de cacao restera dรฉsarmรฉ et dรฉmuni pour faire face ร une rupture dโapprovisionnement en intrants ou ร une baisse du prix dโachat. Hormis les risques climatiques ayant une incidence directe sur la production agricole, touts les autres variables dรฉcoulent donc plus ou moins directement de ยซ lโarbitrage ยป humaine.
La faim dans le monde
Les expressions ยซ souffrir de la faim ยป ou ยซ mourir de faim ยป sont couramment employรฉes pour parler de lโรฉtat de sous nutrition. Cependant, lโรฉnorme problรจme de la sous alimentation ne doit pas masquer la ยซ faim cachรฉe ยป ou ยซ faim invisible ยป, c’est-ร -dire la malnutrition, affaiblissant lโorganisme et causant de nombreuses maladies.
Les pays touchรฉs
Depuis 1990, les victimes de la faim prรฉsentent les 17% de la population mondiale. En 2005, quelques 854 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde11. Ce chiffre ne cesse dโaugmenter depuis cette annรฉe et atteint les 2 milliards en 2008. Les rรฉgions les plus en difficultรฉs sont lโAfrique et le Proche- Orient. En Afrique subsaharienne, le nombre des mal-nourris (206 millions de personnes) a augmentรฉ de 37 millions de personnes sur les dix derniรจres annรฉes12. Ces pays sont gรฉnรฉralement ceux qui sont en guerre, ceux qui sortent dโun conflit ou ceux qui sont principalement agriculteurs. La carte suivante reprรฉsente la concentration par pays des personnes souffrant de sous alimentation dans le monde.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PARTIE I : LA PAUVRETE ET LA FAIM : GENERALITES
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DE LA PAUVRETE
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA PAUVRETE
SECTION II : PAUVRETE : LโASPECT GENERAL DU SOUS-DEVELOPPEMENT
SECTION III : FACTEURS DE LA PAUVRETE
CHAPITRE II : LA FAIM : UN PHENOMENE A LA FOIS ECONOMIQUE ET SOCIAL 10
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
SECTION II : PRESENTATION DE LA FAIM DANS LE MONDE
SECTION III : LA LUTTE CONTRE LA FAIM : UN DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE III : LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE DE 2007-2008
SECTION I : LES ORIGINES DE LA CRISE
SECTION II : LES FORMES DE LA CRISE
SECTION III : LES MESURES MISES EN PLACE AU NIVEAU MONDIAL
PARTIE II : LA FAIM A MADAGASCAR
CHAPITRE I : SITUATION DE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : DEFINITION DE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION II : NOMBRE ET LOCALISATION DE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION III : EVOLUTION PASSEE ET FUTURE DE LโIA
CHAPITRE II : ORIGINES DE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : LA DISPONIBILITE DES ALIMENTS
SECTION II : LโACCESSIBILITE
SECTION III : UTILISATION DES ALIMENTS
CHAPITRE III : LES GROUPES VULNERABLES
SECTION I : LA VULNERABILITE DANS LES DOCUMENTS OFFICIELS
SECTION II : LA VULNERABILITE : PROFILS TIRES DES ETUDES EXISTANTES38
PARTIE III : LA LUTTE CONTRE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : LES POLITIQUES GOUVERNEMENTALES
SECTION I : HISTORIQUE DE LA LUTTE
SECTION II : MECANISMES DE GESTION DES RISQUES
SECTION III : LโONN : UN ORGANISME PARTENAIRE DU GOUVERNEMENT
CHAPITRE II : LES AIDES POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : LES DIFFERENTES FORMES DโAIDE
SECTION II : LES ORGANISMES DโAIDE POUR LA LUTTE CONTRE LA FAIM
CHAPITRE III : LIMITES
SECTION I : LES CAUSES DE LโINSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION II : LES COMPORTEMENTS DE LA POPULATION
SECTION III : LES AUTRES FACTEURS
CONCLUSION
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