APPROCHE THEORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

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PAUVRETE : Lโ€™ASPECT GENERAL DU SOUS-DEVELOPPEMENT

Dรฉveloppement et sous-dรฉveloppement ! Ce sont les termes les plus intรฉressants quand on discute de lโ€™รฉconomie dโ€™un pays. Mais, le sous-dรฉveloppement, quโ€™est-ce que cโ€™est vraiment ? Et, comment est ce en rรฉalitรฉ ?

Dรฉfinition

Le concept du sous-dรฉveloppement a รฉtรฉ largement utilisรฉ pour dรฉsigner les pays qui souffrent de la pauvretรฉ. Cโ€™est une question de degrรฉ oรน la diffรฉrence de performances รฉconomiques entre pays du tiers-monde et pays dรฉveloppรฉs est mise en cause. Le terme ยซ sous-dรฉveloppรฉ ยป revรชt un caractรจre pรฉjoratif. La vision communรฉment adoptรฉe est que le sous-dรฉveloppement se caractรฉrise par lโ€™existence de distorsion entre croissance dรฉmographique et รฉconomique. La premiรจre รฉtant plus rapide que la seconde. A ceci sโ€™ajoutent les autres caractรฉristiques politiques, รฉconomiques et sociales. Dโ€™abord, lโ€™Etat dans un pays sous-dรฉveloppรฉ est faible mais rรฉpressif. Il nโ€™y a pas de dรฉmocratie et la corruption est gรฉnรฉralisรฉe. Seul, il nโ€™arrive pas ร  rรฉsoudre ses problรจmes politiques. On parle alors dโ€™une politique instable. Ensuite, au niveau social se posent trois (3) grands problรจmes : sanitaires et alimentaires, instructifs et de lโ€™emploi ;
Gรฉnรฉralement, la population a un mauvais รฉtat sanitaire. Ceci รฉtant expliquรฉ par lโ€™hygiรจne rudimentaire et par lโ€™importance du taux de mortalitรฉ infantile. De plus, la dรฉficience qualitative, en calorie2 et en protรฉine, dรฉtermine le niveau alimentaire de la majoritรฉ de la population. Les enfants des pays sous-dรฉveloppรฉs reรงoivent une รฉducation de trรจs faible niveau. Dโ€™une autre main, lโ€™inexistence de crรฉation des emplois industriels, lโ€™impossibilitรฉ dโ€™un progrรจs agricole et lโ€™importance de lโ€™exode rural dรป ร  la dรฉtรฉrioration des structures rurales rendent impossible le dรฉveloppement. Et, ceux-lร  dus ร  la mauvaise orientation de lโ€™instruction. En ce qui concerne lโ€™emploi, le chรดmage et le sous emploi affectent les milieux urbains. Le progrรจs technique et le mythe urbain accรฉlรจrent lโ€™exode rural. Et, les salaires bas dรฉcrivent les industries, le commerce et lโ€™administration. Dโ€™autre part, on trouve du sous emploi dans le secteur agricole parce que les possibilitรฉs dโ€™emplois au milieu urbain rรฉduisent en nombre les agriculteurs. Ainsi, il y a dรฉsarticulation et non coordination entre milieu urbain et milieu rural.
Enfin, sur le plan รฉconomique, les revenus et produits par tรชte sont trรจs faibles (infรฉrieurs ร  500$3) car les pays sous-dรฉveloppรฉs vivent encore dans lโ€™autoconsommation et on ne tient pas compte de la capacitรฉ de dรฉveloppement. Ils vivent aussi dans un secteur primaire important et cโ€™est le tertiaire qui bรฉnรฉficie la diminution du primaire car lโ€™insuffisance des capitaux empรชche lโ€™industrialisation. Les pays pauvres se caractรฉrisent par la vulnรฉrabilitรฉ de leur commerce extรฉrieur. Et, le plus important, cโ€™est la faiblesse du taux dโ€™investissement expliquant la sous estimation du PNB et lโ€™importance des investissements รฉtrangers.
Toutes ces caractรฉristiques exposent le sous-dรฉveloppement. Et ses rรฉalitรฉs montrent que lโ€™impossible dรฉcollage et le retard cumulatif des pays reprรฉsentent les structures fondamentales du sous-dรฉveloppement.

Les cercles vicieux du sous dรฉveloppement

Depuis la 2รจme guerre mondiale, lโ€™รฉcart entre pays dรฉveloppรฉs et pays en dรฉveloppement ne cesse dโ€™augmenter. Les pays pauvres se subdivisent encore en pays moins avancรฉs et pays pauvres trรจs endettรฉs. Cet รฉcart est expliquรฉ par les diffรฉrents cercles suivants :
une รฉpargne faible : la faiblesse de lโ€™รฉpargne rรฉduit lโ€™investissement pour atteindre un revenu dรฉcent qui fait diminuer ร  son tour la productivitรฉ. Mais cโ€™est cette derniรจre qui est ร  la source du revenu. Et cโ€™est ainsi que lโ€™รฉpargne devient encore faible.
une malnutrition : la famine dรฉcourage les travailleurs ร  produire. Donc, le rendement agricole baisse et persiste lโ€™insuffisance de calories. Dโ€™oรน la malnutrition.
Une espรฉrance de vie faible : lโ€™espรฉrance de vie courte signifie que lโ€™accroissement de la productivitรฉ rรฉsultant lโ€™รฉducation nโ€™a pas le temps de mรปrir. Les adultes mourront avant dโ€™avoir pleinement restituรฉ lโ€™investissement รฉducatif.
Un revenu faible : dโ€™une part, quand le revenu baisse, lโ€™Etat, en percevant les impรดts, ne peut plus financer les infrastructures. Dโ€™oรน la diminution de la production et donc du revenu. Dโ€™autre part, un revenu faible dรฉsรฉquilibre le marchรฉ qui fait revenir en arriรจre les investissements et donc diminuer la productivitรฉ.
En somme, la pauvretรฉ entraรฎne des conflits sociaux. Gรฉnรฉralisรฉs, ces derniers appellent ร  lโ€™insรฉcuritรฉ et ร  lโ€™instabilitรฉ politique qui, ร  son tour, fait dรฉcroรฎtre lโ€™investissement. Ainsi, le sousdรฉveloppement se traduit par la pauvretรฉ, dโ€™abord, de lโ€™Etat et puis, de la population.

FACTEURS DE LA PAUVRETE

On en distingue les facteurs internes et les facteurs externes.

Les facteurs internes

La pauvretรฉ des pays du tiers-monde peut venir soit de leur structure agricole, soit de leur structure รฉconomique

Structure agricole

Lโ€™agriculture a รฉtรฉ toujours considรฉrรฉe comme le premier secteur รฉconomique car dans les pays pauvres, elle occupe une grande partie de la population active.
Selon J. ล”M. ALBERTINI4, lโ€™agriculture a pour but de nourrir convenablement la population alors que ceci nโ€™est pas le cas dans les pays du tiers-monde car elle ne remplit pas cette fonction pour plusieurs raisons : tout dโ€™abord, lโ€™insuffisance des terres cultivables, ensuite lโ€™absence des infrastructures ainsi que des maladies endรฉmiques qui limitent la productivitรฉ des paysans. Elle nโ€™est pas donc destinรฉe ร  faire naรฎtre de surplus qui permettrait ร  un investissement, mais plutรดt ร  une autosubsistance. La raison de cette derniรจre est quโ€™elle est encore traditionnelle. Les paysans ne veulent rien changer ร  leur faรงon de cultiver de peur que lโ€™imitation des techniques modernes parviendra ร  modifier leur systรจme culturel.

Structure รฉconomique

Les pays du tiers-monde nโ€™arrivent pas ร  produire davantage par les trois raisons qui suivent : premiรจrement la difficultรฉ de lโ€™investissement productif, deuxiรจmement la raretรฉ des entrepreneurs et troisiรจmement la dรฉficience de lโ€™รฉpargne. Lโ€™investissement productif est difficile dans les pays sous-dรฉveloppรฉs parce quโ€™ils nโ€™ont pas assez dโ€™รฉquipement. Cette insuffisance est la cause du blocage de lโ€™investissement industriel qui conduirait au blocage de lโ€™รฉconomie. Mรชme si certains pays sont en possession de ces รฉquipements, ils rรฉvรจlent inutilisables car la main dโ€™ล“uvre est nombreuse mais mal formรฉe.
Les entrepreneurs se font rares ร  cause de la difficultรฉ de leur tรขche et de la corruption administrative qui font que la gestion des affaires publiques est la plus rapide maniรจre de sโ€™enrichir. Ce qui ne facilite pas lโ€™orientation des plus actifs vers lโ€™industrie. La tรขche dโ€™entrepreneur reste plus difficile car lors de la crรฉation dโ€™une entreprise, la premiรจre difficultรฉ rรฉside dans le manque de prรฉcรฉdent et de renseignements valables. Il nโ€™y a pas dans ces pays une vรฉritable tradition industrielle. On ne sait ni quelle est lโ€™importance du marchรฉ ni comment adapter les techniques et lโ€™expรฉrience acquise dans les pays dรฉjร  industrialisรฉs.

Les facteurs externes

Domination รฉconomique :

Cette domination se prรฉsente au niveau des รฉchanges commerciaux et au niveau des aides au dรฉveloppement donnรฉes par les pays riches.
๏ƒ˜ Domination au niveau des รฉchanges commerciaux :
Elle est expliquรฉe par les caractรฉristiques de commerce des pays pauvres. Les produits de base (matiรจres premiรจres, produits รฉnergรฉtiques) reprรฉsentent lโ€™essentiel de leurs exportations et celles lร  se focalisant sur quelques produits seulement. Mais leurs produits sont instables : ils sont concurrencรฉs par les produits de remplacement et les produits synthรฉtiques des pays riches. Le commerce extรฉrieur sโ€™effectue avec un petit nombre de pays รฉtrangers et reprรฉsente lโ€™รฉconomie urbaine du tiers-monde.
๏ƒ˜ Aide au dรฉveloppement
Les flux de capitaux sont souvent considรฉrรฉs comme un facteur de dรฉveloppement. Mais il ne peut en รชtre ainsi car les capitaux privรฉs sont les instruments de la stratรฉgie des grandes firmes internationales et les capitaux publics sont au service des pays dominants. Les capitaux privรฉs peuvent รชtre des investissements directs ou des placements en portefeuille. Or, les placements en portefeuilles sont rares car lโ€™รฉpargnant ne fait plus confiance aux emprunteurs pauvres. Quant aux investissements directs, ils sont รฉtroitement liรฉs aux stratรฉgies des firmes dominantes, sโ€™orientent vers les pays riches et rendent plus รฉtroits les liens entre les pays dรฉveloppรฉs.
๏ƒ˜ La dรฉficience de lโ€™รฉpargne
Comme lโ€™insuffisance de lโ€™รฉpargne est un des cercles vicieux de la pauvretรฉ, elle ne permet pas aux pays pauvres de sortir de sa coque. Et mรชme sโ€™il y en a, ce ne sont que les รฉtrangers qui tiennent la majeure partie. Cโ€™est ainsi donc que la dรฉficience de lโ€™รฉpargne reprรฉsente une domination dโ€™ordre รฉconomique.

Domination sociale, culturelle et politique

Le colonialisme est la plus ancienne forme de la domination sociale, culturelle et politique du tiers-monde. Lโ€™esclavagisme, lโ€™exploitation des richesses des pays mรฉtropoles durant la colonisation sont liรฉs au sous-dรฉveloppement et provoque des traumatismes socioculturels. En plus de la domination politique et รฉconomique, la colonisation รฉtait comme une vaste entreprise de lavage de cerveau qui sโ€™attaque ร  la personnalitรฉ profonde du peuple du tiers-monde. Mรชme si ces derniers ont cherchรฉs leur personnalitรฉ en revendiquant aux pays mรฉtropoles leur indรฉpendance et leur souverainetรฉ, lโ€™imitation du colonisateur se poursuivait encore, notamment dans le domaine culturel. Par exemple, les structures administratives des pays du tiers-monde sont calquรฉes sur lโ€™ancienne mรฉtropole. La langue pratiquรฉe dans ces pays est celle de leurs pays colonisateurs.

LA FAIM : UN PHENOMENE A LA FOIS ECONOMIQUE ET SOCIAL

APPROCHE THEORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE

Pour dรฉfinir la pauvretรฉ, il faut recourir ร  la dรฉfinition du seuil de pauvretรฉ. Et pour dรฉterminer de faรงon objective un seuil de pauvretรฉ absolue, on doit analyser tous les besoins alimentaires minimaux c’est-ร -dire le nombre de calories indispensables pour assurer la survie et on รฉvalue ensuite les moyens รฉconomiques nรฉcessaires pour la satisfaire. Pour satisfaire รฉgalement les besoins non alimentaires, on ajoute ร  cette analyse les coรปts dโ€™achat de chaque bien. Par rapport au seuil de pauvretรฉ absolue, il faut tenir compte du minimum vital qui ne change pas avec le niveau de vie. Dans ce cas, le seuil de pauvretรฉ peut diminuer voire disparaรฎtre du fait de lโ€™augmentation de la production et ร  son tour une croissance รฉconomique et la satisfaction des besoins.

Approche de besoin de base

Selon MAZLOW, il y a une hiรฉrarchisation des besoins selon les niveaux de vie ou du pouvoir dโ€™achat de la population. Par contre, il y a des biens non marchands qui ne sont pas soumis au mรฉcanisme du marchรฉ. Ces biens constituent รฉgalement des besoins. Ainsi, il a fait une classification des besoins suivant la forme dโ€™une pyramide5. Des รฉtudes sur la pauvretรฉ ont รฉtรฉ faites ร  partir de la construction des seuils de la pauvretรฉ basรฉs sur lโ€™รฉvaluation des coรปts pour satisfaire les besoins de base. Lโ€™รฉvaluation de ces coรปts permet de fixer un seuil de pauvretรฉ absolue en terme de revenu. Le problรจme qui se pose ร  cette รฉtude est la dรฉtermination des calories nรฉcessaires pour satisfaire les besoins alimentaires puisque le nombre de calories est fonction du sexe, de lโ€™age et du type de travail. Une fois que lโ€™on a รฉvaluรฉ les coรปts alimentaires, il existe plusieurs maniรจres de dรฉfinir le seuil de pauvretรฉ. Dโ€™aprรจs ROWNTREE, les coรปts liรฉs ร  dโ€™autres besoins de base dont lโ€™habillement, le logement, lโ€™รฉducation et la santรฉ sont diffรฉrents des coรปts alimentaires. Il y a รฉgalement dโ€™autres qui ont essayรฉ de dรฉfinir le seuil de pauvretรฉ une fois que les coรปts alimentaires sont รฉvaluรฉs c’est-ร -dire quโ€™il faudrait multiplier les coรปts pour lโ€™alimentation par lโ€™inverse du coefficient dโ€™Engel qui est รฉgal ร  un tiers.

Approche de la part alimentaire

Pour Robert Mac NAMARA6, il existe un problรจme sur les besoins essentiels parce que le dรฉveloppement est un processus de satisfaction constante des besoins fondamentaux c’est-ร -dire la lutte contre la pauvretรฉ. Pour ce faire donc, la mรฉthode de la part alimentaire a รฉtรฉ celle de WATTS. Il a soulignรฉ quโ€™il existe une relation entre les dรฉpenses pour lโ€™alimentation et le revenu total. Dans ce cas lร , on sโ€™intรฉresse au rapport alimentation et revenu. On pourrait dire donc quโ€™un individu est considรฉrรฉ comme pauvre si la part de son revenu est affectรฉe aux dรฉpenses alimentaires. Ce ratio est basรฉ sur la loi dโ€™Engel. Pour dรฉterminer le seuil de pauvretรฉ, il faudrait tenir compte le revenu des pauvres qui sont considรฉrรฉs comme des individus oรน le rapport alimentation/revenu est trรจs รฉlevรฉ. Son avantage est quโ€™on nโ€™a pas besoin de dรฉterminer un rรฉgime alimentaire minimal.

PRESENTATION DE LA FAIM DANS LE MONDE

Dรฉfinition de la faim

Quand on parle de la faim, on se rรฉfรจre soit ร  la malnutrition, soit ร  la sous nutrition.
Selon les sociologues et les mรฉdecins, la malnutrition dรฉsigne un รฉtat pathologique causรฉ par la dรฉficience ou lโ€™excรจs dโ€™un ou plusieurs nutriments. Un apport alimentaire inadaptรฉ peut provenir dโ€™une nourriture en mauvaise quantitรฉ (apport calorique) ou de mauvaise qualitรฉ. La malnutrition ainsi appelรฉe la ยซ faim invisible ยป ou ยซ faim cachรฉe ยป par les Nations Unies, affecte deux milliards7 de personnes. Elle doit รชtre dรฉfinie comme une pathologie, et non comme un รฉtat. Il sโ€™agit dโ€™une pathologie systรฉmique aux consรฉquences multiples. Lโ€™idรฉe dโ€™une sรฉparation entre une approche qualitative et quantitative est ร  la fois dรฉsuรจte et simpliste. La malnutrition, peut รชtre la consรฉquence de plusieurs facteurs, le plus souvent associรฉs. Les carences alimentaires, quโ€™elles soient quantitatives ou qualitatives sont une cause trรจs frรฉquente conduisant ร  un รฉtat de malnutrition. Cependant, dโ€™autres facteurs entrent en jeu.
La sous alimentation ou sous nutrition est un รฉtat de manque important de nourriture caractรฉrisรฉ par un apport alimentaire insuffisant pour combler les dรฉpenses รฉnergรฉtiques journaliรจres dโ€™un individu et entraรฎnant des carences nutritionnelles. Chez lโ€™รชtre humain, la sous nutrition prolongรฉe entraรฎne des dommages irrรฉversibles aux organes et, au final, la mort. Il convient de distinguer la sous nutrition de la malnutrition, qui associe รฉgalement une forte dimension qualitative. Comme lโ€™OMS la dรฉcrit, la bonne nutrition prรฉsente des besoins รฉnergรฉtiques journaliers. Elle la dรฉmontre comme suit :

0-4 ans : 1.290 Kcal / jour
5-9 ans : 1.860 Kcal / jour
10-14 ans 15-19 ans 20-59 ans + 60 ans : : : : 2.210 Kcal / jour 2.420 Kcal / jour 2.230 Kcal / jour 1.890 Kcal / jour
F. enceintes : 285 Kcal / jour de plus

F. allaitantes : 500 Kcal / jour de plus
Moyenne : 2.070 Kcal / jour

Mais statistiquement, plus de 25000 personnes8 meurent chaque jour de sous nutrition, et plus de 800 millions9 de personnes sont chroniquement en sous nutrition. La plupart de ces personnes se trouvent dans les pays en dรฉveloppement. Pour simplifier, on utilise souvent le terme ยซ insรฉcuritรฉ alimentaire ยป pour dรฉsigner la faim. Pour comparer un individu normal ร  un individu mal nourri, les spรฉcialistes de la nutrition distinguent trois indicateurs tels que la taille ou la longueur de lโ€™individu, son poids et son รขge. Ces agrรฉgats se marient les uns des autres pour cette comparaison ; par exemple : la taille par rapport ร  lโ€™รขge, le poids par rapport ร  lโ€™รขge. Lโ€™indicateur taille/รขge reprรฉsente une malnutrition aigue, lโ€™indicateur poids/รขge une insuffisance pondรฉrale et lโ€™indicateur poids/taille une insuffisance chronique. .

Les dรฉterminants de lโ€™insรฉcuritรฉ alimentaire

Dans la vie en sociรฉtรฉ, tout le monde a le mรชme droit. Et une des principaux droits de lโ€™homme est le droit ร  lโ€™alimentation. Tout รชtre humain a droit a une alimentation saine, suffisante et adรฉquate et ร  ne pas รชtre exposรฉ au danger de la faim. Lโ€™Etat et la communautรฉ internationale ont le devoir dโ€™assurer ร  tout, de faรงon individuelle ou collective, le droit dโ€™accรฉder physiquement et รฉconomiquement ร  une alimentation adรฉquate. Comme la pauvretรฉ, lโ€™insรฉcuritรฉ alimentaire a des causes multiples selon les espaces gรฉographiques et les sociรฉtรฉs considรฉrรฉes.
Dans un milieu faiblement artificialisรฉ10 par exemple, les alรฉas naturels jouent un rรดle trรจs important : un agriculteur sahรฉlien sera donc particuliรจrement attentif au dรฉbut des pluies qui lui permettront de semer au moment le plus propice. En revanche, en รฉconomie de plantation, un petit planteur de cacao restera dรฉsarmรฉ et dรฉmuni pour faire face ร  une rupture dโ€™approvisionnement en intrants ou ร  une baisse du prix dโ€™achat. Hormis les risques climatiques ayant une incidence directe sur la production agricole, touts les autres variables dรฉcoulent donc plus ou moins directement de ยซ lโ€™arbitrage ยป humaine.

La faim dans le monde

Les expressions ยซ souffrir de la faim ยป ou ยซ mourir de faim ยป sont couramment employรฉes pour parler de lโ€™รฉtat de sous nutrition. Cependant, lโ€™รฉnorme problรจme de la sous alimentation ne doit pas masquer la ยซ faim cachรฉe ยป ou ยซ faim invisible ยป, c’est-ร -dire la malnutrition, affaiblissant lโ€™organisme et causant de nombreuses maladies.

Les pays touchรฉs

Depuis 1990, les victimes de la faim prรฉsentent les 17% de la population mondiale. En 2005, quelques 854 millions de personnes souffraient de la faim dans le monde11. Ce chiffre ne cesse dโ€™augmenter depuis cette annรฉe et atteint les 2 milliards en 2008. Les rรฉgions les plus en difficultรฉs sont lโ€™Afrique et le Proche- Orient. En Afrique subsaharienne, le nombre des mal-nourris (206 millions de personnes) a augmentรฉ de 37 millions de personnes sur les dix derniรจres annรฉes12. Ces pays sont gรฉnรฉralement ceux qui sont en guerre, ceux qui sortent dโ€™un conflit ou ceux qui sont principalement agriculteurs. La carte suivante reprรฉsente la concentration par pays des personnes souffrant de sous alimentation dans le monde.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PARTIE I : LA PAUVRETE ET LA FAIM : GENERALITES
CHAPITRE I : CARACTERISTIQUES DE LA PAUVRETE
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA PAUVRETE
SECTION II : PAUVRETE : Lโ€™ASPECT GENERAL DU SOUS-DEVELOPPEMENT
SECTION III : FACTEURS DE LA PAUVRETE
CHAPITRE II : LA FAIM : UN PHENOMENE A LA FOIS ECONOMIQUE ET SOCIAL 10
SECTION I : APPROCHE THEORIQUE DE LA SECURITE ALIMENTAIRE
SECTION II : PRESENTATION DE LA FAIM DANS LE MONDE
SECTION III : LA LUTTE CONTRE LA FAIM : UN DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT
CHAPITRE III : LA CRISE ALIMENTAIRE MONDIALE DE 2007-2008
SECTION I : LES ORIGINES DE LA CRISE
SECTION II : LES FORMES DE LA CRISE
SECTION III : LES MESURES MISES EN PLACE AU NIVEAU MONDIAL
PARTIE II : LA FAIM A MADAGASCAR
CHAPITRE I : SITUATION DE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : DEFINITION DE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION II : NOMBRE ET LOCALISATION DE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION III : EVOLUTION PASSEE ET FUTURE DE Lโ€™IA
CHAPITRE II : ORIGINES DE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : LA DISPONIBILITE DES ALIMENTS
SECTION II : Lโ€™ACCESSIBILITE
SECTION III : UTILISATION DES ALIMENTS
CHAPITRE III : LES GROUPES VULNERABLES
SECTION I : LA VULNERABILITE DANS LES DOCUMENTS OFFICIELS
SECTION II : LA VULNERABILITE : PROFILS TIRES DES ETUDES EXISTANTES38
PARTIE III : LA LUTTE CONTRE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
CHAPITRE I : LES POLITIQUES GOUVERNEMENTALES
SECTION I : HISTORIQUE DE LA LUTTE
SECTION II : MECANISMES DE GESTION DES RISQUES
SECTION III : Lโ€™ONN : UN ORGANISME PARTENAIRE DU GOUVERNEMENT
CHAPITRE II : LES AIDES POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION I : LES DIFFERENTES FORMES Dโ€™AIDE
SECTION II : LES ORGANISMES Dโ€™AIDE POUR LA LUTTE CONTRE LA FAIM
CHAPITRE III : LIMITES
SECTION I : LES CAUSES DE Lโ€™INSECURITE ALIMENTAIRE A MADAGASCAR
SECTION II : LES COMPORTEMENTS DE LA POPULATION
SECTION III : LES AUTRES FACTEURS
CONCLUSION

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