L’ouverture économique et la libéralisation des échanges influencent en grande partie l’économie d’un pays. Elle fait intervenir plusieurs agrégats pour mesurer la situation et le dynamisme du pays lui-même. En ce sens, nous nous intéresserons davantage sur le taux de change qui ne peut être séparé d’une économie ouverte. Le taux de change est lié à la politique monétaire en économie ouverte. Les objectifs de ce dernier visent à la stabilité des prix et aussi du taux de change. Pour ainsi dire, les actions sur le change fait partie intégrante de la politique monétaire. Elles pourraient la rendre plus efficace.
APPROCHE THEORIQUE DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET DU TAUX DE CHANGE
Auparavant, Adam SMITH était déjà conscient de l’intérêt de l’échange. Il prenait conscience que les capitaux circulent dans l’économie et que l’échange de biens et services entre les pays se fait grâce au commerce international. La disparité des activités et des ressources et la recherche des économies d’échelles poussent ces derniers à faire des échanges entre eux. En outre, les transactions entre économie fait intervenir la monnaie. Cette dernière se moue au rythme des échanges. Elle possède la capacité de se convertir car chaque nation possède sa propre monnaie. L’opération de change répond à cette nécessité . L’autorité monétaire (qui est la banque centrale) intervient pour maintenir une certaine stabilité de l’économie.
CONCEPT SUR LA MONNAIE
La monnaie
Depuis l’apparition de la première forme d’échange qui a été accompagnée de la division internationale du travail, la monnaie a revêtu plusieurs formes. Ces formes se sont métamorphosées au cours du temps et dans l’espace. La monnaie est définie, selon Raymond BARRE :
«(…) par ces caractères physiques : les pièces d’or ou d’argent, les billets de banques, les chèques, les virements bancaires ».(BARRE R., 1970) .
En ce sens :
« ils n’ont pas les même caractères physiques, certains n’ont même pas de constitution physique ». (BARRE R., 1970) .
La monnaie est considérée comme un bien d’échange accepté au sein d’une communauté. Ici elle prend la forme d’un bien économique car elle est utile. Elle correspond à un besoin des agents économiques et elle fait objet d’une demande. Dans son ouvrage, R. BARRE affirme que la monnaie :
« (…) est soumise au principe économique fondamental de la rareté et du coût ». (BARRE R., 1970) .
D’une part, elle est différente du bien de consommation car ce dernier répond définitivement au besoin pour disparaître après usage. D’autre part, elle se différencie d’un bien de production parce qu’elle n’a pas la capacité de transformation pour engendrer d’autres biens de consommation.
On peut aussi définir la monnaie à partir des fonctions qu’elle tient dans l’économie. Traditionnellement, elle n’a tenu que trois grandes fonctions. Une monnaie serait :
➤ Une unité de compte,
➤ Un intermédiaire d’échange
➤ Un instrument d’épargne.
Avec la profonde monétarisation de l’économie, M. RUDLOFF affirme que :
« l’on a ajouté aux trois fonctions traditionnelles trois autres plus récemment analysées : une fonction de stimulant économique, une fonction de distributrice de revenu et une fonction de domination ». (RUDLOFF M., 1969) .
Il existe donc six fonctions que nous accordons à la monnaie :
❥ La monnaie comme unité de compte
L’échange des biens nécessite l’évaluation de chacun d’eux en unité de compte servant d’étalon de comparaison. Actuellement, l’unité de compte est représentée par l’unité monétaire, par exemple l’Ariary à Madagascar, le dollar au Etats-Unis, l’Euro en France. En revanche, elle possède deux caractères bien déterminés. Une unité de compte n’a de valeur qu’à l’intérieur des frontières nationales et elle doit rester stable dans le temps.
❥ La monnaie comme intermédiaire d’échange
Depuis fort longtemps, le système de troc ne tient plus. C’est pourquoi la monnaie devient intermédiaire d’échange. Toutes marchandises peuvent s’échanger contre une quantité de monnaie équivalente. De ce fait, il en résulte quelques conséquences. La monnaie obtient cours légal, elle n’est pas obligée d’être réutilisée immédiatement (conservation sous forme d’épargne et d’en caisse), et elle a aussi la capacité de se reconvertir sur les marchés (pouvoir d’achat).
❥ La monnaie comme instrument d’épargne
Dans l’économie il peut exister un déficit mais aussi un excédent (tant sur la production que sur l’amortissement du capital technique). Ce dernier pourrait être conservé sous plusieurs formes : sous la forme de bien physique (produits agricoles), sous la forme monétaire.
❥ La monnaie acteur de l’activité économique
La monnaie facilite les transactions, stimule les productions par le financement des investissements.
❥ La monnaie distributrice de revenus
Elle peut créer des revenus. C’est-à-dire que sous forme de crédit bancaire, les entreprises auront la capacité d’accroitre leur production pour ainsi augmenter leur profit.
❥ La monnaie comme instrument de domination économique
Pour cette dernière fonction, la monnaie assure à leur détenteur une position de domination et de préemption sur les marchés. Détenir de la monnaie équivaut à disposer d’un certain pouvoir d’achat .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE DE LA POLITIQUE MONETAIRE ET DU TAUX DE CHANGE
CHAPITRE I : CONCEPT SUR LA MONNAIE
Section 1 : La monnaie
Section 2 : Survol théorique
CHAPITRE II : CONCEPT DE TAUX DE CHANGE ET DE POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : La politique monétaire
Section 2 : Théorie du taux de change
PARTIE II : EFFET DU TAUX DE CHANGE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE DE MADAGASCAR
CHAPITRE I : EVOLUTION DE LA SITUATION ECONOMIQUE DE MADAGASCAR DE 2006 à 2011
Section 1 : Evolution de la balance des paiements
Section 2 : Commerce extérieur
Section 3 : Agrégats monétaires et indicateurs de stabilité
CHAPITRE II : ETUDE ECONOMETRIQUE SUR L’IMPACT DE LA VOLATILITE DU TAUX DE CHANGE SUR LA POLITIQUE MONETAIRE
Section 1 : Les objectifs de la politique monétaire malagasy
Section 2 : Estimation de l’effet de la variation de la masse monétaire et du taux de change surle prix
CONCLUSION
Glossaire
Annexes
Annexe I: Estimation de l’effet de la variation de la masse monétaire et du taux de change sur le prix
Annexe II: Evolution de la balance des paiements
Annexe III: Les principaux produits d’exportation
Annexe IV: Situation des agrégats monétaires
Annexe V: Evolution des exportations, des importations et de la balance commerciale
Bibliographie