Approche theorique de la politique monetaire

Face à un monde confronté à la fois à une recherche perpétuelle de stabilité économique, de défi de croissance et de développement, tout pays se doit de se doter des instruments économiques les plus efficients pour préserver son économie ainsi que pour lutter contre des maux tel que le chômage ou l’inflation. C’est exactement dans cette optique de stabilisation que sont destinées les politiques économiques. Le choix d’une politique économique se justifie par le moyen principal sur lequel les responsables économiques veulent agir. Ainsi, dans une optique de lutte contre l’inflation, c’est-à-dire une hausse générale du niveau des prix, agir sur la monnaie ou plus exactement agir sur l’offre de monnaie semble être le moyen le plus indiqué. Et la politique économique qui répond à cette optique n’est autre que la politique monétaire. Cet étude portera donc sur :

« La politique monétaire en tant qu’un instrument de stabilisation macroéconomique interne »

La politique monétaire, qui est considérée comme un instrument de stabilisation macroéconomique, peut-être définie comme l’ensemble des décisions et des interventions entreprises par les autorités monétaires en vue d’agir sur l’activité économique. La politique monétaire apporte donc sa contribution à l’économie en préservant la stabilité interne, en termes d’inflation, l’objet de notre étude mais elle contribue également à la stabilité externe, au niveau du taux de change. Pour mener à bien cet étude, l’objectif posé sera la compréhension des mécanismes et des théories régissant cette politique économique, et ainsi en faire un meilleur usage dans notre objectif de croissance et de développement.

La monnaie et la masse monétaire

L’analyse de la monnaie sert de préalable à l’analyse de la politique monétaire. En effet, il est indispensable de connaitre le phénomène de la monnaie et par extension, la masse monétaire, l’élément clé de la politique monétaire car l’étude évolue dans une optique macroéconomique.

Généralités sur la monnaie

Définition
La monnaie, qui est l’élément clé de la politique monétaire peut être définie comme un bien d’échange généralement accepté eu sein d’une communauté de paiement.

Fonction de la monnaie
La monnaie connait trois fonctions principales :
– Réserve de valeur, elle peut être thésaurisée en vue d’un transfert de pouvoir d’achat du présent vers le futur, c’est-à-dire que l’agent économique préfère conserver la monnaie pour satisfaire ses besoins futurs. Il est à savoir que cette thésaurisation se fait sous la condition d’une probable diminution de la valeur réelle de cette monnaie en cas de hausse de prix.
– Unité de compte ou mesure de valeur, la monnaie pemet l’évaluation et la comparaison de la valeur d’une marchandise c’est-à-dire qu’elle permet de fixer le prix de cette marchandise, en somme la monnaie est considérée comme étant un étalon de valeur de cette dernière.
– Règlement dans les échanges, dans une économie de troc, l’échange se faisait marchandise contre marchandise. Ce qui n’optimisait pas forcement les échanges car les besoins d’un individu ne peuvent forcement coïncider avec ceux d’un autre. Ainsi, avec la monnaie, cet échange est optimisé car à l’inverse du troc, celui qui cède un bien reçoit, en contrepartie, la monnaie mais pas un autre bien.

La masse monétaire

Définition
Pour le financement de son économie, un pays dispose d’une quantité globale de monnaie à une certaine date, c’est sa masse monétaire. Celle-ci est donc l’ensemble des moyens de paiements qui circulent dans un pays à un moment donné. La masse monétaire est en général l’ensemble des disponibilités monétaires d’un pays donné et de ses disponibilités quasi monétaires, ce sont les composantes de la masse monétaire. C’est habituellement ce qui se trouve au passif du bilan des établissements bancaires d’un pays. Alors que l’ensemble des actifs du bilan est pour la masse monétaire ses contreparties.

Les composantes de la masse monétaire

La masse monétaire se compose de trois éléments :
– L’agrégat M1 ou disponibilités monétaires qui est l’ensemble des billets en circulation, des monnaies divisionnaires et des dépôts à vue qui sont directement utilisables dans les transactions économiques.
– L’agrégat M2 ou quasi-monnaie. Cette derniere n’est pas comme les disponibilités monétaires car elle a besoin d’être transformée avant d’êtreutilisée. Ce sont entre autre les dépôts et placements à terme et les dépôts effectués au sein des établissements sur des comptes sur livrets.
– L’agrégat M3 ou masse monétaire, qui inclut à la fois M2 et les dépôts en devises et les obligations. Cet élément regroupe donc tout l’ensemble des moyens de paiements directs et indirects. Il est donc soit détenu par le public, soit inscrit dans un compte du système bancaire.

Les contreparties de la masse monétaire 

Les contreparties de la masse monétaire sont les sources de financement dont disposent les autorités monétaires. Elles permettent de mettre en évidence les sources de la croissance de la masse monétaire et donc la création de monnaie, cette dernière se traduisant par la croissance des agrégats monétaires. Les composantes de la masse monétaire sont alors :
✦ La position extérieure nette : elle enregistre les avoirs extérieurs nets et les engagements extérieurs à long terme. Elle représente l’incidence des relations d’un pays donné avec l’étranger, c’est la contrepartie extérieure de la masse monétaire
✦ Les avoirs intérieurs nets, qui comprennent :
– Les créances sur l’économie ou les crédits à l’économie, ce sont les créances accordées par le système bancaire aux entreprises et aux particuliers.
– Les créances sur le Trésor public, elles mesurent le degré de couverture du besoin de financement de l’Etat. Elles incluent par exemple les bons du Trésor achetés par les établissements de crédits.
– Les autres postes nets : ils regroupent les ressources non monétaires et non génératrices immédiates d’expansion et de contraction monétaire.

Ce que représente la monnaie pour l’économie a été ici mis en exergue, il s’agissait de la définir ainsi que d’exprimer sa fonction. Ensuite, la masse monétaire ainsi que ses composantes et ses contreparties ont été définies. Un peu plus dans l’analyse théorique, ces deux éléments feront l’objet de théories économiques fondamentales à la conduite de notre étude sur la politique monétaire.

L’analyse porte ici exclusivement sur la politique monétaire et ses modalités d’action.

La politique monétaire 

Définition

Comme point de départ, la politique monétaire se définit simplement comme l’ensemble des décisions et des interventions entreprises par les autorités monétaires (Gouvernement et Banque Centrale) en vue d’agir sur l’activité économique . C’est donc une action délibérée qui a pour but d’agir sur l’activité économique, plus précisément elle vise à stabiliser l’économie en générale, et dont les acteurs principaux sont le gouvernement et surtout la Banque Centrale. Pour mieux maitriser ce sujet, deux autres définitions complémentaires que concurrentes de la politique monétaire vont être données: Dans un premier temps, la politique monétaire peut-être considérée en terme d’instrument et d’objectif. Ainsi dans le contexte de la théorie de la politique économique telle qu’initiée par J. Tinbergen dans les années 50 puis affinée par Mundell dans les années 60, « La politique monétaire désigne l’ensemble des instruments et procédures visant à réguler, directement ou indirectement, la progression d’un ou plusieurs agrégats de référence (la masse monétaire dans un sens étroit et au sens large le crédit…) et par là à agir sur le taux d’inflation (effet prix), et éventuellement sur le rythme d’activité (effet volume) » . Cette deuxième définition éclaire un peu plus sur le but de toute politique monétaire, et surtout sur le fait qu’elle a à son actif deux types d’instruments importants, les instruments directs matérialisés par la politique direct et les instruments indirects de la politique de régulation par le taux d’intérêt. Sans considération aucune de ces derniers, la politique monétaire utilise comme moyen d’action générale la manipulation de l’offre de monnaie par les autorités monétaires.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I: APPROCHE THEORIQUE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Chapitre I : CONSIDERATIONS GENERALES
I. La monnaie et la masse monétaire
1.1. Généralités sur la monnaie
1.1.1. Définition
1.1.2. Fonction de la monnaie
1.2 La masse monétaire
1.2.1. Définition
1.2.2. Les composantes de la masse monétaire
1.2.3. Les contreparties de la masse monétaire
II. La politique monétaire
2.1. Définition
2.2. Les objectifs de la politique monétaire
2.2.1.L’objectif principal
2.2.2.Les objectifs intermédiaires
2.3. Types de politique monétaire
2.3.1.La politique monétaire expansionniste
2.3.2.La politique monétaire restrictive
2.4. Les instruments de la politique monétaire
2.4.1.Les techniques d’intervention directe : l’action globale sur le volume du crédit
2.4.2.Les techniques d’intervention indirectes : l’action sur le taux d’intérêt
2.5. Efficacité et limite de la politique monétaire
2.5.1.L’efficacité de la politique monétaire
2.5.2.Les limites de la politique monétaire
Chapitre II : LA POLITIQUE MONETAIRE DANS LA THEORIE CLASSIQUE ET MONETARISTE
I. L’analyse classique de la politique monétaire
1.1. La dichotomie classique
1.2. L’offre de monnaie
1.3. La demande de monnaie : la théorie quantitative de la monnaie
II. L’analyse monétariste de la politique monétaire
2.1. La théorie « néo quantitative »
2.2. L’inflation, un phénomène monétaire
2.3. La politique économique dans l’analyse monétariste
2.3.1.La politique budgétaire
2.3.2.La politique monétaire
Chapitre III: LES FONDEMENTS KEYNESIENS DE LA POLITIQUE MONETAIRE
I. Les fondements de l’analyse keynésienne
1.1. La demande de monnaie : la préférence pour la liquidité
1.2. Formulation de la demande de monnaie
II. Le modèle IS-LM
2.1. Présentation du modèle IS-LM
2.1.1.La courbe IS « Investment and Saving »
2.1.2.La courbe LM « Liquidity and money »
2.1.3.L’équilibre simultané sur le marché des biens et services et le marché de la monnaie
2.2. Les effets de la politique économique sur le modèle
2.2.1.Les effets d’une politique budgétaire
2.2.2.Les effets de la politique monétaire
2.2.3.Les effets combinés des politiques monétaire et budgétaire
2.3. Le modèle Keynésien en petite économie ouverte
2.3.1.En change fixe
2.3.2.En change flexible
Conclusion de la partie
Rappel
PARTIE II: APPROCHE PRATIQUE DE LA POLITIQUE MONETAIRE
Chapitre I : L’ANALYSE DE LA POLITIQUE MONETAIRE PENDANT L’ANNEE 2003 A 2005
I. La politique de relance économique de 2003
1.1. Contexte macroéconomique
1.2. La mise en œuvre de la politique monétaire
1.2.1. Le taux directeur de la Banque Centrale
1.2.2. Le taux de réserve obligatoire
1.3. Les impacts de la politique monétaire
1.3.1.La masse monétaire M3
1.3.2.Les indicateurs de stabilité
II. 2004, pour une politique monétaire restrictive
2.1. Le contexte macroéconomique
2.2. La mise en œuvre de la politique monétaire
2.2.1.Les instruments classiques
2.2.2.Les autres mesures
2.3. Les impacts de la politique monétaire
2.3.1.La masse monétaire M3
2.3.2.Les indicateurs de stabilité
III. La politique monétaire prudente de 2005
3.1. Contexte macroéconomique
3.2. La conduite de la politique monétaire
3.2.1.Objectif
3.2.2.Les instruments
3.3. Les impacts de la politique monétaire
3.3.1.La masse monétaire, M3
3.3.2.Les indicateurs de stabilité
Chapitre II: L’ANALYSE DE LA POLITIQUE MONETAIRE PENDANT L’ANNEE 2006 A 2008
I. 2006, une politique de régulation de la liquidité intérieure
1.1. Contexte macroéconomique
1.2. La mise en œuvre de la politique monétaire
1.2.1. Les instruments classiques
1.2.2. Les interventions sur le marché monétaire
1.3. Les impacts de la politique monétaire
1.3.1. La masse monétaire M3
1.3.2. Les indicateurs de stabilité
II. La politique monétaire prudente de 2007
2.1. Contexte macroéconomique
2.2. La mise en œuvre de la politique monétaire
2.2.1.Les instruments classiques
2.2.2.L’open-market
2.2.3.Les interventions sur le marché monétaire
2.2.4.Les opérations sur le Marché des devises
2.3. Les impacts de la politique monétaire
2.3.1.La masse monétaire
2.3.2.Les indicateurs de stabilité
III. L’année 2008, une suite de la politique prudente de 2007
3.1. Contexte macroéconomique
3.2. La mise en œuvre de la politique monétaire
3.2.1.Les instruments classiques
3.2.2.Les instruments structurels
3.3. Les impacts de la politique monétaire
3.3.1.La masse monétaire
3.3.2.Les indicateurs de stabilité
Conclusion de la partie
CONCLUSION

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