Approche historique de la Jeune Chambre Internationale
La JCI a suivi plusieurs étapes depuis sa création. Les dates importantes vont être citées dans les présentes lignes.
Création de la JCI3 Dans l’Etat du Missouri, aux Etats Unis, le fondateur nommé Henry, « HY » Giessenbier et ses amis créent l’Herculanum Dance Club qui a pour objectif principal de conserver les styles de danse traditionnelle.
– 1915 : Le Colonel « HN » Morgan, une personnalité sensibilise et encourage les membres du Dance Club à s’intéresser davantage à des problèmes civiques ;
– 1916 : le «YMCA » change son nom en « Jeunes citoyens » appelées « JC » et qui devient les JAYCEES ;
– 1918 : les Jaycees sont affiliés avec la Chambre de Commerce de Saint Louis et deviennent officiellement la Jeune Chambre de Commerce de Saint Louis ;
– 1944 : la Première conférence internationale se tient dans la ville de Mexico. Le Mexicain Raul Garcia Vidal est élu premier Président de la JCI. Les pays qui constituent la Jeune Chambre Internationale sont au nombre de sept (7) qui sont : Guatemala City, El Salvador, Honduras, Nicaragua, Costa Rica, Panama City et les Etats-Unis d’Amérique.
– Février 1946 : le premier Congrès Mondial est s’effectué à Panama City. Quarante quatre délégués venus de 16 pays différents y participent. L’Organisation Internationale est officiellement formée, une constitution provisoire est adoptée, et le mot « commerce » est retiré de l’appellation officielle ;
– 1972 : le nom de la JCI est transformé en « Jaycees International » ;
– 1988 : il est décidé de reprendre la dénomination « Jeune Chambre Internationale ».
Dimension internationale : L’organisation internationale regroupe les représentants des pays du monde entier. Par ailleurs, son siège international se trouve à Saint Louis, aux Etats-Unis de l’Amérique. Afin de pouvoir adhérer au sein de cette organisation à l’échelle mondiale, les candidats doivent suivre les conditions suivantes : être un ancien président de son ONM, avoir assisté aux assises locales (Assemblée Générale), aux assises nationales (Convention Nationale) etaux assises internationales (Congrès Mondial et Conférence de Zones). Les membres de la JCI dans le monde entier se rassemblent dans les mêmes activités qui les distinguent des autres associations et fédérations.
Objectifs et idéologie de la JCI : L’idéologie d’une organisation exerce une influence profonde sur son efficacité, sur la signification que l’on donne à celle-ci et sur le choix des critères que l’on emploie pour la mesurer (ABRAVANEL, 1966). Une institution possède une idéologie laquelle lui permet d’avancer, d’attirer de nouveaux membres pour transmettre la raison d’être d’une association et pour maintenir cette entité le plus longtemps possible, même si les acteurs sociaux appartenant à cette association sont en perpétuel changement.
a) Mission: La valeur constitue les qualités d’une chose, d’une personne et des idées en fonction des buts. La raison d’être de la JCI est l’établissement d’une paix mondiale. Le rêve et la valeur de la JCI sont clairement traduits par les paroles du fondateur « HY » Giessenbier. Il veut offrir des possibilités d’adhésion conduisant à l’établissement de traits de caractère solides et positifs ainsi qu’au développement d’un sentiment d’appartenance à une citoyenneté, non seulement au niveau de la communauté, de la ville et du pays, mais aussi à l’échelle mondiale.
b) Credo: Le but de la JCI est de prouver au reste du monde que tous les accomplissements et les réalisations dans le monde sont basés sur la personne humaine. Un lien d’interdépendance existe entre tous les acteurs sociaux, et la Jeune Chambre Internationale met en évidence les potentialités de chaque individu afin de pouvoir contribuer au progrès mondial. Le but est de vivre les valeurs de la JCI dans les différentes activités effectuées, dans les quotidiens des membres de la JCI. Une fois engagé à la JCI, le soupirant, le postulant ou le membre vit les valeurs Jaycees et les met en pratique dans toutes les activités de l’association. Le savoir, le savoir-être, les savoir-faire et le savoir-devenir d’un Jaycee doit être mis en relief dans toutes les activités entreprises. Depuis que ce texte (credo) a été rédigé, les membres de la JCI du monde entier le récitent à chaque réunion ou cérémonie : locale, régionale et internationale.
c) Port d’un insigne : Après avoir passé par toutes les étapes de la JCI en tant qu’observateur, pour ensuite devenir postulant, puis adhérer en tant que membre et enfin être introniser en prêtant serment par la levée de la main droite, on devient alors membre de la JCI à part entière et est alors décoré de l’insigne de la JCI. Ce pin’s doit être porté chaque jour pour vivre les valeurs de ce mouvement et les appliquer dans les activités quotidiennes. Par ailleurs, cet insigne constitue un code d’appartenance d’un membre à la JCI. Au niveau local et national, les membres se reconnaissent facilement et les liens de fraternité s’instaurent alors entre eux car ils se trouvent dans le même mouvement tout en partageant des valeurs communes.
Ressources financières externes
Après les ressources financières internes, il convient d’aborder ce que nous qualifions de ressources «internes», car une association est tenue de procurer de multiples sources de financement afin de réaliser au mieux l’objet qu’elle s’est fixé. Selon le revoir de la trésorerie le solde se situe approximativement à 2 000 000 d’Ariary. En effet, la JCI organise des manifestations pour financer ses projets en plus des cotisations des membres.
a) la libéralité (salles des réunions) : C’est un acte à titre gratuit donc sans aucune contre partie. Comme la JCI est une association de formation et de bienfaisance, elle peut se procurer de la libéralité. Par ailleurs, le siège de l’association depuis 2008 se trouve dans l’enceinte du groupe PACOM (société familiale en habitat) à Antaninandro. Le studio est composé d’une grande table, avec des chaises au nombre approximatif de la vingtaine, un tableau blanc.
b) le mécénat ou partenariat et le parrainage (sponsoring,) : Le mécénat est plus précisément le soutien matériel apporté aux manifestations d’associations à caractères culturel, à caractère éducatif. Et le parrainage consiste un soutien matériel apporté plus généralement aux manifestations sportives mais des activités (à but caritatifs, culturels) peuvent être parrainées par d’autres organismes privés ou publics (ministères). La JCI d’Antananarivo travaille de près avec Orange Madagascar à la réalisation de ses activités. Elle est son partenaire officiel depuis 2006, lors de l’assemblée générale à Antananarivo jusqu’aux OLM existant dans tout Madagascar. Ensuite, la banque BFV parraine le BBP (Best Business Plan) depuis déjà deux ans dans le cadre économique en vue de récompenser les jeunes meilleurs leaders malgaches. Le trophée dépend sur plusieurs critères, entre autres, les projets à long terme, répondant aux besoins de la société, idée nouvelle et s’adaptant aux cultures malgaches. Cette année 2008, le BBP a porté le nom de SAHY qui veut dire « oser » en français. -GO TO MADAGASCAR pour l’amélioration des services dans le secteur du tourisme
c) Condition des financements des projets : Tous les projets dans les quatre (4) domaines s’autofinancent, c’est-à-dire que chaque projet doit être indépendant da l’organisation et les autres projets. De ce fait, la réalisation des activités associatives nécessite des financements auprès des partenaires et des sponsors pour son budget.
Pouvoir du point de vue des acteurs
L’acteur social constitue le point de départ indispensable de la démarche, car « c’est l’acteur seul qui est le porteur et le témoin du construit organisationnel, c’est la réflexion sur le pouvoir qui va nous permettre d’analyser ce construit » (M. CROZIER et M. FRIEDBERG, 1977). Les membres actifs de 18 à 40 ans se distinguent en membres du CD (décideurs) et en simples membres (suiveurs). La première catégorie détient un rôle en tant que personnes ressources à la transmission des normes et des valeurs de l’association aux membres, ils organisent des stratégies pour garder les membres, pour les motiver. Cependant, donner des sanctions fait partie du rôle du CD aussi et concerne les membres qui transgressent les règles. La deuxième catégorie suit les décisions prises par les membres su CD s’ils peuvent proposer des décisions concernant le CD.
Problèmes de gestion des membres
Par ailleurs, les membres se sentent exclus du mouvement. En effet, ce qui importe dans la réalisation des projets, c’est l’individu lui-même sans tenir compte de ses performances ni de ses options mais plutôt de ses origines et appartenance sociale (religion, activités professionnelles, familiale, idées). D’où, les membres qui ne possèdent pas ces critères d’intégration dans le groupe se sentent discriminés au sein du groupe car ils ne se trouvent pas dans le groupe d’affinité ; d’où le style de gestion est basé sur les personnes et non sur la tâche. Au niveau de la réalisation des tâches, il est relevé de la subjectivité qui engendre de la discrimination et la domination par groupe. Selon la grille de gestion (Managérial grill), (R.R. BLAKE et J.S. MOUTON, 1980), l’idéal de la gestion des membres est du style 9.9 lequel « accorde en même temps une forte importance à la tâche et aux personnes ». Or, à la JCI, le style actuel, est de 1.9 « les individus qui passent avant toute réalisation d’activités ». Les membres du CD doivent chercher une stratégie pour mieux gérer les diversités sociales et culturelles entre les membres. La négligence de la gestion des ressources humaines peut engendrer des contraintes au niveau organisationnel (démotivation des membres, non atteinte du quota du nombre des membres, diminution de l’image de l’association).
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Table des matières
REMERCIEMENTS
Introduction générale
Généralité
Problématique
Choix du terrain
L’objet de la recherche
Les objectifs de la recherche
Les hypothèses de notre étude
Etude de recherche
I – APERCU GLOBAL SUR L’ASSOCIATION « JCI » ET APPROCHE THEORIQUE SOCIOLOGIQUE
Chapitre 1 :Aperçu sur la Jeune Chambre Internationale
1.1Approche historique de la Jeune Chambre Internationale
1.1.1Création de la JCI
1.1.2Dimension internationale
1.1.3Objectifs et idéologie de la JCI
1.1.4Organigramme typique de la JCI
1.2Caractéristiques des membres
1.2.1Répartition des membres par zone géographique
1.2.2Répartition des membres par organisation
1.2.3Association Malgache des Sénateurs (AMS JCI)
1.2.4 Types d’activités des membres
Chapitre 2 :Cadre théorique, approche méthodologique et présentation de la Jeune Chambre Internationale de Madagascar
2.1Théorie sociologique
2.1.1Approche culturelle
2.1.2Approche systémique et Talcott Parsons
2.1.3Approche marxiste (K. MARX, 1948) à Raymond Aron (R. ARON, 1955) des classes sociales
2.1.4 Weber, Tocqueville :Structures sociales
2.1.5Théories de la relation participation – motivation
2.2 Présentation de la Jeune Chambre Internationale de Madagascar ou JCIM
2.2.1Généralités sur la JCI à Madagascar
II – SYSTEME D’ORGANISATION DE LA JCI
Chapitre3 :Monographie de la Jeune Chambre Internationale d’Antananarivo
3.1Présentation de la JCI d’Antananarivo
3.2Contexte organisationnel (Bierstedt, 1988)
3.2.1Organigramme de l’Organisation Locale Membre de la JCI
3.2.2Classement des membres
3.2.3Présentation des membres de l’organisation et leur rôle
3.3Système d’organisation du mouvement
3.3.1Mode d’adhésion
3.3.2Différents types et fréquences de réunions
3.4Activités associatives
3.4.1Types d’activités
3.4.2Plan de travail annuel
3.4.3Taux de réalisation de l’OLM d’Antananarivo selon le PAN
3.5Organisation budgétaire
3.5.1Ressources financières internes
Chapitre 4 :Contribution des membres par catégorie
4.1Membre de 18 à 40 ans
4.1.1Participation des membres aux domaines
4.2Membres de plus de 40 ans ou Association des Sénateurs Malgaches JCI
4.2.1Evolution de carrière
4.2.2Nombre et effectif
4.2.3Contribution des sénateurs au sein de la JCI
Chapitre 5 :Individu dans l’organisation
5.1Source de motivation
5.1.1Prime dans les projets et team building
5.1.2Reconnaissance sociale des acteurs collectifs
5.1.3Motivation liée au pouvoir
5.2Source de démotivation
Chapitre 6 :Groupe dans l’organisation
6.1Rôle et communication
6.2Leadership dans le mouvement
6.3Pouvoir
6.3.1Pouvoir du point de vue des acteurs
6.3.2Pouvoir et organisation
6.4Dynamique de la gestion
6.4.1Prise de décision et individu
6.4.2Prise de décision et groupe
III – APPROCHE PROSPECTIVE DE LA FEDERATION DES JEUNES LEADERS ET ENTREPREUNEURS DE 18 à 40 ANS
Chapitre 7 :Problème au niveau de l’interaction sociale des membres actifs
7.1Mode de relation sociale
7.2Mobilité limitée
7.3Problèmes de gestion des membres
7.4Problèmes de conflits au sein du mouvement et les conséquences
7.4.1Conflits de valeurs
7.4.2Conflits d’intérêts
7.5Impacts des problèmes rencontrés au niveau de l’interaction sociale et l’organisation
7.5.1Interaction sociale
7.5.2Au niveau organisationnel
7.6Proposition d’amélioration du système d’organisation et des relations interpersonnelles
7.6.1Interaction du groupe comme moyen de réduire la dissonance
7.6.2Mécanismes de la motivation
7.6.3Résolution des conflits
7.6.4Gestion de la relation organisation – environnement
Chapitre 8 :Approche comparative entre la JCI et les clubs de services et formation des classes dirigeantes des membres de la JCI
8.1Clubs de services
8.1.1Objectifs
8.1.2Structure des membres
8.1.3Activités
8.1.4Jeune Chambre Internationale et les clubs de service
8.2Place de la JCI dans la société
8.3Particularité des membres de la JCI d’Antananarivo
Chapitre 9 :Reproduction sociale de la Jeune Chambre Internationale
9.1Exemple de réussite à la JCI
9.1.1Dirigeants qui ont réussi à la JCI
9.1.2Exemple des cadres qui ont eu des promotions grâce aux techniques acquises à la JCI
9.1.3Exemple d’étudiants qui ont suivi la même technique de planification de la JCI dans leur gestion de temps
9.2Sociologie de la JC
9.3Idéal type des membres de la JCI
9.3.1Les groupes reconnus
9.3.2Les groupes délaissés
9.4Egalitarisme formel de la JCI
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
LISTE DES ABREVIATIONS
Annexes
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