Approche scientométrique comme outil d‘évaluation de la recherche scientifique

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Approche scientométrique comme outil d‘évaluation de la recherche scientifique

Qualifiée de « science de la science » ou science de la mesure et de l’analyse de la science, la scientométrie occupe une place de choix parmi les approches de gestion et d‘évaluation de la recherche scientifique.
Le principal objectif de la scientométrie, selon Van Raan, est d‘analyser les données bibliographiques en vue de rassembler, manipuler, interpréter et prévoir une variété de caractéristiques telles que la performance, le développement et la dynamique de la science et de la technologie60. Les indicateurs scientométriques servent ainsi à faciliter la prise de décision et édifier une politique nationale de la recherche.
Le besoin de définir une politique nationale de la recherche s‘est accentué dans un contexte de mondialisation de la science et de pression internationale pour l‘excellence. A cet effet, les dirigeants des universités ne cessent de mener des évaluations tant au niveau interne (facultés et laboratoires de recherche) qu‘au niveau externe (à l‘échelle nationale et internationale). Ces évaluations comparatives ont pour principal objectif d‘améliorer la qualité et de définir les orientations stratégiques de la recherche d‘une institution ou d‘un pays.
Depuis le début des années 2000, une rude concurrence a été déclenchée dans le monde universitaire pour atteindre les meilleurs rangs dans les classements universitaires. Ces palmarès pourraient d‘une part assurer plus de ressources financières en ouvrant la voie aux partenariats scientifiques et aux financements de projets. D‘autre part, ils permettent aux universités d‘attirer les meilleurs étudiants et chercheurs et d‘acquérir un prestige international. Cela est particulièrement intéressant pour les pays du Sud qui manquent de visibilité au niveau mondial et qui comptent énormément sur la subvention de la recherche par les investisseurs.
Il existe une panoplie de classements des universités qui ciblent soit la qualité de l‘enseignement et de la recherche soit leur présence sur le web, en évaluant les ressources de l‘université, son mode de fonctionnement, sa productivité et son impact.
Nous nous intéressons dans cette étude au deuxième volet qui concerne le classement par les publications. Les palmarès les plus reconnus à l‘échelle internationale sont ceux de l‘Université Jiao Tong de Shanghai depuis 2003 (Shanghai Ranking of World Classment of Universities) et celui du Times Higher Education Supplement (THES) publié en 2004 (Ranking of world universities). Un autre classement, qui est particulièrement intéressant pour mesurer la production scientifique des universités, est le SCImago Institutions Rankings (SIR). Le SIR découle des indicateurs scientométriques produits par Scopus, selon les critères suivants : publications indexées, co-signature internationale, qualité des publications, indice de spécialisation, taux d’excellence et leadership scientifique.
Bien que ces classements soient considérés comme des outils internationaux pour mesurer la qualité des universités et leur rayonnement international, leurs méthodes de collecte des données sont souvent dénoncées par les auteurs. Plusieurs rapports ont pointé du doigt les limites de ces indicateurs qui se basent sur le comptage des articles sans se soucier de la qualité de la production et du contexte de la recherche. D‘autres études ont présenté des critiques au niveau méthodologique, à savoir, la subjectivité des évaluateurs, la non homogénéité des établissements comparés (taille, mission et ressources budgétaires et humaines), ajoutons à cela le favoritisme des pays anglo-saxons.
Gingras confirme que la course des universités vers les classements internationaux pousse les décideurs à suivre des indicateurs qui ne correspondent pas au contexte des pays du Sud61, et à s‘éloigner des priorités nationales de la recherche. Sans oublier la forte pression qui règne au sein des laboratoires de recherche pour être cités dans les bases de données indexées et recevoir plus de financements de l‘Université.

Modèles et lois bibliométriques

La bibliométrie est un outil de mesure statistique qui permet d‘analyser un ensemble de données bibliographiques en soumettant leurs distributions à différentes lois telles que : la loi de Bradford, la loi de Lotka, la loi de Zipf, ou à des indicateurs univariés ou relationnels62.
Quelle que soit la loi choisie, la représentation graphique des données suit le même mode de distributions (concentration/dispersion). Le cœur représente le groupe d‘éléments de haute fréquence et la dispersion celui de basse fréquence dans l‘ensemble du corpus étudié. Les trois principales lois bibliométriques se basent sur la distribution des données bibliographiques (revues, auteurs, mots) :
1/ La loi de Lotka applique la loi de distribution sur les auteurs et affirme que la productivité scientifique est concentrée autour d‘une poignée d‘auteurs qui publient le plus grand nombre d‘articles ;
2/ La loi de Bradford modélise la représentation des domaines scientifiques par les revues et le nombre d‘articles qu‘elles recensent ;
3/ La loi de Zipf modélise la fréquence des mots dans un texte.

Indicateurs univariés

Les principaux indicateurs univariés utilisés sont : le dénombrement de publications, le décompte des citations et les cooccurrences combinées selon un critère donné : les revues, les auteurs, les organismes, ou les thèmes.

Evaluation des chercheurs

Le principal moyen d‘évaluation des chercheurs et de leur productivité reste le nombre d‘articles et leur taux de citations pour mesurer leur impact au sein de la communauté scientifique. Le Journal citation reports (JCR) de l‘ISI offre un classement de 4200 revues prestigieuses sur la base de ces deux indicateurs.

Evaluation des revues

Deux indicateurs ont été introduits par Garfield en 1969 pour mesurer l‘impact et la qualité des revues à l‘échelle internationale :
1/ Le facteur d‘impact mesure l‘utilisation des articles en calculant le nombre de citations reçues pour les articles publiés par une revue pendant les deux années précédentes, divisé par le nombre d’articles publiés par cette même revue pour les deux années précédentes ;
2/ L‘indice d‘immédiateté qui donne une indication sur la rapidité d‘utilisation des articles. Calculé à partir du nombre de citations reçues pour les articles publiés durant l‘année, divisé par le nombre d’articles publiés cette année-là.

Indicateurs bidimensionnels ou relationnels

L‘analyse bidimensionnelle est une analyse statistique des données qui permet de décrire les relations entre différents éléments bibliographiques : cocitations, co-publications, cooccurrences de mots, etc.
Les copublications représentent le nombre de publications cosignées avec les auteurs d‘autres organismes nationaux ou étrangers et donnent une idée sur les collaborations des chercheurs au niveau national et international. Les cocitations permettent d‘une part, de mesurer l‘interaction entre les auteurs et les articles, d‘identifier les auteurs les plus cités censés avoir un grand apport à la discipline et d‘autre part, de cartographier les réseaux thématiques. La méthode de cooccurrences de mots se base sur des méthodes statistiques pour découvrir les agrégats de mots et analyser les liens entre les thèmes scientifiques représentés dans un article.

Limites des indicateurs scientométriques

Avant d‘analyser les limites des indicateurs scientométriques, nous nous penchons sur l‘objectif même de l‘évaluation de la recherche scientifique et des institutions des pays du Sud.

Citation

On ne peut nier que la mesure incontournable des activités de recherche reste le nombre de citations que reçoivent les articles par la communauté scientifique. Néanmoins, plusieurs études considèrent que le recours aux indicateurs quantitatifs pour évaluer la recherche scientifique fait partie du système mondialisé des universités qui ne prend pas en considération les spécificités de chaque pays63. D‘autres études ont dénoncé les biais d‘usage de ces dernières pour l‘indexation des revues des pays du Sud (jugées de mauvaise qualité). Elles ont démontré que les bases de données ISI favorisent plus la recherche fondamentale que celle appliquée (car elle génère plus d‘articles et plus de citations), les sciences et techniques sur les sciences humaines et sociales, la science publiée en anglais sur la science dans une autre langue. Selon Archambault, le Journal Citation Report (JCR) a une orientation idéologique en faveur de la science américaine en langue anglaise, qui a réduit la diversité linguistique et culturelle64.

Facteur d‘impact

Le facteur d‘impact a été développé pour sélectionner des revues dans les bibliothèques et non pas pour évaluer les chercheurs. Il est calculé annuellement pour classer les revues scientifiques selon la moyenne de citation de leurs articles65. Nous mettons l‘accent, dans cette thèse sur les limites du facteur d‘impact des revues pour deux raisons : 1/ c‘est un indicateur qui fait unanimité auprès des chercheurs comme principal critère de sélection de la revue de publication 2/ nous avons utilisé ce critère pour situer les revues de publication des chercheurs marocains.
Plusieurs travaux ont pointé du doigt le mauvais usage des indicateurs bibliométriques66 et plus particulièrement du facteur d‘impact comme principal outil d‘évaluation de la production scientifique et de son impact67 68.

Bases de données indexées de l‘Institute for Scientific Information

Avant 1960, l‘évaluation par les pairs était le seul moyen d‘évaluer la qualité et l‘originalité des travaux de recherche scientifique. La fondation de l‘Institute for Scientific Information (ISI) et le développement des bases de données bibliographiques par Garfield en 1963 a rendu possible l‘évaluation de l‘impact des articles et des revues sur la base des citations qui leur sont faites.
Les nouvelles technologies de l‘information ont amélioré l‘exploitation et la diffusion des bases de données de l‘ISI, qui ont pour mission stratégique d‘évaluer les acteurs de la recherche selon leurs publications dans des revues prestigieuses74. Les produits phares de l‘ISI pour l‘analyse des publications scientifiques sont le « Science Citation Index » et le «Social Science Citation Index» publié depuis 1966 ; le « Journal Citation Report » depuis 1975 et le « Arts and Humanities Citation Index » depuis 1976. Avec la numérisation, d‘autres indices de citation sont apparus dont le premier est celui développé par CiteSeer en 1997 suivi par Google Scholar.
Les bases de données bibliographiques sont utilisées pour des macroanalyses (évaluer la production scientifique d‘un pays) ou micro-analyses (nombre de publications, citations, réseau de collaboration des chercheurs). Ces outils scientométriques sont considérés comme un modèle d‘autorité scientifique, qui a changé les critères d‘évaluation par les pairs, en associant un facteur de crédibilité et de prestige à chaque revue scientifique (Impact Factor), et un indicateur de renommée des chercheurs basé sur le nombre de citation de leurs articles (H index)75.
D‘autres bases de données bibliographiques sont élaborées comme outil d‘analyse quantitative des activités de recherche mais les bases de données « Scopus » et « WoS » restent sans conteste l‘outil le plus utilisé par les universités pour mesurer l‘impact de leur production. Cela est dû à la large couverture de ces outils scientométriques : ils indexent plus de 16 000 revues dans le domaine des sciences exactes et des sciences sociales.

De la scientométrie à la cartographie de la science

Les données sur la production scientifique deviennent de plus en plus abondantes grâce à la diversité des sources d‘information, la disponibilité de logiciels libres pour la gestion, la diffusion et la conservation des données. L‘analyse de ces données massives devient difficile avec les limitations cognitives et le manque de temps pour leur compréhension. D‘où l‘intérêt porté à la cartographie de la science qui offre un atout majeur par rapport à la scientométrie, celui de l‘interaction entre les données grâce aux outils de visualisation.
La cartographie de l‘information utilise des algorithmes pour analyser des masses importantes de données et offrir une vue holistique de la structure intellectuelle d‘une discipline76. Nous présentons dans la section suivante le processus de visualisation de l‘information, un élément indissociable de la cartographie, qui permet d‘explorer une grande quantité de données sans une « surcharge cognitive77 et d‘avoir une vue holistique, intuitive, interactive de la science78.

Usage de la cartographie de la science pour le pilotage de la recherche scientifique

Au niveau du pilotage de la recherche, les cartes des sciences fournissent des indicateurs de nature globale pour aider les gestionnaires à orienter leur politique de recherche, à gérer les financements selon la productivité des laboratoires de recherche, à identifier les réseaux de collaboration et les sujets émergents et à détecter les forces et faiblesses de leur système de recherche97.
Dans son article sur l‘usage des « Science Map » pour le pilotage de la recherche scientifique, Rafols résume les principaux avantages de la cartographie des disciplines scientifiques : suivre l‘évolution d‘un champ de recherche et de son impact à travers le temps, identifier les institutions et les chercheurs les plus productifs et détecter les disciplines émergentes.
Les cartes des sciences ne datent pas d‘hier, elles se sont basées soit sur les occurrences de mots pour construire les cartes sémantiques et représenter la structure d‘une discipline98, soit sur les occurrences de citations pour étudier les relations entre les revues et les auteurs99 ou sur les copublications pour explorer les réseaux de collaboration entre institutions ou pays. Il existe plusieurs types de cartes des sciences : Cartes sémantiques, cartes de collaborations, cartes des revues, etc.
Dans le cadre de notre thèse, nous nous intéressons particulièrement à la cartographie des collaborations, à la structure thématique en nous basant sur les cooccurrences des mots-clés et à la cartographie des revues de publication nationales et internationales.

Système National de Recherche au Maroc

Bouoiyour considère le Système National de Recherche (SNR) comme un « ensemble coordonné de structures chargées de la définition de la politique nationale de la recherche, des activités de recherche et de développement, et des moyens alloués à sa mise en œuvre109 ». Le SNR repose, pour assurer ses fonctions, sur un ensemble de sous-systèmes regroupant les activités de recherche académique, la R&D et les ressources humaines et financières110. Quelles sont donc les structures du SNR ? Quelles sont les initiatives menées pour améliorer l‘accès, la diffusion et la visibilité de la production scientifique nationale ? Nous tentons de répondre à ces questions, en les inscrivant dans le cadre historique et institutionnel de la recherche marocaine.

Cadre historique

Recherche scientifique marocaine sous le Protectorat

A la veille de l‘indépendance du Maroc, le système éducatif était départagé entre les formations religieuses et littéraires assurées par la Quaraouiyine, les écoles privées musulmanes, l‘enseignement des communautés étrangères dispensé par les lycées français et la formation de cadres intermédiaires et de main d‘œuvre « indigènes ».
Le Protectorat français a fondé les bases de la recherche moderne à des fins de pénétration coloniale, en mettant en place les premières institutions de recherche : il a créé la « Mission scientifique du Maroc111 » en 1904 et « le Laboratoire d‘Hygiène » en 1914 dans l‘objectif « d‘étudier la prophylaxie et d‘engager un contrôle sanitaire serré sur une population urbaine croissante »112. Le premier Institut Pasteur a été créé à Tanger en 1911. Un deuxième a été édifié en 1929 à Casablanca pour mener des recherches relatives aux maladies locales et à produire une documentation exhaustive tant au plan fondamental qu’appliqué113 « Rapport de l‘Institut Pasteur du Maroc ». En 1967 les deux instituts furent réunis pour constituer l‘Institut Pasteur du Maroc.
Une autre entité de recherche, en liaison étroite avec le Muséum National d‘Histoire Naturelle de Paris, fut créée en 1914 à Rabat. Il s‘agit de l‘Institut Scientifique Chérifien qui avait pour rôle de faire l‘inventaire des richesses naturelles du pays. La recherche scientifique touchait surtout les domaines de l‘agronomie et de la médecine et dans une moindre mesure la géologie et l‘océanographie.

Recherche scientifique au Maroc indépendant

La période (1956-1986) est marquée par l‘adoption d‘une politique de développement de la recherche, avec la création de la première Université de Rabat, de l‘Ecole Mohammedia d‘Ingénieurs et de l‘Institut National Hassan II d‘Agriculture. En 1975, le gouvernement s‘est préoccupé de la réforme de l‘Université en créant 11 universités et 15 établissements de recherche publics, que nous présentons dans le tableau 3.
Au cours des années 90, le Maroc a pris conscience de la valeur de la recherche dans le développement socio-économique du pays. Le gouvernement a instauré un cadre institutionnel et juridique pour la gestion de l‘enseignement et de la recherche scientifique et a défini une stratégie nationale pour préciser les axes prioritaires de la recherche.

Cadre institutionnel

Structures du Système National de Recherche

Le Système National de Recherche inclut l‘ensemble des instances gouvernementales pour l‘orientation, la planification et l‘appui à la recherche scientifique, comme représenté dans l‘Annexe 2. Il s‘agit du :
1/ Ministère de l‘Enseignement Supérieur, de la Formation des Cadres et de la Recherche Scientifique (MESFCRS) : principale instance politique chargée de la réglementation, de l‘orientation de la politique nationale de la recherche et de la répartition budgétaire ;
2/ Comité Permanent Interministériel de la Recherche Scientifique et du Développement Technologique (CPIRSDT) : chargé de la coordination et de la planification des projets de recherche des différents ministères. Le comité existe depuis 2001 sans assurer sa mission ; aucune réunion ni activité n‘a été concrétisée depuis 2008 ;
3/ Académie Hassan II des Sciences et Techniques114 : cette institution a pour principale mission le développement de la recherche scientifique, l‘élaboration et le suivi de la politique nationale. L‘Académie organise des activités scientifiques et produit certains documents dont : « Annuaire de l’Académie », « Actes des Sessions », « Journal scientifique de l’Académie », « Frontiers in Science and Engineering », « Le bulletin d’information », « La lettre de l‘Académie ». Par contre, cette institution reste quasi-absente au niveau de l‘orientation et du rayonnement de la recherche scientifique au Maroc.
4/ Centre National pour la Recherche scientifique et Technique (CNRST) : principal carrefour entre les MESFCRS et les universités. Il a comme missions d‘exécuter les orientations gouvernementales en élaborant les programmes nationaux et internationaux de recherche scientifique, de lancer les appels à projet et de les valider avant de verser les fonds aux universités. Ce mode de financement sur projet permet d‘encourager la recherche pour résoudre des problèmes de la société marocaine et assurer son développement. La deuxième mission du CNRST est de créer des synergies entre les différentes équipes de recherche qui travaillent sur des thématiques prioritaires (réseaux, pôles de compétence).
5/ Conseil Supérieur de l‘Education, de la Formation et de la Recherche scientifique : une institution qui propose des actions pour l‘orientation et la promotion de la recherche scientifique et technique. Sa dernière publication « Pour une école de l‘équité, de la qualité et de la promotion » décline la vision du conseil pour la réforme de l‘enseignement et de la recherche scientifique durant la période 2015-2030. Elle précise également les leviers à actionner pour sortir l‘enseignement marocain de sa léthargie et en faire un acteur au service du projet de société du pays.

Institutions d‘enseignement supérieur au Maroc

Le Maroc compte actuellement douze (12) universités publiques et 109 facultés sous la tutelle du Ministère de l‘Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des Cadres. Nous les présentons dans le tableau 3. Le pays dispose également de cinquante-neuf (59) établissements d‘enseignement supérieur dont 115 ne relèvent pas des universités et quinze (15) établissements publics de recherche. En ce Supérieures, 18 établissements à dominante scientifique et technique : 7 écoles d‘ingénieurs, 1 école d‘architecture, 1 école des études maritimes, 1 école des pilotes de lignes, et 8 instituts de formation aux carrières de santé, en plus des qui concerne l‘enseignement supérieur privé, il regroupe trois (3) universités privées et 189 établissements privés englobant 34 462 étudiants.

Pilotage de la recherche scientifique : un réseau institutionnel fragmenté

Nous pouvons constater à première vue que le Maroc dispose de toutes les composantes d‘un SNR : instances de planification, d‘exécution et d‘évaluation. Selon l‘analyse des rapports officiels, les différents organes sont bien structurés et les missions de chaque institution sont clairement définies, cependant, ce système souffre de trois problèmes majeurs.
Le premier est celui de l‘absence d‘organes réels de coordination ; ce qui justifie les difficultés d‘avoir un consensus entre les composantes du SNR qui sont plutôt liées par une relation de concurrence et non de complémentarité : structures chargées de la recherche scientifique (universités) et pouvoirs politiques (ministères et CNRST). Ces institutions sont censées élaborer une vision commune et déterminer les thématiques prioritaires de la recherche scientifique. Henni décrit le Système National de Recherche comme un « réseau institutionnel fragmenté et hétérogène dans lequel les relations intégrées manquent cruellement » et confirme que le seul moyen d‘assurer la réussite d‘un SNR, est de garantir le consensus entre ses acteurs pour la définition d‘une vision commune de la recherche scientifique118.
Un autre problème est lié à l‘instabilité du SNR et des structures organisationnelles. Cela est illustré par les nombreux changements qu‘ont connus les autorités gouvernementales chargées de la recherche (Ministère, puis secrétariat général, puis deux directions chargées de la science et de la technologie). Cette discontinuité des structures gouvernementales constitue un frein à la réalisation des actions et des objectifs stratégiques définis pour le développement de la recherche scientifique et de l‘innovation.
Les universités marocaines vivent la même discontinuité dans la réalisation des différentes réformes mises en place. Les projets de développement dépendent de la vision du Président et de ses successeurs. Aucune capitalisation des expériences ni des connaissances n‘est envisagée dans les universités marocaines.
Le troisième problème est lié au manque de mécanisme de suivi et d‘évaluation des actions définies et aux contraintes organisationnelles ; « les initiatives butent sur des obstacles structurels et organisationnels : faiblesse des infrastructures, lourdeur de la gestion administrative et absence d‘incitatifs pour les chercheurs119 ».

Investissement gouvernemental dans la recherche et développement

Le pays affiche sa volonté politique de renforcer les compétences de l‘Université en réformant l‘enseignement et la recherche scientifique, en offrant des formations adéquates aux besoins de l‘environnement des entreprises et en mettant en place des réseaux d‘incubateurs pour accompagner les jeunes porteurs de projets. Battistina120 affirme qu‘il existe un grand écart entre la volonté proclamée par le gouvernement et les efforts consentis pour promouvoir l‘innovation. « On ne peut considérer que la R&D fait partie des priorités nationales tant qu‘elle n‘est pas entièrement reconnue par le gouvernement en tant qu‘activité nécessaire à la création de richesses et au développement économique du Maroc121 ».
Le développement de la recherche scientifique et de l‘innovation, nécessite la dotation de moyens financiers, humains et technologiques. La faiblesse des dépenses consacrées à la R&D entrave sa contribution au dynamisme d‘une économie marocaine innovante. D‘ailleurs, le pays est encore loin d‘aboutir aux objectifs de la Charte pour l‘éducation et la formation qui a fixé l‘investissement dans la R&D à 1% du PIB. Le tableau 4 illustre le grand fossé entre l‘investissement du Maroc dans la R&D et celui des pays industrialisés122.

Plan d‘urgence 2009-2012

Le Ministère de l‘éducation nationale a initié un Plan d‘Urgence avec un budget conséquent de 35 milliards de dirhams pour donner un deuxième souffle au secteur de l‘enseignement. La recherche scientifique a bénéficié pour la première fois dans l‘histoire des universités d‘un soutien financier de 720 Millions de dirhams. De son côté, le CNRST a développé une multitude de services mutualisés pour accompagner les réformes des universités marocaines, que nous présentons ci-dessous :

Plateforme de prestations d‘analyse

Les Unités d‘Appui Technique à la Recherche Scientifique (UATRS) sont des structures qui mettent à la disposition des chercheurs et des entreprises des équipements techniques et des compétences dans le domaine de l‘analyse chimique, la caractérisation des matériaux et les sciences de la vie et de la santé. L‘objectif est de permettre aux entreprises d‘investir dans des domaines de recherche prometteurs, tels que l‘environnement, l‘agro-alimentaire, les matériaux, l‘énergie, la biotechnologie, etc.

Réseau informatique universitaire MARWAN

Le réseau informatique universitaire « Moroccan academic and research wide area network » (MARWAN) permet de relier 83 établissements entre eux, avec le réseau européen GEANT et avec les réseaux internationaux pour accéder à des informations scientifiques et techniques.

PROTARS et PARS

Le Secrétariat d‘Etat a lancé le programme d‘appui thématique à la recherche scientifique. (PROTARS) en octroyant un budget de 110 millions de dirhams aux établissements universitaires. Il a initié également le PARS (Programme d‘appui à l‘édition et aux manifestations) pour financer la production scientifique.

Institut Marocain de l‘Information Scientifique et Technique

L‘Institut Marocain de l‘Information Scientifique et Technique (IMIST) a pour mission de faciliter l‘accès à l‘information scientifique et technique et de collecter la production scientifique des chercheurs marocains (articles, thèses, rapports scientifiques, actes de colloques, etc.). L‘IMIST a lancé en 2008 le projet de création du catalogue national des thèses qui devrait permettre de se faire une meilleure idée sur la production scientifique. Il a également créé un consortium national pour l‘abonnement des universités aux périodiques électroniques en ligne.
Les composantes du Système National de recherche marocain sont censées partager un objectif commun pour le développement de la recherche scientifique (comme stipulé dans leurs missions). Pour le réaliser, le Ministère a la responsabilité de donner un nouveau souffle aux institutions, désigner des responsables selon leur vision, compétences et dynamisme et non pas sur la base de choix politique. Nous étudions dans la section suivante les retombées des initiatives menées par le gouvernement sur la productivité scientifique des chercheurs marocains. Nous passons en revue l‘évolution de la production scientifique des chercheurs marocains et les bilans des études scientométriques sur la production marocaine.

Production scientifique marocaine

Etudes scientométriques sur la production scientifique marocaine

Un premier diagnostic de la production scientifique marocaine a été consigné dans de nombreux travaux non publiés. Il s‘agit notamment de la thèse « politique médicale et production scientifique des médecins au Maroc 1912-1987 »124, de l‘ouvrage consacré aux indicateurs bibliométriques du champ scientifique agricole125 et d‘une vingtaine de mémoires de cycle supérieur de l‘Ecole des Sciences de l‘Information (ESI) portant sur la production scientifique dans différents domaines : l‘agriculture126 , la chimie127, l‘économie, etc. D‘autres études ont permis d‘analyser la production scientifique marocaine non publiée (littérature grise)128. Il devient primordial d‘assurer l‘accès et la visibilité à ces travaux scientométriques pour avoir une vue heuristique sur la production scientifique marocaine dans plusieurs secteurs et périodes.
D‘autres études scientométriques plus visibles à l‘échelle internationale concernent des rapports d‘experts étrangers129 ou de chercheurs marocains130 131 132 et qui ont permis d‘analyser la production scientifique marocaine et de dresser une liste d‘indicateurs sur son évolution et son impact.
Les rapports d‘experts émanent d‘un accord de coopération entre l‘Institut Français de Recherche et de Développement133 (IRD) et le Ministère marocain de la recherche scientifique. Le cadrage scientométrique réalisé entre 2002 et 2003 a porté sur les deux aspects de l‘analyse (macro et micro) et a permis de mesurer et d‘évaluer la production scientifique marocaine entre 1995 et 2006. Les résultats de l‘expertise, publiés dans « Le Maroc scientifique »134 présentent un tableau de bord de la production scientifique marocaine (par auteur, institution, domaine), des réseaux de collaboration et du positionnement du pays dans la dynamique mondiale de la science.
En dépit de l‘importance de l‘étude de Waast, compte tenu de la taille de l‘échantillon qui représente toutes les universités marocaines, elle présente deux limites fondamentales : la première c‘est de se limiter aux bases de données indexées « Scopus » et « WoS » pour la collecte des données, sans tenir compte de leurs limites quant à la couverture de la science marocaine et la deuxième concerne l‘approche utilisée basée sur l‘affiliation. Ce qui exclut un grand nombre d‘articles publiés par des auteurs sans affiliation normalisée.

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Table des matières

Introduction
1.1 Contexte de la thèse
1.2 Problématique, objectifs et questions de recherche
1.2.1 Hypothèses de base
1.2.2 Objectifs et questions de recherche
1.3 Structure de la thèse
Partie I : Contexte de la recherche et de l’accès à l’Information Scientifique et Technique au Maroc 
Chapitre 1 : Politique de recherche scientifique à l’ère de l’économie de la connaissance
1.1 Investissement dans la production du savoir pour un développent durable
1.1.1 Economie de la connaissance comme moyen de développement économique des pays du Sud
1.1.2 Indicateurs de l’économie de la connaissance
1.2 Politique scientifique et open access à la science pour intégrer l’économie de la connaissance
1.2.1 Production scientifique à l’ère de l’économie de la connaissance
1.2.2 Open access à l’Information Scientifique et Technique : une opportunité pour construire l’économie de la connaissance
1.3 Méthodologies de recherche
1.3.1 Méthode recherche-action
1.3.2 Méthode mixte : outils de recueil de données
1.3.3 Méthodes scientométriques
1.3.3.1 Sociologie de la science
1.3.3.1.1 Genèse de la sociologie des sciences
1.3.3.1.2 Institutionnalisation de la science
1.3.3.1.3 Triple Hélice
1.3.3.2 Origine de la scientométrie
1.3.3.3 Approche scientométrique comme outil d’évaluation de la recherche scientifique
1.3.3.4 Modèles et lois bibliométriques
1.3.3.4.1 Indicateurs univariés
1.3.3.4.1.1 Evaluation des chercheurs
1.3.3.4.1.2 Evaluation des revues
1.3.3.4.2 Indicateurs bidimensionnels ou relationnels
1.3.3.5 Limites des indicateurs scientométriques
1.3.3.5.1 Citation
1.3.3.5.2 Facteur d’impact
1.3.3.6 Bases de données indexées de l’Institute for Scientific Information
1.3.4 De la scientométrie à la cartographie de la science
1.3.4.1 Visualisation de l’information
1.3.4.2 Cartographie de la science
1.3.4.3 Usage de la cartographie de la science pour le pilotage de la recherche scientifique
1.3.4.3.1 Cartographie des collaborations
1.3.4.3.2 Cartographie sémantique
1.3.4.3.2.1 Objectifs de la cartographie sémantique
1.3.4.3.2.2 Typologies de la cartographie sémantique
1.3.4.4 Vers les services Analytics
Chapitre 2 : Contexte de la recherche scientifique et de l’accès à l’information scientifique au Maroc 
2.1 Système National de Recherche au Maroc
2.1.1 Cadre historique
2.1.1.1 Recherche scientifique marocaine sous le Protectorat
2.1.1.2 Recherche scientifique au Maroc indépendant
2.1.2 Cadre institutionnel
2.1.2.1 Structures du Système National de Recherche
2.1.2.2 Institutions d’enseignement supérieur au Maroc
2.1.2.3 Pilotage de la recherche scientifique : un réseau institutionnel fragmenté
2.1.3 Investissement gouvernemental dans la recherche et développement
2 .1.4 Initiatives gouvernementales en matière de recherche scientifique
2.1.4.1 Structures de recherche et pôles de compétence
2.1.4.2 Plan d’urgence 2009-2012
2.1.4.3 Plateforme de prestations d’analyse
2.1.4.4 Réseau informatique universitaire MARWAN
2.1.4.5 PROTARS et PARS
2.1.4.6 Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique
2.1.5 Production scientifique marocaine
2.1.5.1 Etudes scientométriques sur la production scientifique marocaine
2.1.5.2 Production scientifique médicale marocaine
2.2 Enseignement et recherche scientifique : cas des facultés de médecine
2.2.1 Formation médicale au Maroc
2.2.1.1 Ressources humaines des facultés de médecine
2.2.1.2 Structuration de la recherche médicale au Maroc
2.2.1.3 Structures de recherche de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca
2.2.2 Politique nationale de la recherche médicale marocaine
2.2.2.1 Stratégie de développement de la santé
2.2.2.2 Politique de la recherche médicale marocaine
2.3 Accès à l’information scientifique et technique au Maroc
2.3.1 Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique
2.3.2 Bibliothèque Universitaire Mohammed Sekkat
2.3.3 Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc
2.3.4 Edition scientifique et accès à l’information scientifique et technique au Maroc
2.3.4.1 Revues scientifiques marocaines
2.3.4.2 Quel soutien à l’édition scientifique et technique ?
Chapitre 3 : Open Access à l’information scientifique et technique 
3.1 Open Science
3.2 Modèle traditionnel de l’édition scientifique
3.3 Open access à l’information scientifique et technique
3.3.1 Appels au libre accès de l’information scientifique et technique
3.3.2 Gold Open Access « Voie dorée »
3.3.2.1 Gold Hybrid « Revues hybrides »
3.3.2.2 Offset agreements
3.3.2.3 Gold APC
3.3.2.4 Open Access Mega Journal
3.3.2.5 Gold No APC « voie platinum »
3.3.2.6 Modes de financement du « Gold Open Access »
3.3.3 Green Open Access « voie verte »
3.3.3.1 Politiques éditoriales
3.3.3.1.1 Sherpa Roméo
3.3.3.1.2 Héloise
3.3.3.1.3 Dulcinéa
3.3.3.2 Politiques des financeurs en faveur de l’open access
3.3.3.3 Politiques institutionnelles
3.3.3.4 Creatives commons
3.3.3.5 Répertoires d’archives ouvertes
3.3.4 Libre accès : une voie pour augmenter la visibilité des travaux de recherche
3.3.5 Limites de l’open access
3.4 Open access : quels enjeux pour les pays du Sud
3.4.1Quel avenir pour les chercheurs africains ?
3.4.1.1 Barrières à l’adoption de l’open access en Afrique
3.4.1.2 AJOL
3.4.2 Initiatives de l’open access dans les pays du Sud
3.4.2.1 Développement de l’open access dans les pays Latino-Américains
3.4.2.2 Portail Scielo
3.4.2.3 Des portails nationaux pour une science universelle
3.4.3 Développement de l’open access dans les pays du Maghreb
3.4.3.1 Revues en libre accès au niveau maghrébin
3.4.3.2 Archive ouverte maghrébine
3.4.4 Etude sur les comportements et usages de l’open access par les chercheurs
3.4.4.1 Usages de l’open access dans le monde
3.4.4.2 Usages de l’open access dans le monde arabe
3.4.5 Quel modèle « Open access » pour les universités marocaines ?
Conclusion de la Partie I
Partie 2 : Cartographie de la production scientifique de la Faculté de Médecine et de Pharmacie 
Chapitre 1 : Macro analyse de la production médicale des pays du Maghreb et de l’Egypte
1.1 Production médicale des pays du Maghreb et de l’Egypte
1.1.1 Méthode de collecte des données
1.1.2 Production scientifique des pays du Maghreb et de l’Egypte selon les disciplines
Chapitre 2 : Micro- analyse de la production scientifique de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Casablanca 
2.1 Méthodes de collecte des données
2.1.1 Constitution des corpus de publications
2.1.2 Création de la base de données bibliométrique
2.1.3 Choix de l’outil de cartographie
2.2 Résultats de la cartographie
2.2.1 Evolution de la production médicale de la FMPC
2.2.2 Types de documents publiés par les chercheurs de la FMPC
2.2.3 Langues de publications des chercheurs de la FMPC
2.2.4 Auteurs de la FMPC
2.2.4.1 Communauté des chercheurs de la FMPC
2.2.4.2 Chercheurs les plus productifs de la FMP
2.2.4.3 Chercheurs les plus productifs de la FMPC selon leur contribution dans un article
2.2.5 Collaborations scientifiques
2.2.5.1 Communauté des chercheurs de la FMPC
2.2.5.2 Collaborations scientifiques des institutions
2.2.5.3 Collaborations scientifiques entre pays
2.2.5.4 Communautés scientifiques internationales
2.2.6 Thématiques de recherche des enseignants-chercheurs de la FMPC
2.2.6.1 Financement de la recherche médicale mondiale
2.2.6.2 Financement de la recherche médicale au Maroc
2.2.6.3 Thématiques de recherche de la FMPC
2.2.7 Principales revues de publication des chercheurs de la FMP
2.2.7.1 Critères de choix des revues de publication
2.2.7.2 Facteur d’impact des revues de publication
2.2.7.3 Publications dans les revues indexées et nationales_
Conclusion de la partie 2
Partie 3 : Open Access et propositions d’indicateurs pour la recherche médicale marocain
Chapitre 1 Développement de l’open access à la Faculté de Médecine de Casablanca
1.1 Dépôt institutionnel de l’Université Hassan II Casablanca
1.1.1 Genèse de la création du dépôt institutionnel de l’Université
1.1.1.1 Projet ISTeMag : optimisation de l’accès à l’information scientifique et technique
1.1.1.2 Création de l’archive ouverte maghrébine
1.1.1.3 Logiciel Dspace
1.1.1.4 Fonctionnalités du dépôt institutionnel de l’Université Hassan II de Casablanca
1.1.2 Politique institutionnelle de l’Université Hassan II Casablanca
1.1.3 Référencement de l’archive ouverte dans les répertoires internationaux des archives ouvertes
1.1.4 Limites du projet ISTeMag
1.2 Bibliothèque virtuelle de l’Université Hassan II Casablanca
1.2.1 Genèse du projet de la Bibliothèque virtuelle de l’Université
1.2.2 Etapes du projet « Bibliothèque virtuelle de l’Université Hassan II Casablanca »
1.2.2.1 Recensement des revues médicales
1.2.2.2 Sélection des revues
1.2.3 DREAM : Bibliothèque virtuelle nationale
1.3 Degré de connaissance et attitudes des chercheurs de l’Université à l’égard de l’open access
1.3.1 Enquête sur le terrain
1.3.2 Méthode de collecte des données8
1.3.3 Résultats de l’enquête
1.3.3.1 Répartition des enseignants chercheurs par établissement
1.3.3.2 Production scientifique des enseignants chercheurs
1.3.3.2.1 Motivations pour publier les résultats de recherche
1.3.3.2.2 Usage des ressources électroniques
1.3.3.2.3 Sélection d’une revue pour la publication
1.3.3.3 Attitudes des enseignants chercheurs envers l’Open access
1.3.3.3.1 Publications en ligne
1.3.3.3.2 Consultation et publication dans des revues en open access
1.3.3.3.3 Avantages des revues à accès restreint et des revues en libre accès
1.3.3.3.4 Consultation et publication dans les dépôts institutionnels
Chapitre 2 : Fondement pour l’édification des indicateurs de mesure, de Cartographie et d’accès à la production scientifique marocaine 
2.1 Limites des indicateurs scientométriques pour la cartographie et l’accès à la science du Sud
2.1.1 Les bases de données bibliographiques comme principales sources scientométriques
2.1.2 Représentativité de la science du Sud par les bases de données internationales
2.2 Altmetrics
2.2.1 Altmetrics : nouvelles mesures pour la recherche scientifique
2.2.2 Enjeux des altmetrics pour l’évaluation de la recherche des pays du Sud
2.2.3 Réseaux sociaux scientifiques
2.2.4 Enquête sur les usages des outils du web 2.0
2.3 Pour une meilleure visibilité de la science marocaine
2.3.1 Contourner la méconnaissance des apports de l’open access
2.3.2 Investir dans les nouvelles technologies de la communication
2.3.3 Promouvoir les publications en langue arabe
2.3.4 Améliorer les conditions de travail et de la recherche médicale
2.3.5 Mettre en place des mécanismes de contrôle des indicateurs scientométriques
2.4 Des fondements pour l’édification d’indicateurs pour la mesure, la cartographie et l’open access
2.4.1 Création d’archives ouvertes nationales et d’index de citation
2.4.2 Des revues scientifiques locales de qualité mondiale
2.4.3 Coopération Sud-Sud
Conclusion de la partie 3
Conclusion 
Annexes 
Bibliographie

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