Approche macroéconomique de l’investissement

Approche macroéconomique de l’investissement

L’investissement est une dépense immédiate en vue de recettes futures ou d’économies de coûts. Ainsi, l’investissement ou la Formation Brute du Capital Fixe (FBCF) est composé de l’ensemble des actifs nets corporels et incorporels utilisés, pendant au moins un an dans un processus de production. En macroéconomie, l’importance de l’investissement est mesurée par le taux d’investissement qui est égal à la FBCF rapportée au Produit Intérieur Brut (PIB).

La comptabilité nationale définit l’investissement productif comme l’ensemble des investissements en capital fixe des entreprises, hors logement . Pour obtenir la FBCF, elle ajoute à ce dernier les achats de logements et la constitution d’équipements collectifs qui, eux, ne sont pas destinés à produire d’autres biens de manière directe. Ainsi, au niveau de l’analyse macroéconomique, l’investissement constitue la seconde composante de la demande globale à côté de la consommation et de l’exportation.

Les différents types d’investissements

Lorsqu’on se réfère à la définition au sens large de l’investissement, on aperçoit que l’investissement n’est pas seulement matériel mais aussi immatériel ou incorporel.

• Les investissements matériels
L’investissement matériel comprend l’acquisition de l’ensemble des biens de production physiques, du genre machine, locaux, terrain, etc.
On distingue généralement :
– l’investissement de capacité qui permet d’accroître la production comme par exemple la construction de nouvelles unités de production. Il est porteur de créations d’emplois, toutes choses égales par ailleurs.
– l’investissement de remplacement qui consiste à remplacer les équipements devenus obsolètes, sans modifier le volume global de production de l’entreprise.
– Enfin, l’investissement de productivité qui a pour objectif une réduction des coûts de production pour une capacité inchangée. En font partie tous les investissements qui ont pour but d’économiser les facteurs : travail, énergie, matières premières, etc. Ce dernier type est donc un investissement de rationalisation et de modernisation. Il se traduit souvent, mais pas toujours, par des suppressions d’emplois à court terme. A long terme, il permet une amélioration du niveau de vie.

NB : L’investissement de capacité est en principe créateur d’emploi alors que l’investissement de productivité ou de rationalisation a plutôt pour effet de le réduire.

• Les investissements incorporels.
Certains investissements n’engendrent pas d’effets immédiats, visibles en augmentation de recettes ou en diminution de dépenses. Ces formes d’investissement s’apparentent, en effet, aux investissements incorporels. Ces derniers regroupent six types de dépenses : l’acquisition de brevet et de licence, les dépenses de formation, de publicité et de marketing, les investissements commerciaux à l’étranger, l’achat de logiciel. Ce sont les entreprises qui effectuent ces investissements incorporels et il est à noter que : « les investissements incorporels sont complémentaires des investissements matériels qu’ils précèdent, accompagnent ou suivent » (OECONOMIA [2010] p.2).Ceci étant, si l’on s’appuie sur les nouvelles théories de la croissance, les investissements immatériels sont aussi source de progrès de connaissances, notamment technologiques (effets d’innovation, de spécialisation, d’indivisibilité) ou du capital humain et de la compétence collective. Selon R. REVOL [2000], « Les théories récentes sur la croissance endogène ont mis en valeur le rôle joué par les éléments immatériels » (p. 204).

Le financement de l’investissement

L’investissement provient généralement d’une épargne préalable mais peut aussi provenir de la création monétaire ou de l’Etat. On peut distinguer pour chaque agent économique différents moyens pour financer leurs investissements que nous allons voir dans ce qui suit.

Financement des investissements privés

Les investissements privés sont ceux réalisés par les entreprises et les ménages. Ces agents privés se heurtent parfois à une insuffisance de liquidité pour financer leurs activités. Comment financent-ils alors ses besoins de financement ?

Le financement des investissements des ménages

En effet, les ménages investissent tout autant que les entreprises, notamment dans l’immobilier, dans les opérations de consommation. L’épargne disponible est en règle générale insuffisante pour faire face à ces dépenses. En principe, les ménages assurent le financement de leurs besoins grâce à leurs ressources qui sont les revenus. La plupart du temps, ils parviennent à épargner une partie de leur revenu sous différentes formes :

– Thésaurisation monétaire
– Dépôts à vue
– Placements

Ce qui fait qu’ils dégagent une capacité de financement. Les ménages peuvent aussi, pour financer leur investissement emprunter auprès des banques. En effet, nombreux sont les banques qui offrent différents crédits pour satisfaire les besoins des ménages. Par exemple : les crédits aux logements, les crédits pour le financement des études,…

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : Approche théorique de l’investissement
CHAPITRE I : L’investissement
I.Généralités sur l’investissement
1) Définition
2) Approche macroéconomique de l’investissement
3) Les différents types d’investissement
II.Le financement de l’investissement
1) Le financement des investissements privés
2) Le financement des investissements publics
III.Les déterminants de l’investissement
IV.Les effets de l’investissement
1) Les effets globaux de l’investissement
2) Les effets de l’investissement sur la demande, l’offre et la croissance économique
V. Le multiplicateur Keynésien d’investissement
CHAPITRE II : Les investissements directs étrangers
I.Définition, origine et caractéristiques de l’IDE
1) Définition
2) Origine et destination des IDE
3) Caractéristiques
II.La firme multinationale et l’entreprise d’investissement direct
1) La firme multinationale
2) L’entreprise d’investissement direct
III.Typologie des IDE
1) Distinction entre flux et stock
2) Les différents types d’IDE
IV.Les déterminants de l’IDE
1) Les principales raisons de l’IDE
2) Les différentes stratégies d’IDE
3) La théorie sur les déterminants des IDE
V.Le modèle théorique de proximité-concentration
1) Les hypothèses du modèle
2) Les stratégies d’internationalisation du monopole
3) Les fonctions de profit selon les trois cas d’internationalisation
4) Interprétations des résultats du modèle
VI.Les effets des IDE
1) Les effets positifs et négatifs des IDE pour les pays investisseurs
2) Les effets positifs et négatifs des IDE pour les pays recevant les investissements
PARTIE II : Analyse des politiques de promotion des IDE
CHAPITRE I : Expériences des NPI et pays émergents
I.Définition
II.Deux des quatre dragons asiatiques : la Corée du sud et le Taiwan
1) La Corée du sud
2) Le Taiwan
III.La Malaisie et la Thaïlande
1) La Malaisie
2) La Thaïlande
(SYNTHESE)
CHAPITRE II : Les IDE à Madagascar
I.Contexte économique
1) Les indicateurs économiques récents de Madagascar
2) Les principaux secteurs économiques
II.La situation des IDE à Madagascar
1) Evolution du stock global d’IDE
2) Evolution des flux d’IDE
III.Les politiques et mesures d’incitations ayant existé
1) Les mesures d’incitations fiscales et juridiques
2) Autres mesures
IV.Les lacunes à l’entrée des IDE (comparaison avec les quatre pays asiatiques)
1) Les points forts de Madagascar en matière d’attraction d’IDE
2) Les points faibles de Madagascar en matière d’attraction d’IDE
CONCLUSION

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