Historiquement, les débuts de la physiologie remontent aux premiers efforts réalisés par un jeune fermier, David DILL, de Kansas aux EtatsUnis dont l’intérêt initial est d’étudier la composition du sang de crocodile pour passer ensuite à celle de l’homme. Cela date de 1927. Tout au long de sa vie, il fut intrigué par la physiologie. Le corps humain est une machine particulièrement complexe. Toutes les cellules et tissus de l’organisme communiquent les uns avec les autres et leurs activités sont parfaitement coordonnées. Si on pense à toutes les opérations qui s’effectuent en même temps, on ne peut que s’émerveiller devant leur coordination si parfaite et si harmonieuse. Elles permettent la réalisation des fonctions complexes : entendre, goûter, respirer, voir et saisir les nouvelles informations. Depuis plusieurs siècles, les scientifiques étudient les mécanismes d’adaptation de l’organisme humain au sport.
Plus récemment, pour mieux accéder à la haute performance, les scientifiques sportifs ont cherché à comprendre beaucoup plus lefonctionnement et la réaction du corps humain face à la pratique des activités physiques sportives et artistiques. L’activité physique est un processus complexe. Pour le comprendre les scientifiques doivent examiner chacun des ajustements. C’est pourquoi nous pensons dans ce travail de mémoire de « DETECTER ET DETERMINER LES CHANGEMENTS DANS LE CORPS HUMAINS PROVOQUES PAR LA PRATIQUE SPORTIVE » que nous comprendrons par : « ANOMALIES A MANIFESTATIONS PHYSIOLOGIQUES». Cette étude est basée sur les aspects physiologiques de l’entraînement parce que la physiologie étudie les fonctions du corps et de chacun de ces organes et que grâce à elle, nous apprenons comment nos systèmes organiques, nos tissus et nos cellules travaillent et comment leur fonctions s’ajustent pour régler notre milieu intérieur. D’ailleurs, même quand nous nous sentions au repos, il n’en est rien, tout notre corps continue à faire fonctionner ses activités internes. Il exige davantage de nutriments, d’oxygène, d’activité métabolique plus intense et d’une élimination plus importante des déchets.
APPROCHE HISTORIQUE DU SPORT ET EN PARTICULIER DE L’ATHLETISME
Une des conditions de survie de l’humanité est l’aptitude à chasser et à battre un ennemi. Ceci exige rapidité, souplesse et force. Ces activités nécessitent beaucoup d’entraînements et avec le temps, elles évoluent en un jeu ou l’homme égale l’homme. C’est le début du sport. Durant l’antiquité, son objectif est uniquement destiné à développer les qualités physiques des guerriers. Vers 1200 avant Jésus Christ, les Grecs commencent à organiser des compétitions dans une perspective plus pacifique. Ces premiers jeux organisés impliquant une nation entière qui va être olympique, car après, la civilisation grecque s’élargie à cause de l’organisation de plusieurs jeux, et ce qui donne sa réelle dimension à la religion athlétique, parce que l’athlétisme y occupe une place importante (13). Les plus célèbres sont ceux d’Olympie, d’où leur nom de « Jeux Olympiques ». Olympie veut dire les ruines du gymnase. Associés à Zeus, en 776, avant Jésus-Christ, les premiers Jeux Olympiques se tiennent et se composent de trois courses et du pentathlon (course, lancer de disque et javelot, saut en longueur et lutte) (11). Les premières espaces de compétitions spécialisées apparaissent à l’Olympie, selon la légende. La piste droite mesurant 192,27 mètres de long est étalonnée par la juxtaposition de 600 pieds d’Héraclès, d’où dérive le terme actuel de stade (11). Les compétitions d’athlétisme qui se développent à travers toute la Grèce comprennent des épreuves de vitesse, des courses longues, des sauts, des lancers ( disque et javelot). En 393, avant J.C, Théodose, le derniers des empereurs romains, interdit toutes formes de Jeux Olympiques. Les jeux et l’organisation de toutes autres formes de sport tombent complètement dans l’oubli et ne réapparaissent que 1400 ans plus tard. Mais avec la révolution industrielle, les sports de compétition reprennent en Angleterre (13). L’athlétisme moderne apparaît au XIXe Siècle, avec l’organisation des courses pedestrians dans les universités anglaises d’Oxford et de Cambridge. Et la première course à pied, le « Crick Run », est organisée en 1837 au collège de rugby et n’est réservée qu’aux élèves de plus de 17ans. Cette compétition gagne rapidement les autres collèges comme Eton, puis Cambridge, bientôt imité par Oxford en 1857 et 1860. Vingt ans plus tard, en 1858,ce sport prend une telle dimension que l’association d’athlétisme amateur fut fondée (11). Au milieu du XIXe siècle, l’idée de faire revivre les Jeux Olympiques modernes émerge. En 1858, le grec Evengelos ZAPPA conçut un projet pour les Jeux Olympiques modernes, mais malheureusement sous forme très primitive à Athènes. Les jeux suivants furent organisés en 1870 et en 1875, cette fois dans un stade approprié mais ouvert seulement au citoyens grecs. En 1896 la reprise des trois jeux nationaux faits renaître l’idée des Jeux Olympiques dans les autres pays. Mais le français Pierre DE COUBERTIN (1863-1937), historien et enseignant, pris l’initiation de créer les jeux modernes et internationaux. Il étudie les sports anglais et a prit part aux fouilles à l’Olympie. Et Coubertin se tourne vers les Grecs qui acceptent de recevoir les premiers Jeux Modernes à Athènes en 1896. L’invitation au premier congrès organisé à Stockholm à l’occasion des Jeux Olympiques, en 1912, qui créent l’I.A.A.F (International Amateur Athletic Fédération) et qui compte plus de 17 pays membres.
En 1977, la première coupe du monde d’athlétisme par équipes est organisée à Düsseldorf. Et tout s’enchaîne car le premier championnat du monde d’athlétisme se tient en 1983, à Helsinki en Finlande… .
HISTOIRE DE L’ATHLETISME MALGACHE
« L’histoire permet à l’homme d’assurer sa destinée et de prendre conscience et de savoir d’où il vient ». Comme dans tous les autres pays, les Malgaches pratiquent l’athlétisme en tant que moyen de substances par la chasse, et surtout lors des guerres tribales. La première trace officielle de la pratique de cette activité apparut en 1920 lors de la célébration de la fête nationale Française. Ainsi le 14 juillet, grâce au concours de la fanfare des tirailleurs malgaches, des courses à pieds se disputent à Mahajanga à partir de 15 heures. Il s’agit de deux courses pour les enfants et de deux courses avec obstacles pour les hommes.
Comme toute activité sportive, élément de culture, cette pratique devient populaire avec le temps et sept ans après le 31 juillet 1927 à Tamatave, c’est donc l’ouverture d’une compétition athlétique, qui se compose par des épreuves de 4 X 100m relais et avec une participation de 1500 athlètes. Ainsi, on peut dire qu’en 1927, l’athlétisme a déjà fait un pas dans la vie sociale malgache, même si la plupart des pratiquants sont encore des étrangers. Après, on a organisé une compétition le 11 septembre 1927, toujours à Tamatave. Les résultats sont assez particuliers car ce qui est important, en ce temps là, c’est le classement à l’arrivée et non le temps effectué pour faire le parcours ou en termes modernes la performance. Pour les courses, et pour les concours, les performances sont encore faibles. Sur le plan technique, on peut déjà constater que le meilleur coureur de sprint ici est celui qui peut sauter le plus loin en longueur. Le temps passe et l’athlétisme connaît un essor parmi les activités sportives. On arrive à se décider d’organiser des championnats nationaux d’athlétisme le 10 et 11 novembre 1928 à Tananarive. Les disciplines choisies sont les 100m, les 800m, les 3000m, le relais 4 X 100m, le lancer de disque, du javelot et le saut en longueur. Les deux meilleurs engagés par ville, dans chaque épreuve, sont qualifiés.
On remarque que ce championnat d’athlétisme de Madagascar se dispute par des athlètes issus surtout de deux grandes villes, occupées dans son ensemble par les « vazaha » (Tamatave et Tananarive) du fait évidement que l’une est la capitale du pays et l’autre le premier port de la grande île. On remarque aussi que c’est vraiment une activité des gens aisés et le plus particulièrement des intellectuels de cette période. Voici par exemple quelques résultats : 100m, le Docteur MONDAIN, 400m, MATTEOTTI Poids : le sénégalais STEOUTARA, 200m, le Lieutenant PARIS Des efforts sont alors déployés par les différentes entités responsables pour essayer toujours de faire promouvoir et développer, surtout dans le domaine scolaire et sans distinction de sexe. Ainsi en 1944, un aménagement d’un terrain de sport est prévu au lycée des jeunes filles. C’est en 1948 après le mouvement patriotique populaire de 1947 que l’athlétisme trouve un essor considérable grâce à la politique d’octroi de BREVET SPORTIF POPULAIRE pour les deux sexes etpour toutes les catégories, de la catégorie minime au vétéran. Alors on crée le sport scolaire et le sport universitaire à Madagascar (O.S.S.U.M). Par la suite, le 6 juin 1948, le cross pédestre, d’une distance de 14km, marque l’ouverture de la saison sportive sur piste qui se déroule à Mahamasina avec 200 participants. A partir de cette période, on assiste à l’émergence et à la réussite remarquable des athlètes malgaches sur plusieurs compétitions comme : RANDRIANILANONANA (100m en 11 secondes), RAZAFINDRAKOTO (200m en 25 secondes 8/10), RAKOTOMANANA (400m en 58 secondes 4/10), RAVELONDRAZA (800m en 2 minutes 25 secondes 2/10), l’équipe de l’EPS ( au relais 4 X 100m en 48 secondes 4/10) et RAZANAMASY ( au saut en longueur : avec 6,05 m) .Ces victoires sont sources de motivation pour pousser les malgaches à se mesurer de force contre le « vazaha ». Car, à la suite de ces compétitions, on organise deux compétitions le pré-championnat et le championnat de Tananarive. Les résultats techniques de ces deux championnats voient une domination des malgaches, parce qu’ils commencent occuper les premières places dans tous les disciplines, sauf les sprints qui sont raflés par les « vazaha ».
Les athlètes malgaches, de ce temps, sont des étudiants des grandes écoles, issus des familles aisées et intellectuelles. Ainsi, on crée le comité régional d’athlétisme, puis la ligue provinciale pour aboutir par la suite à une affiliation à la Fédération Française d’Athlétisme en 1953. L’athlétisme malgache ne cesse de progresser et en avril 1960 le premier Jeux du Communauté ont lieu à Tananarive. Deux ans après ces Jeux, la Fédération Malgache d’Athlétisme malgache voit le jour. Le premier président est Monsieur RAMANITRA Victor et le premier secrétaire générale Monsieur ANDRIANJANOA Jeannot. Des efforts incessants sont entrepris par des multiplications d’organisation compétitive nationale et les participations à des rencontres internationales. Monsieur JALABERT forme des cadres sportifs pour devenir des entraîneurs de 1èr et de 2ème degré avec un soutien sans conditions. On forme aussi des officiels techniques. Quelques-uns uns parmi ces derniers effectuent des stages en France. Cette période d’épanouissement s’appellent la « belle époque ». Après cette période, l’athlétisme se trouve un déclin car Madagascar cesse de participer à des grands Jeux et les résultats ne sont pas du tout satisfaisants que dans quelques disciplines seulement, le400m et les courses de fond. C’est plusieurs décennies plus tard que l’athlétisme malgache ressort de sa léthargie. Ainsi, en 1987, des manifestations athlétiques couvent toutes les saisons sportives avec la course de RENOUVEAU qui constitue un soutien inflexible et un tremplin pour l’athlétisme. Alors, les résultats en athlétisme sont plus que significatifs, avec l’organisation de compétition presque toutes les fins de semaine.
Et en 1989, la Fédération malgache d’Athlétisme organise cinq championnats nationaux qui sont :
– Les championnats nationaux de 15km
-Les championnats nationaux de cross- country
-Les championnats de marathon et le Marathon International d’Antananarivo
-Les championnats « Jeunes »
-Et les championnats « Toutes Catégories ».
Par l’organisation des différentes compétitions nationales et la participation à des compétitions internationales, couplées par des groupements fréquents de l’équipe nationale, cette nouvelle période de l’épanouissement d’athlétisme s’appelle « La Relance Epoque ». A partir de cette relance, l’athlétisme ne cesse d’évoluer sur le plan technique et performance. De plus, le nombre de licenciés et de participants augmente.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA RECHERCHE
1.1. Approche historique du sport et en particulier de l’athlétisme
1.2. Historique de l’athlétisme malgache
1.3. Essai d’approche sociologique de l’athlétisme
1.4. Objet de la recherche
1.5.Intérêt du sujet
1.6. Raison du problème
1.7. Praticabilité
1.8 Limitation du sujet
1.9 Problématique
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
Aspects physiologiques de l’entraînement sportif
2.1.1. Définition de l’entraînement
2.1.2. Entraînement en endurance
2.1.3.Entraînement en puissance
2.1.4.But et principes de l’entraînement
2.1.5.Bases physiologiques de l’entraînement sportif
A- Bases physiologiques de l’entraînement en endurance
B- Bases physiologiques de l’entraînement en puissance
2.1.6.Effets de l’entraînement sur la performance
2.1.7.Adaptations cardiovasculaires à l’entraînement
2.2 Structure anatomique du cœur
2.2.1 Définition
2.2.2 Cycle cardiaque
2.2.3 La fonction cardiaque
2.2.4 Volume d’oxygène systolique
2.2.5 Débit cardiaque
2.3 Effets de l’entraînement sur les muscles
2.3.1.Les modifications structurales
2.3.2.Les modifications biochimiques
2.3.3.Les modifications nerveuses
2.4 Les adaptations respiratoires à l’entraînement
2.4.1.La ventilation pulmonaire
2.4.2.Le volume ventilatoire
2.4.3.La méthode de transport de l’oxygène et de dioxyde de carbone
2.5.Les inconvénients de l’entraînement
2.5.1.Le surentraînement
A-Les manifestations neurovégétatives
B-Les manifestations hormonales
C-Les manifestations immunitaires
2.6.Les principaux types d’affections cardiovasculaires
2.6.1.La maladie coronarienne
2.6.2.L’hypertension artérielle
2.6.3.L’accident vasculaire cérébrale
2.6.4.L’insuffisance cardiaque
2.6.5.Les autres affections cardiovasculaire
2.7.La morphologie
2.7.1.La taille et le poids
2.7.2.Le tissu osseux
2.7.3.L’obésité
2.7.4.La surcharge pondérale
2.7.5.Le contrôle du poids
2.7.6.Problèmes liés à la surcharge pondérale et à l’obésité
2.8.La capacité d’endurance
2.8.1.Définition
2.8.2.Les différentes formes d’endurance
2.9.La consommation maximale d’oxygène
la puissance maximale aérobie
2.9.1.Le volume d’oxygène maximal
2.9.2.La puissance maximale aérobie
2.9.3.Le transport de l’oxygène
2.9.4.Le débit sanguin
2.9.5.Le seuil lactique
2.10.L’électrocardiogramme
2.10.1.Définition
2.10.2.L’appareil mono piste
2.10.3.L’appareil trois pistes
2.10.4.L’électrocardiogramme d’effort
2.10.5.Les troubles du rythme cardiaque
2.10.6.La lecture d’un électrocardiographie
2.10.7.L’utilité de l’électrocardiogramme
HYPOTHESE
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3.1.La fréquence cardiaque
3.1.1.Définition
3.1.2.La fréquence cardiaque au repos
3.1.3.La fréquence cardiaque pendant l’activité
3.1.4.La fréquence cardiaque après l’effort
3.1.5.La fréquence cardiaque d’entraînement
3.1.6.Etude expérimentale de la fréquence cardiaque
A- Choix de l’échantillon
B- Etudes des caractéristiques morphologiques de notre population expérimentale
C-Expérimentation sur la fréquence cardiaque
D-Interprétations des résultats obtenus
3.2.La tension artérielle
3.2.1.Définition
3.2.2.Choix de l’échantillon
3.2.3.Protocole expérimentale
3.2.4.Caractéristiques de l’échantillon et résultats obtenus
3.2.5.Interprétation des résultats
3.3.Etudes sur la capacité vitale
3.3.1.Définition
3.3.2.Technique de mesure
3.3.3.Matériel utilisé
3.3.4.La technique d’évaluation de la fréquence cardiaque
3.3.5.Choix de l’échantillon
3.3.6.Caractéristiques morphologiques de la population
concernée et interprétations des résultats obtenus
3.4.L’électrocardiographie
3.4.1.Définition
3.4.2.Appareil utilisé
3.4.3.Choix de l’échantillon
3.4.4.Caractéristiques de la population expérimentée
3.4.5.Protocole expérimentale
3.4.6.Interprétations des résultats
A-Tracé d’un électrocardiogramme interprété
B-Tracés d’électrocardiogramme de trois athlètes confirmés
C-Tracé d’électrocardiogramme d’un sujet non sportif
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXE