Approche HIMO des infrastructures aux projets de protections sociales

En 1970, Le BIT met l’accent sur la viabilité des approches basées sur la main d’oeuvre ou à haute intensité d’emploi en optimisant l’utilisation de la main d’œuvre, et en faisant en sorte que les programmes à haute intensité de main d’oeuvre ne se dégradent pas en approches basées sur l’«emploi non productif» où les aspects liés à la rentabilité et à la qualité sont négligés.

De plus, les ingénieurs ont découvert qu’il est intéressant de pratiquer le travail en haute intensité de main-d’œuvre dans les pays en voie de développement en raison de l’état des infrastructures inaptes à recevoir les engins divers surtout dans les brousses . L’HIMO fut pratiquée avant 2002 dans la région de Vakinakaratra lors de réhabilitations ou de constructions des nouvelles pistes par l’Entreprise appelé CHR « Centre HIMO Route ». Le FID organisait une formation « HIMO Route » dirigé par le CHR à l’intention des ONG installées dans la Province de Toamasina en Décembre 2002.

Après la crise politique en 2002, les paysans malgaches tombèrent en difficulté financière. Le Gouvernement malgache était obligé de rehausser leur niveau de vie. Mais la question se posait : dans quelles circonstances leur venir en aide ? Pour ce faire, l’Etat malgache avait mis en place le Projet de Protection Sociale (PPS). Par définition, « La protection sociale est l’ensemble des mécanismes de prévoyance collective qui permettent aux individus ou aux ménages de faire face financièrement aux conséquences des risques sociaux c’est-à-dire aux situations pouvant provoquer une baisse des ressources ou une hausse des dépenses. Au sens large, c’est l’ensemble des régimes destinés à protéger les personnes contre les conséquences des principaux risques de l’existence, que ceux-ci pèsent sur les individus ou sur les familles telle que l’accident…, et de grandes pauvretés lors du passage des cataclysmes naturels notamment des cyclones, les troubles sociaux, la crise alimentaire…, portant des dégâts matériels, mentaux et économiques. » .

Pour répondre aux différents problèmes cités ci-dessus, le projet de la protection sociale consistait à réaliser des travaux d’assainissement de la ville, des travaux de réhabilitations des pistes rurales et de drainage ou de construction des canaux d’irrigation en échange de quoi les sinistrés recevaient des rémunérations. Le projet fut validé et financé par la banque mondiale par l’intermédiaire du Fonds d’Intervention pour le Développement « F.I.D.» La nature des rémunérations variait selon l’état des zones. Certains travailleurs recevaient en compensation, des produits de premières nécessités, les autres dans les zones très enclavées où il est impossible de se faire approvisionner en nature, les travailleurs étaient directement payés en espèces.

Lors du passage du cyclone « KESINY » en 2003 à Toamasina, la Région Est a été endommagée, le pont d’Ivoloina a été totalement détruit, diverses pistes ont subi des éboulements. En outre, en 2004, le passage des deux (02) cyclones « ELITA » et « GAFILO » ravagea le territoire malgache. En 2006, La ville de Tamatave était inondée. Face à ces dommages dus aux fléaux naturels répétitifs, Madagascar organisait un programme national à long terme de sécurité alimentaire d’une durée de neuf ans à partir de l’année 2006 jusqu’en 2015. Ce programme avait pour objectif d’améliorer durablement la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour les différentes couches de population à Madagascar .

INITIATEUR DU PROJET 

L’initiateur est l’ensemble des promoteurs de projet dans un quartier ou une commune. Il est ouvert à toutes les associations, à toutes les ONG, et les responsables divers telles que les associations religieuses, les écoles, les autorités locales, qui pourraient rédiger une demande de réalisation de projet. Toute demande doit être certifiée par l’autorité compétente du quartier et la Mairie de la Commune concernée pour les officialiser. L’initiateur du projet est libre de choisir les ONG qui se chargeront de sa réalisation.

Pour faciliter la réalisation et l’exécution des tâches, les bénéficiaires sont classés dans les rubriques suivantes :
– Demande de réalisation des projets,
– Engagement d’entretien des infrastructures réalisées.

Demande de réalisation de projet 

La demande de réalisation de projet a pour objet d’illustrer les différents problèmes en jugeant prioritaire et important l’exécution des travaux. Elle est un moyen de laissez-passer des ONG choisis à entrer officiellement dans la commune en question, de constituer une preuve auprès des autorités compétentes pour éviter la confusion entre un ou plusieurs traitements sur un même projet dans le même endroit.

De plus, cette demande est un moyen de pousser l’ONG de rendre prioritaire les études de projet, et de convaincre les bailleurs de fonds à valider le déblocage des fonds.

Engagement de l’Autorité locale

L’autorité locale est engagée à gérer les problèmes sociaux survenus au moment de l’exécution des travaux telle que la gestion des conflits entre les travailleurs, écartement d’une case qui était déjà implantée dans la limite d’une piste. Le recrutement des manœuvres était à la disposition de l’autorité locale qui est issue de la même localité. Au cas où, il y a une insuffisance des manœuvres dans le Fokontany ou Commune concerné, l’agent d’exécution pourrait en recruter dans d’autres localités pour le bon déroulement des travaux. De plus, les bénéficiaires s’engagent à entretenir les infrastructures réalisées pour assurer la viabilité des ouvrages. Ces derniers sont alors obligés de créer un groupe de soutien futur.

L’AGENT D’EXECUTION

Recommandation préliminaire pour la préparation du chantier

Après réception de la demande des bénéficiaires, l’ONG doit sélectionner en conséquence celle qui mérite la priorité, ou en raison du nombre important de demandes. Une étude sur place doit être effectuée en passant par les étapes suivantes :
– Visite de courtoisie
– Visite des lieux ou de chantier
– Etudes préliminaires des travaux.

Visite de courtoisie

La visite de courtoisie est la première prise de contact officielle des responsables de l’ONG aux autorités locales promoteurs de projet. Elle est motivée par les raisons ci-après :
– Marquer la politesse,
– Annoncer le résultat de leur demande,
– Rehausser la valeur des autorités locales,
– Mettre au point les problèmes rencontrés auparavant,
– Laissez-passer dans le territoire,
– Annoncer aux autres ONG qu’un tel projet est à la disposition de quelqu’un,
– Avertir la population du futur projet.

Visite du lieu

Une visite du site du futur chantier nous permet de déceler les aléas éventuels et par conséquent d’en tenir compte dans le schéma prévisionnel d’organisation du chantier.

En particulier, l’entreprise doit veiller, lors de l’inspection du site, à relever les éléments suivants :
– Justification des problèmes énoncés par les initiateurs ;
– Reconnaissance visuelle du site : type de sol, appréciation de l’importance du sol, écoulement des eaux, topographie du terrain…
– Obstacles existants : réseaux externes, façades, ouvrages d’arts, déplacement, transports.
– Identification des itinéraires de transports : pour approvisionnement de chantier en matériaux, pour la mise en décharge, outillages (matériaux locaux et achetés).
– Importance de la réalisation des travaux pour l’intérêt du public.
– Identification des sources d’approvisionnement en matériaux locaux en qualité et en quantité : granulats, sablonnés, remblai d’emprunt, gazon, distance, durée, transport, …
– Identification du lieu de stockage des matériaux tels que le ciment, le fer, les vivres et le lieu d’implantation des abaques de chantier pour le personnel hors place.
– Collecte des données pour évaluer les travaux : métrage, plan général, historique.

Etude et montage du projet 

Avant 2007, l’ONG fit l’évaluation des différentes levées prises par le technicien lors de la visite technique du chantier qui consiste à traduire en offres techniques et financières les travaux à effectuer.

En 2010, le FID faisait les études techniques en identifiant les quantités de travail à effectuer ; puis lançait un appel d’offre ouvert aux ONG présélectionnés. Celui qui remplissait les conditions exigées parmi les trois ONG soumissionnées est adjugé. Les levées prises par les techniciens devaient être appliquées en les combinant aux différentes sortes de calcul arithmétique élémentaire et à des mathématiques à caractère géométrique.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE- APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES AUX PROJETS DE PROTECTIONS SOCIALES
CHAPITRE I -. TRAVAUX PREPARATOIRE
SECTION I -. INITIATEUR DU PROJET
SECTION II -. L’AGENT D’EXECUTION
CHAPITRE II -. NECESSITE DES MATHEMATIQUES
SECTION I -. SIGNES
SECTION II -. MESURES
CHAPITRE III -. ACTIVITES PRINCIPALES EN HIMO
SECTION I -. TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT
SECTION II -. TRAVAUX DE TERRASSEMENT
SECTION III -. GITE ET CARRIERE
SECTION IV -. OUVRAGE D’ART
CHAPITRE IV -. APPROCHE HIMO DES INFRASTRUCTURES
SECTION I -. DEFINITION DES TRAVAUX HIMO
SECTION II -. NOTION DE REDEMENT PAR ACTIVITE
DEUXIEMME PARTIE- GESTION DE TRAVAUX A HAUTE INTENSITE DE MAIN-D’ŒUVRE
CHAPITRE I- GESTION DES RESSOURCES HUMAINES DE CHANTIER HIMO
CHAPITRE I -. GESTION DES RESSORCES HUMAINES DE CHANTIER HIMO
SECTION I -. RESSOURCES HUMAINES
SECTION II -. ROLES ET FONCTIONS DES RESPONSABLES
CHAPITRE II -. GESTION TECHNIQUE DE CHANTIER HIMO
SECTION I -. REALISATION DES TRAVAUX
SECTION II -. EVALUATION DES TRAVAUX
SECTION III -. ENVIRONNEMENT
SECTION IV -. ENTRETIEN DES INFRASTRUCTURES
CHAPITRE III -. GESTION FINANCIERE DE CHANTIER HIMO
SECTION I -. OFFRE TECHNIQUE
SECTION II -. OFFRE FINANCIERE
SECTION III -. ELIGIBILITES ET PASSATIONS DU MARCHE
CHAPITRE IV -. SERVICE APRES REALISATION DES TRAVUX
SECTION I -. RAPPORTS DES TRAVAUX
SECTION II -. AUDIT TECHNIQUE ET FINANCIER
CHAPITRE V -. IMPACTS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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