APPROCHE GEOGRAPHIQUE DES MARCHES URBAINS ET DES PETITS POINTS DE VENTE DE LA VILLE

Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes

Les feuilles et les lรฉgumes traditionnels

Les feuilles potagรจres :
On les dรฉsigne localement sous le nom de traka et elles figurent, ร  Madagascar, parmi les mets les plus populaires. Dans son mรฉmoire de maรฎtrise sur ยซ lโ€™approvisionnement dโ€™Antsiranana en denrรฉes alimentaires dโ€™origine agricole ยป soutenu en mai 1986, JAOFETRA Tsimihato a parlรฉ de ces feuilles potagรจres quโ€™il a dรฉsignรฉes sous leur nom, vraisemblablement dโ€™origine crรฉole rรฉunionnais, debrรจde dans ces termes : ยซ Ce sont de feuilles de plantes qui sont consommรฉe aprรจs cuisson ร  lโ€™eau [on les appelle alors localement ยซ romazava ยป ce qui, littรฉralement, signifie ยซ bouillon clair ยป].Elles peuvent รชtre prรฉparรฉes avec du poisson, de la crevette, de la viandeโ€ฆCerta ines de ces brรจdes peuvent, en outre, รชtre cuites au lait de coco et ร  lโ€™huile. Ainsi, il existe pour elles plusieurs recettes et ceci est ร  lโ€™origi ne de leur grande popularitรฉ ยป.
Il sโ€™agit lร , ร  juste titre, dโ€™une remarque qui vau t pour pratiquement lโ€™ensemble du pays. En effet, dรจs quโ€™il dรฉbarque ร  Madagascar, parmi les premiรจres choses que demande tout visiteur รฉtranger est de goรปter au fameux ยซ romazava ยป. Pour ce qui est des marchรฉs de Morondava proprement dit, les feuilles potagรจres les plus connues sont les kimalao (Spilanthes oleracea), lโ€™anamamy (Solanum nigrum), le fotsy vody (Brassica sinensis), le cresson (Nasturtium officinale),โ€ฆ auxquelles sโ€™ajou tent la feuille de patate douce et surtout celle du manioc quโ€™on prรฉpare aprรจs pilage prรฉalable. La feuille de manioc pilรฉe prรฉparรฉe au lait du coco rรขpรฉ est un vrai mets national, un label Madagascar. Ces feuilles potagรจres sont vendues par tas ร  raison de Ar.100 en moyenne sur la place des marchรฉs mais ce prix peut facilement baisser ร  Ar.50 dans l e commerce mandriorio. Il faudrait dโ€™ailleurs souligner que le tas ( tokony localement) est un systรจme de mesure ou de vente, trรจs flexible et que le fait que le tarif baisse ne prรฉjuge presque rien sur la quantitรฉ offerte. Autrement dit, si le prix baisse, la quantitรฉ offerte diminue dans la mรชme proportion ou presque. JAOFETRA Tsimihato, dans sa thรจse de Doctorat (soutenue en 2006) a fait une รฉtude suffisamment dรฉtaillรฉe sur les unitรฉsยซ de poids et de mesures traditionnelles ยป utilisรฉes dans le commerce ร  Madagascar. Parlant du tas et du paquet, il รฉtait arrivรฉ ร  la conclusion quโ€™il sโ€™agit dโ€™une ยซ unitรฉ de vente (moyen dโ€™รฉcouler les marchandises) ยป et non de ยซ mesure ยป car cโ€™est ยซ une mรฉthode qui manque de rigueurยป mais qui prรฉsente lโ€™avantage dโ€™รชtre ยซtrรจs souple et trรจs adaptรฉeยป. Elle est, en effet, trรจs adaptรฉe ร  la sociรฉtรฉ qui lโ€™utilise. Il existe en effet ร  Madagascar une vรฉritable culture de marchandage qui oblige, parfois, les commerรงants ร  diminuer leurs p rix et pour รฉviter des ventes ร  perte les marchands doivent utiliser des formules de vente appropriรฉes.
La plupart de ces brรจdes commercialisรฉes sur les marchรฉs proviennent de la zone pรฉriurbaine de Morondava et principalement des villages de Bemanonga, dโ€™Androvakely et Androvabe, de Naรฑova et de Tsimahavaokely. Dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale, ce sont les producteurs qui viennent proposer leurs marchandises aux revendeurs sur les places mรชme des marchรฉs. La prรฉsence de ces grossistes de feuilles potagรจres sur les places se situe avant 8 heures du matin. Reprises par les revendeurs -mpanao tongotsy, les brรจdes sont par la suite prรฉsentรฉs par tas aux consommateurs.
Le village de Bemanonga est reconnu au niveau national, non seulement comme une zone importante de production de lรฉgumes notammentde brรจdes mais aussi et surtout, pour รชtre une des rares localitรฉs malgaches disposant dโ€™un centre de formation oรน des jeunes voulant apprendre et se spรฉcialiser au mรฉtier dโ€™agriculteur et dโ€™รฉleveur, ou de techniciens qui souhaiteraient approfondir et complรฉter leurs connaissances thรฉoriques par lโ€™acquisition dโ€™expรฉrience nรฉcessaire sur le terrain ร  leurs professions se rendent : il sโ€™agit de la FOFAFI (Foibe mombanโ€™ny Fambolena sy Fiompiana ). Les rรฉcoltes provenant du centre sont commercialisรฉes en gros aux revendeurs mais รฉgalement aux consommateurs. Le transport est ร  la charge du centre qui achemine lui-mรชme ses produits vers la ville.
Les feuilles potagรจres les plus connues sont :
-La kimalao (Spilanthes oleracea) et la fotsy vody (Brassica sinensis) ; ces deux brรจdes sont les plus populaires des feuilles de potage. La premiรจre a un goรปt plutรดt piquant, la seconde au contraire est assez douce. Ces qualitรฉsorganoleptiques assez diffรฉrentes pousse beaucoup de connaisseurs ร  les prรฉparer ensemble dans une mรชme marmite souvent accompagnรฉes de viande, de crevette ou de poissonโ€ฆI l faut signaler que la kimalao peut se mรฉlanger avec nโ€™importe quelle autre dans une mรชmemarmite, ce qui lui vaut sa trรจs grande popularitรฉ.
-Les feuilles de manioc (Manihot utilissima) et de la patate douce (Ipomea batata) : le manioc -balahazo et la patate douce โ€“ bele sont tous les deux cultivรฉs ร  la fois pour leurs tubercules (consommรฉes en tant quโ€™aliments de base) et leurs feuilles (utilisรฉes en tant que feuilles potagรจres). La feuille de manioc occupe une place de choix. Prรฉparรฉe avec du lait de coco rรขpรฉ et mรฉlangรฉe avec nโ€™importe quel produit carnรฉ, elle constitue un vรฉritable label alimentaire malgache auquel tout voyagiste รฉtranger souhaiterait goรปter.
-Les autres feuilles potagรจres : elles sont trรจs nombreuses et populaires. Parmi elles, on peut citer lโ€™anamamy (Solanum nigrum), le cresson (Nasturtium officinale), la feuille des ramirebaka (cucurbitacรฉes). A ces feuilles de plantes cultivรฉes peuvent sโ€™ajouter des feuilles de cueillette dont les feuilles de lalanda ou crรชte de coq, etc.
Les lรฉgumes โ€“fruits et les lรฉgumes -grains locaux :
La liste des lรฉgumes traditionnels ne se limite passeulement aux feuilles. Il existe aussi des lรฉgumes -fruits locaux dont les cucurbitacรฉes,les Solonacรฉes comme lโ€™aubergine amรจre โ€“ angivy (Solanum dasyphillum). Les consommateurs peuvent รฉgalement acheter le piment enragรฉ โ€“ sakay (Capsicum frutenscens) dรฉjร  pilรฉ et rรฉduit en pรขteou en lโ€™รฉtat sans aucune transformation prรฉalable. Ces lรฉgumes โ€“fruits sont commercialisรฉs par tas ou par kapoaka mais les grosses baies sont vendues par piรจce, tel est le cas par exemple des taboara โ€“ courges (familles des Cucurbitacรฉes).
Enfin aux marchรฉs de Morondava, comme partout dโ€™ailleurs, des lรฉgumineuses. Ce sont des lรฉgumes โ€“grains traditionnels dont les plus connus sont le pois vohรจme (Vigna sinensis) et le pois du Cap (Phaseolus lunatus). Ces produits sont vendus par kapoaka. On les prรฉsente dans des corbeilles en feuille de palmier satrana (Hyphaene shatan), des sacs รฉtendus ร  mรชme le sol, sacs qui ont servi ร  les transporter jusquโ€™aux marchรฉs. Ces lรฉgumineuses peuvent รชtre vendues sรจches ou fraรฎches. Pour le cas des produits frais, les marchands attendent dโ€™รชtre sur les places du marchรฉpour les รฉcosser car les produits frais se dรฉtรฉriorent souvent trรจs vite.
Il importe enfin de signaler que si les hommes sont pratiquement absents pour la vente sur les รฉtaux des marchรฉs, ils sont trรจs actifs pour le commerce ambulant, surtout les jeunes. Ce qui est tout ร  fait normal dans la mesur e oรน le transport ร  travers les diffรฉrents quartiers urbains convient surtout ร  la force et ร  leur endurance naturelles.
La pรฉriode coloniale sโ€™รฉtait surtout caractรฉrisรฉearp lโ€™introduction et lโ€™acclimatation des produits de lโ€™Extรฉrieur du pays dont des lรฉgumes. Trรจs bien adoptรฉs par les paysans locaux, ces produits dominent aujourdโ€™hui les activitรฉs maraรฎchรจres. Dans une rรฉgion oรน il est trรจs difficile de savoir le nombre exact de population, il est pratiquement impossible dโ€™รฉvaluer la quantitรฉ annuelle de lรฉgumes consommรฉs. Cependant, la simple constatation de ce qui se passe quotidiennement sur place permet dโ€™affirmer que les lรฉgumes acclimatรฉs sont aujourdโ€™hui trรจs fortement demandรฉs. Dโ€™autant plus que ces derniers temps, le maraรฎchage est devenu, avec une forte migration des gens des Hautes Terres malgaches, un vรฉritable phรฉnomรจne de sociรฉtรฉ dans les campagnes environnantes pour quโ€™on puisse parler de ยซ ceinture maraรฎchรจre de Morondava ยป.

Les lรฉgumes ยซ europรฉens ยป:

Ce sont les lรฉgumes qui, produits ร  lโ€™extรฉrieur dela rรฉgion du Menabe, sont vendus sur les รฉtals des marchรฉs de Morondava. Il sโ€™agit surtout des lรฉgumes originaires des rรฉgions tempรฉrรฉes et qui, ร  Madagascar, ne peuvent รชtre acclimatรฉs que sur les Hautes Terres oรน les conditions thermiques sont ร  peu prรจs analogues ร  celles de lโ€™Europe tempรฉrรฉe chaude. Et cโ€™est lโ€™une des raisons qui a poussรฉ JAOFETRA Tsimihato ร  les baptiser, dans ses deux ouvrages de mรฉmoires de maรฎtrise et de doctorat, de ยซ lรฉgumes europรฉens ยป. Cette appellation peut se justifier รฉgalement par le fait que lโ€™introduction de ces denrรฉes ร  Madagascar est liรฉe ร  la colonisation franรงaise. Au tout dรฉbut de leur introduction, la culture de ces produits ยซ exotiques ยป รฉtait le fait des crรฉoles rรฉunionnais mais aujourdโ€™hui elle est entiรจrement entre les mains des maraรฎchers malgaches et de plus en plus morondaviens.
La commercialisation de ces lรฉgumes importรฉs est presque entiรจrement le fait des migrants des Hautes Terres, les Vakinakaratra essentiellement. Les commerรงants des deux sexes y participent รฉgalement activement sur les places du marchรฉ. A la diffรฉrence des lรฉgumes traditionnels, la commercialisation des lรฉgumes dโ€™importation a recours ร  la balance ; ceci nโ€™exclut, cependant, pas la vente par tas (pomme de terre, carotte), par piรจce (choux, concombre,) ou par kapoaka (petit pois).
Ethniquement concentrรฉe la commercialisation des lรฉgumes ยซ europรฉens ยป est de surcroรฎt, spatialement bien circonscrite. Dans les marchรฉs, la plupart de ces denrรฉes sont offertes ร  lโ€™intรฉrieur mรชme du hangar oรน elles sontbien rangรฉes sur des tables de vente.
Actuellement et ce, depuis quelques annรฉes, on constate quโ€™avec le gonflement du nombre de commerรงants, il devient de plus en plus d ifficile de trouver une place sur les grands marchรฉs. Ce qui fait que de plus en plus de vendeurs sโ€™abritent sous ces grands parasols blancs, ceux-lร  mรชme quโ€™on a lโ€™habitude de voir sur les marchรฉs dโ€™Antananarivo et mรชme de lโ€™ensemble des Hautes Terres malgaches.
Cependant de nos jours, il devient risquรฉ de dire que le qualificatif de ยซ lรฉgumes europรฉens ยป ou dโ€™ยซ importation ยป puisse encore rester valable car Morondava est pratiquement autosuffisant en lรฉgumes, cโ€™est-ร -dire quโ€™ils sont pratiquement cultivรฉs sur place.
Parmi les lรฉgumes ยซ europรฉens ยป ou dโ€™importation plantรฉs et/ou commercialisรฉs ร  Morondava, on peut citer les plus populaires :
-la tomate (Solanum lycopersicum) : il sโ€™agit de certaines variรฉtรฉs de tomates qui, ร  tort ou ร  raison, sont dโ€™origine รฉtrangรจre. Par rapport ร  la variรฉtรฉ locale (elle est plus petite de taille) la tomate dite vazaha (europรฉenne) est bien plus grosse. De forme arrondie ou oblongue, elle est aujourdโ€™hui complรจtement adoptรฉe par les paysans malgaches de Morondava qui, apparemment, la prรฉfรจrent ร  la variรฉtรฉ dite locale qui est plus petite mais de qualitรฉ organoleptique supรฉrieure selon les connaisseurs. Gรฉnรฉralement vendue par tas sur la plupart des points de vente (marchรฉs, รฉtauxde proximitรฉ,โ€ฆ), elle se vend par pesรฉe chez certains vendeurs originaires des Hautes Terres sur certains รฉtals du Grand -Bazar du centre- ville. Dans la vente ambulante, les tomates vazaha se vendent par seaux dโ€™eau en plastique ร  Ar.2000. A noter que le contenu du sea u โ€“mesure pรจse 8 ร  10 kilogrammes environ.
-Les haricots โ€“ tsaramaso, en dรฉpit de leur classification parmi les lรฉgumeseuropรฉens, sont entiรจrement produits dans la rรฉgion du Menabequi, sans conteste, en est lโ€™une sinon la plus grande zone productrice de Madagascar. On en trouve du blanc, du rouge mais aussi la variรฉtรฉ hybride (blanc tachetรฉ de rouge). Commercialisรฉ chez presque tous les dรฉtaillants, le tsaramaso se vend principalement sur la place du grand Bazar. Sur la partie sud de cette place, pas moins dโ€™une quinzaine de marchands, en majoritรฉ des femmes, proposent aux clients plusieurs dizaines de sac de haricot qui partagent cet espace avec plusieurs autres produits secs dont gros oignons, lentilles, gros pois, petits pois, riz blanc, maรฏs sec en grain, arachide โ€“ kapiky. La plupart de ces denrรฉes sont vendues dans les mรชmes conditions : conditionnรฉes dans des sacs, vendues par kapoaka essentiellement.
Pour ce qui est du prix, kapoaka du tsaramaso (blanc rouge ou hybride) coรปte Ar.300. Il importe de signaler que le prix des produits secs de ce grand marchรฉ de Morondava coรปte sensiblement la mรชme chose. Cโ€™est ainsi, par exemple, que le kapoaka de riz se vendait en septembre 2008 entre Ar.250 et 300 ; quant ร  la mesure du maรฏs, on lโ€™achetait entre 200 et Ar.250 tandis que celui de lโ€™arachide โ€“ kapiky coรปtait Ar.300.
-Les oignons se vendent ร  peu prรจs ร  la mรชme รฉpoque que les tomates sur les points de vente des lรฉgumes de Morondava. La pรฉriode de vent maximum se situe entre juillet et octobre. En matiรจre dโ€™oignon, on peut dire que la rรฉgion du Menabe est presque complรจtement autosuffisante. Le district de Manja est reconnu comme lโ€™un des principaux producteurs dโ€™oignons de Madagascar. Les produits provenant de ce district inonde la plupart des marchรฉs non seulement du Menabe mais aussi ceux du Sud-Ouest et mรชme des Hautes Terres malgaches. Les spรฉculateurs profitent de la pรฉriode de la rรฉcolte pour constituer leurs stocks ; dโ€™autant plus que les prix sont trรจs abordables. De plus, ร  Ar.2000 durant la pรฉriode de soudure, le kilogramme peut sโ€™acheter seulement jusquโ€™ร  Ar.400 en pleine campagne de rรฉcolte.
Pour ce qui est de la commercialisation de lโ€™oignon vert, il sโ€™agit surtout des produits des maraรฎchers de la zone pรฉriurbaine. Ces derniers se rendent directement en ville ou y envoient quelquโ€™un de la famille, un commissionnaire, ou il vendent ร  des spรฉculateurs โ€“ mpanao tongotsy qui sโ€™occupent de la vente sur les marchรฉs ou encore commerce ambulant -riorio. En cas de commission le vendeur prรฉlรจve sapart en augmentant dโ€™un certain pourcentage le prix suggรฉrรฉ par le producteur.
-La pomme de terre : lโ€™approvisionnement de la ville en ce produit se fait exclusivement par les Hautes Terres de Madagascar, le Vakinakaratra principalement. La chaleur relativement trop importante de la rรฉgion du Menabe ne permet pas aux paysans locaux dโ€™apprivoiser cette denrรฉe qui, pourtant, commence ร  รชtre apprรฉciรฉe par beaucoup de Morondaviens. Peu de commerรงants prรฉsente sur le marchรฉ de Namahora la pomme de terre laquelle se vend surtout sur le grand marchรฉ du centre-ville et ce, par pesรฉe. Cette situation permet de dire que la plupart des consommateurs sont des mรฉnages ayant un certain niveau de revenu aussi bien Malgaches quโ€™Asiatiques et Europรฉens (le qualificatif de lรฉgume europรฉen se justifie ici pleinement). Lescommerรงants sont composรฉs presque exclusivement par des ressortissants des Hautes Terres malgaches, de la rรฉgion du Vakinakaratra.

Le commerce des produits de cueillette.

Les fruits de cueillette

A part les fruits de culture, il se vend aussi sur les marchรฉs de Morondava ceux de la cueillette ou fruits sauvages. Comme on lโ€™a dรฉjร  constatรฉ plus haut, on ne peut pas dire quโ€™ils sont trรจs variรฉs. En effet, on nโ€™en trouve que quatre principales espรจces : la mangue qui prรฉsente un certain nombre de variรฉtรฉs, la goyave, le jujube โ€“ mokonazy (Zizyphus jujuba) et le tsinefo (Zizyphus vulgaris). Ces fruits de cueillette (sauf pour le cas du tsinefo qui provient de la partie Nord de la rรฉgion du Sud โ€“Ouest), sont du Menabe mรชme. Mokonazy constitue avec les palmiers โ€“ satrana, lโ€™une des principales espรจces caractรฉristiques du couvert vรฉgรฉtal de toute la rรฉgion du Menabe. Son fruit, trรจs apprรฉciรฉ par la population locale, alimente des flux commerciaux vers les Hautes Terres mais รฉgalement jusque sur les marchรฉs de la ville de Toliara, par exemple.
La commercialisation de ces fruits de cueillette est gรฉnรฉralement assurรฉe par les ruraux mรชme si des citadins sโ€™y consacrent รฉgalement parcequโ€™on peut dire que ce commerce est rentable. Les fruits des jujubiers (tsinefo et mokonazy) sont vendus par kapoaka et ร  lโ€™รฉtat sec ; ils sont consommรฉs comme amuse-gueule mais onpeut รฉgalement les utiliser pour la production de confiture.
Des fruits de cueillette, plus gros, tels que la mangue, la goyave sont vendus par tas ; dโ€™autres qui le sont encore davantage tels que les Anonacรฉes (corossol, cล“ur de bล“uf, pomme cannelle) le sont par piรจce.
On peut aussi acheter sur les marchรฉs de Morondava les fruits dโ€™une variรฉtรฉ locale de palmier dattier sauvage appelรฉ kalalo. Son inflorescence peut รฉgalement รชtre traitรฉe pour obtenir du vin de palme appelรฉ sora que les femmes vendent de porte ร  porte dans les diffรฉrents quartiers de la ville
Les quantitรฉs offertes de ces fruits sauvages sont plus ou moins fluctuantes selon les variรฉtรฉs. Les demandes รฉmanent surtout des nรฉo-citadins venus sโ€™implanter plus ou moins dรฉfinitivement en ville et qui ne sont pas prรชts dโ€™oublier leurs habitudes alimentaires sinon leur mode de vie rural. On peut dรจs lors dire que le dรฉveloppement de la consommation des fruits sauvages en milieu urbain est en relation directe avec lโ€™essor de lโ€™exode rural, certes, mais il est aussi le reflet du phรฉnomรจne de la ruralisation de la ville.

Les tubercules sauvages

Il peut paraรฎtre superflu de parler dans cet ouvrage des tubercules sauvages du fait de leur raretรฉ. Ces produits existent bel et bien dansla rรฉgion et on en voit de temps en temps dans la ville de Morondava, en commerce ambulant ou sur la place des marchรฉs. Il sโ€™agit de diffรฉrentes variรฉtรฉs dโ€™igname telles queovy-ala (Discorea bulbifera), babo (Discorea sp.). Gรฉnรฉralement, ces produits sauvages sont consommรฉs lors des soudures. Les nรฉo-citadins en sont les principaux consommateurs.

Les produits carnรฉs :

La vente de ces produits se fait sur les places des marchรฉs (Namahora et Bazar-be) mais elle existe aussi ร  travers lโ€™espace urbain su rtout dans les quartiers รฉloignรฉs, des รฉtals isolรฉs oรน lโ€™on expose qui de la viande de bล“uf, qui de la viande de porc. La vente ambulante de viande de bล“uf surtout existe รฉgalemen t et il est surtout le fait des hommes jeunes. Au total, on compte environ une quinzaine de bouchers et charcutiers ร  Namahora et juste un peu plus (une vingtaine) au grand Bazar du centre-ville. Ces produits partagent, dans certains cas, le mรชme รฉtal mรชme si un certainnombre de citadins (Musulmans surtout) ne consomme pas la viande de porc.
La presque totalitรฉ de marchands de viande de bล“ufs et/ou de porc est originaire des Hautes Terres malgache avec une moyenne dโ€™รขge tourn ant autour de 20 ร  50 ans. Cโ€™est une tรขche presque exclusivement rรฉservรฉe aux hommes. Les femmes, si elles sont prรฉsentes dans les stands, viennent juste pour aider leur mari mais elles jouent rarement un rรดle de premier plan. Ces produits sont vendus par kilogramme sur des tables cimentรฉes dont la surface est presque partout recouverte de carreaux blancs afin de mieux garantir la propretรฉ des marchandises. Chaque stand ou รฉtal de boucher est muni de deux ร  quatre crochets mรฉtalliques pour tenir suspendus la viande de bล“uf ou de porc qui attend dโ€™รชtre dรฉbitรฉ pour la vente. Le mรชme matรฉriel est utilisรฉ pour accrocher les saucisses de viande de porc et de bล“uf.
Vendue en vrac (avec os, gras-doubles,โ€ฆ) ou par mor ceaux choisis (dรฉsossรฉe, foie, saucisse, boudin,โ€ฆ), la viande est offerte par pesรฉ e. Le kilogramme du tout-venant de viande de bล“uf coรปte Ar.4000 contre 4500 pour celui de la dรฉsossรฉe. Dโ€™une maniรจre gรฉnรฉrale, le prix du kilogramme de viande de porc es vend un peu plus cher que celui de bล“uf.
Lorsque les invendus risquent lโ€™avarie, ce qui est assez rare, le commerรงant peut diminuer les prix. Il se montre plus permรฉable au marchandage. Cette baisse est soit absolue (concerne la valeur nominale du produit), soit relative (le boucher, pour la mรชme valeur nominale, se montre plus complaisant sur le pesage).
Pour ce qui est de la consommation de la viande de porc proprement dit, on constate quโ€™il a considรฉrablement augmentรฉ ces derniers temps et ce, depuis 2002 lorsquโ€™une forte migration des gens des Hautes Terres malgaches est venue massivement sโ€™installer dans le Menabe. Tant il est reconnu quโ€™ils sont les plus gros รฉleveurs et consommateurs de viande de cochon โ€“ hena-kisoa, ร  Madagascar. La commercialisation de la viande de porc est souvent une affaire de famille. Il nโ€™est pas rare de voir un charcutier travailler avec sa femme ou avec un autre membre de la famille. Gรฉnรฉralement, pour ne pas dire toujours le charcutier achรจte des porcs sur pieds ร  des รฉleveurs ou ร  des intermรฉdiaires. Toutefois, il apparaรฎt de plus en plus que les charcutiers de Morondava sont, eux aussi, des รฉleveurs de cochons. Quoiquโ€™il en soit, leur approvisionnement en porcs vifs ne semble pas poser un problรจme majeur car plus des deux tiers de la population en pratiquent lโ€™รฉlevage.
Bien รฉquipรฉs et en vrais professionnels, les bouchers -charcutiers de la ville de Morondava disposent des matรฉriels de rรฉfrigรฉration(pour certains du moins), utilisent des balances automatiques de prรฉcision. Ils possรจdent ne plus des matรฉriels leur permettant de confectionner des saucisses, des boudins et autres produits de la charcuterie.

Les produits de la basse-cour

Comme produits de la basse-cour, on trouve sur les marchรฉs de Morondava ou plus proprement ร  leur pรฉriphรฉrie des รฉtaux de vente depoulets, de canards et dโ€™autres espรจces rares. La vente de volailles est presque entiรจrement entre les mains des migrants du sud, des Antandroy spรฉcialement. Ce sont souvent des intermรฉdiaires โ€“ mpanao tongotsy ou plus rarement des รฉleveurs mais tous viennent des zones rurales.
Des รฉleveurs aux consommateurs urbains, les animauxchangent deux ou trois fois de main. Et en fonction de la longueur des circuits commerciaux, les prix augmentent. Entre aoรปt et octobre 2008, le prix du poulet sโ€™รฉchelonnait entre Ar.5000 et 12000 selon la taille de la marchandise en question. Quand vient la pรฉriode des pluies et que les paysans sont occupรฉs dans leurs activitรฉs agricoles, le commercede volailles devient exclusivement une affaire des intermรฉdiaires qui se relaient parfois jusquโ€™en ville. Et cโ€™est ainsi que les prix grimpent.
Il faut dire quโ€™ร  Morondava les volailles ne sont p resque jamais vendues ร  lโ€™intรฉrieur des enceintes des marchรฉs que ce soit au grand Bazar ou ร  Namahora. Trois raisons majeures sont ร  lโ€™origine de cette situation : tout dโ€™abord, les places du marchรฉ sont un peu trop exiguรซs pour รชtre occupรฉes par des vendeurs qui ne se prรฉsentent en ville quโ€™occasionnellement. Cโ€™est ainsi que les volailles sont commercialisรฉes presque sur le lieu mรชme de leur dรฉbarquement. Ensuite, pour pouvoir prendre immรฉdiatement le taxi-brousse, une fois la marchandise รฉcoulรฉe, des vendeurs prรฉfรจrent ne pas trop sโ€™รฉloigner de la gare routiรจre. Enfin, on peut รฉvoquer la difficultรฉ de la manutention des cages dont certains contiennent jusquโ€™ร  une cinquantaine de vo lailles environ, ce qui nโ€™encourage guรจre les marchands ร  aller se dรฉplacer trop loin du point de dรฉbarquement. Ainsi, dans le centre-ville, ร  50 m au Sud-Est du grand Bazar, le coin Nord-Ouest de la gare routiรจre est devenu un point de vente de volailles. Sur le marchรฉ de Namahora, le point de vente de volailles se situe 75 m ร  lโ€™est juste sur la bordur e Sud de la route nationale nยฐ34 qui constitue la principale artรจre de la ville. La composition des volailles fait apparaรฎtre une trรจs nette domination des poulets qui forment plus de 90% des espรจces vendues. Cโ€™est que les gallinacรฉs peu exigeants et dรฉbrouillards conviennent au manque de disponibilitรฉ des paysans qui nโ€™ont que peu de temps ร  consacrer ร  dโ€™ autres activitรฉs que leur agriculture.
Il existe quelques rares cas de la vente ambulante de volailles. Il sโ€™agit ici des faits tout ร  fait ponctuels et occasionnels dont les acteurs s ont des รฉleveurs urbains qui ont pu entretenir quelques poulets dans leurs petites basses-cours. La vente sโ€™effectue le plus souvent pour le cas de besoins urgents dโ€™argent.

Les produits de chasse

La vente des produits de chasse constitue lโ€™une des originalitรฉs de la ville de Morondava. Elle porte sur des animaux dont certains sont protรฉgรฉs par la loi en vigueur ร  Madagascar. Mais quโ€™est-ce quโ€™on entend par chasse ? Dans sa thรจse de doctorat (septembre 2006), JAOFETRA T lโ€™a dรฉfinie de la maniรจre suivante : ยซ Par chasse, nous entendons toute activitรฉ de collecte ou de prรฉlรจvement que lโ€™Homme exerce sur toute espรจce animale non domestique (ou non domestiquรฉ) et qui vit ร  lโ€™air libre ou dans un terrierยป.
A ce titre, on peut dire quโ€™il existe sur les marchรฉs de Morondava des produits de chasse, c’est-ร -dire des animaux qui ne relรจvent pas de lโ€™รฉlevage mais de la simple cueillette. Ils se vendent quasi-quotidiennement sur les deux marchรฉs ou ร  travers lโ€™espace urbain. Parmi ces produits, les plus connus sont la viande de sanglier (Potamochaerus larvatus) et les canards sauvages.

Le marchรฉ de Namahora
Occupant une superficie dโ€™environ 400 mยฒ, le marchรฉde Namahora sโ€™est implantรฉ dans le quartier dont il porte le nom. Ce quartier se situe ร  lโ€™Est du noyau principal de la ville ร  une centaine de mรจtres environ, avant lโ€™entrรฉe de al route digue qui mรจne vers Morondava ร‰chelle :
LEGENDE mรจtres
: Riz: Viande de boeuf
: Produits maraรฎchers: Viande de porc
: Fruits divers : Produits de pรชche frais
: Tubercules : Produits de pรชche prรฉparรฉs
: Huile de coco et miel (en bouteille)
: Lieu de stockage des produits
: Zone dโ€™habitation/ concession privรฉe
: Limite du hangar
centre. Sโ€™implantant durant la premiรจre moitiรฉ des annรฉes ยซ 1990 ยป dans une concession privรฉe sise au sud de son site actuel, le Bazar de Namahora a รฉtรฉ par la suite mutรฉ juste de lโ€™autre cรดtรฉ de la route ร  partir de 1995. Comme la plupart des marchรฉs malgaches, ce marchรฉ sโ€™est vite rรฉvรฉlรฉ trop petit pour le nombresans cesse croissant des commerรงants si bien quโ€™aujourdโ€™hui on revient petit ร  petit ร  la c ase dรฉpart. Autrement dit, une partie du marchรฉ empiรจte sur une trentaine de mรจtres carrรฉs urs des concessions privรฉes qui prรฉlรจvent raisonnablement des taxes dโ€™occupation รฉquivalent ร  ce que la municipalitรฉ perรงoit auprรจs des marchands soit 100 Ariary par lot de 1 ร  2mยฒ. Le marchรฉ de Namahora รฉtait considรฉrรฉ comme un vรฉritable petit marchรฉ ondairesec mais vu lโ€™รฉvolution actuelle de lโ€™espace urbain de Morondava qui se dรฉveloppe ร  une vitesse grand V vers lโ€™Est, il est ainsi permis de penser que dโ€™ici peu, ses activitรฉs dรฉpaseront celles du marchรฉ central dont le quartier dโ€™implantation perd progressivement une partie de sa population qui dรฉguerpit vers lโ€™Est (de lโ€™autre cรดtรฉ de la lagune) et une pa rtie de sa superficie consรฉcutivement ร  une รฉrosion marine trรจs intense. Les spรฉcialistesestiment ร  une dizaine de mรจtres la largeur de la cรดte qui disparaรฎt annuellement. Le h angar principal du marchรฉ de Namahora occupe une superficie de 150mยฒ environ oรน une cinquantaine de vendeuses (de produits maraรฎchers principalement) exposent leurs marchandises sur des tables basses en planche. A lโ€™instar du Bazar-Be central, la place du marchรฉ de Namahora est assez bien organisรฉe. On y trouve un ยซ quartier ยป pour les produits carnรฉs (viande de porc et de bล“uf) ร  lโ€™entrรฉe de la place, cโ€™est-ร -dire au sud du hangar principa l oรน la municipalitรฉ a amรฉnagรฉ une vingtaine de tables cimentรฉes avec des carreaux blancs pour รชtre facilement nettoyables. Au nord du hangar principal, on trouve ce que lโ€™on pourrait appeler un hangar secondaire. Ici le plancher, tout comme sur le quartier de viande, nโ€™est pas cimentรฉ et les commerรงants (des femmes ร  plus de 90%) รฉtalent leurs marchandises sur des รฉtaux sommairement construits avec des tables en bois surรฉlevรฉes par quatre ร  six piquets de bois ronds. Ce hangar secondaire est seulement en partie couvert de tรดles ondulรฉes, lโ€™autre moitiรฉ รฉtant totalement laissรฉe dรฉcouverte faute de moyens. Toutร  fait au Nord, le marchรฉ de Namahora se rรฉduit ร  une place avec des marchandises รฉtalรฉes ร  mรชme le sol et recouverts de toit en feuilles de cocotiers que quatre piquets de bois surmontent. Vers lโ€™Est, dans une cour mitoyenne, les commerรงants venant tout droit d e la campagne exposent leurs marchandises (tubercules, maรฏs verts, tomates, โ€ฆ) ร  mรชme le sol, dans des seaux dโ€™eau et des cuvettes en plastique ou sur des sacs รฉtendus par terre,โ€ฆsans aucun toit pour les protรฉger. Namahora est un marchรฉ trรจs populaire. Ceci se traduit dans lโ€™espace par son extension rapide et rรฉguliรจre non seulement vers el nord comme il a dรฉjร  รฉtรฉ constatรฉ mais aussi et surtout le long de la Route Nationale 35 qui le jouxte et ce, sur une distance de prรจs de 1000 mรจtres, de part et dโ€™autre de la chaussรฉe.Les marchandises exposรฉes sont ici trรจs diversifiรฉes : du riz dรฉcortiquรฉ, des lรฉgumineusessรจches โ€“ voamaina, produits de la quincaillerie malgache, de lโ€™habillement de toutes sortes, des matรฉriels รฉlectroniques…des grillades et des beignets et des produits de la boulangerie,โ€ฆAinsi, Namahora a largement dรฉbordรฉ ses limites originelles mordant sur la plupart des cours et des routes avoisinantes. Lโ€™embouteillage est ici devenu une rรฉalitรฉ vรฉcue quotidiennement. Ces phรฉnomรจnes (grignotage dโ€™espace de la pรฉriphรฉrie du marchรฉ, embouteillages,โ€ฆ) ne sont-t-ils pas devenus, ร  Madagascar, une constante lร  oรน un march รฉ sโ€™est implantรฉ ?
Outre ces deux grandes places du marchรฉ, il existe,dans les diffรฉrents quartiers de la ville de Morondava, des petits รฉtaux de vente des produits alimentaires agricoles pouvant รชtre assimilรฉs ร  de vรฉritables petits marchรฉs de oximitรฉpr. Le commerce ambulant est รฉgalement trรจs prospรจre dans cette ville ร  lโ€™ombredes cocotiers.
Les petits marchรฉs de proximitรฉ et les รฉtalsยซflottants ยป
La commercialisation des denrรฉes alimentaires dโ€™origine agricole ne sโ€™effectue pas uniquement sur les places du marchรฉ . La dรฉmultiplication de ce que lโ€™on pourrait appeler ยซ marchรฉ de proximitรฉ ยป est trรจs visible ร  traversles diffรฉrents quartiers โ€“ fokontany de la capitale du Menabe. On remarque toutefois quโ€™ils sont beaucoup moins nombreux dans le centre-ville que dans les fokontany pรฉriphรฉriques.Ceci est sans doute ร  mettre en rapport avec la stagnation sinon la diminution du nombre de population dont une partie toujours plus importante a choisi de dรฉguerpir vers les ยซ nouveaux ยป quartiers de lโ€™Est. Les inondations annuelles mais aussi lโ€™รฉrosion cรดtiรจre y sont pour beaucoup. Car si rien nโ€™est fait pour freiner sinon arrรชter lโ€™รฉrosion du littoral, lโ€™avenir du centre-ville est incertain.
Ces petits รฉtals de vente des produits maraรฎchers et /ou des autres produits agricoles se retrouvent dans des concessions privรฉes ou le long des voies de circulation. Ces petits points de vente sont plus ou moins bien prรฉsentรฉs,plus ou moins bien achalandรฉs selon les moyens et selon les motivations de celui ou celle qui le dรฉtient.
Les รฉtalages sont en gรฉnรฉral sommaires. Les uns sont constituรฉs par une table en planches รฉclatรฉes de 1.5 ร  2mยฒ en moyenne et qui ste surmontรฉe par quatre piquets de bois ronds de palรฉtuviers โ€“ honko ; une toiture sommaire en feuilles de cocotiers garantit lโ€™ensemble des rayons du soleil. Les autres sont amรฉnagรฉes dans les cases dโ€™habitations ; elles-mรชmes sous la vรฉranda, dans une cabine qui aune fenรชtre donnant sur la route pour faciliter les tรขches de la mรฉnagรจre qui est ร  la fois mรจre de famille, bref , ยซ femme ร  la maison ยป. Les marchandises offertes sont assez limitรฉes mais elles sont souvent juste suffisantes pour sortir les vendeurs de lโ€™oisivetรฉ et libรฉrer les mรฉnagรจres de longs dรฉplacements quotidiens vers le marchรฉ. Ainsi, on eutp y trouver des lรฉgumes divers (feuilles potagรจres, tomates, lรฉgumineuses sรจches uo vertes, etc.), des fruits qui varient selon les saisons (agrumes, bananes, papayes, etc.), des beignets, des galettes de riz โ€“ mokary et, plus curieusement, des produits pharmaceutiques. Les produits maraรฎchers proviennent des principaux marchรฉs de la ville pour certains cas essentiellement de Namahora mais de plus en plus de la campagne pรฉriphรฉrique. Ces marchandises sont, dans ce cas, acheminรฉes par les paysans eux-mรชmes : ilsviennent en ville ou envoient quelquโ€™un de la famille, jeunes filles ou garรงons, qui jouent le rรดle de commissionnaires. Les bรฉnรฉfices sont gรฉnรฉralement partagรฉs ร  part รฉgale. Pour la vente dans les petits marchรฉs de proximitรฉ, elle se fait toujours au petidรฉtail (par tas, par piรจces ou par boรฎtes de conserves vides โ€“ kapoaka (boรฎte de lait concentrรฉ, condensรฉ de tomates). Outre les รฉtaux de vente des produits agricoles, on trouve รฉgalement dans certains fokontany de la ville des points de vente de viande de bล“uf surtout mais aussi de porc. A lโ€™instar des รฉtals de vente des produits maraรฎchers, ceux de produits carnรฉs sont construits assez sommairement ; le nombre de bouchers tourne autour de 2 ร  4 personnes.
Il faut, cependant, signaler quโ€™il nโ€™est pas rare d e voir des commerรงants qui nโ€™ont besoin ni dโ€™รฉtalage, ni dโ€™ombrage spรฉcialement amรฉnagรฉ. Ils arrivent en ville, cherchent un pied dโ€™arbre suffisamment ombragรฉ et รฉtalent leursmarchandises ร  mรชme le sol ou plus prรฉcisรฉment sur le sac sinon dans un panier ou un รฉcipientr (seau, cuvette en plastique) qui a servi ร  les transporter. Cette catรฉgorie de vendeurs, sans รชtre ambulants, occupe le plus souvent des points diffรฉrents dโ€™un jour ร  lโ€™autre. On peut les qualifier de commerรงants ยซ flottants ยป des pieds dโ€™arbre. En tout cas, ils ne sโ€™adonnent ร  cette activitรฉ que de maniรจre occasionnelle quand lโ€™opportunitรฉ se prรฉsente ร  eux, cโ€™est-ร -dire lorsquโ€™ils ont quelque chose ร  offrir.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTION GENERALE
Premiรจre partie LES PRODUITS EN VENTE SUR LES MARCHES
Premier chapitre : LES PRODUITS Dโ€™ORIGINE VEGETALE
I.1.-Les produits de cultures
I.1.1- Les cรฉrรฉales
I.1.2-Les tubercules
I.1.3- Lรฉgumes et feuilles potagรจres- traka
I.1.3.1-Les feuilles et les lรฉgumes traditionnels
I.1.3.2-Les lรฉgumes ยซ europรฉens ยป
I.1.4-Les fruits
I.2- Le commerce des produits de cueillette
I.2.1-Les fruits de cueillette
I.2.2.-Les tubercules sauvages
Deuxiรจme chapitre : LES PRODUITS Dโ€™ORIGINE ANIMALE
II.1-Les produits dโ€™รฉlevage
II.1.1-Les produits carnรฉs
II.1.2-Les produits de la basse-cour
II.2-Les produits de chasse
II.3-Les produits de pรชche
II.3.1-Les espรจces ichtyologiques
II.3.2-Les crustacรฉs
II.3.3-Les autres produits de mer
Deuxiรจme partie LES MARCHES ET LES HOMMES
Chapitre troisiรจme : APPROCHE GEOGRAPHIQUE DES MARCHES URBAINS ET DES PETITS POINTS DE VENTE DE LA VILLE
III.1-Les marchรฉs urbains de Morondava
III.1 .1- Le marchรฉ principal – Bazary be
III.1.2-Le marchรฉ de Namahora
III.2-Les petits marchรฉs de proximitรฉ et les รฉtals ยซ flottants ยป
III.3-Le commerce ambulant โ€“ riorio
Chapitre quatriรจme : LES HOMMES SUR LES MARCHES
IV.1-Les commerรงants
IV.1.1-La rรฉpartition sexuelle des commerรงants
IV.1.2-Les produits et les origines gรฉographiques des vendeurs
IV.1.3-Les produits et lโ€™appartenance ethnique des commerรงants
IV.2-La clientรจle des marchรฉs
IV.2.1-La composition de la clientรจle des marchรฉs
IV.2.2-Les affluences des clients sur les marchรฉs
IV.2.2.1-Les affluences quotidiennes
IV.2.2.1.1-Les affluences de la matinรฉe
IV.2.2.1.2-Les affluences des aprรจs-midi
VI.2.2.2-Les affluences mensuelles et/ou annuelles
VI.3-Les auxiliaires des marchรฉs
IV.3.1-Les auxiliaires communaux
IV.3.1.1-Les percepteurs des marchรฉs
IV.3.1.2-Les gardiens
IV.3.2-Les auxiliaires ยซ indรฉpendants ยป
IV.3.2.1-Les brouettiers
VI.3.2.2-Les charretiers
Troisiรจme partie LES ZONES DE PROVENANCE DES PRODUITS
Chapitre cinquiรจme : LES ZONES AU SERVICE EXLUSIF DE MORONDAVA
V.1-La production urbaine de vivres
V.1.1 -Lโ€™agriculture alimentaire urbaine
V.1.2-Les activitรฉs dโ€™รฉlevage en milieu urbain
V.1.2.1-Lโ€™aviculture
V.1.2.2-Lโ€™รฉlevage urbain de bovidรฉs
V.1.2.2.1-Lโ€™รฉlevage caprin
V.1.2.2.2-Lโ€™รฉlevage bovin
V.1.2.3-Lโ€™รฉlevage porcin : un vรฉritable phรฉnomรจne urbain
V.1.3-La pรชche dans la ville de Morondava
V.2-Les communes proches au service exclusif de Morondava
V.2.1-La commune rurale de Bemanonga
V.2.1.1-Gรฉnรฉralitรฉs
V.2.1.2-Les activitรฉs agricoles
V.2.1.2.1-Le riz -vary, la principale culture alimentaire
V.2.1.2.2-Les autres produits vivriers
V.2.2-La commune rurale dโ€™Analaiva
V.2.2.1-Gรฉnรฉralitรฉs
V.2.2.2.-Analaiva, une zone rizicole importante
Chapitre sixiรจme : LES ZONES SECONDAIRES DE RAVITAILEMENT ET LES VICISSITTUDES DU TRANSPORT
VI.1-Les zones secondaires de ravitaillement
VI.1.1-Le district de Mahabo
VI.1.1.1-La commune urbaine de Mahabo
VI.1.1.2-La commune rurale dโ€™Ankilivalo
VI.1.1.3-La commune dโ€™Analamitsivala
VI.1.1.4-La commune rurale dโ€™Ampanihy
VI.1.2-Les zones rรฉgionales รฉloignรฉes et extra-rรฉgionales
VI.2-Les vicissitudes du transport
VI.2.1- La route nationale 35
VI.2.2- Les pistes saisonniรจres
VI.2.3- Les rรฉseaux de piste et de chemins vicinaux
VI.2.4- Le transport par voies des fleuves/riviรจres
VI.2.5- Le transport maritime
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *