Approche fonctionnaliste de la violence conjugale

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Objectifs juridiques de l’ASEFEMA

Etant une clinique juridique, les objectifs principaux de l’ASEFEMA sont :
• La diffusion des droits :
Chacun doit savoir ses propres droits envers les autres et envers lui-même, le ASEFEMA est présent pour faire reconnaitre ces droits à la population de la région d’Analamanga pour que ces personnes sachent ce qu’ils sont capables de faire, et d’un autre côté, ce qu’ils ne doivent pas faire en vis-à-vis de leurs conjoints.
• Résolution des conflits communautaires :
Tous conflits, que ce soit mineur ou majeur peuvent être ramenés à l ‘ASEFEMA. Cette révolution se fait que par des discussions entre le plaignant et la mise en cause et celui qui tente de résoudre leurs conflits. Mais plusieurs étapes se font avant la conciliation entre ces deux facteurs. Lors de cette résolution, le personnel doit être capable de faire les droits au plaignant et la mise en cause.

REPERES CONCEPTUELS ET THEORIQUES

D’après les différentes études et recherches effectuer auparavant une personne victime de maltraitance ne pourra pas vivre normalement comme chacun de nous. Bien évidemment pour qu’elle puisse s’épanouir au sein d’une société, il lui faut réapprendre à vivre en confiance. C’est ce qui fait que l’insertion de ces personnes soit assez délicate.
Malheureusement les victimes ne font pas tous appel à de l’aide extérieur, encore moins à des personnes qualifiées pour cela. Déjà que dans notre pays, consulter un psychologue ou un travailleur social n’est pas encore très commun, les gens ont du mal à trouver quelqu’un pour trouver de l’aide. Pourtant ils ne pourront pas dépasser cette période sombre de leur vie sans s’ouvrir et apprendre à revivre sans crainte.

Approche théorique

Selon la définition donnée par le conseil de l’Europe en 1987, la maltraitance se définit comme une « violence caractérisée par tout acte ou omission commis par une personne s’il porte atteinte à la vie, à l’intégrité corporelle ou physique, à sa liberté, ou compromet gravement le développement de sa personnalité et/ou nuit à sa sécurité financière »
On peut aussi définir la maltraitance comme tout acte ou comportement physique, verbal ou autre nuisant au bien-être, à l’épanouissement ou au développement de la personne.
En tant que travailleur social, on ne peut fermer les yeux sur ce problème social, c’est pour cela que l’on a réalisé ce travail en vue de l’éradiquer. Pour cela, il nous faut comprendre le thème. Il existe trois catégories de maltraitance :
• La maltraitance physique
• La maltraitance psychologique
• La maltraitance financière
Ces trois types de maltraitance peuvent causer chez la personne maltraitée une fragilité psychologique qui à son tour engendre la dégradation de la vie de la victime. C’est très dur de vivre ainsi, personne ne devrait avoir à porter un fardeau aussi lourd.

La maltraitance physique

Dans ce cas, la victime reçoit des coups de la part de son mari ou des parents si c’est un enfant. La gravité des coups et blessures dépendent de l’agressivité de la personne qui maltraite. Cela peut allez d’une gifle à des coups de points ou des coups de pieds.
La forme la plus courante de violence subie par les femmes est la violence physique infligée par un partenaire intime. Celles-ci sont battues, victimes de violence sexuelle ou autrement maltraitées. C’est la maltraitance la plus connue de la majorité de la société vu que les preuves sont visibles. Les victimes sont marquées et ont du mal à cacher les séquelles.
Les preuves de ces coups peuvent être facilement utilisées en cas de plainte ou d’enquête concernant la maltraitance. Les victimes peuvent demander un certificat médical si elles veulent déposer une plainte.

La maltraitance psychologique

La maltraitance psychologique ou émotionnelle peut se définir comme toute attitude intentionnelle durablement hostile ou rejetant envers une autre personne. En l’absence de lésions ou de séquelles objectives, cette forme spécifique de maltraitance est plus difficile à diagnostiquer. Les troubles présentés par la victime ne sont pas toujours cliniquement significatifs et se retrouvent dans d’autres tableaux psychopathologiques. L’inhibition psychoaffective, l’anxiété dépressive, l’idéation suicidaire, les sentiments d’infériorité, les problèmes de comportements, l’agressivité et les retards pédagogiques inexpliqués sont autant de troubles interférant avec la structuration de la personnalité, l’individuation et la socialisation de l’enfant.
Il existe de nombreuses formes de violence à l’égard des femmes : physique, sexuelle, psychologique et économique. Ces formes de violence sont interdépendantes et touchent les femmes depuis avant la naissance jusqu’à la vieillesse.
Les femmes qui sont victimes de la violence souffrent de toute une gamme de problèmes de santé et leur capacité à participer à la vie publique s’en trouve diminuée. La violence contre les femmes atteint les familles et les communautés à travers les générations et renforce d’autres formes de violence répandues dans la société.
La violence contre les femmes les appauvrit aussi, ainsi que leur famille, la communauté et la nation.
Elle ne se limite pas à une culture, une région ou un pays en particulier ni à des groupes spécifiques de femmes au sein d’une société. Les racines de la violence contre les femmes se trouvent dans la discrimination persistante à leur égard.

La maltraitance financière

C’est le fait de contrôler la victime en la maltraitant financièrement, c’est-à-dire ne pas subvenir à ses besoins, ne pas lui donner la stabilité financière qu’il faut pour qu’elle soit à la merci de son conjoint. Cette forme est peu connue car les gens ne savent pas forcément que c’est aussi de la maltraitance.
Cette maltraitance vise à ce que la victime ne soit pas capable d’être autonome donc indépendante. Elle doit toujours attendre après son mari pour faire quoi que ce soit, elle n’a pas le choix vu qu’elle n’a pas de moyen financier pour faire ce qu’elle veut.

Conceptualisation

La conceptualisation de la violence conjugale au niveau de la société peut être présentée sous deux grandes formes dont :
• Une frustration relative ;
• Une inégalité sociale entre les sexes, socialisation différentielle plus précisément représentée par une domination masculine.

Approche fonctionnaliste de la violence conjugale : la violence comme le résultat d’une frustration relative

Lewis A. Coser1 propose d’expliquer la violence en termes de frustration relative, c’est-à-dire découlant d’une inadéquation entre les buts socialement valorisés et les moyens d’y parvenir. Cette approche semble être un moyen d’expliquer les violences conjugales. Cette idée semble se confirmer d’après un colloque tenu à Pau en octobre 2010 sur le thème « les violences conjugales : un fait nourri par le sexisme ». L’une des conclusions de ce colloque est que les situations de violence sont doublées lorsque la femme est au chômage, triplées lorsque c’est l’homme qui ne travaille pas. On pourrait supposer ici qu’il s’agit bien d’une frustration relative dont parle Lewis. Cela tend à se confirmer aussi dans une autre conclusion de ce colloque affirmant que dans les couples où il y a une différence de niveau scolaire ou professionnel en défaveur des hommes, il y a augmentation de la violence de la part des hommes.
L’inégalité sociale dont on trouve la définition dans le lexique de sociologie : « Elle repose sur une différence qui fait l’objet d’une hiérarchisation au sein d’une société donnée.
Elle repose sur un jugement de valeur, socialement produit, subi par un individu ou un groupe social. Ces inégalités peuvent notamment produire une discrimination ».
Cette idée est encore confirmée par le même colloque qui dit que les violences conjugales « participent d’un système historiquement organisé, structuré dans lequel les hommes et les femmes ont occupé, et occupent encore, des positions inégalitaires », violences dont les femmes sont très majoritairement victimes. Les chiffres appuient ces faits, puisque comme il l’a été dit dans les précédents exposés, une femme meurt tous les 3 jours de violences conjugales, tandis que c’est le cas d’un homme tous les 13 jours.
Il est clairement mis en évidence que le problème d’inégalité, qui se pose particulièrement dans la question de maltraitance, est directement en lien avec une socialisation différentielle. Celle-ci se définit, selon le lexique de sociologie précédemment cité, comme un processus de socialisation qui conduit à ce que différentes catégories d’individus acquièrent des normes, des valeurs et des comportements différents. Il s’agît donc d’une socialisation différentielle selon le genre des individus. Cette socialisation permet la construction de stéréotypes liés au sexe masculin ou féminin, soit ce qui se fait quand on est un homme ou une femme, et qui sont partagés par les enfants dès le plus jeune âge.
Les conclusions amènent à dire qu’une socialisation différentielle participe à une transmission de modèles sexistes relayés par l’éducation scolaire et aussi familiale. Selon ses conclusions, il faut réduire les dissymétries, les rapports inégalitaires, les socialisations différentielles et remettre en question les genres valorisant le mythe de la virilité pour l’homme et inculquant la passivité à la femme.
Pierre Bourdieu et l’inégalité sociale
Dans son ouvrage la domination masculine, Pierre Bourdieu2 s’attache à décrire les rapports de domination qui s’exercent entre les individus des deux sexes. Selon lui, les dominants imposent leurs valeurs aux dominés qui, en les intériorisant, deviennent les artisans de leur propre domination.
En somme, selon ses conclusions, les questions de genres, qui sont un apprentissage et une intériorisation du rôle sexué, sont en lien avec le processus de socialisation, et entraînent un problème d’inégalité sociale entre les sexes qui favorisent une certaine domination masculine. Le genre est un processus de différenciation et de hiérarchisation, une question sociale dans laquelle s’ancre la domination masculine. La domination masculine, concept développé par Bourdieu, est une violence symbolique, qui permet à certains individus de maintenir ou de renforcer leur pouvoir. Pour Bourdieu, elle est légitimée par le recours à une idéologie (ici, la domination masculine mais aussi l’idéologie des genres) et est le fondement d’une inégalité sociale (entre les sexes ici) car cette violence permet à certains groupes (ici, les hommes) d’imposer leurs représentations sociales (homme plus fort, homme dominant comme des représentations naturelles) à tous (surtout aux femmes dans notre cas).

METHODOLOGIE DE RECHERCHE

Afin de recueillir des données et d’avoir des résultats plus ou moins exacts à notre recherche, il est plus important d’avoir des méthodes pour procédé à la recherche à partir des méthodes d’approche et des techniques faites.

Echantillonnage

L’étude a été faite sur des femmes et des enfants maltraités au sein de l’ASEFEMA. On a pu approcher trente enfants et dix femmes. Et pour le reste on a utilisé des documents d’études ultérieurs que le centre à effectuer tout au long de son parcours, parce que ce n’est pas facile d’approcher et de questionner les victimes vu leur méfiance pour autrui à cause de leurs maltraitances.
Effectivement, ce n’est pas évident pour les victimes de parler de leur vie et de leur douleur avec une inconnue. Il a fallu du temps pour les approcher et gagner leur confiance.
Pour les trente enfants, ils sont tous scolarisés au centre, leurs âges varient entre 7 à 13ans. La plupart ayant accepté pour le plaisir de se faire entendre pour une fois qu’une étrangère s’intéresse à leur histoire ou à leur malheur dans au sein de la famille. D’autres racontent leur vie avec beaucoup de naïveté et d’innocence vu qu’ils ne se rendent même pas compte de la gravité de la situation.
Quant aux femmes, celles qui ont bien voulu participer, elles recherchent surtout une solution, une échappatoire. Elles veulent de l’aide pour pouvoir affronter leur problèmes, un soutient quelconque pour savoir qu’elles ne sont pas seules.

Individualisme méthodologique

C’est une démarche explicative selon laquelle rendre compte d’un phénomène collectif consiste à l’analyser comme la résultante d’un ensemble d’actions, de croyances ou d’attitudes individuelles. (Pascal Ludwig et Thomas Pradeu, L’individu : perspectives contemporaines)

Approche systémique

L’approche systémique pour aborder la violence conjugale, est un outil, en plus de ceux mis à disposition du travailleur social, permettant d’intervenir avec plus d’efficacité dans la prise en charge des couples à transaction violente. Elle permet de dépasser une vision linéaire (victime/coupable) pour se centrer sur les interactions des personnes dans l’objectif d’un arrêt de la violence. L’approche systémique implique de travailler avec les deux protagonistes du couple et donc de rencontrer l’homme auteur de la violence conjugale.

L’holisme

De l’anglais holism, néologisme forgé en 1926 par l’homme d’Etat Sud-africain Jan Christiaan Smuts pour son ouvrage Holism and evolution
Comme nous l’avons défini dans ce travail de recherche, elle vise à expliquer les faits sociaux élémentaires par d’autres faits sociaux et selon lequel le fait global de la société est irréductible comme sur ce thème, la société reconnaît une certaine prédominance de l’homme sur la femme. En effet, cette prise en compte de la société face à la vie de l’Homme nous a permis d’aborder cette recherche de façon distanciée et de comprendre les réels problèmes dans la société familiale actuelle.

L’interactionnisme

Il est défini comme étant l’action réciproque volontaire ou involontaire, de divers acteurs impliqués dans une situation ou système, entraînant la transformation de cette situation ou de ce système. Ici, l’interactionnisme nous est utile pour mieux savoirs l’action réciproque entre les hommes et les femmes dans les foyers. On veut dégager ici le rapport de force existant, comment il fonctionne. Qu’est-ce qu’il donne comme rapport de domination par rapport à l’action réciproque. Comment les femmes devront accepter involontairement la situation.

Technique vivantes de recueil de données sur terrain

Pour pouvoir apporter des réponses à plusieurs aspects de notre problématique, et aussi pour la vérification de nos hypothèses, nous avons adopté la démarche suivante :

La documentation

C’est un moyen d’intérêt inestimable car la revue des littératures nous permet de connaitre à fond les problèmes rencontrés par rapport au thème choisi. En plus, les théories et les travaux antérieurs des grands auteurs sont arrivés à point nommé pour servir d’outil d’analyse par rapport au terrain choisi. En l’exemple d’un petit aperçu sur « la sociologie de la famille » pour faire une étude sur la vie des familles.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION GENERALE
CHAPITRE I : Présentation du terrain d’étude
Section 1 : Historique de l’ASEFEMA
1.1. L’ASEFEMA
1.2. Objectifs
1.3. Bénéficiaire
a. Les enfants défavorisés
b. Les jeunes sans qualifications professionnelle
c. Les femmes
d. Les salariés
1.4. Partenaires Historiques
Section 2 : Présentation de l’ASEFEMA juridiques
2.1. Raison Sociale
2.2. Objectifs juridiques de l’ASEFEMA
CHAPITRE II : REPERES CONCEPTUELS et THEORIQUES
Section 1 : Approche Théorique
1.1. La maltraitance physique
1.2. La maltraitance psychologique
1.3. La maltraitance financière
Section 2 : Conceptualisation
2.1. Approche fonctionnaliste de la violence conjugale
2.2. Considération
CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE RECHERCHE
3.1. Echantillonnage
3.2. Méthode d’approche
3.2.1. Individualisme méthodologique
3.2.2. Approche systémique
3.2.3. L’holisme
3.2.4. L’interactionnisme
3.3. Techniques vivantes
3.3.1. La documentation
3.3.2. Focus groupe
3.3.3. L’entretien et questionnaire
PARTIE II : APPLICATION DES CHOIX THEORIQUES SUR LE TERRAIN
CHAPITRE IV : ASPECT ESSENTIEL DU PROBLEME
4.1. La fragilité psychologique des victimes
4.2. Les résultats d’enquêtes
4.2.1. Les indicateurs de cette fragilité
4.3. Autres facteurs possible
4.3.1. Culture et tradition
4.3.2. L’éducation
4.3.3. La honte et la peur
CHAPITRE V : VERIFICATION DES HYPOTHESES
5.1. Interruption de la production de violence
5.2. Le manque de ressource
5.3. L’impact sur la santé des femmes et des enfants
PARTIE III : APPROCHES PROSPECTIVES DE LA RESOLUTION DE LA PROBLEMATIQUE
CHAPITRE VI : ANALYSE, BILAN ET DISCUSSION
6.1. Concernant les femmes maltraités
6.2. Les profils psychologiques
6.2.1. La relation de dépendance
6.2.2. La mauvaise estime de soi
6.2.3. Un passé de maltraitance
6.3. Enfant maltraité
6.3.1. Parcours scolaire et future emploi précaire
6.3.2. Référence à un modèle
6.3.3. Enfant délinquants ou agressif
6.4. Analyse sur l’effet de la culture malgache
6.4.1. Effet au niveau économique
6.4.2. Effet au niveau politique
6.4.3. Effet au niveau sociale
CHAPITRE VII : RECOMMANDATION DU TRAVAILLEUR SOCIALE
7.1. Panoplie des services nécessaires
7.1.1. Anticiper la violence
7.1.2. Les informations et les perspectives offertes aux femmes
7.2. Adopter la bonne approche et la bonne méthode
7.3. Réflexions prévisionnelles
7.4. Elaborer des réponses politiques
7.4.1. Nécessité d’une réponse politique globale
7.4.2. Contenu des politiques, des stratégies
7.4.3. Rôles des travailleurs sociaux
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
LISTE DES ANNEXES

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