À Madagascar, le développement agricole et rural est considéré à juste titre comme un enjeu stratégique majeur sur le plan national : 75 % de la population vivent en milieu rural et le secteur agricole concerne plus de 60 % de la population active. La modernisation du secteur doit permettre d’améliorer les conditions de vie en milieu rural, d’une part, de répondre aux besoins du marché urbain, d’autre part. Les possibilités d’accès à des sources de financement et de manière générale à des produits financiers adaptés aux besoins des ménages ruraux représentent un facteur déterminant dans la poursuite de cet objectif. Or, la demande reste encore en très grande partie non couverte : moins de 3 % des agriculteurs accèdent à des services financiers formels alors qu’on estime que plus d’un tiers des ménages ruraux est endetté auprès d’usuriers.
Situation géographique et économique
Situation régionale et administrative
La commune d’Ankadinondry Sakay est située dans la petite région du Moyen Ouest malgache, à 150 km de la capitale. La RN1 permet d’y accéder sans difficulté. Elle s’étend sur une superficie de 376 km2 et est délimitée, au nord, par les communes rurales d’Ambalaniriana et d’Anosy, au sud, par les communes rurales de Mahasolo et Mahavelona, à l’est par les communes rurales d’Alatsinainikely, Ankaranana et enfin, à l’ouest, par la commune rurale de Tsinjoarivo. Cette situation de voisinage entre communes rurales, en général renforce la solidarité entre la population, mais également intensifie l’idée de concurrence ou de compétition dans presque tous les domaines. De même, comme il s’agit de collectivités rurales, il semble logique que cette tendance vers la concurrence anime leurs relations et plus particulièrement concernant les activités agricoles. Cette situation de concurrence incite les producteurs ruraux de chaque localité à améliorer le rendement et la qualité des produits, voire la production agricole à travers le développement rural.
De par sa position, c’est une double zone de contact et de transition :
– entre les Hautes terres qui l’entourent et le gradin inférieur du Moyen Ouest dont elle est un élément avancé pénétrant en saillie dans les Hautes terres : l’association rizières, cultures de tanety reste prédominante comme sur les Hautes terres, mais plusieurs éléments annoncent déjà le Moyen Ouest, notamment la part grandissante de l’élevage ;
– d’autre part, la commune se trouve en bordure de la région volcanique de l’Itasy. On y retrouve certaines cultures (arachide et tabac).
Le paysage et le climat
Le paysage y est presque plat, traversé par la rivière de Sakay et de Ihazomay et ses affluents .Vu que le sol est principalement caractérisé par une structure ferralitique, la végétation est à formation herbeuse.
Le climat d’altitude à deux saisons contrastées : de mai à octobre, saison sèche et fraîche ; de novembre à avril, saison chaude et humide ; d’où une pluviométrie moyenne annuelle de 1000 mm. Durant la saison des pluies, d’un mois à l’autre, d’une année à l’autre, la hauteur des précipitations peut varier considérablement et perturber gravement la vie agricole: des pluies trop importantes en début de saison, par des inondations qu’elle occasionne apportent souvent de graves préjudices au riz semé à la volée. Enfin, une saison de pluies trop prolongée provoque de grosses pertes lors de la moisson : certaines parcelles sont alors moissonnées alors que la chaleur favorise une maturation rapide de la plante.
Les différents aménagements de la commune
L’aménagement hydro agricole effectué par le Génie rural
Entrepris en 1952, à l’arrivée des Réunionnais, l’aménagement visait à assurer la maîtrise de l’eau par canalisation des rivières, drainage et ensuite irrigation. Les grands travaux s’échelonnèrent sur une dizaine d’années puisque les derniers ouvrages ne furent achevés qu’en 1966 (un système complexe de digues, de drains principaux, secondaires…). Par ailleurs, diverses activités économiques ont vu le jour et ont fait la réputation de notre zone d’étude, en l’occurrence, l’élevage porcin, ovin et bovin, la fromagerie, l’agriculture extensive…Depuis la même année, 1952, des sociétés ont été implantées localement, à savoir BDPA, SPAS, SOMASAK, ADEMO, PPMO… pour l’encadrement technique des habitants.
Statut et rôle de l’AMVR. (Aire de Mise en Valeur Rurale)
Depuis 1962, Ankadinondry est couvert par une aire de mise en valeur rurale. Douze AMVR de taille et d’importance très variables existent à Madagascar. Les plus connues et les plus grandes correspondent aux régions où interviennent les grandes sociétés d’aménagement : Bas Mangoky, Sakay.
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Table des matières
Introduction générale
I. Présentation du milieu d’enquête, caractéristiques générales d’Ankadinondry
I1- Situation géographique et économique
I2- Historique
I3- La population
I4- Activités économiques
II. La CECAM, un levier du développement rural
II1- Présentation de la CECAM
II2- La CECAM, au service des ménages ruraux
III. Analyse, interprétation et perspectives
III1- Les points négatifs
III2- Les points positifs
III3- Les perspectives
Conclusion générale
Bibliographie
Table des matières
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Liste des schémas
Liste des abréviations
Annexes
Résumé