Soutenance mémoire
APPROCHE DE LA NOTION DE PAUVRETÉ
Notion de pauvreté
Étymologie
La pauvreté vient du mot latin » pauper « qui signifie pauvre. Ainsi, la pauvreté désigne l’état d’une personne qui est pauvre.
Quelques définitions
Plus précisément, la pauvreté désigne la situation d’un individu ou d’une société qui ne dispose pas de ressources suffisantes pour mieux satisfaire ses besoins afin de vivre dans un milieu décent et qui le condamne à survivre dans une telle situation de jour en jour. La pauvreté se réfère généralement à l’accès à la nourriture, au logement, à la santé, à l’eau potable, aux vêtements mais aussi l’électricité et les communications suivant le développement de la technologie.
❖ Dans Larousse : la pauvreté est la situation où un individu est privé ou en manque du nécessaire, de ressources insuffisantes.
❖ D’après le comité des droits économiques, sociaux, culturels des Nations Unies : « La pauvreté est la condition dans laquelle se trouve un être humain qui est privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir une vie convenable. »
❖ La Banque Mondiale a définit la pauvreté comme suit : « La pauvreté c’est avoir faim. La pauvreté c’est être sans abri. La pauvreté c’est être malade et ne pas pouvoir voir un médecin. La pauvreté c’est ne pas pouvoir aller à l’école et ne pas savoir lire. La pauvreté, c’est ne pas avoir de travail, s’inquiéter de l’avenir et vivre au jour le jour ».
Types de pauvreté
Il n’y a pas de définition universelle du terme pauvreté mais il est primordial de distinguer les types de pauvreté.
Pauvreté absolue
La pauvreté absolue est le fait de détenir un revenu en dessous du minimal c’est-à dire un revenu qui ne permet même pas de satisfaire les besoins fondamentaux comme la nourriture, le logement et l’habillement. La pauvreté absolue se définie encore comme une situation où les individus n’ont plus assez de ressources pour satisfaire leurs besoins physiologiques. Pour l’ONU, un individu est en situation de pauvreté absolue lorsque celui-ci n’a pas les moyens de se procurer un « panier » de biens considérer comme indispensable à sa survie. Pour le PNUD, si une personne n’a pas de revenu nécessaire pour satisfaire ses besoins essentiels alimentaires alors elle est dans la pauvreté extrême dénommée aussi pauvreté absolue.
Pour la Banque Mondiale, la pauvreté absolue est due à un niveau faible de revenu pour assurer la survie c’est-à-dire si le PIB par tête est inférieur à un dollar par jour.
Pauvreté relative
La pauvreté n’est pas toujours absolue, il y a un autre aspect tel que l’aspect relatif. Contrairement à la définition de la pauvreté absolue, les besoins à satisfaire sont non seulement de nature physiologique mais aussi de nature culturelle. Par conséquent, on considère comme pauvres les individus ou les ménages qui n’ont pas suffisamment de ressources pour se procurer des types d’alimentation jugés comme normaux, pour participer aux différentes activités sociales, pour disposer des conditions d’environnement viable, des types de logements jugés comme normaux. Ainsi, elle s’établit par le niveau de vie moyen du pays dans lequel on se trouve. On définit alors la pauvreté par rapport à ce revenu. A Madagascar, un individu est classé comme pauvre si la valeur monétaire de ses consommations annuelles est en dessous du seuil de 468 800 Ariary ( EPM ) Pour le PNUD, si une personne n’a pas les revenus nécessaires pour satisfaire ses besoins essentiels non alimentaires alors elle est dans la pauvreté générale appelée pauvreté relative. Pour la Banque Mondiale, la pauvreté relative est la conséquence d’une inégalité de répartition des revenus.
Pauvreté humaine
Il existe aussi un autre type de pauvreté qui est la pauvreté humaine. Elle est considérée comme l’absence des capacités humaines de base : l’analphabétisme, la malnutrition, la longévité réduite, la mauvaise santé maternelle et les maladies pouvant être évitées.
Mesure de la pauvreté
Tout le monde est capable de reconnaitre qu’une personne est pauvre, mais le problème c’est sa mesure. Divers indicateurs ont été créés pour ce faire. Les plus couramment utilisés sont l’IDH, l’IPH, l’IMP. A la base, ces 3 indicateurs mettent l’accent sur la santé, l’éducation et le niveau de vie. L’IDH a été créé par le PNUD en 1990, il est compris entre 0 et 1. Plus il est proche de 1, plus il y a de la chance que le pays ne soit pas pauvre, et inversement s’il est proche de 0. Mais l’IDH a un caractère statique alors que la pauvreté est un phénomène dynamique, de plus il ne montre pas les véritables sources du niveau de développement atteint par le pays (aide extérieure ou progrès réel du pays). C’est alors que l’IPH a été créé en 1997 pour apporter plus de précision à l’IDH. L’IPH mesure le degré et l’intensité de la pauvreté et est exprimé en pourcentage : plus il est élevé plus le pays est pauvre. Quant à l’IMP, il prend en compte le caractère multidimensionnel de la pauvreté. Il révèle la nature de la pauvreté au niveau individuel jusqu’au niveau global. Dans la dimension de niveau de vie par exemple, il y a l’accès à l’eau potable, à l’électricité.
Distribution de la pauvreté
Un dualisme entre milieu rural et urbain marque fortement la grande île. La pauvreté est un phénomène rural. De plus, presque dans tous les pays, les conditions de vie définies par la consommation des ménages et l’accès à l’éducation, aux soins de santé, à l’eau potable et à l’hygiène, au logement, aux transports et aux communications sont inquiétants pour les pauvres des zones rurales que pour ceux des zones urbaines. Alors, la pauvreté de Madagascar peut s’expliquer par les points suivants.
Scolarisation et instruction
L’opposition entre milieu urbain et milieu rural concerne le niveau d’instruction. Les fonds publics consacrés à l’éducation ont diminué et souvent, le milieu rural est négligé par l’Etat. Au niveau de l’enseignement primaire, par exemple, la subvention est plus élevée en zone urbaine qu’en zone rurale. De plus, la difficulté d’accès aux établissements scolaires, du fait de la distance, augmente le taux d’analphabétisme. Par contre, en milieu urbain l’établissement est facilement accessible. Beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés, surtout en milieu rural, ou quittent l’école après seulement quelques années. La Banque Mondiale estime qu’environ un demi-million d’enfants qui devrait suivre un enseignement secondaire est absent qui est très élevé: 90% n’ont pas dépassé le niveau primaire en milieu rural contre 71% en milieu urbain. En milieu rural, la plupart des gens n’arrivent pas jusqu’au niveau primaire contrairement au milieu urbain. Par conséquent, le taux de scolarisation des enfants pauvres en milieu rural baisse. C’est-à-dire que 64% des enfants les plus pauvres ne sont pas scolarisés dans les zones rurales et 38% des plus pauvres ne vont pas à l’école dans les zones urbaines.
Santé
Dans l’environnement sanitaire, la répartition des établissements est inégale dans les milieux ruraux et urbains. Ceci s’explique par le fait que la concentration de ces établissements en milieu urbain est plus élevée qu’en milieu rural et l’accès aux soins de santé est plus difficile pour les ruraux. C’est pour cela que les milieux ruraux souffrent de maladies transmissibles. Le profil épidémiologique de Madagascar est dominé par les maladies transmissibles telles que le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës, la bilharziose, la peste et les infections sexuellement transmissibles (IST). La subvention par habitant dans les zones urbaines est en moyenne plus élevée de presque 50% que dans les zones rurales. Cette différence est nettement accentuée au niveau des hôpitaux telle que les hôpitaux sont concentrés dans les zones urbaines c’est pourquoi les maladies contagieuses se trouvent rarement en milieu urbain. De plus, les médecins sont implantés dans la capitale et les villes principales. Et comme le budget des médicaments est très limité alors une souffrance d’une pénurie des médicaments est présente chez eux.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : LA PAUVRETE ET LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT A MADAGASCAR
CHAPITRE I : APPROCHE DE LA NOTION DE PAUVRETE
I. Notion de pauvreté
II. Distribution de la pauvreté
III. Évolution de la pauvreté à Madagascar
IV. Pauvreté en milieu rural
CHAPITRE II : LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
I. Notion de politique de développement
II. Politiques de développement appliquées à Madagascar
III. Résultats obtenus
PARTIE II : LES IMPACTS DES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT DANS LES MILIEUX RURAUX A MADAGASCAR
CHAPITRE III : LIEN ENTRE LES POLITIQUES DE DEVELOPPEMENT
ET LA PAUVRETE RURALE
I. Politique commerciale
II. Politique budgétaire
III. Impacts dans milieux ruraux
CHAPITRE IV : SOLUTIONS, SUGGESTIONS, RECOMMANDATIONS
I. Portée du PND
II. Obstacles
III. Solutions et recommandations
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
