Depuis des années jusqu’à maintenant, Madagascar n’a pas bougé de sa place en tant que pays sous développé. Son état n’a jamais pu s’améliorer, et ne cesse même de s’empirer. Il a même atteint le classement du top 5 des plus pauvres mondiales. La vie de ses habitants est précaire, on cherche encore aujourd’hui de ce qu’on a à mettre dans la bouche aujourd’hui.
Le nombre d’habitant ne cesse d’augmenter, or il est devenu plus difficile de survivre dans notre pays. Le taux de chômage est élevé alors que des entreprises ne peuvent embaucher qu’à nombre très limité. Et ce sont parfois les plus compétents et plus qualifiés qui sont prises. Alors, toutefois, il y a un excès des populations actifs qui ne sont pas reçues à cause de leur manque de formation professionnelle. Que vont faire alors ces personnes non instruits et en manque de formation pour nourrir sa petite famille? Heureusement que le secteur informel est encore là pour secourir à ces gens. Le secteur informel n’a pas besoin de beaucoup de connaissance ni de diplôme ni beaucoup de fonds pour investir dans son activité, tout est permis à entrer sans contrainte. Il y a une facilité d’accès.
Approche conceptuel du secteur informel et du bien être social
Concept du secteur informel
Formel et informel : quelles différences ?
La distinction formel-informel peut être vue comme un cas de segmentation du marché du travail telle que l’explique les théoriciens néo-classiques. Il existe un double marché. Celui-ci est composé, d’une part, d’un secteur protégé où les salariés bénéficient d’avantages sociaux et où s’applique la législation du salaire minimum et, d’autre part, d’un secteur non protégé. Les avantages obtenus dans le secteur protégé limitent les quantités demandées et font ainsi refluer vers le secteur non protégé une offre excédentaire partiellement générée par les avantages eux-mêmes. Dès lors, le salaire d’équilibre dans le secteur non protégé devient sensiblement plus bas que dans le secteur protégé ; il peut même s’apparenter à un salaire minimum de subsistance. C’est le modèle le plus simple auquel on peut penser.
Origine du secteur informel
La notion du secteur informel trouve son origine dans la fameuse communication de K. Hart en septembre 1971 à la conférence du chômage urbain en Afrique (Institute of Development Studies) puis publié par le Journal of Modern African Studies, en 1973.
K. Hart a considéré le secteur informel comme le résultat de l’inadéquation entre le niveau de salaire réel faible et la forte hausse nominal des produits de subsistances : « Le déséquilibre chronique entre le revenu salarial et les besoins budgétaires des ménages est seulement temporairement différé par le recours au système de crédit. Une ultime solution à envisager peut être la recherche de revenus supplémentaires ; c’est l’analyse de ces opportunités, plutôt que les modèles de consommations et la structure de la parenté, que cet article traitera principalement » (K. Hart, 1973, p.65) .
La terminologie fut ensuite reprise par le Rapport Kenya du Bureau Internationale du Travail en 1972 qui proposait 7 caractéristiques célèbres : absence de barrière à l’entrée, utilisation de ressources locales, propriété familiale de l’entreprise, échelle d’activité réduite, techniques qui privilégient le recours à la main d’œuvre, qualifications acquises hors du système de formation officiel, et marchés compétitifs et sans réglementation. La problématique selon l’OIT favorise l’approche en termes d’excédent structurel de force de travail.
Quelques concepts du secteur informel dans des critères de détermination
Le secteur informel est une notion difficile à définir, mais nous pouvons retenir certains critères pour approcher cette notion :
❖ le critère de dimension de l’entreprise :
Une entreprise à petite taille (à peu près de 5 à 10 employés), des travailleurs appartenant à certains catégories d’emploie, des aides familiaux non rémunérés, sont souvent considérée comme un secteur informel. En effet, « Le marché du travail informel est composé d’individus qui travaillent dans de petites entreprises et ceux qui assurent des services aux personnes dont la productivité est faible.». (PREALC, 1974, cité dans fields, 1990, p.72) .
❖ Le critère du niveau de revenu :
On se réfère à une caractéristique de l’individu, non à l’entreprise. On trouvera des indications à ce sujet dans des enquêtes portant sur le ménage.
❖ Le critère de non enregistrement :
Le secteur informel regroupe toutes les activités non enregistrées et qui échappent de ce faite à la règlementation officielle se rapportant au salaire minimum et surtout aux cotisations sociales relatives aux soins de santé et à la retraite. En réalité comme le dit J. Charmes: « Le non enregistrement tend à devenir le critère de définition sinon le plus fréquemment utilisé, du moins le plus couramment avancé dans des travaux statistiques : le concept d’économie non enregistrée déborde le cadre strict des statistiques de l’emploi pour aborder celui de la comptabilité nationale et permet de faire le lien avec les travaux sur l’économie souterraine dans les pays industrialisés » (Charmes, 1990, p.16) .
❖ Le critère comptable :
On définit aussi comme secteur informel, toute entreprise n’ayant pas une comptabilité séparée. Ce critère comptable met en exergue sur le fonctionnement interne de l’activité relevant du secteur informel, mais rejoint le critère précédent dans la mesure où le recourt à une comptabilité interne normalisée accompagne l’enregistrement officiel.
❖ Le critère de la facilité d’accès :
Après les diverses approches, on a pu constater un point commun, vraisemblablement fondamental pour l’identification du secteur informel : la facilité d’accès. On échappe dans une large mesure aux contraintes des règlementations externes.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : Cadre conceptuel et théorique
Chapitre 1 : Approche conceptuel du secteur informel et du bien être social
Section 1 : Concept du secteur informel
Section 2 : Notion du bien être social
Chapitre 2 : Contexte socio-économique
Section 1 : Aspect de l’économie informelle
Section 2 : Approche théorique de l’informel
Chapitre 3 : Attribution du secteur informel dans le bien être
Section 1 : Les analyses liées du secteur informel aux biens êtres sociales
Section 2: Les impacts du secteur informel dans le bien être social de la population
PARTIE 2 : La place du secteur informel à Madagascar
Chapitre 1 : Des situations descriptives du bien être et du secteur informel
Section 1 : Des situations du bien être social
Section 2 : Les situations de l’informel
Chapitre 2 : Les apports du secteur informel sur le bien être social à Madagascar
Section 1 : Les conséquences du secteur informel
Section 2 : Les mesures nécessaires face aux méfaits
CONCLUSION