Soutenance mémoire
Les influences positives de la musique sur l’homme sont bien connues [Standley., 1986 ; Lemmer, 2008]. La plus ancienne littérature concernant l’utilisation thérapeutique de la musique chez l’homme se trouve dans la Bible quand David a joué de la harpe pour traiter la dépression du roi Saul [Claude, 1968 ; Lemmer, 2008].
Dans le monde animal, la musique classique diminue le stress des poulets et stimule la croissance, elle améliore significativement la croissance des animaux par rapport aux animaux temoins [Gvaryahu et al., 1989]. Uetake et al. (1997) ont essayé l’effet de la musique sur des vaches laitières Holstein en mi-lactation et en fin de lactation et ils ont rapporté un effet stimulant de la musique sur l’approche volontaire des vaches à un système de traite automatique. Papoutsoglou et al. (2009) ont montré que la lumière a un effet négatif sur la croissance des poissons (condition lumineuse versus condition obscure), mais quand 30 minutes de musique classique avaient été transmises avec la condition lumineuse, la croissance a été améliorée et a été égale à la condition obscure.
Par contre Campo et al. (2005) ont publié que le bruit spécifique à 90 dB et la musique classique à 75 dB entre 09:00 et 14:00 de la première à la 8ème semaine d’âge pour trois jours par semaine provoque du stress et de la peur chez les poules pondeuses. En plus de cela Cloutier et al. (2000) ont rapporté que la musique, le bruit rose, ou la vocalisation d’autres porcelets joués à 80 dB chacun n’a pas amélioré les conditions des porcelets de 4 semaines d’âge pendant le sevrage et la castration.
Cadres théoriques
La bibliométrie
Définition
La bibliométrie est l’ensemble des méthodes statistiques et mathématique appliquées sur des ensembles de références bibliographiques [Rostaing, 1996]. La bibliométrie est la composante de la scientométrie qui a pour objet principal l’étude quantitative des publications scientifiques à des fins statistiques. La scientométrie se définit comme la mesure de l’activité de recherche scientifique et technique [Gauthier, 1998].
Les indicateurs bibliométriques
La bibliométrie utilise trois principaux types d’indicateurs selon Archambault et Gagné (2004) :
✘ Le dénombrement de publications
Le décompte du nombre de publications scientifiques publiées durant une période déterminée permet d’établir la production de l’ensemble ou d’un sous-ensemble du système scientifique. Les publications scientifiques sont attribuables à un acteur, dans un domaine donné. L’acteur peut s’agir d’un auteur, d’une institution, d’un secteur d’activité regroupant diverses institutions (université, laboratoire public, industrie) ou encore d’une unité géographique (ville, province, pays).
✘ Les citations et le facteur d’impact
Le décompte des citations permet d’évaluer l’impact scientifique de la recherche.
✘ La cooccurrence et le couplage
Un bon nombre d’indicateurs à base de cooccurrences servent à cartographier les activités scientifiques : l’analyse des co-citations, la cooccurrence de mots-clés, le couplage bibliographique.
Ces indicateurs bibliométriques se divisent en deux grandes catégories selon Gauthier en 1998 :
▶ Les indicateurs descriptifs (dénombrement de publications)
▶ Les indicateurs relationnels qui ont une fonction analytique (les citations et le facteur d’impact, la cooccurrence et le couplage).
Publication scientifique
Le terme publication scientifique regroupe plusieurs types de communications que les chercheurs scientifiques font de leurs travaux. Un document scientifique a subi une forme d’examen de la rigueur de la méthode employée, comme l’examen par un comité de lecture.
Les publications scientifiques peuvent être classées selon la typologie suivante [Lepri, 2009] :
● Rapports : ils font l’objet d’une commande de la part d’une institution et sont validés en interne selon des critères scientifiques variables.
● Actes de congrès ou de colloques : contrôle sommaire. Les congrès sont organisés par des sociétés savantes, des institutions ou des sociétés commerciales.
● Thèses : travail de recherche contrôlé de manière académique par le biais de la soutenance.
● Articles de périodiques : publications validées par un comité éditorial. Les publications peuvent prendre la forme d’un article.
● Ouvrages : documents de synthèse validés par un éditeur (éditeur scientifique, Société savante).
● Brevets : documents juridiques qui protègent une invention ; ils sont validés par les offices de brevet au niveau régional, national ou mondial.
Le son
Le son, la musique et le bruit présentent des caractéristiques communes et des différences. Au fait, le bruit et la musique ont à la base les sons.
Définition
Le son est une vibration mécanique d’un fluide, qui se propage sous forme d’ondes longitudinales grâce à la déformation élastique de ce fluide. Les êtres humains, comme beaucoup d’animaux, ressentent cette vibration grâce au sens de l’ouïe. [Pradier, 2000 ; Jean-Marie, 1998].
Propagation des ondes sonores
Emis par des corps animés d’un mouvement vibratoire, le son se propage sous forme d’ondes mécaniques susceptibles de subir des réflexions (phénomènes d’écho), des réfractions (transmissions à travers une paroi), et des interférences (renforcement ou annulation de l’intensité sonore) entre deux sources identiques émettant en phase et à la même fréquence [Le Petit Larousse, 1995]. La propagation n’est pas instantanée : dans l’air, à température ambiante, les ondes sonores voyagent à la vitesse approximative de 340 m/s. Cette vitesse augmente légèrement avec la température. Dans l’eau, elle avoisine les 1500 m/s.
Caractéristiques
Un son est caractérisé par sa direction d’origine, son intensité, sa hauteur, son timbre, et sa durée.
✾ La direction d’origine permet de localiser le son.
✾ L’intensité, dite aussi volume sonore ou sonie : Le niveau d’un son est défini par le rapport de la pression acoustique à une pression de référence qui correspond au seuil minimum audible par l’oreille humaine. Il se mesure en décibel (dB) et il permet de distinguer un son fort d’un son faible.
✾ La hauteur : Le nombre d’oscillations par seconde définit la fréquence ou hauteur d’un son et s’exprime en Hertz (Hz). Ce qui permet de distinguer un son aigu d’un son grave.
✾ Le timbre : Caractère sonore spécifique d’une voix ou d’un instrument.
✾ La durée : permet de distinguer un son bref et un son prolongé.
Il suffit qu’un de ces caractères varie, les autres restants inchangés, pour percevoir une différence.
Musique
La musique est le cinquième art après l’architecture, la sculpture, la peinture, et la littérature. La musique est l’art consistant à combiner sons et silences au cours du temps. Elle a pour éléments principaux la mélodie, le rythme, et l’harmonie [D’indy et Serieyx, 1898].
Bruit
Le bruit est une perception auditive formée par un mélange complexe de sons différents, ayant chacun sa fréquence et son niveau sonore ; cette perception est engendrée par des vibrations ou des ondes qui se propagent dans l’air, un liquide ou une matière solide (par exemple un mur). Ce sont en fait des changements minimes dans la pression d’air, enregistrés par notre tympan. [Jean-Marie, 1998 ; Pradier, 2000].
Gamme de Fréquence audible chez les animaux
La bioacoustique est une branche de la science qui étudie la production et la réception des signaux acoustiques chez les animaux.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CADRES THEORIQUES ET ETAT DE CONNAISSANCES
Cadres théoriques
I.1.1 La bibliométrie
a. Définition
b. Les indicateurs bibliométriques
I.1.2 Publication scientifique
I.1.3 Le son
a. Définition
b. Propagation des ondes sonores
c. Caractéristiques
d. Musique
e. Bruit
f. Gamme de Fréquence audible chez les animaux
Etats de connaissances sur l’effet de la musique chez les animaux domestiques : Compilation des résultats de recherche
I.2.1 Chez les volailles
a. Les types de musique déjà utilisés chez les volailles
b. Effet sur les performances zootechniques des volailles
Poids vif
Comportement alimentaire
Indice de consommation
Qualité de viande
c. Effet sur des paramètres indicateurs de stress et de peur
Rapport Hétérophile/lymphocyte
Durée de l’immobilité tonique
d. Préférence auditive des animaux
e. Neurologie des animaux
I.2.2 Chez les porcins
a. Les musiques déjà utilisées chez les porcins
b. Effet sur le bien être des porcelets
I.2.3 Chez les poissons
a. Les musiques déjà utilisées chez les poissons
b. Effet sur les paramètres de croissance
c. Effet sur la reproduction et le comportement
I.2.4 Chez les petits ruminants
a. Les stimulations auditives déjà utilisées chez les moutons
b. Effet de la stimulation auditive sur les performances zootechnique des agneaux
Gain Moyen Quotidien et Indice de Consommation
Comportement alimentaire et métabolisme
c. Musique et comportement des agneaux
I.2.5 Chez les bovins
a. La musique déjà utilisée chez les bovins
b. Effet de la musique sur le comportement des vaches
I.2.6 Chez les chevaux
a. Les musiques déjà utilisées chez l’espèce équine
b. Musique et état émotionnel des chevaux
c. Musique et comportement des chevaux
I.2.7 Chez les animaux de compagnie
a. Les stimulations auditives déjà utilisées chez les animaux de compagnie
b. Musique et comportement des chiens
c. Préférence musicale des chats
I.2.8 Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE BIBLIOMETRIQUE DES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES SUR L’EFFET DE LA MUSIQUE CHEZ LES ANIMAUX
Matériel et méthodes
II.1.1 Matériels
a. Matériels liés à la recherche des documents
Moteur de recherche spécialisé
Base de données en ligne
b. Matériels liés à la mise en œuvre de la base de données et les traitements de données
II.1.2 Méthodes
a. Le corpus de données
b. Collecte des données
Données bibliométriques
Données concernant le pays
Langue de publication
Données thématiques
Données concernant la citation
Données concernant la co-publication
c. Traitement des données
Résultats
II.2.1 Indicateurs descriptifs
a. Typologie des documents
b. Répartition des articles suivant les revues
c. Répartition et évolution des publications suivant l’année d’apparition
d. Répartition des publications selon l’espèce étudiée
e. Les langues de publication
f. Répartition des publications par pays
g. Les thématiques de recherche
h. Répartition des publications par thématique par pays
i. Répartition des publications par espèce par pays
II.2.1 Indicateurs relationnels
a. Distribution bibliométrique des auteurs
b. Analyse des co-publications
Discussions
II.3.1 Indicateurs descriptifs
II.3.2 Indicateurs relationnels
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE, ESSAI SUR L’INFLUENCE DE LA MUSIQUE SUR LA CROISSANCE DES POULETS DE CHAIR ARBOR ACRES
Matériel et méthodes
III.1.1 Matériels
a. Matériel animal
b. Le bâtiment d’élevage
c. Les matériels d’élevage
Mangeoires
Abreuvoirs
Les accessoires d’élevage
d. Les musiques utilisées
Musique classique
Musique jazz
e. Matériels de diffusion de la musique
f. Appareil de mesure de l’intensité du son
g. Matériel de pesage
III.1.2 Méthodes
a. Dispositif expérimental
b. Conduite d’élevage
Les travaux de préparation du local
Réception des animaux expérimentaux
La conduite d’élevage proprement dite
La température
La lumière
c. Conduite de l’alimentation
Nature des aliments
Quantité des aliments
La densité d’élevage
d. Collecte des données
Poids des animaux
Nombre d’animaux morts
e. Calculs et Analyses statistiques
Calcul du taux de mortalité
Analyse statistique
Résultats
III.2.1 Exposition sonore
III.2.2 Croissance des animaux
III.2.3 Effet de la musique sur le poids des animaux
III.2.4 Taux de mortalité
Discussions
III.3.1 Intensité sonore
III.3.2 Croissance des animaux
III.3.3 Effet de la musique sur le poids des animaux
III.3.1 Taux de mortalité
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES
