Apprentissage de la phonétique et de la phonologique du français langue étrangère 

Production phonétique

Après avoir abordé la perception des voyelles orales du français et les facteurs qui influenceraient cette perception, ce sous-chapitre traite de la production des voyelles orales du français et de ses limites.
Même si le Contrastive Analysis Hypothesis (CAH) a été publié il y a plus de 50 ans par Lado (1957), il continue à être cité par beaucoup de recherches dans le domaine de l’apprentissage de la phonétique en L2. De nombreux apprenants adultes parlent leur L2 avec un accent, de plus, la L1 des apprenants a un effet « inhibitif » sur la perception, le traitement et la production en la L2. Presque toutes les recherches de la production phonétique en L2 supposent que le systèmephonétique de la L1 a un transfert sur la L2 lors de l’apprentissage de la L2 (Zampini, 2008).
Selon Zampini (ibid.), l’âge d’apprentissage et la durée de résidence dans un lieu de la L2 influencent également la production phonétique en L2. De plus, il a été démontré que la nature du répertoire des voyelles de la L1 a un effet sur la production en L2, et même une plus grande influence que l’âge d’apprentissage ou la durée de résidence dans certains cas.
Au niveau de l’influence de l’âge d’apprentissage sur la production des voyelles en L2, certaines recherches telles que celle de Jun et Cowie (1994) ainsi que celle de Munro, Flege et MacKay (1996) montrent que les apprenants précoces de la L2 sont plus susceptibles de prononcer correctement des voyelles que les apprenants qui commencent tardivement l’apprentissage de la L2 (Zampini, 2008). Par ailleurs, une autre recherche de Flege, Bohn et Jang (1997) se basant sur la prononciation des voyelles de L2 anglais chez les locuteurs de la L1 allemand, espagnol, chinois mandarin, coréen avec expérience ou sans expérience d’apprentissage de la L2 montre que l’expérience avec la L2 anglais favorise la production des voyelles de la L2 anglais. Pour aller plus loin, ils prennent également en compte le facteur de la « similarité phonétique perçue » entre L1 et L2 et le répertoire des voyelles de la L1 du public étudié. Ils montrent que si dans la L1 des locuteurs, il y a une distinction de deux voyelles, similaire à celle de la L2, les locuteurs avec ou sans expérience peuvent faire la distinction des deux voyelles en L2 ; cependant, pour les locuteurs qui ne possèdent pas cette distinction, ce sera plus difficile de la distinguer en L2 (ibid.).
Zampini (2008 : 231) relève que la recherche de la substitution au niveau des phonèmes de la production des voyelles en L2 est très importante. D’une part, quand il s’agit de sons cibles en L2 qui n’existent pas en L1, les apprenants de la L2 substituent les sons par d’autre sons, normalement un son en L1 ; d’autre part, quand cela concerne un phonème qui existe en L2, mais qui ne se présente pas dans le contexte demandé par la L2, le phénomène de la substitution se produit.
Pour résumer, la production orale est non seulement liée à l’âge d’apprentissage de la L2 et à la durée du séjour dans le pays où la L2 est parlée, mais aussi au système phonétique et phonologique de la L1. Deuxièmement, la présence ou l’absence d’expérience de la L2 ainsi que la similarité de la L2 à la L1 de l’apprenant sont aussi liées à la production.
Dans ce travail, nous allons vérifier si ces facteurs sont liés à la production et, si oui, quel est le lien entre ces facteurs et la production ?

Synthèse du chapitre 1

Dans ce premier chapitre, les contraintes biologiques sur l’apprentissage d’une langue étrangère ont été traitées. Penfield et Robert (1963) supposent que l’apprenant qui apprend une langue étrangère après la puberté aura un accent étranger. Ensuite, Lenneberg (1967) montre qu’il y a des cas exceptionnels : certains adultes peuvent maîtriser une prononciation comparable à celle des locuteurs natifs. Puis, Neufeld (1979) suppose que cette contrainte biologique a une influence sur la production plutôt que sur la perception.
Enfin, Champagne-Muzar et Bourdage (1979/1988) supposent qu’en milieu formel, les apprenants peuvent acquérir les habitudes articulatoire et prosodique de la L2. Comme les lycéens sinophones concernés dans ce travail sont encore dans la puberté, et qu’ils apprennent le français dans la classe, les contraintes biologiques ne sont pas prises en comptepour ce travail.
Quand on parle du lien entre la perception et la production phonétique, il est incontournable d’introduire la notion du crible phonologique de Troubetzkoy. Selon cette notion, il existe un filtre chez les apprenants de la L2 qui va influencer la perception et la production de la L2. De plus, il y a d’autres modèles qui étudient le transfert de la langue maternelle sur ce niveau, tels que le Modèle d’Assimilation Perceptive (PAM) de Best (1995), le Modèle d’apprentissage de la parole (SLM) de Flege (1995) et le Modèle de perception sélective et automatique (ASP) de Strange (2008). Les deux premiers modèles cherchent le lien entre l’apprentissage des segments phonétiques de la L2 chez les apprenants non natifs et le degré de similarité des deux langues. Ils supposent que les sons de la L2 différents de la L1 sont plus faciles à percevoir et à produire que les sons similaires. En suivant ce chemin, l’ASP cherche à expliquer le processus d’attention de reformulation de messages phonétiques. Il suppose que les apprenants utilisent leur SPRs de la L1 quand ils traitent des tâches difficiles, ce qui engendre l’échec de l’identification des segments phonétiques différent. Il suppose également que les apprenants puissent établir l’ASP de la
L2 au fur et à mesure de leur apprentissage, ce qui va les aider à traiter les tâches plus complexes exigées en L2.
Enfin, il montre que la production phonétique de la L2 est influencée par l’âge d’apprentissage, la durée du séjour dans le pays où la L2 est parlée et la similarité entre laL2 et la L1.
Existe-t-il alors un lien entre la perception et la production des voyelles parlées en français ? Quel est lien entre la production et la perception des voyelles orales du français chez les apprenants sinophones ? Est-ce que ce lien est influencé par la similarité des voyelles orales entre le français et le chinois ?
Comme le degré de similarité de la L1 et de la L2 joue un rôle important dans l’analyse du lien entre la perception et production, les systèmes vocaliques du français et du chinois seront comparés pour relever les groupes identiques et différents selon le degré de similarité afin de cibler les voyelles orales à travailler dans ce mémoire. Cependant, avant de passer à cette comparaison, il est incontournable de parler de l’analyse contrastive phonologique.

Analyse contrastive phonétique et phonologique

Analyse contrastive

Selon Lauret , l’analyse contrastive, nous disons aussi l’analyse contrastive linguistique, est une étude comparative et contrastive de deux ou trois systèmes linguistiques.
Cette analyse a pour but de prédire précisément les difficultés possibles lors de l’apprentissage d’une L2 chez les apprenants qui parlent la même langue maternelle. En nous basant sur les analyses systématiques des deux langues, nous indiquons ensuite la plus grande différence entre les deux systèmes, ce qui pourrait être la difficulté dans l’apprentissage chez les apprenants, tandis qu’il n’est pas nécessaire d’apprendre les éléments similaires.
Lado (1957) pense que l’apprentissage de la L1 permet aux apprenants d’établir une habitude d’apprentissage spécifique : « En apprenant sa langue maternelle, un enfant a appris non seulement à prendre attention (de manière réceptive et productive) aux contrastes particuliers qui fonctionnent comme des signaux dans cette langue, mais aussi à ignorer toutes les caractéristiques qui n’ont pas cette fonction.
Il a développé un ensemble spécial de « points aveugles » qui l’empêchent de répondre aux caractéristiques qui ne constituent pas les signaux contrastifs de sa langue maternelle. ».
Autrement dit, cette habitude d’apprentissage de sa langue maternelle rend les apprenants incapables de réagir aux caractéristiques qui ne sont pas considérées comme des signaux contrastifs dans la langue maternelle. Nous pouvons dire ainsi : la raison pour laquelle le problèmeest évoqué n’est pas la difficulté de la nouvelle langue elle-même, mais la routine spécifique de l’habitude d’apprentissage de la langue première.
Lado connaît bien ces faits et il a effectué de nombreux tests en s’appuyant sur la comparaison de la langue maternelle des apprenants et de la langue seconde qu’ils sont en train d’apprendre. La comparaison se fait non seulement au niveau linguistique, comme la comparaison des systèmes phonétiques, des structures grammaticales, des systèmes vocabulaires, des systèmes écrits, mais aussi au niveau socio-culturel (Lado, 1957).

Analyse contrastive phonologique

Analyse contrastive phonétique et phonologique

« Le phonéticien s’intéresse à trois types de réalité physique lorsqu’il étudie les sons de la langue » : première, « Il s’intéresse à la manière dont l’air est mis en mouvement, au mouvement des organes de la parole … Ce domaine d’intérêt est généralement connu sous le nom de phonétique articulatoire » , deuxième, « Il s’intéresse à la façon dont l’air vibre entre la bouche de l’orateur et l’oreille de l’auditeur … C’est le domaine de la phonétique acoustique » , troisième, « Il s’intéresse au processus d’audition à la sensation d’entendre … C’est le domaine de la phonétique auditive » . Selon James, le phonéticien s’intéresse aux phénomènes physiques réels, et selon les éléments analysés, nous pouvons diviser la phonétique entre les branches différentes, telles que la phonétique articulatoire, la phonétique acoustique et la phonétique auditive. À la différence du phonéticien, le phonologue s’intéresse à « la façon dont les sons fonctionnent dans une langue particulière, le nombre de sons utilisés dans cette langue et le rôle qu’ils jouent dans la manifestation des distinctions significatives de la langue » . James considère le phonologue comme un « phonéticien fonctionnel » qui s’occupe du côté fonctionnel des sons dans une langue. Il a donné un exemple à cette distinction : concernant des accents d’une langue, le rôle du phonéticien est d’identifier et catégoriser ces variations, tandis que le phonologue estpassionné par la fonction de ces variations, le nombre de sons, etc. (James, 1980 : 72).
Selon James (ibid.), l’analyse contrastive phonétique consiste à décrire précisément des sons de deux langues qui sont mises en comparaison, et à les mettre en équivalent de certains sons, afin de les comparer. Sur ce propos, il propose d’utiliser la grille d’évaluation d’API comme le critère de la comparaison pour comparer les sons similaires à la L1 et de la L2. C’est la première façon de l’analyse contrastive phonétique. « Une deuxième approche est physique plutôt que physiologique, et est associée aux propriétés acoustiques des sons de la parole. » , la deuxième approche est basée sur les propriétés physiques acoustiques des sons du langage. James (ibid. : 73) montre que cette approche acoustique de l’analyse contrastive phonétique consiste à comparer les sons qui ont plusieurs points physiques en commun et à noter des différences accompagnées de cette similarité.
« Le troisième type de phonétique est la phonétique auditive : elle s’intéresse au « message » que l’oreille transmet au cerveau. » , dans la phonétique auditive, nous ne nous intéressons plus au niveau physique ou biologique, mais au niveau psychologique, donc c’est dans le domaine « phonétique fonctionnel » ou « phonologique » (ibid.), c’est la base de l’analyse contrastive phonologique. Par ailleurs, James ajoute que des sons similaires entre deux langues peuvent avoir des « statuts fonctionnels » (ibid. : 74), autrement dit, la différence entre les sons similaires peut être négligée en L1, tandis qu’elle est une différence fonctionnelle en L2 (c’est-à-dire la signification change quand nous changeons le sons).

Analyse contrastive du système sonore

James résume qu’il y a quatre étapes lors de la comparaison des systèmes sonores des deux langues : « dresser un inventaire phonémique de la L1 et de la L2 ; mettre les phonèmes en équivalence interlinguale ; dresser la liste des variantes phonémiques (allophones) de la L1 et de la L2 ; énoncer les restrictions de distribution des phonèmes etdes allophones de chaque langue. ».
Les étapes une et deux sont les étapes descriptives. Selon James (1980), pour la plupart des langues, nous avons un inventaire des phonèmes proposé par les phonéticiens. Il est conseillé d’utiliser l’API afin de réaliser l’équation des catégories phonologiques entre deux langues. Quant aux voyelles, il propose d’employer la graphie traditionnelle des voyelles.
À l’étape suivante, il faut ensuite lister des allophones de chaque phonème de la L1 et L2. Pour cette étape, il existe trois situations possibles : premièrement, pour deux phonèmes identiques en L1 et L2, il est possible que l’un possède des variantes allophoniques, alors que l’autre n’en a pas ; deuxièmement, une allophone en L1 pourrait être un phonème en L2, leur prononciation est très similaire ; troisièmement, il s’agit d’unmême segment qui possède des statuts différents dans leur système phonétique. (Ibid. : 75-79).
Enfin, pour la dernière étape, nous devons expliquer les restrictions de distribution des allophones et des phonèmes en L1 et L2. Dans cette étape, nous devons expliquer clairement et précisément dans quelle situation les allophones typiques sont présentes. James (ibid. : 79) relève qu’il est possible d’avoir des phonèmes correspondants dans deux langues différentes avec des allophones phonétiquement similaires. La « distribution contrastive des allophones phonétiquement similaires » serait un problème formidable pour les contrastivistes et les apprenants des langues étrangères. Comparée à cette distribution des allophones, la distribution absolue des phonèmes similaires est plus simple (ibid). La plupart des contrastivistes préfèrent considérer un mot comme une unité, nous parlons ici de la position du son en « positions initiale, médiale, finale » dans un mot. En 1968, Briere (1968) a proposé de prendre la syllabe comme une unité afin d’étudier cette distribution.

Comparaison des systèmes vocalique du français et du chinois

Système vocalique du français

En français standard, il est généralement admis qu’il existe entre dix et seize voyelles, dont douze voyelles orales /i/, /e/, /ɛ/, /a/, /ɑ/, /ɔ/, /o/, /u/, /y/, /ø/, /œ/, /ə/ et quatre voyelles nasales /ɛ̃ /, /ɔ̃ /, /œ̃/, /ɑ̃ /. Il existe certain nombre de distinctions, mais deux voyelles /ɑ/ et /œ̃/ sont menacées (Charliac et al, 1998 : 23) : « le /ɑ/ postérieur de pâte tend à ne plus être distingué du /a/ de patte » (ibid.), « le /œ̃/ de brun tend, dans certaines régions, à ne plus être distingué du /ɛ̃ / de brin » (ibid.). M. Léon et P. Léon expliquent que la disparition de ces oppositions est le résultat d’une économie linguistique : d’une part, il y a peu de rendement phonologique, car les paires minimales ont diminué ; d’autre part, leur différence phonologique est peu importante (M. Léon et al., 2009/2004 : 48).
De plus, la voyelle /ə/ est au statut problématique, car son statut acoustique n’est pas stable : elle peut être chutée dans certains environnement (Charliac et al, 1998 : 23). La prononciation du /ə/ varie entre [ø] et [œ], notamment dans les syllabes accentuées, par exemple, « Dis-le ! » (Lauret, 2007 : 65). Donc, la classification suivante ne tient pas en compte des voyelles /ɑ/, /œ̃/, /ə/.

Présentation de l’enseignement du français au sein de l’École

Expérimentale de l’Université Normale de Nanjing

L’École Expérimentale de l’Université Normal de Nanjing possède une branche collège, une branche lycée et un département international. Le dernier est une partie indépendante du lycée qui dispose de nombreuses formations de langues, comme le français, le japonais, l’allemand, l’anglais et le russe. De plus, il y a plus de lycéens dans le Département international du français que dans les autres départements. Les élèves du lycée peuvent également apprendre le français par le biais de cours de loisirs.
Le programme sino-français du département international de l’École Expérimentale de l’Université Normale de Nanjing propose deux types de programmes d’études du français.
Le premier est le programme scolaire du lycée français, qui demande une coopération entre cette école et trois lycées français pour former les apprenants. Les apprenants peuvent choisir entre deux types de systèmes d’études : 1,5+1,5 ou 2+2, ce qui signifie un an et demi d’étude en Chine et un an et demi d’étude en France, ou deux ans d’étude en Chine et deux ans d’étude en France. Les élèves doivent étudier le français, les mathématiques, la physiquechimie, l’histoire-géographie, la géopolitique, l’anglais, l’éducation physique, l’économie, la philosophie et les beaux-arts, Ils doivent ensuite passer le baccalauréat français en vue de s’inscrire dans les universités publiques françaises, les écoles de commerce d’élite, les écoles d’ingénieurs d’élite, les écoles supérieures d’art, etc.
Le second est le programme d’étude de l’examen Gaokao (baccalauréat chinois) de français, qui est un programme d’études de trois ans dans lequel les apprenants choisissent le français au lieu de l’anglais comme la matière des langues étrangères de l’examen Gaokao, avec des notes d’examen équivalentes à celles de l’anglais. Étant donné que les apprenants chinois apprennent l’anglais dès l’école primaire et secondaire, l’examen anglais du Gaokao est dur et difficile. En comparaison avec le cours d’anglais, ce cours de français a les avantages suivants : faible nombre de lycéens qui choisissent le français comme matière de l’examen Gaokao, le niveau de difficulté est plus bas qu’anglais, plus de facilité à obtenir des notes élevées. Ce cours permet ainsi de développer la confiance des apprenants dans leurs études. En réussissant l’examen Gaokao, les apprenants peuvent s’inscrire dans les universités chinoises, les universités publiques françaises, les grandes écoles de commerce, les grandes écoles d’ingénieurs et les écoles supérieures d’art, etc. Les apprenants apprennent le français dans un contexte homoglotte où le français n’existe pas.

Présentation des lycéens chinois du département international du français

Quinze apprenants sinophones ont participé à l’ensemble des expériences de cette recherche sur la perception et la production de la voyelle /Œ/ du français. En effet, vingttrois apprenants ont participé au test de perception, tandis que seulement quinze apprenants ont passé le test de production. Afin d’avoir le même nombre de participants pour ces deux tests, seulement les copies de ces quinze élèves ont été gardées.

Contenu du questionnaire

Afin d’obtenir un profil sociolinguistique global de chaque apprenant, un questionnaire est réalisé au sein de l’École Expérimentale de l’Université Normale de Nanjing par ces quinze lycéens sinophones du département international qui apprennent le français depuis septembre 2021.
Ce questionnaire demande les informations sur les apprenants afin d’obtenir leur profil linguistique et sociolinguistique. Il s’agit du prénom, de la date de naissance des apprenants. Ce questionnaire demande également leurs langues maternelles (y compris les dialectes), leur langue de communication, les langues apprises et la durée d’apprentissage de chaque langue dans le but d’obtenir leur répertoire linguistique.
De plus, la question est également posée comme « est-ce que le français est difficile pour vous ? Si oui, quelles sont les parties difficiles ? (Compréhension orale, production orale, compréhension écrite, production écrite, grammaire, prononciation, etc.) ». Avec ce type de question, il est possible de saisir la difficulté lors de l’apprentissage du français chez les apprenants, et de savoir si les apprenants ont peur du français. Ensuite, il y a les questions comme « pourquoi étudiez-vous le français ? », « qu’espérez-vous apprendre pendant vos cours de français ? », afin de connaître leurs attentes du cours, leurs objectifs et leurs besoins.
Enfin, il existe les questions comme « êtes-vous déjà allé en France ou dans un pays francophone ? », « souhaitez-vous étudier ou vivre en France ou dans un pays francophone ? », dans le but de savoir si les apprenants ont déjà vécu ou voyagé dans un lieu francophone, et s’ils ont une communication exolingue avec un natif.

Passation du questionnaire

Ce questionnaire était imprimé et distribué dans le cours d’auto-apprentissage du soir.
Après que les apprenants ont rempli le questionnaire, l’enseignante a ramassé tous les questionnaires. Les résultats sont ensuite saisis dans un tableau (cf. Annexe 7).

Présentation des lycéens

Selon le questionnaire (cf. Annexe 3), voici le profil des élèves :
Les apprenants ont un âge moyen de 16,7 ans ; l’âge minimal étant de 15 ans, et l’âge maximal étant de 18 ans, donc le décalage entre leur âge n’est pas grand. Tous les apprenants sont nés et habitent en Chine. Tous ces apprenants ont une expérience d’apprentissage de l’anglais, car l’anglais est enseigné en Chine comme langue seconde à partir de l’école primaire.

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Table des matières
Remerciements 
Table des matières 
Introduction 
Partie 1 – Partie théorique 
Chapitre 1 – Apprentissage de la phonétique et de la phonologique du français langue étrangère 
1.1 Contraintes biologiques sur l’apprentissage d’une langue étrangère
1.2 Perception et production phonétique des langues étrangères
1.2.1 Perception phonétique et transfert de la langue maternelle
1.2.2 Perception phonétique et autres facteurs
1.2.3 Production phonétique
1.3 Synthèse du chapitre 1
Chapitre 2 – Analyse contrastive phonétique et phonologique 
2.1 Analyse contrastive
2.2 Analyse contrastive phonologique
2.2.1 Analyse contrastive phonétique et phonologique
2.2.2 Analyse contrastive du système sonore
2.3 Limites et critiques de l’analyse contrastive
2.4 Synthèse du chapitre 2
Chapitre 3 – Comparaison des systèmes vocalique du français et du chinois 
3.1 Système vocalique du français
3.2 Système vocalique du chinois
3.3 Groupes identique, similaire et différent
3.4 Choix des voyelles travaillées
3.4.1 Accentuation et structure syllabique
3.4.2 Distribution, double timbre et archiphonème
3.5 Synthèse du chapitre 3
Partie 2 – Cadrage méthodologique 
Chapitre 4 – Présentation de l’enseignement du français en Chine 
4.1 Place de l’enseignement de la prononciation en Chine
4.2 Présentation de l’enseignement du français au sein de l’École Expérimentale de l’Université Normale de Nanjing
4.3 Présentation des lycéens chinois du département international du français
4.3.1 Contenu du questionnaire
4.3.2 Passation du questionnaire
4.3.3 Présentation des lycéens
Chapitre 5 – Méthodologie du recueil des données 
5.1 Questionnaire
5.2 Test de perception
5.2.1 Contenu du test de perception
5.2.2 Déroulement du test de perception
5.3 Test de production
5.3.1 Contenu du test de production
5.3.2 Déroulement du test de production
5.4 synthèse de la partie 2
Partie 3 – Analyser et interpréter les données 
Chapitre 6 – Démarche de traitement des données 
6.1 Test de perception des lycéens chinois
6.1.1 Données du test de perception
6.1.2 Résultat et analyse du test de perception
6.1.2.1 Résultat général du test de perception
6.1.2.2 Résultat et analyse de l’exercice 1 avec son cible /Œ/ – exercice de discrimination
6.1.2.3 Résultat et analyse de l’exercice 2 avec son cible [ø] – exercice d’identification
6.1.2.4 Résultat et analyse de l’exercice 3 avec le son cible [œ] – exercice d’identification
6.1.2.5 Résultat et analyse de l’exercice 4 avec son cible /Œ/ – exercice d’identification
6.1.3 Synthèse du test de perception
6.2 Test de production des lycéens chinois
6.2.1 Données du test de production
6.2.2 Résultat et analyse du test de production
6.2.2.1 Résultat et analyse de l’exercice 1 avec son cible /E/
6.2.2.2 Résultat et analyse de l’exercice 2 avec son cible /Œ/
6.2.2.3 Résultat et analyse de l’exercice 3 avec son cible /E/ et /Œ/
6.2.3 Résultat et analyse du test de production
6.3 Comparaison des résultats des tests de perception et de production
6.4 Synthèse de la partie 3
Conclusion 
Bibliographie 
Table des annexes 
Table des illustrations

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