Apprentissage de la langue allemande à l’école

Enseignement

Les élèves ont tout d’abord évalué l’enseignement de l’allemand depuis le début de leur cursus scolaire. Pour ce faire, ils avaient la possibilité de choisir entre plusieurs réponses ou d’en donner une autre. Avant d’analyser les différences dans les quatre classes, nous pouvons tout d’abord constater qu’une caractéristique de l’enseignement de l’allemand apparaît clairement en première position dans trois des quatre classes, à savoir son caractère « utile ». Les trois quarts des élèves de la 1E et de la classe MPC+1 trouvent l’enseignement de l’allemand utile, vient ensuite la 1M avec 65% des élèves. La raison principale réside dans le fait que « l’allemand est la langue la plus parlée en Suisse et beaucoup d’emplois demandent l’allemand comme langue acquise », comme le commente un élève de la MPC+1. Une classe se distingue néanmoins des autres. En effet, la classe FCE2 trouve l’enseignement de l’allemand qu’à 41% utile, ce qui marque un grand écart avec les opinions des élèves des autres classes.

Une des raisons qui pourrait expliquer une telle variation serait liée au contexte dans lequel les élèves sont confrontés à la langue allemande, comme présenté dans le sous-chapitre précédent. Nous avons effectivement constaté que les élèves de cette classe n’entendaient l’allemand qu’à l’école, pour le 94% d’entre eux. D’ailleurs, un élève commente : « Je n’utilise jamais l’allemand, ni au travail, ni dans ma vie privée ». La deuxième caractéristique de l’enseignement de l’allemand la plus fréquemment sélectionnée est son caractère « ennuyeux ». Plus d’un tiers de trois classes le trouve ennuyeux car « trop compliqué et répétitif ». L’enseignement manque donc de variation et cela constituera d’ailleurs une de nos pistes d’action présentées dans le chapitre 4 de notre travail. Ici, la classe de FCE2 se distingue à nouveau du lot, puisqu’elle trouve l’enseignement de l’allemand à plus de 70% ennuyeux. Une fois de plus, cela est certainement dû au fait qu’ils ne sont confrontés à l’allemand dans le contexte formel de l’école. En parlant de formalité, les classes de 1E et 1M mettent en avant (à plus de 33%) le caractère formel de l’allemand et précisent que les cours se concentrent beaucoup sur l’écrit et pas assez sur l’oral. De plus, la grammaire et le vocabulaire ne sont pas intégrés dans un contexte, ce qui les rend « étrangers » et difficiles à comprendre et mémoriser.

L’aspect contraignant de l’enseignement de l’allemand est également majoritairement évoqué dans les classes. Ceci est certainement relié au caractère ennuyeux de celui-ci. De plus, il est vrai qu’en classe de maturité professionnelle, les élèves doivent apprendre beaucoup de matière en peu de temps et cela peut leur sembler indigeste par moment. Le tiers de chacune des classes trouve l’enseignement de l’allemand contraignant, à l’exception de la 1E, dans laquelle aucun élève n’a choisi cette option, ce qui est une bonne surprise, puisque l’on aurait eu tendance à penser que cette classe était plus tournée vers les mathématiques et la comptabilité, comme indiqué dans nos hypothèses de départ. Deux élèves de cette classe trouvent l’enseignement de l’allemand valorisant, tout comme dans les classes de 1M et FCE2. Ici, la classe de MPC+1 se démarque légèrement, puisqu’un quart de celle-ci se trouve valorisée à travers cet enseignement. Cependant, le caractère amusant de l’allemand est très faiblement représenté dans chacune des classes. Comme plus fort taux, la 1M considère l’enseignement de l’allemand amusant à 25%.

Nous parlerons de cette question dans notre chapitre sur les solutions éventuelles afin de remédier à ces aspects négatifs. La deuxième partie de ce chapitre sur l’enseignement de l’allemand était dédiée à l’atmosphère en classe lors des cours d’allemand. Les élèves avaient deux réponses à choix, soit « motivante (bonne cohésion de classe » ou « démotivante (désintérêt général par rapport à la matière)». On retrouve dans la classe 1M un résultat assez serré : 55% des élèves avaient une ambiance de classe motivante et 45% des élèves la trouvaient démotivante. Quant à la classe 1E, le résultat est nettement plus marqué, puisque le 80% des élèves étaient motivés par l’ambiance de classe. En ce qui concerne la classe MPC+1, cette dernière était motivante pour 62% des élèves de cette classe et démotivante pour 50% d’entre eux. Ce pourcentage peut sembler étrange, mais 2 élèves ont coché les deux cases car cela dépendait des années scolaires pour eux.

Apprentissage

Nous sommes ensuite passées à l’apprentissage de l’allemand. La question était la suivante : « Que représente l’apprentissage de l’allemand pour vous ? (plusieurs réponses possibles) ». Les réponses à choix étaient : des listes de vocabulaire à apprendre, des règles et exercices de grammaire, s’imprégner d’une nouvelle culture, apprendre à s’exprimer, comprendre des textes et autre. Les élèves de nos quatre filières ont majoritairement opté pour le vocabulaire et la grammaire. Ce sont les deux options qui ont atteint les proportions les plus élevées dans toutes les classes. Pour la 1M et la 1E ces deux propositions ont obtenu exactement le même résultat soit respectivement 70% et 81%. Pour les FCE2 et les MPC+1, ce sont également les deux résultats les plus élevés mais la tendance est inversée. En effet, les FCE2 ont sélectionné majoritairement la grammaire avec 88%, puis le vocabulaire avec 76% alors que les MPC+1 ont choisi le vocabulaire en premier avec 94% et la grammaire avec 88%. Ceci nous permet de constater que pour nos élèves l’apprentissage de l’allemand est plutôt technique.

En effet, les élèves le voient comme un apprentissage très rigoureux et mécanique et surtout très normé et basé sur des règles de grammaire très strictes et du vocabulaire à apprendre par coeur. Cela pourrait expliquer l’aspect contraignant que la 1M, la FCE 2 et la MPC+1 assignent à l’enseignement de l’allemand. Un élève de MPC+1 est d’avis qu’il faudrait un peu sortir de cet apprentissage formel pour mieux pouvoir s’exprimer : « Ce serait bien si plus axé sur la communication plus « informelle » afin de pouvoir parler plus facilement sans forcément connaître la grammaire sur le bout des doigts ». Il est assez réjouissant de remarquer que pour une petite majorité, soit 56% des élèves des MPC+1 ainsi que des 1E, l’apprentissage de l’allemand s’apparente à apprendre à s’exprimer. Cette représentation contraste avec la perception des 1M et des FCE2 qui ne sont que 40% à avoir ce ressenti-là. En effet, un élève de FCE2 trouve qu’ils ne peuvent pas assez s’exprimer en classe : « Trop de théorie et pas assez de pratique ».

Pour 62% des élèves de MPC+1, l’apprentissage de l’allemand s’avoisine à être en mesure de comprendre des textes. Ceci est probablement dû au fait que nous lisons beaucoup de textes en classe pour préparer ces derniers au mieux à leur examen final. Ce ressentiment est perçu de manière assez semblable par les 1E (56%) mais contraste très fortement avec les FCE2 (29 %) et les 1M (20%). En ce qui concerne l’ouverture sur la culture germanophone, il est très positif de découvrir que presque 20% de la classe MPC+1 la perçoit. La 1M, la 1E et la FCE2 ne ressentent que très modérément cette ouverture. En effet, ces derniers ont avoué respectivement à 10%, 12% et 12% reconnaître cette ouverture sur le monde germanophone. L’aspect culturel est nettement laissé de côté. D’ailleurs, un élève de 1M commente que « la culture allemande et histoire allemande [n’ont] pas [été] étudiées ». Les trois élèves de MPC+1 qui ont répondu « autre » ont évoqué «un gros travail pour revoir les bases», «un plus au niveau professionnel» et le fait qu’il y ait «tant d’exceptions». Les deux élèves de 1M qui ont répondu autre ont quant à eux cité «tout» et « apprendre à apprendre».

Représentations personnelles

La dernière thématique que nous voulions aborder était la représentation de l’allemand chez les élèves. Les réponses à choix étaient : une branche scolaire imposée, un avantage langagier pour ma carrière, une passion, une culture intéressante (littéraire, linguistique, artistique), une ouverture sur le monde germanophone et autre. La première représentation personnelle qui ressort dans trois classes à savoir la 1M, la 1E et la MPC+1 est que l’allemand représente clairement un avantage langagier pour ces élèves. En effet, c’est le cas pour 75% de la 1E et de la MPC+1 suivies de très près par la 1M avec 70%. Ceci rappelle que la plupart d’entre eux avaient, plus tôt dans le questionnaire, insisté sur le fait que l’allemand était utile pour leur carrière professionnelle car cette langue était une des langues nationales les plus importantes en Suisse. Un élève de la MPC+1 est même allé jusqu’à commenter de la manière suivante : « plus d’argent = allemand ». La classe FCE2 se démarque ici, car moins de la moitié de cette dernière a opté pour cette représentation. En effet, seulement 47% des élèves de cette classe reconnaissent un avantage langagier à l’allemand pour leur carrière. Ceci est probablement dû au fait qu’une grande majorité des élèves de cette classe n’ont pas recours à l’allemand dans leur travail.

Cependant, un élève a tenu à préciser : « un avantage langagier si la branche est correctement enseignée ». La représentation personnelle des élèves de la classe FCE2 est assez tranchée. En effet, 88 % des élèves de cette classe voient l’allemand comme une branche scolaire imposée dans leur formation. Ces derniers n’ont en effet pas la possibilité de se passer de l’allemand car leur formation en voie élargie l’exige. Il est possible ici de faire le lien avec le fait que 70% de cette classe trouvent l’enseignement de l’allemand ennuyeux et 35% contraignant. La classe 1E perçoit également l’allemand comme une branche imposée, car 62% des élèves sont du même avis. Ceci est un peu plus surprenant du fait que les élèves avaient l’opportunité de choisir entre l’allemand et l’italien dès la première année d’école de commerce. En ce qui concerne la classe de 1M, la moitié de cette dernière considère l’allemand comme une branche imposée, alors que les élèves de cette classe-là avaient aussi la possibilité de choisir l’italien. Un peu moins de la moitié de la MPC1+1 (43 %) partage également cette opinion. Ici encore, il est possible de faire un parallèle avec le fait qu’environ 30% des élèves de cette classe trouvent l’allemand ennuyeux et contraignant. Il est navrant de constater que l’allemand n’est une passion que pour un 1 élève sur 69 toutes classes confondues. En effet, un seul élève de la classe 1M a coché la case « passion ». Ceci peut-être car très peu d’entre eux ont pu créer une relation plus affective à l’allemand en se rendant dans un pays germanophone en devant communiquer en contexte.

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Table des matières

1. Introduction
2. Démarche méthodologique
2.1. Présentation des classes
2.2. Questionnaire
2.3. Récolte des données
3. Présentation des données
3.1. Caractéristiques générales des quatre classes
3.2. Rapport à l’allemand
3.2.1. Enseignement
3.2.2. Apprentissage
3.2.3. Représentations personnelles
4. Réflexions et solutions
5. Conclusion
6. Bibliographie
7. Annexes
Questionnaire
Réponses aux questionnaires

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