Apprendre le métier d’agriculteur

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L’ENVIRONNEMENT : REPRESENTATIONS ET PROBLEMES LOCAUX

Les représentations des plus jeunes : l’environnement dans leurs dessins

Les montagnes sont très présentes : 45% des enfants en ont dessinées. En revanche seuls 17% des enfants ont dessiné le café et tous ceux-ci ont plus de 11 ans, cela montre que les plus jeunes n’attachent pas beaucoup d’importance au café.
Leurs dessins révèlent un environnement sain : des soleils qui brillent, des fleuves bleus, une grande biodiversité (particulièrement en ce qui concerne la flore). Certains enfants notamment précisent les plantes qu’ils dessinent, « ça ce sont des fruits, des nísperos [Bellucia grossularioides] », nous dit un garçon de 10 ans en commentant son dessin. 24% n’ont pas dessiné d’élément naturel (plantes, animaux). Les forêts sont absentes dans 93% des dessins ; Les arbres isolés existent dans les représentations des enfants, car 41% en ont dessinés.
La présence de personnes est rare, seuls 12% ont dessiné des gens sur leur dessin, et tous ont moins de 8 ans, sauf un enfant. Malgré le fait que le thème soit « dessine ton village », presque la moitié (47%) ne dessine pas le bâti du village ; 19% n’ont dessiné aucune maison, et 28% seulement une seule.

Des représentations environnementales très différentes

Concernant l’environnement local, les avis divergent beaucoup entre les différents acteurs, certains pensent que leur environnement est particulièrement préservé, une femme nous dit :
« Ici ce n’est pas pollué. Parce que j’ai vécu en ville, et si là c’est terrible », et une autre nous dit : «Ici il n’y a pas de pollution, très peu. L’eau est potable et l’air est pur ».
D’autre à l’inverse ont un discours beaucoup plus négatif : « Ce que l’on respire, c’est ce qu’ils sont en train de jeter », nous dit une femme, « Ici c’est très contaminé, à cause de l’agriculture, c’est seulement du café et la monoculture c’est mauvais pour la terre », nous dit un habitant et un autre pense « Ici, le climat est très chaud parfois ».

Les principaux problèmes environnementaux apparaissant dans les discours

Les problèmes environnementaux, préoccupent beaucoup les acteurs. Il existe de nombreux problèmes qui ont été évoqués par les personnes enquêtées . Les habitants se préoccupent plus de la déforestation, des poubelles brûlées et du changement climatique. Par exemple un agriculteur nous dit : « Il y a des problèmes environnementaux parce qu’on coupe les arbres, il n’y a pas de collecte de poubelles, il faut brûler les papiers ou le plastique ». Alors que les institutions se préoccupent plus des maladies, des ravageurs et de l’érosion.
Les institutions s’intéressant aux problématiques agricoles prennent moins en compte ces problèmes de poubelles brûlées que vivent au quotidien les habitants. Une étudiante évoque ces problèmes en parlant des habitants : « Ils n’ont pas d’éducation, il n’y a pas de recyclage… Les gens ne jettent pas leurs déchets dans les poubelles mais dans la rue (…). La seule manière [d’éliminer les déchets] c’est en les brûlant ».
Néanmoins, les institutions proches, coopeLlanoBonito et l’ICE , s’intéressent à ces questions et mettent en place des poubelles pour le recyclage à disposition des habitants.
De même, le changement climatique et la déforestation sont deux problèmes facilement visibles pour les habitants. Beaucoup de personnes sont tristes de voir les arbres disparaître: « Avant en face il y avait un bosquet très joli, maintenant vous voyez il n’y est plus », nous dit une habitante en nous montrant du doigt une montagne située en face d’elle.
Selon les habitants, les effets du changement climatique se sentent, « A cause du changement climatique, il fait plus chaud, il y a plus de moustiques », raconte une habitante.
Un agriculteur explique : « Avec le changement climatique, on peut semer du café dans des  zones plus en altitude, où avant il faisait très froid ». Même si aucune étude n’a été faite, sur le fait que le changement climatique a un effet sur la zone de culture du café, et qu’au niveau local que les agriculteurs plantent le café plus en altitude qu’auparavant, il est vrai que l’on peut observer du café planté à plus de 2000 mètres. En sachant que les ingénieurs de l’ICAFE, disent que le café ne peut se planter au-delà de 1800 mètres d’altitude.

Les boucs émissaires des problèmes environnementaux : « l’ennemi invisible » ou « le grand méchant »

Les discours des différents acteurs, indiquent que « l’ennemi est invisible », ou extérieur au district.
Par exemple, lors des problèmes de déforestation beaucoup accusent les personnes venant d’autres régions du Costa Rica d’être majoritairement responsables, un employé de la coopérative à leur sujet nous dit : « Ils ont seulement un plant de café dans le cerveau », les  plantations de café étant la première cause de déforestation. De même, le nouveau barrage du fleuve Pirrís de l’ICE serait responsable du réchauffement climatique de la zone, une femme nous dit « A cause du barrage, il fait plus chaud ».
Les migrants qui viennent principalement travailler pour la récolte de décembre à février qui est relativement facile à effectuer en termes de techniques, sont accusés d’avoir des pratiques agricoles non-respectueuses de l’environnement et de la qualité du grain (mauvaise taille du café, récolte de grains de café trop verts) (entretien avec un employé de la coopérative).
De même le changement climatique est l’ennemi invisible, il est accusé d’avoir modifié la zone de culture du café « Avant le café n’était jamais semé au-dessus de 2000m, les ingénieurs nous disent que l’altitude maximale c’est 1800m, maintenant on voit du café audessus de 2000m, car il fait plus chaud… Ces zones-là étaient trop froides pour que le café puisse être semé », nous dit un employé de la coopérative.
Les agriculteurs parlent aussi beaucoup à la troisième personne ou des « autres », pour dénoncer les mauvaises pratiques, « Les gens n’ont pas d’éducation », nous dit une femme, « Ils ne changent pas de mentalité », nous explique un agriculteur. Rares sont ceux qui avouent leurs actes, « Je ne fais rien pour protéger l’environnement », « Si j’ai déjà coupé des arbres forestiers, il y a peu de temps pour planter du café », nous disent cependant deux agriculteurs, la sincérité des discours étant une limite de la méthode .
Aucune étude n’a été réalisée pour savoir si réellement, ces exemples sont véridiques et quelle est leur part de vérité. Néanmoins, il est normal d’observer cette attitude car tous essayent de comprendre les changements observés (maladie, baisse des rendements, érosion, déforestation).

LE POIDS ET LES STRATEGIES DES INSTITUTIONS

Présentation des principales pressions environnementalistes

Les pressions environnementalistes qui reviennent régulièrement dans le discours des personnes interrogées sont schématisées ci-dessous  Le relatif isolement de la zone, se remarque à l’importance de la coopérative (citée à 91%) et des proches (cités à 100%), qui sont les acteurs les plus proches géographiquement, donc plus facilement accessibles pour les habitants. Les gens se connaissent entre eux comme le souligne un employé de la coopérative de Llano Bonito : « Ils sont tous proches entre eux, tous se connaissent ». Les employés de la coopérative sont tous, à l’exception d’un seul, natifs du district de Llano Bonito et la majorité des producteurs fait partie de la coopérative (estimation de 70% par la coopérative, les pourcentages de membres de la coopérative sur le district ne sont pas clair car l’ICAFE estime le nombre d’agriculteurs entre 700 et 800) de Llano Bonito : « La zone de Llano Bonito est caractérisée par une coopérative qui existe depuis des années [1972] et c’est pour cette raison que les producteurs sont à 90% coopérativistes, alors que dans le reste de Los Santos seulement 50% le sont parce qu’il n’y  a pas de coopérative près de chez eux », nous dit un employé de l’ICAFE. Cette proximité et donc cette confiance souligne l’importance des proches et de la coopérative.
L’Etat occupe lui aussi une place importante (cité à 65%), surtout par la présence d’une grande diversité d’institutions publiques. Néanmoins, grâce à un partenariat avec la coopérative, l’INA vient régulièrement donner des cours et des formations directement dans les villages, et est la deuxième institution après la coopérative la plus présente, et aussi la plus citée.
Donc les relations de confiance (capital social), les formations (capital humain) et les certifications (capital politique) sont les pressions environnementalistes les plus fortes sur la zone.

DES AGRICULTEURS, DES STRATEGIES

Caractérisation des habitants de la zone : Une apparente homogénéité

Dans un paysage de premier abord homogène (monoculture de café), frappé par des paysages invariants , les agriculteurs ont certaines caractéristiques communes.
L’importance du nombre d’agriculteurs et de femmes au foyer s’explique par l’isolement de cette zone. Jusqu’au début des années 2000, il n’y avait pas de lycée permettant aux habitants d’obtenir leur baccalauréat et de poursuivre leurs études. Le premier lycée était à San Pablo (à 15 km sur une route en mauvais état), il était donc trop éloigné et la majorité des enfants restaient à Llano Bonito. La zone étant rurale, l’agriculture était l’activité la plus accessible. « Avant tout le monde allait travailler aux champs, seulement quelques-uns allaient étudier à San Pablo et ils restaient toute la semaine chez des proches là-bas, le collège existe depuis 2003 et maintenant la majorité étudie », nous raconte un employé de la coopérative.
La majorité des agriculteurs font partie de la coopérative ce qui est une caractéristique du district, comme l’indique un employé de l’ICAFE : « La zone de Llano Bonito est caractérisée par une coopérative qui existe depuis des années [1972] et c’est pour cette raison que les producteurs sont à 90% coopérativistes, alors que dans le reste de Los Santos seulement 50% le sont parce qu’il n’y a pas de coopérative près de chez eux. Pour Desamparados, Cartago, El Cuarco, La Costa [villages de Los Santos] ce sont des privés ». Certes la coopérative existe depuis longtemps mais l’isolement implique le fort taux de membres. « La zone est d’accès très difficile, c’est très isolé ici, nous on apporte une aide spéciale », nous dit un employé de la coopérative.

Les principaux problèmes sociaux évoqués : pauvreté, chômage et taux de suicides élevé

Malgré cette force agricole, la zone est sujette à différents problèmes sociaux soulignés par les acteurs. Sur une échelle de 0 à 3 (0 n’étant pas préoccupant, 3 très préoccupant), la moyenne de la préoccupation concernant la pauvreté des 62 personnes enquêtées est de 2 (±0,8). La pauvreté est assez élevée « La zone de Los Santos est l’une des zones les plus pauvres du Costa Rica, et Llano Bonito est l’un des districts les plus pauvres de la zone », nous dit un employé de la coopérative, mais tous nous disent que ce n’est pas une pauvreté  extrême, « De la pauvreté si… mais de la pauvreté extrême non. Ici il n’y a personne sans rien, ils ont toujours une maison, une ferme », nous dit une femme.
Le district possède un taux de chômage élevé, et c’est la principale préoccupation des habitants. Sur la même échelle que précédemment, le taux de préoccupation moyen des 62 personnes enquêtées est de 2,7 (±0,6). Selon l’ICE (2010), le chômage est de 13,4 % sur le district de Llano Bonito, alors qu’il n’est que de 5% au Costa Rica. Nombreux sont les acteurs qui soulignent le manque d’emploi de la zone, « Il n’y a pas de travail », nous dit un agriculteur, ou encore « Ici en dehors du café, il n’y a pas d’emploi, les gens s’en vont parce qu’il n’y a pas d’emploi », confirme un employé de l’UNED.
Selon, une employée de l’ICE, le taux de suicide de la région est élevé, « On doit mettre des protections pour que les gens ne se jettent pas dans le lac, ici il y a beaucoup de suicides, c’est pour ça que nous devons faire attention ». En dehors de cette affirmation, seuls quelques agriculteurs s’inquiètent des suicides chez les jeunes et l’un d’entre eux dit en plus : « Il y a beaucoup de suicide ici…. UUU beaucoup, même que lorsque l’on va boire un verre dans un bar à San José et que les gens nous demandent d’où on vient, ils font la mauvaise blague de nous proposer un verre d’herbicide, les gens ici se suicident avec des herbicides c’est facile d’en trouver». De part ces caractéristiques beaucoup s’en vont, et notamment vers les Etats-Unis.

Un élément de stratégie possible : la migration vers les Etats-Unis

Le taux de migration vers les Etats-Unis est élevé, mais difficile à chiffrer étant donné que beaucoup migrent de façon illégale (Caamaño Morúa, 2010). Selon les chiffres de l’ICE, le taux d’émigration est de 31,5% sur le district, la plupart quitte le district pour aller à San José ou aux Etats-Unis (Meléndez Marín, 2010). Chaque famille connait quelqu’un vivant là-bas ou est allé aux Etats-Unis. « La migration aux Etats-Unis a aidé beaucoup de familles », employé de la coopérative de Llano Bonito.
L’émigration vers les Etats-Unis concerne surtout de jeunes hommes qui partent pour y gagner de l’argent afin d’en mettre de côté pour venir se réinstaller dans la région, mais beaucoup aident aussi un peu leur famille en envoyant de l’argent. « Ce ne sont pas les plus pauvres qui s’en vont, généralement ce sont des hommes sans visa ou avec un visa touristique et ils restent bien plus longtemps. Mais beaucoup connaissent des gens, ont déjà des connaissances et savent où ils vont arriver, tout est déjà planifié. Oui, c’est beaucoup plus des hommes mais il y a quelques femmes ou des familles aussi. Ils veulent garder leurs terres, du coup seulement une partie de la famille s’en va ou quelques membre pour les Etats-Unis… Mais ils gardent des relations avec leurs proches au Costa Rica. Ils veulent  continuer de cultiver. On peut voir beaucoup de choses différentes, il y en a qui restent, il y en a qui reviennent après quelques temps ou longtemps après », souligne une chercheure de l’UCR. La majorité des migrants vivent de façon illégale dans le pays, ils partent avec un visa de touriste et restent là-bas. Ils travaillent avec d’autres migrants qui ont été illégaux, et se retrouvent souvent à travailler dans la restauration ou la construction : « Ils travaillent beaucoup dans la construction, la restauration, ou à faire la plonge », un employé de l’UNED. Nos enquêtes confirment cela, car 76% travaillent dans la restauration et 18% travaillent dans la construction ou rénovation.
De nombreuses familles sont divisées entre le Costa Rica et les Etats-Unis, ce qui rend cette région particulièrement dépendante de ce pays, en effet la crise actuelle nord-américaine se ressent jusqu’ici. La première cause est le manque de travail : « les Costaricains s’en vont pour les États-Unis, ici il n’y a pas de travail alors les gens s’en vont », un employé de l’UNED. Les entretiens révèlent une autre facette : des producteurs ayant vécu aux EtatsUnis qui ont des capitaux financiers et qui se sont engagés dans des projets. Un employé de l’UNED, lui affirme que ceux qui sont revenus, reviennent le plus souvent avec des désillusions, sans avoir connu le fameux rêve américain : « Ceux qui reviennent se sentent mal, parce qu’ils n’ont pas vécu le rêve américain, ils ont comme un sentiment d’échec ».
Une chercheure de l’UCR témoigne de la vision de la population locale sur les migrants.
« Alors qu’il y a beaucoup de émigrants, les gens voient l’émigration d’un mauvais œil, parce que c’est une communauté très fermée, très traditionnelle, et très catholique. Du coup ils voient l’émigration comme une façon d’abandonner sa propre culture, son propre pays et que les gens qui s’en vont ne croient pas au futur de la zone ». Cette mauvaise image envers les migrants parait contradictoire avec le nombre élevé de familles qui connaissent quelqu’un vivant ou ayant vécu aux Etats-Unis.
Les migrants apportent de l’argent mais aussi une partie de la culture américaine, la chercheuse Carmen Caamaño parle de « culture hybride » dans la zone de Los Santos (Caamaño Morúa, 2010). Cette migration a un impact social important dans la zone, elle augmente le capital social et humain ainsi que le capital financier.
Ces migrations ont un effet sur l’environnement, ne serait-ce que par les investissements possibles que réalisent certaines personnes qui sont revenues. Ces investissements sont réservés à l’exploitation agricole, et la migration permet un changement dans le système d’exploitation, par exemple elle a permis à un jeune agriculteur de d’installer une unité de transformation du café (entretien avec un agriculteur).

Une typologie des agriculteurs

La construction d’une typologie aide à mieux comprendre la dynamique agricole actuelle, dans cette typologie se distingue, six types différents .
Premièrement on différencie ceux qui ne font pas partie de la coopérative : les « indépendants », on distingue deux types, ceux qui ont une micro-entreprise, et les « fournisseurs de Volcafé ». Les deux types se caractérisent par la volonté de valoriser un café de qualité. La coopérative ne fait pas de différence entre les différentes qualités du café dans un souci d’égalité, afin de ne pas favoriser ceux qui auraient des cafés d’altitudes (de meilleure qualité) ou de très bonnes terres. Les « indépendants » sont conscients de la qualité spéciale de leur café. Les propriétaires d’une micro-entreprise se caractérisent par l’envie de diminuer les intermédiaires entre eux et les consommateurs, mais aussi l’envie de réaliser tout le processus de transformation du café. Cela exige un grand investissement et une formation importante. Ces « micro-entrepreneurs » ne sont plus seulement des producteurs, mais aussi des transformateurs et des vendeurs. Un employé du MAG nous décrit sa vision des agriculteurs ayant une micro unité de transformation de café : « Ils
s’intéressent plus à de bonnes pratiques agricoles (…), à différentes variétés de café, et aussi à la manufacture ».
Les « fournisseurs de Volcafé » sont très concernés par les problèmes d’environnement puisque les contrôles au sein de cette entreprise sont très fréquents, Volcafé vend son café sous la certification Nespresso AAA qui est très exigeante en matière d’environnement.
Pour les « coopérativistes », on distingue deux profils majeurs. Les premiers : Les « patrimoniaux » sont des agriculteurs qui changent leurs pratiques agricoles lentement, ils considèrent que les pratiques de leurs parents sont très bonnes et suivent leurs exemples, ils ont des exploitations de petites tailles. Ces agriculteurs pensent que le propriétaire de l’exploitation, soit l’agriculteur connaît les spécificités (forces et faiblesses) de ses terres, par exemple, il connait la qualité de son sol, la force des pentes, et il sait les différences entre les parcelles mieux qu’un ingénieur qui travaille sur une région, il pense donc que : « Le meilleur ingénieur c’est l’agriculteur, lui-même connait l’exploitation », comme nous dit un agriculteur.
Les autres types font partie des « diversificateurs ». Les premiers, les « opportunistes » font une diversification pas forcément agricole. Les « opportunistes » sont des personnes qui ont d’autres clients en dehors de la coopérative afin de vendre leur café un peu plus cher à des entreprises privées, mais ne veulent pas sortir intégralement de la coopérative car sont conscients des avantages économiques (accès aux crédits) et sociaux (relation de confiance, formations) que leur confère leur appartenance à la coopérative. Ils ont souvent de l’avocat dans le but premier d’avoir d’autres revenus en plus de café, et certains ont migrés aux Etats-Unis afin de mettre de l’argent de côté.
Les autres « diversificateurs » font une diversification spécifiquement dans le domaine agricole, c’est-à-dire qu’ils ont d’autres cultures que le café, ou qu’ils pratiquent l’élevage (truites, chèvres, porcs). On en distingue deux types, les « améliorateurs » qui afin d’augmenter la biodiversité de leurs exploitations ont planté d’autres cultures dans leurs exploitations, et les « prudents », soit ceux qui afin d’avoir une assurance ou un autre revenu durant l’année ont une autre activité agricole. En effet, la récolte du café est une seule fois à l’année, les agriculteurs et leurs familles doivent donc vivre l’année durant avec le revenu de quelques mois, avoir une autre activité agricole permet de vivre le reste de l’année, comme nous le dit cette agricultrice « C’est un projet qui nous aide, le café nous aide seulement en été ».

 

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Table des matières

Introduction
1. Le contexte géographique, historique et social
1.1 Zoom sur le district de Llano Bonito, notre zone d’étude
1.2 Un district essentiellement caféicole
1.3 Bref historique agricole de Llano Bonito
1.4 Une diversité d’acteurs
1.4.1 Les habitants et les institutions locales
1.4.2 Les migrants temporaires venant pour travailler dans la culture du café
1.5 Le contexte actuel : entre la chute des prix, la rouille du café (Hemileia vastatrix Berk & Br) et la diminution des rendements
1.5.1 La baisse des prix
1.5.2 La rouille du café
1.5.3 La baisse des rendements
2. Le cadre théorique de l’étude 
2.1 Les pressions environnementalistes
2.2 La stratégie
2.1 Les moyens d’existence
2.2 Les valeurs
2.3 Les représentation sociales
3. Les méthodes utilisées
3.1 L’observation participante
3.2 « dessine ton village »
3.3 L’entretien semi-directif
3.3.1 Présentation de la méthode de l’entretien semi-directif
3.3.2 L’analyse et le traitement des données
3.4 Le questionnaire fermé
3.5 La classification ascendante hiérarchique (CAH)
4. Les résultats : entre permanence et nouveautés 
4.1 L’environnement : représentations et problèmes locaux
4.1.1 Les représentations des plus jeunes : l’environnement dans leurs dessins
4.1.2 Des représentations environnementales très différentes
4.1.3 Les principaux problèmes environnementaux apparaissant dans les discours
4.1.4 Les boucs émissaires des problèmes environnementaux : « l’ennemi invisible » ou « le grand méchant »
4.1.5 Conclusion : des divergences entre préoccupations et représentations de l’environnement
4.2 Le poids et les stratégies des institutions
4.2.1 Présentation des principales pressions environnementalistes
4.2.2 L’importance de la coopérative de Llano Bonito
4.2.3 Apprendre le métier d’agriculteur
4.2.4 Entre déforestation et érosion quelles institutions se font le plus entendre ?
4.2.5 Des lois, pas toujours respectées
4.2.6 Les différentes stratégies des institutions
4.2.7 De nouvelles institutions, de nouvelles pressions
4.2.8 Des certifications encore méconnues
4.2.9 Conclusion : de nouvelles stratégies institutionnelles
4.3 Des agriculteurs, des stratégies
4.3.1 Caractérisation des habitants de la zone : Une apparente homogénéité
4.3.2 Les principaux problèmes sociaux évoqués : pauvreté, chômage et taux de suicides élevé
4.3.3 Un élément de stratégie possible : la migration vers les Etats-Unis
4.3.4 Les gens se connaissent mais parfois ne communiquent pas
4.3.5 Une volonté de diversification des activités
4.3.6 Une typologie des agriculteurs
4.3.7 Approfondissement de la typologie avec la CAH
4.3.8 Des agriculteurs qui s’informent de façons différentes
4.3.9 Facilitation des échanges entre institutions et types d’agriculteurs
4.3.10 Conclusion : des stratégies qui prennent en compte le respect de l’environnement
4.4 Nouvelles stratégies des acteurs : nouvelles opportunités
4.4.1 Les contradictions du commerce équitable
4.4.2 Les études : entre avantages et inconvénients pour les jeunes de la zone
4.4.3 Le statut des femmes
4.4.4 Vers une intégration des migrants panaméens
4.4.5 Conclusion : un pas vers le social
5. Limites et perspectives
5.1 Limites de la méthode
5.2 Limites de la construction de l’échantillon
5.3 Manque de recul
5.4 Perspectives pour des recherches futures
5.4.1 Prendre en compte les autres problèmes environnementaux
5.4.2 Approfondir les études des migrations et des facilitations d’accès aux études pour les jeunes et leurs impacts respectifs sur l’environnement
Conclusion générale

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