Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (Consulter l’Annexe 1.)
C’est au ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine (MCCCF) que les questions culturelles québécoises sont traitées depuis 1961. Il revient à ce ministère de veiller à la santé générale du milieu culturel provincial, tant au niveau de la vitalité de la création artistique et de la valorisation des artistes et créateurs que de la diffusion des manifestations culturelles et de l’accessibilité à la culture pour la population. En effet, une des missions principales du MCCCF est la démocratisation de la culture, qui vise 1′ accessibilité à celle-ci pour tous les types de citoyens dans toutes les régions du Québec. Ceci suppose l’appui financier du Ministère à des artistes, créateurs et promoteurs qui ont des projets culturels en gestation ainsi qu’à des organismes culturels et à des diffuseurs qui veulent faire connaître les oeuvres artistiques au public. Cela suppose également un réseau complet d’infrastructures et d’équipements culturels facilitant à la fois le travail des créateurs, des diffuseurs et des amateurs d’art.
Le Ministère s’est également vu confier le mandat du développement du secteur des communications ainsi que celui de la promotion de l’égalité des hommes et des femmes. Ces deux mandats représentent toutefois une moindre part du budget de l’organisation et ne seront pas davantage détaillés dans ce rapport, n’ayant pas eu de lien avec le travail de stage. Afin de mettre en oeuvre ces trois missions, le Ministère reçoit l’appui de 14 sociétés d’État et organismes publics. Par exemple, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) reçoit spécifiquement du Ministère le mandat du soutien et de la promotion de la création par les artistes québécois dans des domaines variés tels que la littérature, les arts visuels, les arts de la scène et la recherche architecturale. La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) a pour sa part le mandat de soutenir les industries culturelles que représentent le livre, le cinéma, la télévision, la musique et les métiers d’art.
D’autres entités publiques (institutions muséales, lieux de diffusion, bibliothèques et archives, etc.) complètent la mise en oeuvre de la mission ministérielle. Un objectif identitaire sous-tend la mission culturelle du Ministère. En effet, depuis sa création pendant la Révolution tranquille, un désir de promotion de la langue française et de l’identité québécoise cimente les plans d’actions de l’institution. Une orientation primordiale du Ministère dans le but de favoriser la promotion du fait français au Québec était d’abord, selon le Premier ministre de l’ époque Jean Lesage, « de faire de la province de Québec le centre de rayonnement de la culture française en Amérique. Le fait français constitue un ensemble de valeurs qui emichissent le Canada tout entier» .
Aujourd’hui, le rayonnement de la culture québécoise vise autant le marché international que celui du Canada et revêt une importance à la fois politique et économique 2 . L’action culturelle internationale du Québec est même encadrée, depuis 2006, par la Politique internationale du Québec, une politique pangouvernementale. La présentation de la Direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales du MCCCF permettra une meilleure explication des objectifs et des moyens de l’activité internationale de ce ministère.
Direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales (consulter l’Annexe 2.)
La Direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales (DAIRI) assure la coordination de toute l’action hors Québec du ministère de la Culture. Elle est appuyée étroitement dans cette mission par le CALQ et par la SODEC, institutions dont les mandats présentés précédemment comportent aussi une dimension internationale. Elle reçoit également l’ appui des conseillers et attachés culturels en poste dans les délégations et bureaux du Québec à l’étranger. La figure 1. présentée ci-dessous illustre bien le partage des mandats culturels à l’international Historique du dossier C’est en décembre 2004 qu’a été mis en ligne le premier portail international de services du gouvernement du Québec. Sa mission, son arborescence et ses contenus avaient été décidés par le ministère des Relations internationales (MRI), responsable du projet de portail international, avec une consultation minimale auprès des ministères sectoriels. Le MRI était entièrement en charge de toutes les étapes de la création, de la mise en ligne et de la mise à jour de ce site.
Toutefois, il fut évalué après quelques années que cette première version du portail international ne répondait pas complètement aux attentes du MRI lui-même, du gouvernement du Québec et de la clientèle en général. Entre autres choses, le premier essai du portail international était destiné autant à une clientèle internationale qu’aux Québécois. Cette dualité de la clientèle cible occasionnait une confusion dans les thèmes à présenter sur le portail et la manière d’aborder ceux-ci. C’est ainsi qu’en janvier 2007, le Secrétariat du Conseil du Trésor du Gouvernement du Québec a confié au MRI un budget de 5,1 M$ destiné au développement d’une seconde version du portail international dont r échéance de la mise en ligne est prévue pour l’hiver 2010. Cette fois, les travaux allaient inclure un apport important de la part des ministères sectoriels qui oeuvrent à l’international, tel qu’ille sera expliqué.
Présentation du rôle des conseillers culturels du réseau hors Québec
La réussite des actions internationales du Québec, dans tous les domaines, s’appuie souvent sur l’ expertise des conseillers qui sont en poste dans les délégations du Québec au Canada et à l’étranger. Un réseau de sept délégations générales, cinq délégations, dix bureaux et quatre antennes établis dans plusieurs villes à travers le monde permet d’offrir des services de qualité à l’étranger pour des Québécois et des clientèles locales intéressées au Québec tout en appuyant les activités de représentations politiques et économiques du gouvernement du Québec dans le monde.
Les délégations générales et les délégations ont une équipe formée, normalement, de conseillers québécois ou locaux spécialisés en économie, en investissement, en immigration, en éducation et en culture. Les plus petites délégations (bureaux et antennes) ont un nombre réduit de conseillers qui peuvent cumuler plusieurs tâches thématiques. Tout le réseau hors Québec est coordonné et soutenu par le MRI, mais les conseillers « thématiques » se rapportent non seulement au MRI mais aussi au ministère sectoriel dont ils relèvent. Par exemple, les conseillers culturels ont des rapports étroits avec la Direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales du MCCCF.
Les conseillers culturels (ou attachés culturels selon le niveau du poste) sont responsables, sur leur territoire, de contribuer à la promotion de la culture québécoise et de ses créateurs, manifestations et produits. Sur le plan politique, il s’agit pour le conseiller culturel et son équipe de soutenir les missions diplomatiques ayant un objectif culturel, telle une mission de la ministre en titre ou du Premier ministre pour participer à un événement international d’envergure où sont représentés plusieurs artistes et créateurs québécois. Autrement, il revient au conseiller de naviguer dans le monde des arts et de la culture pour : effectuer la veille des tendances et des marchés locaux; entretenir un réseau de contacts et intéresser celui-ci à la culture québécoise en général; faire la promotion des troupes, artistes et événements québécois en tournée sur leur territoire; identifier des occasions d’affaires culturelles pertinentes pour le Québec.
Le portail international et les conseillers culturels
Il va sans dire que l’ expérience et les connaissances des conseillers culturels du réseau hors Québec sont nécessaires pour réussir la nouvelle mouture du portail international, surtout puisque celui-ci devrait désormais cibler des intérêts étrangers. En effet, en tant que connaisseurs privilégiés des goûts et besoins des acheteurs, diffuseurs, promoteurs et amateurs de culture dans d’autres pays, les conseillers peuvent guider la DAIRI dans ses démarches de détermination des contenus à mettre en ligne dans la section Arts et Culture du futur portail. De plus, les conseillers culturels utilisent déjà, depuis sa mise en ligne, la première version du portail international à des fins de promotion : ils en connaissent tous les défauts et ont pu méditer longtemps sur les façons de l’améliorer. La nouvelle version du portail international devrait répondre à leurs commentaires et besoins afin qu’ils l’utilisent de manière efficace comme outil d’information pour eux-mêmes mais aussi comme pièce promotionnelle maîtresse auprès de leurs clientèles locales.
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Table des matières
Introduction
2.Présentation de l’organisme d’accueil.
2.1 Ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine
2.2 Direction des affaires internationales et des relations intergouvernementales
3.Le projet: un portail international pour faire rayonner le Québec
3.1. Historique du dossier
3.2. Contexte, nouveautés et état de la situation
3.3. État de l’avancement des travaux de la DAIRI/MCCCF en septembre 2008
4.Le mandat de stage: appui à l’avancement des travaux du portail international
5.Travaux d’analyse effectués pendant le stage
5.1. Consultation des conseillers culturels quant à leurs besoins face au portail
5.1.1. Présentation du rôle des conseillers culturels
5.1.2. Le portail international et les conseillers culturels
5.1.3. Rencontre annuelle des conseillers culturels
5.1.4. Plan de travail
5.1.5 Appréciation globale de l’exercice de consultation
5.2. Analyse comparative de portails culturels
5.2.1. Les portails culturels
5.2.2. Les portails culturels étudiés
5.2.3. Plan de travail
5.2.4. Appréciation globale de l’exercice d’étude comparative des portails culturels
6.Recommandations
6.1. Recommandations quant à l’apport des conseillers culturels du réseau du Québec à l’étranger
6.2. Recommandations spécifiques au portail international..
7.Conclusion
Bibliographie
Annexe 1- Organigramme du MCCCF
Annexe 2- Organigramme de la DAIRI
Annexe 3- Offre de services
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