APPORTS DU SECTEUR BANCAIRE SUR LE DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES

Théorie de Mckinnon

              Selon Mckinnon (1973), compte tenu du manque fourni par les marchés financiers, tous les agents économiques sont réduits à l’autofinancement. Ces agents ne se prêtent pas ou s’empruntent les uns aux autres, mais ils sont limités seulement sur leur propre fonds pour pratiquer ou développer leurs activités. L’analyse de Mckinnon se fait en deux étapes. Tout d’abord, il considère une économie « rudimentaire » caractérisée par l’autofinancement des investissements, car il n’y a pas de marché financier. Ensuite, il relâche l’hypothèse d’autofinancement et redonne aux intermédiaires financiers leurs fonctions traditionnelles : collecte de dépôts et activités de prêts.
Economie d’autofinancement : Dans cette partie, selon l’analyse de Mckinnon (1973), l’auteur considère sur une cadre de l’économie « fragmentée », c’est-à-dire une économie où les agents économiques sont isolés et ne peuvent pas développer ses activités suite à leur niveau de capacité d’investissement faible. « La fragmentation est définie comme le fait que les entreprises et les ménages sont tellement isolés qu’ils doivent faire face à des prix effectifs différents pour la terre, le capital et les marchandises et qu’ils n’ont pas accès aux technologies » (Mckinnon,1973 p.5) . L’investissement est donc totalement autofinancé et nécessite une accumulation préalable. Cette nécessité peut se caractériser sous forme d’encaisses monétaires réelles ou dépôts bancaires, ce qui est en fonction croissante de sa rémunération réelle, c’est-à-dire le taux d’intérêt, plus le taux est élevé, plus l’incitation à investir est plus grande.

Rappel sur l’intermédiation financière et la croissance économique

                L’intermédiation financière est susceptible d’apporter des effets positifs sur la croissance économique, ce qui est démontré par des différents auteurs. C’est ainsi que les banques peuvent assurer un financement optimal des projets d’investissement. Un système financier développé est alors capable de jouer sur le taux de croissance par deux canaux distincts. D’une part, le système financier assure la liquidité de l’économie. Le désir de liquidité est la préférence pour les placements liquides à des engagements dans des projets d’investissement même plus productifs. Ainsi les banques assurent la liquidité de l’épargne des ménages permettant d’assurer l’augmentation des investissements des entreprises. D’autre part, l’intermédiation financière permet une meilleure maîtrise des risques inhérents aux projets d’investissement. Les intermédiations financières permettent une diversification des risques technologiques et rendent plus efficiente la spécialisation des investissements. Dans une économie sans système financier, chaque agent ne pourrait investir son épargne que dans son propre projet. Ainsi, certains d’entre eux pourraient peuvent ne pas être financier même s’il y a une épargne existante pour les financer. En outre, rien ne garantit que ce soit les projets les plus rentables qui sont financés. Le système financier, en particulier le système bancaire sert à éviter ces problèmes : les banques permettent de sélectionner puis de financier les bons projets.

La théorie du besoin de financement

                 Cette théorie retient spécifiquement pour les investisseurs. Le besoin de financement concerne les agents qui ne disposent pas d’assez d’argent pour son activité (consommation ou production), mais notre étude concernera sur le besoin de financement provenant des entreprises. L’étude du bilan de l’entreprise permet de mieux expliquer cette théorie du besoin de financement ; la partie droite du bilan (en terme technique le passif) correspond toutes les dispositions de l’entreprise pour financer ses projets et ses activités. Le passif permet alors de régler l’actif. Il est composé des ressources, qui sont les fonds propres de l’entreprise elle-même et les dettes à long terme. Les dettes à long terme correspond les emprunts bancaires, les emprunts obligatoires, le compte concernant les associés et les autres emprunts qui durent plus d’un an.
Mais pourquoi les entreprises font-elles des emprunts ? Une entreprise fait un emprunt si ses fonds propres n’arrivent pas à financer ses projets ou ses activités. Selon la définition du dictionnaire économique, la production c’est « l’action de produire qui représente le fait de fournir certains biens ou services », cette action nécessite de l’utilisation des facteurs de production (capital, travail, ressource naturelle, utilisation de la technologie, etc.), ce qui permet d’expliquer les besoins de financement de l’entreprise, car l’utilisation de ces facteurs demande une disposition de fonds nécessaire. Le besoin de financement est constaté si l’entreprise ne dispose pas assez de fonds pour son fonctionnement ou pour augmenter sa production. C’est une volonté qui se traduit par une décision d’investissement, qui est la principale cause de demande de financement provenant des entreprises. Selon Botzung (1998) et Bissonnais (1998), « le besoin de financement correspond avant tout à une réalité objective des entreprises et des petites activités économiques ; elles ont bien évidemment des besoins de trésorerie, de fonds de roulement et, pour certaines d’entre elles, des besoins d’investissement ou d’immobilisations. Ces besoins existent donc et apparaissent consubstantiels à la réalité et au fonctionnement de l’entreprise » (Botzung et Bissonnais, 1998, P. 240). On distingue deux types d’investissement à savoir l’investissement de capacité et l’investissement de productivité. L’investissement de capacité permet d’accroitre la capacité de production de l’entreprise à partir des accroissements du nombre de machines ou d’employés pour produire plus ou en grande quantité par exemple. Tandis que l’investissement de productivité a pour but d’améliorer le processus de production qui permettra par exemple de diminuer le coût unitaire de production. Mais ces deux types d’investissement peuvent être combinés pour permettre à la fois d’accroître production et de réduire les coûts. On peut citer comme titre d’exemple, si une entreprise veut étendre le domaine de ses activités, elle doit consentir de crédit à long terme, dix à vingt et même trente ans. C’est en effet dans ce nombre important d’années que, ayant utilisé les crédits obtenus, l’entreprise tirera des profits de ces crédits par l’augmentation de ses affaires grâce à laquelle elle se trouvera en mesure d’effectuer le remboursement de ces crédits. A l’inverse, l’entreprise peut avoir besoin de crédits pour une opération commerciale de courte durée. Dès qu’elle aura réalisé l’écoulement des produits finis ou de stock, l’entreprise sera mesurée de rembourser les crédits. Elle a intérêt à se libérer le plus rapidement possible pour diminuer sa charge d’intérêt débiteur, de la fréquence des opérations de crédits à court terme, deux ans au maximum. Ce sont les crédits que consentent les banques tous particulièrement. Le besoin de financement, qu’il soit exprimé par les ménages ou par les entreprises, représente la majorité des besoins en fonds de l’économie. Il devrait donc se trouver en face d’une capacité de financement au niveau de l’économie.

Analyse de la performance des entreprises

             L’activité dans l’industrie s’est tendue au cours du premier semestre 2013, contrairement au semestre précèdent. La production industrielle a chuté au même titre du chiffre d’affaires du secteur. Selon le rapport de l’INSTAT, cette diminution est due par le contexte économique et par la baisse de la demande locale. En particulier, la concurrence des importations ruine les producteurs locaux, puisque non seulement les produits importés sont déjà à moindre coûts, mais certains également bénéficient un taux de fiscale réduisant. C’est ainsi que la fiscalité et les difficultés d’approvisionnement en matière première ont été citées comme sources de problème au développement du secteur, suivis par les difficultés financières et les coûts de financement. L’incertitude du contexte économique et l’insuffisance de la demande ont constitué les premiers facteurs de contraction de l’activité des industriels. Les problèmes de concurrence ont été par la suite évoqués par la plupart des entreprises, qui ont été estimé que la concurrence déloyale a créé des distorsions sur les prix importantes aux entreprises qui n’ont pas pu suivre la compétition. Selon ce tableau, on constate que le chiffre d’affaire et l’évolution de la production du secteur industriel se dégradent. Selon le professeur Mamy Ravelomanana (agrégé des Universités en Sciences Economiques), le système financier malagasy, en particulier le secteur bancaire contribue une faible implication sur l’économie. Selon ses résultats, la puissance de ce secteur ne permet pas pour le pays de résister aux crises. Toutes fois, l’incapacité de ce système archaïque et non-inclusif conduit au blocage des ressources financières et condamne Madagascar à rester parmi les pays les plus pauvres. Comme le niveau de revenu par tête, les indicateurs de Madagascar en termes de performance du système bancaire et financier le placent en queue du groupe de l’Afrique et du monde (voir fig 7). Le secteur bancaire joue un rôle central dans le développement car le moteur de la croissance économique est l’accumulation du capital. Cette dernière est rendue soit par le biais de l’épargne domestique soit par l’attraction des Investissement Directs Etrangers. Selon le Pr Mamy Ravelomanana encore, le système financier et système bancaire sont destinés à pouvoir en ressources financières les entreprises afin que ces dernières puissent investir et créer de la valeur ajoutée.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE: APPROCHE THEORIQUE
CHAP I : FONDEMENT DE LA LIBERALISATION FINANCIERE ET NOTION SUR LE SECTEUR BANCAIRE
Section 1 : Fondement de la libéralisation financière
1. Cause de la libéralisation du secteur financier
1-1) Théorie de Mckinnon
1-2) Théorie de Shaw
2. Les facteurs clés du succès
Section 2 : Le secteur bancaire
1. Généralité
1.1 Définition
1.2 Les activités principales des banques
2. Les rôles des banques
2.1. L’intermédiaire et son rôle
2.2. Les autres rôles
CHAPII : RELATION ENTRE FINANCEMENT BANCAIRE ET DEVELOPPEMENT DES ENTREPRISES
Section 1 : l’intermédiation financière et la croissance économique
1. Rappel sur l’intermédiation financière et la croissance économique
2. Liaison entre théorie financière et croissance économique
2.1. Le modèle de pagano
2.2. Théorie de Mckinnon et Shaw
Section 2 : liens entre intermédiation bancaire et développement des entreprises
1. La théorie du besoin de financement
2. La relation banque-entreprise
3. Financement bancaire et innovation
4. Caractéristiques et fonctionnement des banques
4.1. Le facteur temps
4.2. Le facteur produit
5. Les contrats concernant le prêt bancaire
5.1. Le taux d’intérêt
5.2. Les garanties
5.3. Le rationnement de crédit
DEUXIEME PARTIE: ETUDE EMPIRIQUE DU CAS DE MADAGASCAR
CHAP III : LE SYSTEME BANCAIRE MALAGASY
Section 1 : Historique
1. Avant 1972
2. 1972-1980
3. De l’année 1990 à nos jours
Section 2 : présentation du système bancaire malagasy
1. Le système financier à Madagascar
2. Le secteur bancaire à Madagascar
2.1. La banque centrale
2.2. Les différentes catégories d’établissements de crédit
2.2.1. les banques territoriales
2.2.2. les établissements financiers
2.2.3. Les institutions de micro finances (IMF) ou secteur du micro finance
2.3. La commission de Supervision Bancaire et Financière (CSBF)
CHAP IV : IMPACT DU SECTEUR BANCAIRE SUR LES ENTREPRISES MALAGASY 
Section 1 : les opérations bancaires
1. Etude sur les dépôts
1.1. Structures des ressources bancaires
1.2. Les différentes formes de dépôts bancaires
2. Etude sur les crédits
2.1. Les formes de crédits
2.2. Les crédits accordés par secteurs d’activités
Section 2 : Impact du secteur bancaire sur les entreprises malagasy
1. Analyse sur les crédits accordés
1.1. La forme des crédits
1.2. Répartition des crédits bancaires
2. Apports du secteur bancaire aux entreprises malagasy
2.1. Le besoin de financement des entreprises
2.2. Les encours de la dette bancaire
2.3. Analyse sur les ressources des entreprises
2.4. Analyse de la performance des entreprises
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
BIBLIOGRAPHIE

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