APPORTS DES ÉNÉRGIES RENOUVELABLES AU DÉVELOPPEMENT RURAL

État de lieu du Secteur Énergie Renouvelable

               Le domaine qui nous intéresse constitue un paradoxe et une remise en question du rôle de l’État : pourquoi un milieu rural malgache pourtant doté de ressources suffisamment exploitables en matière d’énergie renouvelable se trouve en état de pauvreté énergétique? Ensuite quelle est la part de responsabilité de l’État dans cette lacune en politique énergétique? Une constatation remarquable est que les ressources du pays sont peu exploitées car avec 7800 MW de potentiel hydraulique, seuls 105 MW sont utilisées ; le gisement solaire de Madagascar est de plus considérable avec 2000 kWh/m²/an ; etc. Les autres ressources renouvelables présentent de même ce problème de sous exploitation dont la responsabilité revient à l’Agence ADER chargée de la mise en œuvre des programmes énergétiques. Il s’avère pourtant qu’il est possible d’électrifier le monde rural malgache mais c’est le coût de transport des énergies ne pouvant être couvert par le budget de l’État qui constitue le blocage. De plus, il y a une grande difficulté dans la constitution du Fond National de l’Électricité à Madagascar car seul l’État malgache est le principal contribuable à cette source de financement d’où le besoin de redéfinition du rôle de l’État dans ce domaine.

L’économie de l’énergie

               L’étude de l’énergie requiert cinq niveaux d’interaction à savoir : l’État, les Partenaires Énergétiques (PE), les Bailleurs, les ressources financières et les clients. Les Partenaires Énergétiques ont besoin de ressources financières (fonds de crédit) pour financer les projets liés à l’économie d’énergie (EE) et de développer ainsi des accords stratégiques avec les bailleurs. L’État doit développer un cadre favorable pour faciliter la vente des produits et assurer l’Efficacité Énergétique Énergie Renouvelable (EEER) (subventions, labellisation). Il s’agit pour l’État de promouvoir des énergies praticables sur le milieu. Les clients ont besoin d’accéder au financement aux actions de sensibilisation pour acheter du matériel plus performant. Ces Clients finaux sont constitués par la classe moyenne et surtout les foyers pauvres. On s’intéresse ici à l’efficacité énergétique et à la substituabilité de l’énergie renouvelable par rapport aux énergies fossiles. L’analyse économique sur les énergies porte sur le niveau de la loi de rendement décroissante notamment dans les industries extractives et pétrolières car la rareté de l’énergie devient pesante dans la vie de la population pauvre. Les économistes néoclassiques ont initié des théories qui nous permettront d’éclaircir cette économie d’énergie ; ils partaient de l’idée de soutenabilité mais dans cette partie on va analyser notamment l’offre d’énergie, la maîtrise de la demande en énergie et l’efficacité énergétique.

La maîtrise de la demande en énergie

              Elle se fait par les manipulations des principaux déterminants de la demande d’énergie qui sont l’évolution démographique et le développement économique. De ce fait la mesure de la consommation annuelle d’énergie par habitant permet d’évaluer la variation de cette consommation suivant la fluctuation des prix. L’intensité énergétique nous sert d’ailleurs à déterminer si la consommation énergétique d’un pays contribue au bien être de la population. L’utilisation de l’intensité admet qu’il y a un niveau minimum requis qui va coïncider au seuil de pauvreté énergétique. Par exemple, la consommation par habitant des pays africains varie de 0,3 tep à 6,3, la moyenne mondiale se situant à 1,6 et dans les pays en phase de développement industriel, l’élasticité des consommations d’énergie au PIB est voisine de 1, parfois supérieure. Dans les pays industrialisés, l’élasticité globale est par contre inférieure à 1 (de l’ordre de 0,85 à 0,9) pour différentes raisons dont la part croissante dans le PIB des activités tertiaires faiblement consommatrices et le progrès technique permettant de meilleurs rendements. Cette maîtrise de la demande en énergie (appelée aussi la maîtrise de la demande en électricité) regroupe des actions d’économies d’énergie développée du côté du consommateur final, et non du producteur d’énergie. Elle vise à diminuer la consommation générale d’énergie via la demande plutôt que l’offre.
a. La demande globale : La demande d’énergie finale ou consommation finale est représentée par le volume annuel de cette consommation d’énergie. Elle est structurée par la demande de bois de chauffage par an, la demande de charbon de bois par an, celle de produits pétroliers par an, la demande de gaz par an ainsi que celle d’électricité par an. Le milieu rural malgache présente une demande globale énergétique élevée qui est rarement couverte par l’offre locale. C’est pourquoi cette priorité à l’énergie alternative appuyée par la Banque Mondiale depuis ce début du 21eme siècle pour couvrir cette demande: « nous devons accorder plus d’attention aux énergies renouvelables. Le recours à des technologies nouvelles et moins polluantes pourrait permettre aux plus démunis de profiter du fruit de développement »13. Cette alternative énergétique entre dorénavant dans le cadre de l’élargissement de la lutte contre la pauvreté et surtout pour les ruraux.
b. La demande selon les secteurs : Le bilan énergétique peut se voir également à travers la consommation par secteur en fonction de la consommation d’électricité de basse tension, celle des hautes tensions et moyenne tension. On recense les secteurs Ménages, le secteur primaire, secondaire, tertiaire et l’éclairage public. Les ménages tiennent une place particulière car dans tous les pays en développement ils affichent la moitié de la consommation globale d’énergie ainsi que celle de l’électricité. Ils absorbent aussi une part significative en bois de chauffage et de charbon de bois (environ 80% dans le monde)14, 82,5%15 pour le cas de Madagascar.

La substitution des parts de marché (ou relative)

                    Elle consiste à la prise de possession des parts de marché d’une source d’énergie par une autre. Les parts de marché de chaque source sont exprimées en pourcentage de la valeur totale de la consommation ou de la production énergétique d’une entité prédéfinie (pays, province, région…) pour chaque année. L’analyse entre la consommation totale des deux sources d’énergie A et B données en tep (tonne équivalent pétrole) pourrait nous donner en plus sur la possibilité d’identifier les moments où il y a substitution des parts de marché, soit un remplacement d’une source par une autre relativement à leur part de marché.

L’internalisation des externalités

                   Dorénavant, les économistes s’intéresse à répondre à la question de la quantification27 des « effets externes » de l’utilisation de l’énergie et en particulier la quantification des dommages causés à l’environnement (production de déchets nucléaires, émission lors de la combustion de combustibles fossiles de particules, de gaz polluants et de gaz à effet de serre). À la question de la mesure des externalités28 s’ajoute celle des méthodes de leur «internalisation» ; Celle-ci peut se faire par le jeu d’une taxe telle que la « Taxe Générale sur les Activités Polluantes ».Il s’agit principalement de limiter leurs émissions polluantes sources d’énergie dans des pays par la mise en place d’un marché pour réduire d’abord les rejets de dioxyde de soufre dans les fumées de combustion, et ensuite les émissions d’oxydes d’azote. Ce mécanisme de marché entre dans la réalisation des objectifs fixés à Kyoto pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre (de 6 % en moyenne par rapport à 1990). Ainsi les progrès techniques en matière de transport devraient permettre de poursuivre la réduction GES. Il s’agit là de la seule maîtrise de la demande pour assurer une exploitation durable et rationnelle de ces ressources(Les marchés de droits de propriété).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. MATÉRIELS ET MÉTHODES
I.1. MATÉRIELS
I.1.1. Les supports de travail
I.1.1.1. Les données primaires
I.1.1.2. Les données secondaires
I.1.1.3. Procédure
I.1.2. Les législations en vigueur utilisées comme outils d͛analyse
I.1.2.1. Les tarifs douaniers
I.1.2.2. Les textes de base
I.1.2.3. Textes sectoriels
I.1.3. Les données collectées
I.1.3.1. Les données primaires
I.1.3.2. Fiabilité des données primaires
I.1.3.3. Les données secondaires
I.1.3.4. Fiabilité des données secondaires
I.1.3.5. Le type des questionnaires utilisés
I.2. MÉTHODES
I.2.1. Les méthodes de collecte de données mises en ƈuvre
I.2.1.1. Les méthodes
a. Observation
b. Documentation
c. Webographie
d. L͛échantillonnage
I.2.2. Traitement des données
I.2.2.1. Réduction de biais
I.2.2.2. Recoupements
I.2.2.3. Analyses des contenus
I.2.3. Approches et outils théoriques portant sur le thème à traiter
I.3. ÉTUDE SECTORIELLE
I.3.1. État de lieu du Secteur Énergie Renouvelable
I.3.2. Les opportunités des énergies renouvelables
I.3.2.1. Le domaine de l͛énergie renouvelable
I.3.2.2. Les Sources d͛énergie alternatives
II. RESULTATS
II.1. L’ÉCONOMIE DE L’ÉNERGIE
II.1.1. L͛offre d͛énergie
II.1.1.1. L͛économie de l͛énergie
II.1.1.2. Offre d͛énergie
a. Notion de soutenabilité
a.1. La Soutenabilité faible
a.2. La Soutenabilité forte
II.1.2. La demande d͛énergie
II.1.2.1. La maîtrise de la demande en énergie
a. La demande globale
b. La demande selon les secteurs
II.1.3. Coût de l͛énergie
II.1.3.1. Efficacité économique et énergie renouvelable
II.1.3.2. Le poids de l͛énergie sur le PIB
II.1.4. Les conditions d͛optimalité de l͛énergie renouvelables
II.1.4.1. La substitution des parts de marché (ou relative)
II.1.4.2. La substitution énergétique effective
II.2. LE CONTEXTE MONDIAL DE L’ÉNERGIE
II.2.1. Les énergies renouvelables : un engagement mondial
II.2.2. Sécurité énergétique mondiale
II.2.3. Le niveau politique requis
II.2.3.1. L͛application des conventions internationales
II.2.3.2. La pression de la politique économique
II.2.4. Des exemples de réussite dans les pays industrialisés
II.2.4.1. L͛Allemagne
II.2.4.2. Le Royaume Uni
II.2.4.3. L͛Italie
II.2.4.4. Les États Unis
II.3. LES ENJEUX DES ENERGIES RENOUVELABLES POUR LE MONDE RURAL
II.3.1. Enjeux environnementaux
II.3.1.1. L͛internalisation des externalités
II.3.1.2. La cogénération
II.3.1.3. L͛adaptation au changement climatique
II.3.1.4. La désertification
II.3.2. Enjeux économiques
II.3.2.1. Le développement local durable
II.3.2.2. L͛économicité
II.3.2.3. La gestion participative
II.3.2.4. Diminution de la volatilité des prix
II.3.3. Enjeux sociaux
II.3.3.1. L͛approvisionnement des centres de santé
II.3.3.2. L͛efficacité éducative
II.3.3.3. L͛accès à l͛eau propre
II.3.3.4.La sécurité publique
II.3.3.5. L͛accès à l͛information
II.4. LE CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE MALGACHE
II.4.1. La sécurité énergétique
II.4.2. Le secteur de l͛électricité à Madagascar
II.4.3. Un potentiel d͛énergies renouvelables encore peu valorisé
II.4.4. La voie vers l͛approvisionnement en énergie
II.5. LA MISE EN ¯UVRE DES DÉFIS ENERGETIQUE MALGACHE POUR LE MONDE RURAL
II.5.1. Une institution nationale et locale durable
II.5.2. Les programmes nationaux d͛énergie
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1. DISCUSSIONS
III.1.1 Les caractéristiques des consommations d͛énergies et les dispositions à payer des paysans
III.1.1 .1 Les modes de consommation actuelle d͛énergie dans le milieu rural est une menace aux actifs environnementaux
III.1.1 .2 Le consentement à payer des paysans
III.1.2. Les opportunités des énergies renouvelables dans le milieu rural
III.1.2. 1. Accroissement du revenu par habitant
III.1.2. 2. Accroissement de la production rurale
III.1.2. 3. L͛intérêt de l͛approvisionnement
III.1.2. 4. La diminution du coût de transport
III.1.2. 5. L͛impact par l͛utilisation de l͛électricité verte
III.1.2. 6. Le développement rural durable
III.1.2. 7. Les-éco innovations
III.1.2. 8. Des éco-innovations radicales
III.1.3. Les menaces dans le secteur
III.1.3. 1. La difficulté géographique
III.1.3. 2. Les dangers de bio énergie
III.1.3. 3. La lacune de la politique énergétique nationale
III.2. RECOMMANDATIONS POUR UNE DURABILITÉ ÉNERGÉTIQUE
III.2.1. Sur la dégradation de l͛environnement
III.2.2. Portée et limite de la durabilité énergétique
III.2.3. Planification de l͛approvisionnement
III.2.4 . Planification des investissements
III.2.5. Des plans directeurs
III.2.6. Les mesures d͛accompagnement d͛une institution locale durable
III.2.7. Dans le secteur transport
III.2.8. Une centrale alimentée en bois et en balle de riz
III.2.9. Sur les éco innovations
CONCLUSION
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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