Voies aériennes
Elles comportent les fosses nasales, le nasopharynx et le larynx qui sont extrathoraciques. En revanche, la trachée et les bronches se situent dans la cage thoracique.
Trachée C’est un tuyau élastique, long de 10 à 12cm qui fait suite au larynx et se termine au niveau de la bifurcation trachéale en regard de la 5ème vertèbre dorsale. Sa structure fibrocartilagineuse assure et maintient le passage de l’air. Les parois antérieures et latérales de la trachée ont la forme d’un fer à cheval et comportent16 à 20 anneaux cartilagineux. La paroi membraneuse postérieure de la trachée est constituée d’un tissu conjonctivo-musculaire qui unit les extrémités des cartilages. A sa partie terminale, la trachée se divise en deux bronches principales, la bronche souche droite et la bronche souche gauche.
Bronches souches La bronche souche droite est destinée au poumon droit. Elle continue à peu près le trajet de la trachée. Ceci explique la facilitation anatomique de pénétration d’une sonde d’aspiration dans la bronche souche. Cette bronche souche va par la suite se diviser en bronches lobaires puis segmentaires [15]. La bronche souche gauche est destinée au poumon gauche, sa direction est plus horizontale que son homologue droit. Elle donne naissance également à des bronches lobaires puis segmentaires. A l’intérieur des poumons, la division bronchique se poursuit pour donner naissance en périphérie aux bronchioles lobulaires, bronchioles terminales, bronchioles respiratoires, canaux et sacs alvéolaires.
Contrôle chimique
Les chémorécepteurs périphériques de la crosse aortique, des corpuscules carotidiens et de certaines parties du bulbe sont sensibles, à des degrés divers, à la PCO2, à la PO2 et au pH, dans le sang artériel. Chez le sujet en bonne santé, les centres respiratoires sont surtout influencés par l’élévation de la PCO 2, et le meilleur stimulus de la ventilation est l’hypercapnie. La ventilation est déclenchée par l’intermédiaire des chémorécepteurs centraux qui sont particulièrement sensibles aux modifications chimiques du liquide céphalorachidien entrainées par l’élévation de la PCO2 et du pH. Les chémorécepteurs périphériques transmettent des influx au bulbe par l’intermédiaire des nerfs pneumogastrique et glosso-pharyngien. Ces récepteurs périphériques sont sensibles à une diminution de la PO2 et du pH, et à une augmentation de la PCO2 au niveau artériel. Toutefois le stimulus hypoxique (PO2 basse) est peu important chez le sujet en bonne santé ; la réduction du pH stimule rapidement la ventilation. L’hypoxie joue un rôle important dans le contrôle de la ventilation en haute altitude ou quand il existe une perte de la sensibilité des chémorécepteurs à la PCO2 (secondaire à une hypercapnie chronique) par exemple chez des patients porteurs d’une bronchopneumopathie chronique obstructive.
Spirométrie
Eléments de définition: C’est l’examen le plus courant réalisé parmi les explorations fonctionnelles respiratoires (EFR). La spirométrie est un examen de la fonction de ventilation pulmonaire consistant à mesurer les volumes et les débits inspirés et expirés. C’est un examen non invasif et facilement reproductible, de réalisation facile, il permet une évaluation objective de la fonction ventilatoire. Malgré ses limites (effort et expiration forcée non physiologique), la spirométrie demeure l’outil indispensable pour le dépistage et la surveillance d’anomalies de la fonction ventilatoire.
Capacité de transfert pulmonaire du monoxyde de carbone
Test non invasif d’évaluation des échanges respiratoires mais peu reproductible, difficile à réaliser et non spécifique. Le CO a une grande affinité pour l’hémoglobine. En pratique, le patient inhale une quantité déterminée et minime de CO. La proportion de CO expiré est d’autant plus faible que le contact entre l’air alvéolaire et l’hémoglobine du sang capillaire est important. Le facteur de transfert peut être mesuré en ventilation stable mais le résultat dépend des troubles de distribution associés. La deuxième méthode de mesure est l’inspiration unique avec une apnée de 10 secondes, méthode plus spécifique de l’échange alvéolo-capillaire, mais une apnée est difficile à obtenir en cas d’insuffisance respiratoire sévère. Le facteur de transfert rapporté à la ventilation alvéolaire détermine le coefficient de transfert du CO. Ce dernier augmente lors d’une augmentation du volume sanguin capillaire (asthme, bronchectasie, polyglobulie ou hémorragie intra-alvéolaire). Il est abaissé par l’anémie et les pathologies diminuant la surface de l’échangeur pulmonaire (fibrose, emphysème et obstruction vasculaire pulmonaire).
Syndrome obstructif
C’est une réduction disproportionnée du débit expiratoire maximal par rapport au volume maximum (soit la CV) qui peut être mobilisé. Ce phénomène est la conséquence d’une réduction anormale du calibre de la lumière des voies aériennes lors d’une expiration forcée, et il est défini par le rapport de Tiffeneau (VEMS/CVF) <70%. Sa sévérité est évaluée en comparant le VEMS du sujet à la valeur théorique attendue :
VEMS > 80 %: stade I – syndrome obstructif léger
VEMS 50-79 %: stade II – syndrome obstructif moyen
VEMS 30-49 %: stade III – syndrome obstructif sévère
VEMS <30%: stade IV – syndrome obstructif très sévère
Caractéristiques anthropométriques de la population d’étude
Dans cette présente étude l’âge moyen de la population d’étude était de 35,39 ± 12,29 ans avec une différence significative entre les hommes et les femmes. En effet, l’âge des hommes était en moyenne de 35,78 ± 15,16 ans et celle des femmes était de 34,75 ± 16 ,59 ans avec un p =1,77437. 10 – 31. Ce résultat est similaire à celui obtenu à partir des travaux de Khalid bouti [30] au Maroc en 2017 portant sur la comparaison des équations de références de la population marocaine avec celles de la littérature où il avait trouvé que l’âge moyen était de 35,2 ± 15,7ans avec 36,5 ± 15,8 ans chez les hommes contre 34,1 ± 15,7 ans chez les femmes. La taille moyenne de l’échantillon était de 173,23 ± 8,02 cm avec aucune difference significative entre les hommes et les femmes . Ce résultat est similaire à celui obtenu par Kamanga et al [32] auprès de la population bantoue de Kinshasa portant sur les valeurs spirométriques de référence où ils t’avaient retrouvé une taille moyenne de 171 cm chez les hommes contre 162cm chez les femmes.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIRE PARTIE : REVUE DE LA LITERATURE
I. RAPPELS ANATOMO-PHYSIOLOGIQUES DE L’APPAREIL RESPIRATOIRE
1. Anatomie de l’appareil respiratoire
1.1. Voies aériennes
1.1.1. Trachée
1.1.2 Bronches souches
1.2. Parenchyme pulmonaire
1.2.1. Poumons
1.2.2. Rapports anatomiques
2. Physiologie de l’appareil respiratoire
2.1. Ventilation
2.1.1. Mécanique ventilatoire
2.1.2. Contrôle de la ventilation
2.2. Hématose
II. EXPLORATION DE LA FONCTION VENTILATOIRE
1.Spirométrie
1.1. Eléments de définition
1.2. Historique
1.3. Indications et contre indications
1.4. Paramètres respiratoires mesurés par la spirométrie
1.4.1. volumes et capacités pulmonaires
1.4.1.1. Volumes mobilisables
1.4.1.2. Volumes non mobilisables
1.4.2. Débits pulmonaires
1.4.2.1. Débit ventilatoire (DV)
1.4.2.2. Débit expiratoire de pointe (DEP)
1.4.2.3. DEM 25-75%
1.4.2.4. DEM 25%
1.4.2.5. DEM 50%
1.4.2.6. DEM 75%
1.4.2.7. Ventilation maximale minute (VMM)
1.4.2.8. Volume expiratoire maximal seconde (VEMS)
1.4.2.9. Rapport de Tiffeneau (VEMS /CVF)
2.Pléthysmographie
2.1. Eléments de définition
2.2.Risques et contre-indications
III. APPORTS DE LA SPIROMETRIE DANS LES TROUBLES VENTILATOIRES
1.Syndrome restrictif
2. Syndrome obstructif
3. Syndrome mixte
DEUXIEME PARTIE :TRAVAIL PERSONNEL
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
1. Objectif général
2. Objectifs spécifiques
II . CADRE D’ETUDE
III. PERIODE ET TYPE D’ETUDE
IV. MATERIEL ET METHODE
1.Matériel
1.1.Population d’étude
1.1.1.Critères d’inclusion
1.1.2.Critères de non inclusion
1.2. Taille de la population d’étude
2.Instruments utilisés
3.METHODES
3.1.Protocole
3.2.Déroulement du protocole
3.3.Traitement des donnéés
V. RESULTATS
1. Caractéristiques anthropométriques de la population d’étude
2. Valeurs spirométriques de référence de deux équations
2.1.Moyennes des valeurs de référence spirometriques de deux équations
2.2.Concordance entre les capacités de référence spirometriques de deux équations
2.2.1.Concordance entre CVL de reference de l’équation de KNUDSON et celle du pierre DUFETEL
2.2.2. Concordance entre CVF de référence de l’équation de KNUDSON et celle du Pierre DUFETEL
2.3. Concordance entre les débits bronchiques de référence spirométriques de deux équations
2.3.1. Concordance entre VEMS de référence de l’équation de knudson et celui du Pierre DUFETEL
2.3.2. Concordance entre VEMS /CV de référence de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
2.3.3. Concordance entre DEP de référence de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
2.3.4. Concordance entre DEM 25/75% de référence de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
2.3.5. Concordance entre DEM 25% de reference de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
2.3.6. Concordance entre DEM 50% de reference de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
2.3.7. Concordance entre DEM 75% de reference de KNUDSON et celui du Pierre DUFETEL
VI-COMMENTAIRES ET DISCUSSION
1. Caractéristiques anthropométriques de la population d’étude
2. Valeurs spirométriques de référence de deux équations
2.1.Capacités
2.2. Débits bronchiques
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
REFERENCES
Télécharger le rapport complet