Apports de la commercialisation des produits sur la sécurité alimentaire

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La complexité d’un ensemble d’individus

Le bénévole

A chaque étape de sa « vie », l’association a en son sein des acteurs aux statuts différents. De manière générale, ce sont des bénévoles et d’ailleurs le directeur de l’organisation est régulièrement choisi parmi eux fina de porter le projet de la création.

Le salarié

L’autre acteur ayant toute sa place au sein des associations est le salarié. Il s’agit somme toute d’un statut classique de salarié, comme nous pouvons l’observer dans le secteur marchand.
Nous constatons donc que les associations ont dans leurs effectifs deux types de profils : le bénévole et le salarié. En effet,i snous nous référons à la définition étymologique du terme « bénévole », qui vient du tinla « bonus velo » et se traduit mot à mot « celui qui veut du bien » à celui de sal arié que l’on associe au mot « rétribution d’un travail que l’on fait pour quelqu’un », nous notons qu’il existe deux finalités différentes. Nous pouvons nous interrogersur la relation existante entre ces deux statuts atypiques, où se côtoient régulièrement d’une part les activités mais aussi d’autre part la vie de l’organisation.

Etude comparative des deux statuts

Nous allons nous attacher à déterminer quelques points précis de comparaison de façon à limiter cette analyse, en nous référant aux cinq fondements de l’action bénévole de PEPIN (J.F.).
· Engagement
· Liberté
· Acte sans but lucratif
· Appartenance à une structure
· Bien commun

Le bien commun

Le bien commun au sens général implique un objectifunique où chaque individu œuvre dans l’intérêt général. Cette existence conditionne la reconnaissance d’un modèle commun. Au sein des organisations, s’installent des relations dites d’équivalence, qui donnent une cohérence, une homogénéité.
De par cette situation, la relation entre les acteurs se veut uniforme et permet la construction d’un intérêt commun. THEVENOT et BOLTANSKI affirment que « l’individu A est équivalent à l’individu B »7. Ce qui dans la réalité associative veut traduire une égalité de considération entre chaquemembre de chaque statut.

Le phénomène de la pauvreté

La pauvreté est un phénomène complexe, difficile à cerner et donc à quantifier. Il y a tout d’abord la pauvreté, définie comme l’insuffisance des ressources.
Selon MACH (A.) : « L’approche monétaire de la pauvreté passe par la détermination d’un seuil de pauvreté (absolu ou relatif) qui peut être regardé comme le niveau de pauvreté que le corps social juge acceptable ou non »8. Cette dimension est souvent complétée par des indicateurs liés auxconditions de vie (logement, équipement, consommation, etc.). Ensuite, nous avons la notion de « précarité», « caractérisée par un ensemble d’incertitudes et de ragilitésf souvent cumulatives quant aux ressources et aux conditions de vie (emploi, logement, santé, etc.)» (MACH A., Id.)9. C’est-à-dire que la précarité se rapproche de lapauvreté, dans l’optique où elle constitue une dynamique dans laquelle les individus n’ont pas la sérénité nécessaire pour se construire.
Enfin, nous avons le concept d’ « exclusion » qui se réfère à un processus de « désintégration sociale»10 fondé sur diverses dimensions : économique par l’insuffisance chronique voire l’absence de ressourc es, la non-reconnaissance ou le non-usage des droits (sociaux, civils et politiques), enfin la faiblesse ou l’absence de relations sociales.

La pauvreté est oppressante et constitue une source multiple d’exclusion sociale et de gaspillage du potentiel humain. Ce n’est pas seulement une question d’insuffisance de revenu. Cette situation peut être considérée comme la privation de la qualité de la vie et de libertés fondamentales.Elle peut être définie comme la condition dans laquelle se trouve un individu (ou une famille ou un groupe) privé des ressources, des moyens, des choix et du pouvoir nécessaires pour acquérir et maintenir son autonomie économique. Il y a aussi le fait de favoriser l’inclusion et l’intégration sociale de chacun. De nos jours, la ruralité malgache est en proie à des difficultés pour lesquelles il convient d’apporter des solutions rapides et durables. Pour s’en convaincre, on peut se référer au fait que le monde rural se vide de sapopulation, puisque les terres et la force de travail n’arrivent plus à combler les beso ins. Pour en donner plus de précisions, voyons le chapitre suivant.

Contextualisation du Fokontany d’Ambodisakoana

Comme nous l’avons déjà évoqué dans notre introduction, nous avons choisi le Fokontany d’Ambodisakoana dans la Commune Rurale de Maintinandry, District de Vatomandry, Région Atsinanana. Il s’agit d’une zone, qui a des traits spécifiques, certes, mais qui ne se définit pas beaucoup des autres régions rurales de Madagascar, dans son optique de la pauvreté et des difficultésrurales vécues. Généralement, il y évolue une population de migrants.

Les principales activités

Comme notre terrain d’étude est une zone rurale, nous avons à explorer l’agriculture et aux activités agricoles. Cette rubrique va nous présenter les principales activités de la population d’Ambodisakoana.

La riziculture comme activité phare

En général, la majorité des ménages sont des agriculteurs pécheurs. Et même si le zébu facilite beaucoup les travaux de préparation de la rizière, seule une poignée de personnes en possède.
La culture sur laquelle les paysans investissent le plus est la riziculture, puisque si le riz n’est pas suffisant c’est déjà l’ insécurité alimentaire. En outre, les récoltes du riz coïncident avec la période de fêtenationale ainsi que la fête de fin d’année, le riz est ainsi vendu pour assurer à la fois les besoins en produits de première nécessité ainsi que les vêtements.
Mais, la riziculture est très risquée vis-à-vis des cyclones mais surtout de l’inondation des périmètres rizicoles. Ainsi, les paysans utilisent des systèmes de rizicultures anti-risques qui demandent très peu d’investissement en temps de travail et en capital (c’est-à-dire des semis échelonnés, ucunea fertilisation, aucune sarclage ou d’autres entretien, repiquage en foule de plants âgée.
Lors des inondations des périmètres, les paysans serabattent sur la cueillette des fruits sauvages (« vià »), qui poussent spontanément sur les bordures des périmètres rizicoles.

l’exploitation des eaux

Ambodisakoana est très riche en matière de ressourc en eau tels que les rivières, lacs, Canal des Pangalanes, et enfin la mer.
Des infrastructures hydro agricoles comme des barrages, des canaux sur remblais et des canaux de drainage existent mais ne sont plus fonctionnelles d’après les participants du focus Group. Et les seuls les canaux de drainages sont encore entretenus n’arrivent pas à évacuer l’eau lors d’un e inondation.
Lors d’une inondation, les rizières deviennent une espace pour la pêche grâce à des petites matérielle traditionnelle telle que les vovo.
D’après une estimation effectué lors du focus : 82% des ménages du fokontany sont des pêcheurs. Car la pêche est uneources de revenu quotidien et rapide qui répond au besoin d’une majorité à revenu faible. Cette situation est renforcée lorsque les récoltes sur les rizières sont détruites par l’inondation.

l’exploitation de la forêt

Le fokontany d’Ambodivontaka possède une surface forestière naturelle et reboisée. L’exploitation de cette forêt reboiséeste gérée par une association appelée « Miaramirindra ».
Le ramassage de bois de chauffe dans cette forêt est à l’accès de tout le monde. Par contre, l’utilisation du bois pour la construction d’une maison nécessite l’autorisation de l’association et le paiement d’un droit.

Certaines personnes pratiquent encore le système d’abatis brûlis sur ces forêts. Les sols nouvellement défrichés sont toujours trèsfertiles et attire les gens, ce qui est intéressant pour des paysans dont les rizières sonttoujours inondés.
Les forêts servent aussi de pâturage pour les zébuslors de la période d’inondation. Même si la forêt ne peut fournir de’aliment aux troupeaux pendant toute l’année, elle peut sauver pendant deux ou trois mois d’inondation.

l’exploitation des tanety

Les tanety sont exploités par la plantation de plusieurs espèces d’arbres fruitiers ainsi que par des plantes à tubercules te lles que le manioc ou la patate douce. C’est aussi sur ces sols que les bétails passent la majorité de l’année à pâturer.

Stratégies en période de « crise »

L’aliment de base de la population est le riz, et le mot crise veut dire pénurie en riz au sein du ménage : c’est-à-dire la diminution de la ration journalière en riz ou l’absence de riz dans les plats journaliers. Ainsi, lorsque des fléaux touchent la culture du riz, les paysans perçoivent déjà la venue de la crise. Concrètement ces indicateurs sont :
L’inondation de la parcelle de rizière : car une semaine après ce choc, les paysans repartent à la pêche, vendent les volailles, récoltent les maniocs pour la vente12 .
La montée des rats au village après l’inondation L’attaque des insectes suceurs sur les épis de riz
En général, la période de pénurie arrive un à deuxmois avant la récolte du riz13.

ordre chronologique selon l’intensité de la crise :

1) intensification du travail de pêche journalier
2) cueillette de fruits sauvages (vià, fruits à pai n, fruit de jacques) et apparemment des vols de récolte du voisin
3) travail agricole à l’extérieure du ménage (salariat agricole) : pour avoir de l’argent rapide, le paysan sacrifie l’entretien de son propre culture pour aller travailler chez le voisin.
4) vannage et vente des produits au marché pour l’achat de vivres : se sont surtout les femmes qui s’occupent de cette tâche
5) vente de volailles pour l’achat de vivre
6) vente de bétails pour l’achat de vivre. Cependant, ce n’est pas la majorité de la population qui possède des zébus.
12 Le manioc est récolté rapidement pour être vendus,car la conservation de manioc sec est quasi nulle, et parce que si on laisse les maniocs au champs : quelqu’un va le voler.
13 La période de récolte du riz est le mois de juin tele mois de décembre.

Les connaissances en matière d’activité agricole et d’élevage

Si l’on affirme que ces paysans ne connaissent rien en matière d’agriculture et d’élevage, ce serait un mensonge. Comme tout les autres paysans, les paysans du fokontany d’Ambodisakoana connaissent bien le milieu agricole local, et ils ont déjà une idée sur le comment exploiter ces milieux, ilss’adaptent aux agressions du climat et arrivent à obtenir des récoltes chaque année même si celles-ci sont insuffisantes.
Cependant, les connaissances ainsi que les moyens à la disposition de ces paysans sont limités. En général, les paysans optenpour des systèmes extensifs (repiquage en foule sans sarclage, culture sur abatis brûlis avec une friche de courte durée, élevage des poules en divagation au village,…) qui demandent très peu d’investissements.

Les difficultés principales

Nous continuons cette présentation de notre terrainpar les difficultés vécues, notamment en matière d’alimentation et de nutrition, en commençant par la période de soudure, qui est l’insuffisance et le manque d’a liment de base tel que le riz malgré la disponibilité d’autres aliments de substitution comme le manioc, la patate douce, etc.
En général, la période de soudure dans le fokontanyAmbodisakoana peut durer 07 mois dans l’année. Mais cette durée varieselon les ménages suivant la couche sociale d’appartenance.
– Mars, avril, première moitié du mois de mai
– Aout, septembre, octobre et première moitié du mois de novembre
Comme le fokontany Ambodisakoana bénéficie du passage du canal des Pangalanes et la proximité de la mer, le premier recours de la population durant les périodes de soudure est la pratique des activités énératricesg de revenu comme la pêche de crevette, de poisson et vient ensuite le alariats journalier. Les revenus issus de ces activités sont destinés à acheter du riz, manioc, patate douce et autres aliments qui sont tous disponibles au niveau du village.

Vie familiale et système de survie au quotidien

Nous voulons donner ici une approche contextuelle des conditions de vie dans lesquelles la ruralité se réalise à Ambodisakoana.Ces analyses vont nous informer sur le vécu au quotidien, en concomitance avec les stratégies y afférentes, déployées par les paysans.

L’agriculture

L’impossibilité d’utiliser des matériels modernes causeà de l’insuffisance les moyens financiers pour’ les acheter d’où l’utilisation des outils traditionnels limitant ainsi la production.
– L’absence des techniques agricoles modernes d’où la pratique de la culture extensive c’est-à-dire à vaste superficie mais à re ndement généralement faible.
– Les ravageurs qui détruisent les récoltes à cause de maque des moyens pour lutter contre eux.
Les cyclones qui ravagent toutes les cultures lors de leur passage à du vent et l’inondation qu’il provoque après son passage.
Les récoltes ne suffisent pas pour l’alimentation d’une famille au cours d’une année. Ce qui fait que le secteur informel connait un développement important. Les femmes s’adonnent à de petites ventes (légumes, fruits, etc.), pour survivre et compléter les revenus. Il arrive même qu’elles se hargentc seules des revenus de la famille, étant donné que l’homme n’a pas d’emploi, ou encore qu’il est occupé aux travaux des champs. Il s’en suit que les stratégies de la vie au quotidien a des impacts sur la vie des enfants.

La division du travail social

Parmi les différentes formes d’inégalités sexuées uiq pourraient être analysées, nous en avons retenu deux qui nous semblent être les plus discriminantes, à savoir celle relative à l’allocation du temps et celle concernant la répartition du capital humain.

L’allocation de temps entre tâches domestiques et a ctivités productives est la forme d’inégalité la plus marquée dans les relations de genre. Elle affecte ce que l’on peut définir comme le « capital temps » des femmes, c’est à dire la façon dont la globalité du temps disponible est allouée à traversle cycle de vie. Cette allocation est retracée sur le court terme par les budgets-temps qui montrent comment le temps est alloué entre différentes activités.

Il est certain qu’en raison des obligations naturelles (fécondité) ou sociales (travaux domestiques, obligations collectives, etc.) hommes et femmes ne rencontrent pas les mêmes contraintes au même moment pendant urle cycle de vie.

La logique marchande du crédit

La dynamique de l’endettement

Les pratiques de crédits sont très présentes. Les ctivitésa de commerce pourront être de véritables lieux de relais s’articulant sur des endettements mutuels : prise de marchandise par crédit auprès d’un grossiste/distributeur, marchandises livrées à crédit auprès d’autres marchands et dontles paiements ultérieurs permettront de rembourser les marchandises prises chez les grossistes. Un point central de ces pratiques étant la continuité relationnelle, de lareproduction continue des rapports liant les fournisseurs à leurs clients. Bien que si tué comme un impératif du commerce, le crédit est aussi souvent défini commeune obligation d’entraide : relative à des solidarités de voisinage : en ces cas le discours est plutôt le fait de commerçants fixes, d’épiciers par exemple ou des vendeurs attablés dans des espaces de marché reconnus de façon formelle par les administrations publiques, possédant une clientèle d’habitués avec lesquels ils ont un ienl de proximité.

Perceptions des expériences sur le crédit

Il n’y a pas de système de crédit/épargne formelledans le fokontany d’Ambodisakoana. Les seules formes de crédit qui existent sont les crédits effectués au niveau des petits commerçants locaux ou au nivea u de la famille. Ce système de crédit s’appelle le « bongara » et il s’agit d’un prêt en nature : c’est-à-dire des prêts en produits locaux tels que le riz. Tout le monde à ac cès à ce type de crédit, mais c’est la majorité de la population vulnérable qui ont souvent recours. Le crédit obtenu est utilisé à des fins de consommation. Ce qui est inhabituel est que dans ce système : les usuriers n’accordent pas des prêts à des fins d’investissement (ex : pour effectuer des travaux agricoles).

Une autre contrainte de ce type de crédit est le taux d’intérêt qui est de 100% pour une durée de prêt  qui est très courte . Il n’y a pas de garanti à déposer, mais les personnes engagent leurs honneurs lors de ces prêts. D’ailleurs, les gens ne s’engagent pas à ce genre de prêt que lorsqu’ils sont sûrs d’avoir une récolte proche pour pouvoir rembourser. Si le prêt s’effectue entr deux personnes qui n’ont aucun lien de parenté, le crédit s’effectue par le système « Bongara ». Par contre, si les deux contractants sont de la même famille, le prêt s’effectue comme suit : Si les deux contractant sontde la même famille, lecrédit en espèce (c’est-à-dire en billets de banque) est possible. Les gens ont recours à ce genre de crédit en cas de décès d’une personne proche ou quelque chose du genre. En général, il n’y a pas d’intérêt à payer lors du remboursement de la dette. Mais le montant de l’argent prêté est très limité à cause de la peur de non remboursement de la dette, et parce que le prêteur a aussi ses propres problèmes. La durée dece prêt est fixée par les deux parties contractantes. Il n’y a pas de garanti à d époser, mais les personnes engagent leurs honneurs lors de ces prêts.

Il y va d’une solidarité, dont des critères sont laproximité des lieux (voisin) et de relation (amis), l’un étant pratiquement assimilé à l’autre. Cette solidarité marque cependant les limites d’une entraide où on est prêtà prendre des risques, mais où on ne donne pas sans la possibilité de récupérer sesiensb. Qui plus est, il semble que ces biens, on les perd parfois, perdant du coup le lien avec la personne (« il y a par contre ceux qui ne paient pas et à partir de ce moment vou s ne le verrez plus, car il ira chez d’autres »). Le crédit, comme forme de solidarité te de redistribution donc, dans des circonstances de nature assurantielle. Et il est intéressant dans le cas précédent d’observer le caractère personnalisé des pratiques de crédit, par la tenue de cahiers individualisés et par la prise en compte des situations de chacun quant aux arrangements de remboursement.
Dans le cas du « bongara », il est évident que c’est l’usurier qui gagne. Les gens ont plutôt intérêt à faire des emprunts entrefamille, sauf que ceux-ci s’effectuent dans un cadre très limité.

La communauté productive

Les paysans pâtissent d’un accès difficile aux services publics, dont ils ont pourtant un très fort besoin : l’infrastructure, particulièrement, qui permet la commercialisation des produits et plus encore la sécurité, également nécessaires pour leur production et leur récolte. Concernant les rapports avec l’appareil administratif, ils sont clairement faits d’« arrangements », d’ent entes qui débordent les cadres législatifs en même temps qu’elles s’y articulent. Les rapports de corruption participent largement de l’économie et de la politique.

Le paradigme de la scolarisation

Le niveau scolaire de la population est très faible à cause du quasi inexistence des écoles sur place. Pour l’école secondaire, il autf aller loin. Seules les missions protestantes et catholiques s’occupent de l’éducation de base et possèdent les moyens de subventionner les études primaires des enfants avec un minimum d’intervention des parents dans la commune. Vu le coût de scolarisation des enfants, il faut des moyens pour envoyer les enfants en ville pour suivre leurs études secondaires et universitaires. Les parents sont conscients que les enfants de bas âge doivent aller à l’école, quels que soient leurs moyens, dans le but d’améliorer le niveau de vie de la famille et pour ce faire, ils sont prêts à investir malgré l’insuffisance des infrastructures scolaires dans la commune.
L’accès aux services de santé se révèle être le plus problématique. Un quart de notre échantillon manifestent leur extrême insatisfaction dans ce domaine, et au total 61% sont globalement insatisfaits. L’ampleur de la pauvreté dans cette commune ne fait aucun doute, avec le constat d’un endettement inévitable pour 37% des ménages s’ils veulent assurer un minimum pour leur quotidien.
Ceux qui se sentent pleinement heureux de leur situation ne constituent qu’une infime minorité (1%). Encore faut-il mentionner qu’ils se déclarent être vulnérables, en matière de catastrophes naturelles ou des maladies. Cela dit en passant, il existe un fort taux de prévalence du paludisme. On peut adjoindre à ce groupe les 20% d’individus qui expriment une relative satisfaction tout en soulignant que leurs ménages ne sont pas à l’abri des difficultés. Il reste la majorité des habitants (52%) qui déclarent vivre difficilement et qui sont ainsi à classer dans la catégorie des pauvres.

Le consensus est massif avec 96% de notre échantillon, qui s’accordent sur le caractère prioritaire de la réduction de la pauvreté. Mais lorsqu’on la sollicite pour évaluer la pertinence des politiques mises en œuvre en termes de lutte contre la pauvreté, le bilan est assez mitigé : 60% estimentque ces dernières donnent quelques résultats. Mais ils ne sont que 31% à être réellement convaincus de l’efficacité des politiques. Ce sont les plus pauvres, censés être esl principaux bénéficiaires des politiques, qui doutent le plus. Ce constat plaide pour la mise en oeuvre de politiques ciblées spécifiques à chaque forme de pauvreté.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
Les différentes approches
Les techniques d’enquête
Techniques vivantes
Techniques d’échantillonnage
Problèmes rencontrés et limites de l’étude
Plan de rédaction
PREMIERE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE SUR LA RURALITE
CHAPITRE 1 : Le domaine associatif
1.1.- Les acteurs des associations
1.1.1.- Association et organisation
1.1.2.- La complexité d’un ensemble d’individus
1.1.2.1.- Le bénévole
1.1.2.2.- Le salarié
1.1.2.3.- Etude comparative des deux statuts
1.2.- Le bien commun
1.3.- Le phénomène de la pauvreté
CHAPITRE 2 : Contextualisation du Fokontany d’Ambodisakoana
2.1.- Les principales activités
2.2.- Utilisation des ressources
2.2.1.- La riziculture comme activité phare
2.2.2.- l’exploitation des eaux
2.2.3.- l’exploitation de la forêt
2.2.4.- l’exploitation des tanety
2.3.- Gestion de la production
2.3.1.- Stratégies en période de « crise »
2.2.2.- ordre chronologique selon l’intensité de la crise :
2.2.3.- Les connaissances en matière d’activité agricole et d’élevage
2.4.- Les difficultés principales
DEUXIEME PARTIE : VECU PAYSAN ET CONTEXTE D’EXCLUSION A AMBODISAKOANA  
CHAPITRE 3 : Vie familiale et système de survie au quotidien
3.1.- L’agriculture
3.2.- la division du travail social
3.3.- La logique marchande du crédit
3.3.1.- La dynamique de l’endettement
3.3.2.- Perceptions des expériences sur le crédit
CHAPITRES 4 : La communauté productive
4.1.- Le paradigme de la scolarisation
4.2.- l’exploitation des ressources
4.3.- Apports de la commercialisation des produits sur la sécurité alimentaire
4.3.1.- Autogestion et stratégie technique
4.3.2.- L’exemple du SRI (Système de Riziculture Intensif
CHAPITRE 5 : La culture de la solidarité
5.1.- L’approche associationniste
5.2.- perceptions des expériences sur les associations et coopératives
TROISIEME PARTIE : PREROGATIVES DU TRAVAIL SOCIAL
CHAPITRE 6 : Evaluations critiques sur les forces et faiblesses de la population et des ONG
6.1.- Les opportunités et potentialités locales
6.3.- Procès des activités des ONG à Madagascar
CHAPITRE 7 : Démarches prospectives
7.1.- Activités de CARE
7.2.- Activités du travailleur social
7.3.- Prérogatives paysannes
7.4.- Prérogatives de l’Etat
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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