Apport de l’hydrogeophysique a l’implantation de cinq forages d’eau

Pour obtenir le Diplôme d’Etudes Approfondies en Génie Minéral, chaque étudiant doit faire un stage pratique et présenter un rapport de mémoire de fin d’études. Ainsi ce stage a été effectué au sein du projet d’Alimentation en Eau Potable et Assainissement (AEPA) en milieu rural dans la Région Ihorombe. A Madagascar, l’Indice de la Pauvreté Humaine (IPH) est de 52%, indiquant ainsi qu’un peu plus de la moitié de la population entière vit dans le dénuement total et dans la pauvreté extrême. Cette situation s’explique par plusieurs facteurs dont, entre autres, le faible taux d’accès à l’eau potable.

Pourtant l’eau est indispensable à la vie quotidienne tant à la consommation qu’aux autres besoins sanitaires. On n’oublie pas aussi la part importante qu’elle prend au développement économique d’un pays. Cependant, l’eau de mauvaise qualité peut engendrer de nombreuses maladies, voire la mort. Pour le cas de la partie Sud de Madagascar, l’insuffisance en eau potable entraîne une maladie hydrique et le manque d’eau pour les productions agricoles provoque ainsi la famine. C’est pour éviter cela que le Gouvernement malgache opte pour la réduction de la pauvreté entre autre l’alimentation en eau potable dans le milieu rural. Un projet nommé AEPA dans le Grand Sud de Madagascar est en cours pour satisfaire les besoins en eau de la population rurale, particulièrement celle des Régions Ihorombe et Anosy. Le projet s’est engagé à assurer, à la population rurale, un accès efficace, durable et universel à des services d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement, notamment par l’implantation des forages et par la construction des latrines.

PRESENTATION DU PROJET ET GENERALITES SUR LA ZONE D’INERTVENTION 

PRESENTATION DU PROJET AEPA – FAD

Selon l’accord de prêt conclu le 8 septembre 2001 entre le Gouvernement malgache et le Fonds Africain de Développement relatif au financement du projet AEPA en milieu rural dans le Grand Sud, l’objectif du projet est d’assurer l’approvisionnement durable en eau potable et la meilleure hygiène sanitaire dans les Districts de Betroka, Ihosy, Iakora et Ivohibe.

Pour atteindre cet objectif général, le projet s’articule autour de quatre composantes :
– la réalisation de 700 forages positifs
– la réalisation de 5000 latrines et de 1050 abreuvoirs
– un appui à la santé communautaire, à travers une campagne de prévention et de lutte contre les maladies transmissibles (infectieuses et parasitaires) comprenant la distribution de moustiquaires imprégnées
– et enfin, la mobilisation et la formation communautaire pour permettre une réelle prise en charge des équipements par les usagers.

En conformité avec le Madagascar Action Plan à l’horizon 2012, l’objectif du projet est également l’accroissement à 80% du taux de la population rurale ayant accès à l’eau potable et à une infrastructure d’assainissement pour les quatre Districts concernés.

En principe, chaque village, hameau ou quartier ayant une population de plus de 100 habitants et non pris en charge par la société nationale de distribution d’eau (JIRAMA), est éligible pour l’installation d’une pompe sur forage productif. Des dérogations peuvent être accordées pour les villages ayant une population comprise entre 50 et 100 habitants et bénéficiant de la présence d’une école ou d’un centre de santé de base. En outre, l’équipement des villages en dispositifs d’alimentation en eau potable est subordonné à la soumission d’une demande et d’un accord écrit émanant des bénéficiaires (conformément à la stratégie d’impulsion par la demande).

Infrastructures routières

L’aire géographique de la Région Ihorombe est traversée par la RN7, principale route bitumée reliant Antanarivo et Toliara. La RN13 qui mène vers Betroka n’est pas bitumée mais carrossable toute l’année. Les autres accès sont des routes ou pistes en terre à praticabilité saisonnière. Le chef-lieu de la Région Ihorombe, la ville d’Ihosy n’a pas de liaison permanente avec les autres Districts de la Région. En particulier, les routes menant vers les Districts d’Iakora et d’Ivohibe et leurs zones périphériques sont les plus fréquemment impraticables en saison des pluies. Il a été observé que certains ouvrages de franchissement des cours d’eau sur ces routes ne permettent pas le passage des poids lourds.

Contexte morphologique et climatique

Le relief de la région Ihorombe est caractérisé par un plateau, qui s’étend du nord au sud, sous forme de paysage de vastes plaines avec une altitude variant entre 1000m et 1500m, bordées de chaînes de montagnes dont l’altitude culmine jusqu’à 2000m. La température moyenne enregistrée à la station d’Ankily pour la période de 1984 à 1997 est de 19,5°C. Au fur et à mesure que l’on descend vers le sud, la température augmente progressivement de 13,5°C jusqu’à 20°C dans la partie nord de la région. Cette variation de température moyenne annuelle apparaît également quand on évolue à partir du centre de la région (16°C) aussi bien vers l’ouest (25°C) que vers l’Est (21 °C). La pluviométrie moyenne annuelle de la région varie entre 700mm et 1000mm sur les zones de plateaux et entre 800mm et 1500mm pour les zones montagneuses à l’Est. La période de pluie commence en octobre avec un maximum pendant le mois de décembre ou janvier. Ensuite, la pluviométrie décroît pour tendre à la valeur minimale voire nulle à partir du mois d’avril ou du mois de mai.

Contextes hydrographique et hydrogéologique 

Hydrographie

Le bassin versant de l’Onilahy s’étend sur une superficie de 32.000km2 . Ses réseaux hydrographiques prennent leur source dans le plateau d’Ihorombe avant de se déverser dans le fleuve de l’Onihaly, lequel se jette dans le Canal de Mozambique. Les 16 cours d’eau principaux de la région sont les suivants : Ihosy, Menamaty, Iantara, Menakiaky, Menarahaka, Fandramana, Ranomena, Ionaivo, Sahambana, Zomandao, Horeho, Andranoraza, Ihazofotsy, Lagnana, Manambolo, Andranata.

Le réseau hydrographique général est relativement développé .Cependant une grande partie de ces rivières et ruisseaux s’assèchent durant la période d’étiage. Cependant, on remarque une grande différence de productivité entre les différentes formations notamment pour le plateau d’Ihorombe qui est peu fracturé. L’exploitation des cours d’eau est limitée à quelques agglomérations importantes comme Ivohibe et Iakora, du fait des aménagements importants, traitement, pompage, adduction, requis pour leur exploitation.

Hydrogéologie

L’hydrogéologie de la région du socle du sud de Madagascar relève théoriquement de l’hydrogéologie du socle cristallin métamorphique. Les grands principes sont l’existence des trois types d’aquifères :
– nappes des altérites
– nappes du socle fracturé
– nappes des alluvions .

Entre le socle sain et la zone d’arènes grenues existe une partie dite du socle fracturé. Elle contient souvent, suivant la fréquence, la densité et le degré d’ouverture des fractures, de l’eau en quantité notable et exploitable. Les vallées alluviales sont les zones les plus favorables pour les eaux souterraines. On y rencontre de bas en haut :
– le socle fracturé, avec possibilité de trouver de l’eau
– les terrains d’altération, avec la zone d’arènes grenues aquifère
– les formations alluviales pouvant contenir une partie sableuse aquifère .

Dans la partie Ouest de la zone du projet, il existe des nappes dans des terrains sédimentaires : grès, schistes gréseux … Dans les formations sédimentaires, l’eau est contenue dans les roches perméables et suivant la nature des terrains, on peut rencontrer plusieurs couches superposées qui contiennent de l’eau et qui sont séparées par des couches imperméables. La première nappe d’eau rencontrée est généralement en contact avec l’air et l’on appelle : nappe libre. Dans certain régions, il peut arriver que l’eau de certaines nappes soit salée et de mauvaise pour la boisson.
Remarque : Dans les terrains sédimentaires, l’eau pourra être disponible presque partout, mais la qualité de l’eau peut quelquefois être mauvaise (salée, turbide).

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I : PRESENTATION DU PROJET ET GENERALITES SUR LA ZONE D’INTERVENTION
I-1 Présentation du projet AEPA – FAD
I-2 Généralités sur la zone d’intervention du projet
I-2-1 Contexte administratif, géographique et humain
I-2-2 Infrastructures routières
I-2-3 Contexte morphologique et climatique
I-2-4 Contextes géologiques
I-2-5 Contextes hydrographique, hydrologiques et hydrogéologiques
PARTIE II : RAPPELS METHODOLOGIQUES
II-1 Notions d’hydrogeologie
II-1-1 Définition de l’hydrogéologie
II-1-2 Cycle de l’eau
II-1-3 Formations hydrogéologiques
II-1-4 Distinction de la zone saturée et de la zone non saturée
II-1-5 Types hydrodynamiques d’un aquifère
II-1-6 Prospection hydrogéologique
II-1-7 Reconnaissance technique
II-2 Notions de géophysique
II-2-1 Méthode de prospection électrique
II-2-2 Interprétation
PARTIE III : APPLICATION A L’IMPLANTATION DES FORAGES D’EAU A MAHASOA
III-1 Presentation de la zone d’etude
III-1-1 Contextes hydrologiques et hydrogéologiques
III-1-2 Géologie générale de la Commune de Mahasoa
III-2 Resultats et interpretations
III-2 -1 Prospection hydrogéologique
III-2-2 Prospection géophysique
CONCLUSION GENERALE

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