Apport de la planification familiale dans le développement économique et social

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Rappels sur la contraception

Contraceptions Hormonales

Les contraceptifs hormonaux sont composés d’oestroprogestatifs et de progestatifs.

Oestroprogestatifs

 Présentation
Les oestroprogestatifs peuvent être combinés ou séquentiels.
 Méthodes combinées
Ce sont des méthodes d’association de gestagène et d’œstradiol dont le dosage et le choix des composants cherchent à réaliser un équilibre plus ou moins œstrogénique en fonction du rapport d’activité gestagène (œstrogènes).
Elle consiste en une prise quotidienne pendant 21 jours consécutifs, à partir du premier ou deuxième jour des règles ; puis un arrêt de 7 jours déclenchant une hémorragie de privation [25].
Les pilules de la méthode combinée sont présentes sous différents dosages.
Il s’agit de :
– dosage à 50 µg d’ethinyl-œstradiol correspondant à la pilule normo dosée, réservé aux cas où une association avec un inducteur enzymatique est nécessaire ;
– dosage de 20 ou 40 µg d’ethinyl-œstradiol correspondant à la pilule minidosée.
 Méthode séquentielle à 50 μg
Cette méthode consiste à administrer lors des sept premiers jours 50 µg par jour d’ethinyoestradiol ; puis 50 µg d’ethinyoestradiol associé à un gestagène les 15 jours suivants. C’est une méthode très proche du cycle de la femme [25].
 Mécanisme d’action
Le mécanisme d’action des oestroprogestatifs dépend de l’appartenance de la molécule soit au groupe des œstrogènes soit à celui des gestagènes.
Les œstrogènes inhibent la sécrétion de l’hormone folliculo-stimulante(FSH); empêchant la croissance et la maturation du follicule, donc l’ovulation.
Les gestagènes inhibent la sécrétion de l’hormone lutéinisante(LH) en modifiant la sécrétion pulsatile de l’hormone de libération des gonadotrophines hypophysaires (GnRH).
Ils bloquent donc la ponte ovulatoire, modifient les conditions intra-utérines pour la fécondation (le rendant hostile à la pénétration des spermatozoïdes) et la nidation (atrophie de l’endomètre) [26].
 Accidents, incidents et effets secondaires
 Incidents et effets secondaires Les incidents et les effets secondaires sont dominés par :
– les troubles cutanés : acné, pigmentation et sécheresse vaginale ;
– les troubles digestifs : nausées, vomissements, douleur épigastrique ;
– les troubles endocriniens : aménorrhée, gonflement des seins ;
– les troubles hépatiques : ictère cholestatique avec prurit ;
– les troubles métaboliques : boulimie, surcharge pondérale, augmentation de la lipémie, perturbation du métabolisme des glucides évoluant vers un diabète sucré et hyperaldostéronémie [26].
 Accidents
Les accidents correspondent aux cas :
– d’hypertension artérielle(HTA) : fréquente surtout pour la contraception œstrogénique, son apparition entraîne l’arrêt de la pilule ;
– d’aménorrhées post-pilule : ce sont des cas de non apparition des règles 3 mois après l’arrêt de la prise des pilules ;
– de diabète et de maladies athéromateuses (accident vasculaire cérébral, thrombophlébite, infarctus du myocarde) : surtout si le terrain est prédisposé (HTA, obésité, tabagisme, antécédents personnels ou familiaux d’accidents vasculaires, âge supérieur à 40 ans) ;
– d’apparition ou de développement de certaines affections gynécologiques (fibrome utérin, grossesse extra-utérine, tumeur du sein, cancer du col de l’utérus entre autres) [26].
 Contre-indications
 Contre-indications formelles
Les contre-indications formelles liées à l’utilisation des oestroprogestatifs sont :
– antécédent personnel d’affection vasculaire : maladie thromboembolique, accident vasculaire cérébral ;
– affection coronaire : angor, infarctus du myocarde ;
– cardiopathie évolutive : fibrillation atriale, hypertension artérielle pulmonaire, insuffisance cardiaque sévère ;
– hypertension artérielle : sévère ou non contrôlée ;
– antécédent de migraine sévère
– anémie à hématies falciformes et certaines collagénoses ;
– affection hépatique (insuffisance hépatique, antécédents d’hépatite, affection congénitale de l’excrétion hépatique, tumeur du foie et trouble du métabolisme des lipides), hypercholestérolémie, hypertriglycéridémie et obésité importante ;
– cancer notamment le cancer du sein, le cancer de l’utérus et le cancer de l’endomètre ;
– grossesse ;
– allaitement (contre-indiqué pour les méthodes combinées et séquentielles) ;
– tumeur hypophysaire [26, 27].
 Contre-indications relatives
Les oestroprogestatifs sont contre-indiqués dans certaines situations en fonction de l’évaluation du rapport bénéfice/risque individuel.
On peut citer : le diabète, les troubles de la vue, l’hypertension artérielle modérée, l’insuffisance cardiaque modérée, le fibrome utérin, le tabagisme, les mastopathies bénignes.
Certaines associations médicamenteuses diminuent l’efficacité des contraceptions hormonales (inducteur enzymatique).
Il s’agit essentiellement d’antibiotiques (sulfamide, ampicilline), d’antifongiques (griséofulvine), d’anticonvulsivants (phénobarbital, hydantoine, carbamazépine), de sédatifs divers (méprobamate), d’antituberculeux (rifampicine, rifabutine), d’anti-inflammatoire non stéroïdien (phénylbutazone) ; d’autres réduisent l’absorption intestinale du contraceptif (colestyramine).
Les contraceptifs peuvent aussi modifier l’activité d’autres médicaments. Il peut s’agir d’une diminution de l’efficacité des anticoagulants, des médicaments antidiabétiques, des médicaments antihypertenseurs ; d’une augmentation de la concentration sanguine de ciclosporine ; d’une augmentation de l’activité des corticostérones, des substances stimulant la sécrétion de prolactine (neuroleptique, alpha-méthyl dopa, imipramine) [26, 28].
 Avantages
Les avantages des oestroprogestatifs sont :
– une plus grande efficacité dans 99% des cas si la prise se fait correctement ;
– les oestroprogestatifs normo dosés protègent contre les kystes fonctionnels de l’ovaire et constituent, s’ils sont bien choisis, une thérapeutique de la dystrophie ovarienne poly kystique [29].

Progestatifs

C’est une solution contraceptive de choix en cas de contre-indication majeure à la prescription d’éthinylœstradiol (diabète, hyperlipidémie, HTA, risque thromboembolique).
Les progestatifs présentent des risques d’accidents moindres et une utilisation possible chez les femmes allaitantes [30].
 Présentation
 Faibles doses continues
La micropilule progestative continue s’administre en une prise quotidienne et sans interruption d’une faible dose de pseudogestagène.
Les progestatifs présentent l’avantage de provoquer moins de troubles métaboliques et d’accidents vasculaires ; mais ce qui est fâcheux, c’est la diminution de la concentration des lipoprotéines de haute densité (HDL).
Les inconvénients des progestatifs sont :
– irrégularité des cycles et petites hémorragies imprévisibles (spottings) en cours de cycle chez 30% des utilisatrices ;
– manifestation d’hypoestrogénie (due à la persistance de la maturation folliculaire sans ovulation) avec tension et douleur des seins, hyperplasie endométriale, fibrome et kystes ovariens ;
– risque d’inefficacité en cas d’association d’un inducteur enzymatique ;
– risque de grossesse tubaire en cas d’inefficacité.
– existence de manifestations de déséquilibre oestro-progestatif ;
– mastodynies, mastopathies, hyperplasie endométriale, fibrome ;
– antécédent gravidiques : d’ictère, de prurit, de chloasma (risque de récidive) [30].
 Fortes doses discontinues (pilules macrodosés) : méthode dite de contraception anti gonadotrope.
Elle consiste en une prise quotidienne pendant 21 jours (du 5e au 25e jour du cycle) d’un pseudogestagène à forte dose.
Les pilules macro dosées sont prescrites préférentiellement à la femme âgée de plus de 40 ans et en période de pré ménopause.
Les inconvénients sont la survenue d’acné, de séborrhée, de « spottings », d’une prise de poids ou de varices [30].
 Effets secondaires des progestatifs
Les effets secondaires sont dominés par :
– les troubles du cycle à type de « spottings » voire de métrorragies ;
– l’hyperménorrhée, l’aménorrhée ou la polyménorrhée ;
– la prise de poids : rare avec les microdosages progestatifs, elle n’est pas exceptionnelle avec les progestatifs macrodosés ou les progestatifs injectables ;
– les céphalées s’observent principalement avec les progestatifs macrodosés ;
– les risques carcinologiques sont très controversés ;
– le risque tératogène : en cas de grossesse, l’exposition précoce à de fortes doses de progestatifs comporte un risque probable de masculinisation des fœtus femelles [31].
 Contre-indications des progestatifs
L’emploi des progestatifs est limité par les antécédents thromboemboliques et une altération grave de la fonction hépatique. Il n’y a pas de contre-indication théorique à l’emploi des microsprogestatifs en dehors des métrorragies d’étiologie non précisée [32].

Méthodes naturelles

 Méthode de la glaire cervicale (« Billings ovulation method »)
Elle est fondée sur l’observation d’un changement qualitatif du mucus vaginal au moment de l’ovulation. Un jour avant l’ovulation, le jour même et le lendemain, la glaire devient claire, plus fluide et coule facilement. La vérification des sécrétions vaginales se fait avant d’uriner. La femme examine entre le pouce et l’index la consistance et l’élasticité de la glaire. Les rapports peuvent reprendre le 4ème jour suivant la production maximale de mucus.
Cette méthode est sensible aux problèmes vaginaux comme une infection qui peut masquer ou modifier la sécrétion de la glaire. De plus, les femmes qui ovulent ne présentent pas toutes des changements cycliques identifiables du mucus. Les sources d’erreur sont importantes avec des taux d’échec pouvant atteindre 40% [19].
 Méthode des températures : température basale du corps (TBC)
La TBC reste la plus quantitative des techniques dont on peut se servir pour déterminer le moment de l’ovulation. Elle n’a aucune valeur lorsqu’il s’agit de prévoir l’ovulation. L’ovulation est détectée en identifiant un changement de température partant d’un niveau relativement plus bas au cours de la phase folliculaire du cycle menstruel pour atteindre un niveau relativement plus haut pendant la phase lutéale. Ce changement de température se produit en 48 heures et les trois températures quotidiennes consécutives sont au moins plus élevées de 0,2°C que les six dernières prises avant le début de ce changement [19].
 Méthode du calendrier
C’est la plus ancienne des techniques de planification familiale naturelle. Pendant les années trente, les docteurs Ogino et Knaus ont indépendamment publié leurs conclusions prouvant que l’ovulation arrivait environ deux semaines avant la menstruation. Comme elle était enseignée traditionnellement, la méthode demandait la connaissance de la durée de chacun des 6 à 12 cycles précédents pour calculer à l’avance la période féconde. Ce calcul est basé sur trois suppositions :
– en moyenne, l’ovulation se produit 14 jours avant le début des prochaines règles ;
– les spermatozoïdes gardent leur capacité de fécondité pendant une période allant de 2 à 3 jours (mais parfois jusqu’à 7 à 8 jours) ;
– l’ovule ne conserve pas sa capacité d’être fécond plus de 24 heures après l’ovulation [19].
 Méthode symptothermique
Elle associe la prise de la température, l’examen de la qualité de la glaire et les signes cliniques de l’ovulation (tension mammaire, saignements, douleurs, etc.). La combinaison ayant pour objectif une augmentation de la fiabilité de la méthode [19].
 Méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA)
L’allaitement au sein a un effet contraceptif important durant les mois qui suivent le post-partum. Les femmes nourrissant leur enfant exclusivement au sein ou presque avant leur retour de couches sont protégées d’une grossesse à 97% environ durant au moins six mois après l’accouchement [41].
 Avantages et inconvénients des méthodes naturelles
Les avantages sont :
– l’absence d’effets secondaires ;
– l’acceptabilité sur le plan moral pour les couples.
Les inconvénients sont nombreux, représentés notamment par :
– l’apprentissage long ;
– la nécessité d’une coopération des deux partenaires ;
– la contrainte de la surveillance quotidienne ;
– l’application impossible en cas d’irrégularités menstruelles [19].

Méthodes permanentes : contraception chirurgicale volontaire (CCV)

La contraception chirurgicale volontaire est une intervention chirurgicale volontaire qui consiste à interrompre la capacité reproductive de l’homme (vasectomie) ou de la femme (ligature des trompes) de façon définitive [42].

ENVIRONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE AU SENEGAL

Contexte démographique et sanitaire

Indicateurs démographiques

Les projections issues du Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE) estiment la population du Sénégal à 14 799 859 habitants en 2016 [41]. Si le rythme de croissance démographique est maintenu en l’état (2,7% par an), la population atteindrait 16,7 millions d’habitants en 2020 et 22,3 millions d’habitants en 2030, soit presqu’un doublement (1,5 fois) de la population en 15 ans. Cette augmentation rapide de la population aura des conséquences sur les secteurs de développement socio-économique (santé, éducation, habitat, nouveaux emplois). La population, caractérisée par une forte dominante jeune, continue d’être confrontée à l’accès limité aux services sociaux de base et à l’insertion dans le marché du travail [41].
Les projections de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) montrent la même évolution positive durant la même période pour les femmes en âge de reproduction (figure 6) [44].
La fécondité, même élevée, a connu une baisse ces deux dernières décennies selon les résultats des EDS-Continues (EDS-C). L’indice synthétique de fécondité (ISF) connait une légère baisse et passe de 6,0 enfants par femme en 1992 (EDS, 1992/93) à 4,9 enfants par femme en 2015 (EDS-C, 2015).

Indicateurs sanitaires

Malgré sa baisse durant ces deux dernières décennies, le niveau de la mortalité maternelle reste préoccupant. Selon les Enquêtes Démographiques et de Santé (EDS), réalisées en 1992, en 2005 et en 2010, le taux de mortalité maternelle est passé de 510 à 401 puis à 392 décès maternels pour 100000 naissances vivantes (figure 8) [45].
Le Recensement Général de la Population, de l’Habitat et de l’Elevage (RGPHAE2013) indique les tendances selon l’âge (figure 9) [44].
L’analyse de l’évolution de la mortalité des enfants au cours des 15 dernières années basée sur les différentes EDS confirme que les niveaux ont nettement fléchi dans la période après 2005 (figure 10). Ainsi, de 61‰ selon l’EDS 2005, le taux de mortalité infantile est passé à 39‰ à l’EDS-Continue 2015. Dans la même période, la baisse de la mortalité juvénile se poursuit également : le taux est passé de 64‰ à 21‰. Il en est de même pour la mortalité infanto juvénile qui est passée de 121‰ à 59‰ [46].
La figure 11 montre les gaps que le Sénégal devait résorber pour atteindre l’objectif du millénaire pour le développement 4, relatif à la mortalité infantile malgré les baisses régulières notées au niveau de ces indices [46].

Analyse de la situation de la planification familiale au Sénégal

Selon les résultats des EDS, la Prévalence Contraceptive (PC) a connu une augmentation très appréciable ces dernières années. Par exemple, le TPC moderne est passé de 12% en 2010 [EDS-MICS 2010-11] à 21,2% en 2015 (EDS-C 2015) (figure 12) [5].
Cependant, les résultats de l’EDS-C de 2015 révèlent que 25,2% des femmes en union ont encore des BNS en PF. Les résultats de l’EDS-C révèlent aussi que les BNS varient selon l’âge de 27% pour les femmes de 15-19 ans à 56% pour celles de 40-44 ans (figure 13) [5].
La demande totale en PF est plus élevée en milieu urbain (54%) qu’en milieu rural (41%) et, en milieu urbain, 62% des demandes sont satisfaites (56% par des méthodes modernes) contre 42% en milieu rural (37% par des méthodes modernes). Dans les régions, on note que c’est dans le Centre que la demande totale est la plus faible (40%) et que le pourcentage de demandes satisfaites est le plus faible (34% par des méthodes modernes). À l’opposé, les régions de l’Ouest se caractérisent par les taux les plus élevés de demande totale et de demandes satisfaites par des méthodes modernes (56% et 58%).
Les écarts sont également importants selon le niveau d’instruction et le quintile de richesse [2].

Apport de la planification familiale dans le développement économique et social

Un meilleur accès à des méthodes de contraception sans danger et abordables est indispensable pour un meilleur développement économique et social.
La planification familiale a des avantages démontrés sur le plan de l’égalité des sexes, de la santé maternelle, de la survie des enfants et de la prévention du VIH. Elle peut également réduire la pauvreté en améliorant le bien-être des familles, en augmentant la productivité des femmes et en abaissant le taux de stérilité.
L’augmentation du taux d’adhésion à la planification familiale permettrait une meilleure capture du dividende démographique, une pression démographique moins pesante permettrait d’obtenir :
– une meilleure santé du fait notamment de la maitrise des besoins de prise en charge des cibles des programmes, des infrastructures et des personnels qualifiés ;
– une meilleure éducation par le ralentissement de la population scolarisable, des besoins en personnel enseignant et en infrastructures scolaires. Ce qui peut aussi contribuer à la scolarisation universelle ;
– une meilleure économie du fait de la diminution de la population active et des personnes dépendantes (à charges) [5].
La PF est l’un des investissements les plus sages et les plus rentables qu’un pays puisse faire pour donner à sa population une meilleure qualité de vie [47].

LES DETERMINANTS DE LA CONTRACEPTION

Dans la littérature, les facteurs explicatifs de l’utilisation des contraceptifs modernes sont multiples et variés. Cependant, peu de publications font état des déterminants de l’adhésion des hommes à la planification familiale.

Facteurs politiques et institutionnels

La non-utilisation des méthodes modernes de contraception est largement tributaire de la politique des différents pays africains en matière de fécondité. Comme le notent Evina et Khishimba (2001) : l’utilisation des méthodes contraceptives en Afrique et les objectifs assignés à cette pratique dépendent d’abord du contexte politique et institutionnel de chaque pays [48].
Au Sénégal, un Plan d’Action National de Planification Familiale (PANPF) a été élaboré. Il s’appuie sur la mobilisation générée par la conférence de Ouagadougou de 2011. Il est articulé autour des 3 D, trois principes que sont la décentralisation, la démocratisation et la délégation de tâches [2]. Plusieurs documents renferment les options et orientations stratégiques pour la promotion de la planification familiale au Sénégal, notamment :
– la Loi sur la Santé de la Reproduction (SR) qui donne à la femme, entre autres, le droit à l’information et à l’éducation sur la Planification Familiale ; le droit d’accès aux soins et services en santé sur la Planification Familiale ;
– le Plan National de Développement Sanitaire 2009-2018 (PNDS) préconisant la planification familiale comme l’une des stratégies les plus efficientes pour sauver des vies et garantir l’amélioration de la santé materno-infantile ;
– la feuille de route multisectorielle de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale pour la période 2006-2015 qui avait inscrit la Planification Familiale comme une des stratégies majeures pour l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement 4 et 5 [49] ;
– le Plan Sénégal Emergent (PSE), où la promotion de la planification familiale est retenue parmi les axes d’intervention pour l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant.

Facteurs sociodémographiques

Age et histoire génésique de la femme

Variable cruciale dans l’étude des comportements démographiques, l’âge apparaît comme étant positivement corrélé à la pratique contraceptive.
Au Sénégal, le taux de prévalence, relativement faible pour les jeunes (5%) en 1997, a augmenté considérablement dépassant 20%, soit une femme sur cinq, au-delà de 34 ans [23]. De même, la prévalence contraceptive a augmenté avec l’âge, entre 15 et 44 ans. C’est entre 30-44 ans que l’on note les proportions les plus élevées d’utilisatrices de méthodes contraceptives.
L’histoire génésique de la femme a une influence sur l’utilisation des méthodes contraceptives.
Au Sénégal, les femmes multipares adhèrent deux fois plus à la pratique contraceptive que celles ayant une faible parité. Cette forte adhésion des multipares (femmes ayant cinq enfants et plus) à la pratique contraceptive met en évidence l’existence d’une volonté de limitation des naissances chez les femmes ayant déjà atteint la parité idéale qui s’établit en moyenne à 5,2 enfants par femme.
La forte demande d’enfants apparaît donc comme un des facteurs explicatifs de la faible adhésion des populations aux programmes de planification familiale.

État matrimonial

La polygamie est assez répandue dans le continent noir et le type de mariage (monogame ou polygame) a un impact sur le comportement en matière de contraception. En effet, des études antérieures ont montré que les personnes en union monogame sont plus susceptibles d’utiliser la contraception que les polygames. D’où l’influence négative de la polygamie sur la contraception.

Milieu de résidence

Il apparait aussi comme une variable pertinente qui explique ou non l’utilisation de la contraception moderne. Comparées aux femmes socialisées dans les autres localités du Sénégal, celles ayant passé les douze premières années de leur existence en milieu urbain sont deux fois plus susceptibles de recourir aux méthodes contraceptives modernes.

Niveau d’instruction

L’instruction apparaît comme une variable pouvant influencer la pratique contraceptive. Le taux d’utilisation des méthodes contraceptives varie de 8% à 18% selon que la femme soit analphabète ou instruite.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.GENERALITES
I.1. Définitions et concepts
I.1.1. Planification familiale
I.1.2. Contraception
I.1.3. Prévalence contraceptive
I.1.4. Besoins non satisfaits (BNS)
I.2. Evolution de la planification au Sénégal
I.3. Rappels sur la contraception
I.3.1. Contraceptions Hormonales
I.3.1.1. Oestroprogestatifs
I.3.1.2. Progestatifs
I.3.1.3. Autres méthodes hormonales
I.3.2. Contraceptions non hormonales
I.3.2.1. Dispositif intra-utérin (DIU)
I.3.2.2. Méthodes barrières
I.3.2.3. Méthodes naturelles
I.3.2.4. Méthodes permanentes: contraception chirurgicale volontaire
I.3.3. Critère de qualité d’une méthode contraceptive
I.3.3.1. Efficacité
I.3.3.2. Innocuité
I.3.3.3. Acceptabilité
I.3.3.4. Réversibilité
I.3.3.5. Coût
I.3.4. Conditions de prescription et surveillance
I.3.4.1. Conditions de prescription
I.3.4.2. Surveillance
II. ENVIRONNEMENT DE LA PLANIFICATION FAMILIALE AU SENEGAL
II.1. Contexte démographique et sanitaire
II.1.1. Indicateurs démographiques
II.1.2. Indicateurs sanitaires
II.2. Analyse de la situation de la planification familiale au Sénégal
II.3. Apport de la planification familiale dans le développement économique et social
III. LES DETERMINANTS DE LA CONTRACEPTION
III.1. Facteurs politiques et institutionnels
III.2. Facteurs sociodémographiques
III.2.1. Age et histoire génésique de la femme
III.2.2. État matrimonial
III.2.3. Milieu de résidence
III.2.4. Niveau d’instruction
III.3. Facteurs socioéconomiques
III.3.1. Activité économique
III.3.2. Niveau de vie du ménage
III.4. Facteurs culturels
III.4.1. Faible pouvoir de décision des femmes
III.4.2. Religion
III.5. Caractéristiques du conjoint et pratique contraceptive
III.5.1. Instruction du conjoint
III.5.2. Travail du conjoint
III.5.3. Opinion du mari
III.6.1. Disponibilité des produits contraceptifs
III.6.2. Qualité de services
III.6.3. Accessibilité
III.6.4. Accès à l’information
III.6.5. Exposition aux médias
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. CADRE DE L’ETUDE
II.1. Données géographiques
II.2. Données démographiques
II.3. Données socio-économiques
II.4. Données sanitaires
III. METHODOLOGIE
III.1. Définition de la période d’étude
III.2. Type d’enquête
III.3. Population d’étude et échantillonnage
III.3.1. Unités de sondage
III.3.2. Unités statistiques
III.3.3. Critères d’inclusion
III.3.4. Critères de non inclusion
III.3.5. Calcul de la taille d’échantillon
III.3.6. Méthode d’échantillonnage
III.4. Méthode de collecte des données
III.4.1. Outils de collecte
III.4.2. Procédure de collecte
III.4.3. Equipe de collecte
III.5. Collecte proprement dite
III.6. Saisie et traitement des données
III.7. Considérations éthiques
IV. RESULTATS
IV.1. Etude descriptive
IV.1.1. Caractéristiques socio démographiques
IV.1.2. Informations relatives aux connaissances sur la PF
IV.1.3. Attitude vis-à-vis de la PF
IV.2. Etude analytique
IV.2.1. Relation entre les caractéristiques socio-démographiques et l’acceptabilité de la planification familiale
IV.2.2. Relation entre la connaissance de la PF et son acceptabilité
V. DISCUSSION
V.1. Caractéristiques sociodémographiques
V.2. Informations relatives à la planification familiale
V.3. Attitude des hommes vis-à-vis de la PF
CONCLUSION
REFERENCES

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