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Thรฉorie corpusculaire
Pour expliquer certains phรฉnomรจnes tels la rรฉflexion et la rรฉfraction de la lumiรจre, Newton proposa le modรจle corpusculaire en 1704. Selon ce modรจle, la source lumineuse รฉmettrait un faisceau de particules qui stimulerait la vue en pรฉnรฉtrant dans lโลil. Les trajectoires de ces particules sont appelรฉes des rayons lumineux ; lโรฉtude de ces trajectoires fait lโobjet de lโoptique gรฉomรฉtrique.
Le modรจle corpusculaire proposรฉ par Newton connut un grand succรจs (9).
Thรฉorie ondulatoire
Au dรฉbut du 19รจme siรจcle, Young et Fresnel proposรจrent alors un autre modรจle basรฉ sur une description ondulatoire de la lumiรจre. A cette รฉpoque, on ne connaissait pratiquement que les ondes sonores et lโidรฉe de la thรฉorie ondulatoire de la lumiรจre ne fut pas acceptรฉe dโemblรฉe. Par la suite, Maxwell, en 1873 dรฉmontra thรฉoriquement quโun circuit รฉlectrique peut gรฉnรฉrer des ondes radioรฉlectriques et que la vitesse de propagation de ces ondes est trรจs proche de la vitesse de la lumiรจre dรฉterminรฉe expรฉrimentalement. Quinze ans plus tard, Hertz vรฉrifia que ces ondes prรฉsentent les mรชmes caractรฉristiques que les faisceaux lumineux. Elles peuvent รชtre rรฉflรฉchies sur une surface lisse, dรฉviรฉes ร la surface de sรฉparation entre deux milieux diffรฉrents et focalisรฉes.
Au dรฉbut du 20รจme siรจcle, on concevait donc la lumiรจre comme une onde dite รฉlectromagnรฉtique (8).
Sources lumineuses
Une source lumineuse est un systรจme physique รฉmettant de la lumiรจre. Les sources de lumiรจre sont trรจs variรฉes. Plusieurs processus physiques conduisent ร lโรฉmission de lumiรจre (accรฉlรฉration de charges รฉlectriques, transition atomique ou molรฉculaire, recombinaison รฉlectron-trou dans un semi-conducteur, annihilation particule /antiparticule, etc.). On distingue :
๏ Le soleil: lโozone absorbe le rayonnement UV lโatmosphรจre absorbe une partie du rayonnement IR. Une partie importante de la lumiรจre est diffusรฉe par les molรฉcules dโair dโoรน la couleur bleue du ciel dans la journรฉe et jaune et rouge le matin et le soir (incidence rasante du soleil). Puissance : 1kW/mยฒ. Notre soleil est une รฉtoile parmi les autres ;
๏ Les sources thermiques : ce sont des corps portรฉs ร une tempรฉrature suffisamment รฉlevรฉe pour que leur rayonnement thermique se situe dans le domaine des ondes visibles ;
๏ Les lampes spectrales : elles contiennent un gaz dont les atomes sont excitรฉs par voie รฉlectrique et qui se dรฉsexcitent en รฉmettant des raies ร des frรฉquences bien dรฉfinies (Exemple : on a les lampes ร vapeur de sodium, de mercure, ou les lampes ร dรฉcharge en gรฉnรฉrale) ;
๏ Les sources ร semi-conducteurs, en particulier les diodes รฉlectroluminescentes, dans lesquelles la lumiรจre est รฉmise lorsquโun รฉlectron passe dans un รฉtat dโรฉnergie infรฉrieur disponible ร cet endroit ;
๏ Les sources froides (luminescentes) : les vers luisants et les lucioles sont de petits animaux munis dโorganes ยซluminescentsยป, capables dโรฉmettre de la lumiรจre tout en restant ร tempรฉrature ordinaire. Ils y arrivent en convertissant directement de lโรฉnergie chimique en รฉnergie lumineuse. On parle dรจs lors de chimioluminescence ;
๏ Les tubes ร gaz : ร la place des lampes ร incandescence on utilise actuellement trรจs souvent des ยซtubes fluorescentsยป, que ce soit pour lโรฉclairage intรฉrieur des maisons ou pour les enseignes lumineuses. Ces tubes contiennent un gaz ร basse pression, traversรฉ par des รฉlectrons dโรฉnergie assez grande. Il sโagit, en fait, dโun processus trรจs semblable ร lโรฉclair et aux รฉtincelles รฉlectriques, (mais ceux-ci sont produits dans lโair, ร la pression atmosphรฉrique). On parle alors de ยซdรฉcharge gazeuseยป ;
๏ Le laser est un autre type de source lumineuse. Il repose sur le phรฉnomรจne dโรฉmission stimulรฉe. Lorsquโun atome se trouve dans un รฉtat excitรฉ, un photon incident dont lโรฉnergie correspond ร une transition de dรฉsexcitation possible peut effectivement conduire ร une telle dรฉsexcitation, avec รฉmission dโun second photon ayant des caractรฉristiques identiques ร celle du photon incident. Exceptรฉ les lasers, toutes ces sources sont polychromatiques. Les lasers sont monochromatiques. On appelle lumiรจre monochromatique une lumiรจre nโayant quโune seule couleur cโest-ร -dire composรฉe dโune seule onde de longueur dโonde dรฉfinie. Une lumiรจre polychromatique est la somme dโondes de diffรฉrentes longueurs dโondes. La lumiรจre blanche est une lumiรจre polychromatique contenant toutes les longueurs dโonde du visible (10).
Principe de propagation rectiligne de la lumiรจre
Depuis la plus haute antiquitรฉ, il est observรฉ que la lumiรจre issue dโune source ponctuelle se propageant dans un milieu homogรจne et isotrope emprunte un trajet rectiligne passant par la source. Un ensemble de milieux transparents homogรจnes et isotropes constitue un systรจme optique. Les diffรฉrents รฉlรฉments du systรจme sont sรฉparรฉs soit par une surface rรฉflรฉchissante (miroir) soit par un dioptre (10).
Lois de la rรฉflexion et de la rรฉfraction
– Lois de la rรฉflexion
La rรฉflexion consiste en un brusque changement de direction de la lumiรจre incidente qui, aprรจs avoir rencontrรฉ une surface rรฉflรฉchissante, revient dans son milieu initial de propagation. Si la surface rรฉflรฉchissante est en mรฉtal poli, on parle de rรฉflexion mรฉtallique. Le facteur de rรฉflexion est alors รฉlevรฉ (il dรฉpend de lโinclinaison des rayons lumineux et aussi fortement de la longueur dโonde). Il faut noter que les miroirs domestiques comportent une plaque de verre protectrice sous laquelle est dรฉposรฉe la couche rรฉflรฉchissante (7; 11; 12)
๏ Premiรจre loi : le rayon incident, la normale au point dโincidence et le rayon rรฉflรฉchi sont dans le mรชme plan perpendiculaire au plan du miroir, appelรฉ plan dโincidence (figure 4 );
๏ Deuxiรจme loi : lโangle dโincidence (i) est รฉgal ร lโangle de rรฉflexion (r)
Plan dโincidence
i : angle dโincidence
r : angle de rรฉflexion IN : la normale au point dโincidence (M) : miroir N F R i r (M) I
– Lois de la rรฉfraction : lois de Snell-Descartes
La rรฉfraction consiste en un brusque changement de direction de la lumiรจre incidente qui, aprรจs avoir rencontrรฉ une surface dite rรฉfringente, se propage dans un milieu diffรฉrent de son milieu de propagation initial. Chaque milieu รฉtant caractรฉrisรฉ par son indice de rรฉfraction (n) qui est รฉgal au rapport de la vitesse de la lumiรจre dans le vide (c = 299792458 m.s๏ญ1๏ ๏ป 3 10 8 ms๏ ๏ญ1 ) ร celle dans le milieu considรฉrรฉ (v).
On appellera n1 lโindice de rรฉfraction du milieu initial (dit aussi milieu incident) et n2 lโindice du milieu final. Les lois de la rรฉfraction ont รฉtรฉ รฉtablies par W. Snell en 1621, R. Descartes les a retrouvรฉes en 1637, avec celles de la rรฉflexion, si bien quโelles sont connues en France sous le nom de lois de Descartes. Elles sont les suivantes (7; 14; 12).
๏ Premiรจre loi : le rayon incident SI, le rayon rรฉfractรฉ IR et la normale au point dโincidence N๏ขIN sont dans le mรชme plan (figure 5) (11; 12)
๏ Deuxiรจme loi : soient i1 et n1 lโangle dโincidence et lโindice de rรฉfraction du premier milieu (milieu par lequel la lumiรจre arrive), i2 et n2 lโangle de rรฉfraction et lโindice de rรฉfraction du second milieu (figure 5). La deuxiรจme loi sโรฉcrit (11; 12): n1 sin i1๏ ๏ฝ n2 sin i2.
Diffรฉrents types de microscopes
Microscope ร lumiรจre transmise
Les microscopes ร lumiรจre transmise servent ร contempler des prรฉparations transparentes et trรจs fines. Plus la prรฉparation est fine, plus lโobservation est faite avec prรฉcision. Ces microscopes peuvent aussi รชtre utilisรฉs pour voir la surface dโรฉchantillons de corps opaques, comme par exemple, des granulรฉs ou des dรฉpรดts. Dans ces cas-lร , la prรฉparation sโobserve comme un jeu de lumiรจre et dโombres. Sur ces types de microscopes le rayon de lumiรจre est normalement projetรฉ dโen bas, en traversant la prรฉparation lorsquโelle est transparente. Pour une meilleure observation de prรฉparations spรฉciales disposรฉes sur la platine, il est recommandรฉ dโutiliser un microscope inversรฉ. Sur ces types de microscopes, lโรฉclairage est du haut vers le bas. La microscopie inversรฉe sโutilise avec frรฉquence dans lโhydrogรฉologie, lโhydrobiologie et la mรฉdecine. Etant donnรฉ que le type de construction implique que la distance entre lโobjet et lโobjectif soit assez grand, cela rend possible la contemplation de prรฉparations plus รฉpaisses (18).
Microscope ร lumiรจre rรฉflรฉchie
Sur ce type de microscope, la prรฉparation sโรฉclaire de la partie supรฉrieure ร travers de lโobjectif ou de faรงon latรฉrale. La lumiรจre rรฉflรฉchie sur la prรฉparation est captรฉe par lโobjectif. Grรขce ร cette technique, il est possible dโutiliser des prรฉparations opaques ou รฉpaisses. Les microscopes de lumiรจre rรฉflรฉchie sโutilisent frรฉquemment dans la microscopie de fluorescence ou en minรฉralogie.
Microscope stรฉrรฉoscopique
Les microscopes stรฉrรฉoscopiques sont principalement des microscopes de lumiรจre rรฉflรฉchie. La prรฉparation est en gรฉnรฉral รฉclairรฉe de la partie supรฉrieure ou infรฉrieure. La plupart des microscopes stรฉrรฉoscopiques permettent dโรฉclairer aussi de la partie infรฉrieure.
Les microscopes stรฉrรฉoscopiques se diffรฉrencient dโautres microscopes car ils disposent de deux entrรฉes de lumiรจre sรฉparรฉes, qui sont rangรฉes dans un angle dรฉterminรฉ. Chaque entrรฉe de lumiรจre intรจgre son propre objectif et oculaire. Certains microscopes stรฉrรฉoscopiques intรจgrent une lunette dโaugmentation intรฉgrรฉe devant lโobjectif(18).
Microscope ร fluorescence
Dans ce type de microscope on utilise en gรฉnรฉral un colorant fluorescent qui est insรฉrรฉ dans lโรฉchantillon ร analyser. A lโaide dโune lumiรจre de longueur dโonde dรฉterminรฉe le fluochrome excitรฉ devient fluorescent. La lumiรจre รฉmise par le colorant fluorescent a une longueur dโonde plus grande que celle de la lumiรจre excitatrice (Sokeโs Shift). Dans la trajectoire du rayon, la lumiรจre fluorescente peut รชtre sรฉparรฉe de la lumiรจre excitatrice ร travers des filtres optiques et renvoyer ร lโoculaire ou ร la camรฉra. La limite de rรฉsolution dโun microscope de fluorescence peut รชtre trรจs en-dessous dโun microscope optique conventionnel, ce qui permet de contempler avec prรฉcision les structures dโune cellule ou les processus biologiques de cellules vives(18).
Microscope confocal
Ce type de microscopie est une forme particuliรจre de la microscopie optique. Le principe du microscope confocal est d’รฉliminer la lumiรจre provenant de coupes optiques supรฉrieures et infรฉrieures, ร l’aide de trous d’รฉpingles situรฉs ร la source de la lumiรจre et avant le dรฉtecteur. Pour ce faire, on place un diaphragme devant le dรฉtecteur, dans le plan focal conjuguรฉ au plan focal de l’objectif (d’oรน l’attribut ยซ confocal ยป). Ainsi, seule la lumiรจre provenant du plan focal atteint le dรฉtecteur.
La source lumineuse est un laser, qui balaye point par point l’objet ร analyser. Dans sa configuration ยซ rรฉflexion ยป, il utilise un miroir semi-rรฉflรฉchissant, qui rรฉflรฉchit le rayon provenant de l’objet vers un dรฉtecteur. Ce dernier peut ainsi mesurer l’intensitรฉ lumineuse de chaque point et la stocker dans un ordinateur(18).
Une fois que le balayage selon les abscisses et les ordonnรฉes est effectuรฉ, et qu’une image ร deux dimensions est obtenue, le plateau contenant l’objet est dรฉplacรฉ d’un incrรฉment dz, et le balayage recommence. Ainsi, on mรฉmorise des ยซ tranches ยป, qui peuvent par la suite รชtre traitรฉes informatiquement pour obtenir des images ร trois dimensions de l’objet. Dans ce cas, des sections optiques trรจs fines sont scannรฉes et une image tridimensionnelle se compose. Etant donnรฉ que chaque section est une image trรจs nette, une image 3D trรจs bien mise au point est obtenue.
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Table des matiรจres
Introduction
PREMIERE PARTIE : LES TECHNIQUES MICROSCOPIQUES
I.1 Historique
I.2 Bases optiques
I.2.1 Lumiรจre
I.2.1.1 Dรฉfinition
I.2.1.2.Thรฉorie corpusculaire
I.2.1.3 Thรฉorie ondulatoire
I.2.1.4 Sources lumineuses
I.2.1.5 Principe de propagation rectiligne de la lumiรจre
I.2.1.6 Lois de la rรฉflexion et de la rรฉfraction
I.2.2 LENTILLES MINCES SPHERIQUES
I.2.2.1 Dรฉfinition
I.2.2.2. Marche des rayons lumineux
I.2.2.3 Images fournies par une lentille convergente
I.2.2.4 Images donnรฉes par une lentille divergente
I.2.2.5 Formules de conjugaison
I.3 Composantes du microscope
I.4 Diffรฉrents types de microscopes
I.4.1 Microscope ร lumiรจre transmise
I.4.2 Microscope ร lumiรจre rรฉflรฉchie
I.4.3 Microscope stรฉrรฉoscopique
I.4.4 Microscope ร fluorescence
I.4.5 Microscope confocal
I.4.6 Microscope STED (Stimulates Emmision Depletion)
I.4.7 Microscope ร force atomique, Atomic Force Microscopy (AFM)
I.4.8 Microscope ร balayage ร effet tunnel, Scanning Tunnelling Microscopy (STM)
I.4.9 Microscope ร rayons X
I.4.10 Microscope รฉlectronique
I.4.10.1 Microscope รฉlectronique ร transmission (TEM)
I.4.10.2 Microscope รฉlectronique ร balayage Scanning Elektron Microscopy (SEM)
DEUXIEME PARTIE : APPLICATIONS MICROSCOPIE EN BACTERIOLOGIE HISTOLOGIE ET PARASITOLOGIE
I APPLICATIONS EN BACTERIOLOGIE
I.1 Microscopie photonique simple
I.1.1 Rรฉalisation des frottis
I.1.1.1 Etalement
I.1.1.2 Sรฉchage
I.1.1.3 Fixation de la prรฉparation
I.1.2 Colorations usuelles
I.1.2.1 Coloration au bleu de mรฉthylรจne
I.1.2.2 Coloration de Gram
I.2 Autres microscopies
II. APPLICATIONS EN HISTOLOGIE
II.1 Microscopie photonique simple
II.1.1 Prรฉparation tissulaire
II.1.2 Diffรฉrents types de colorations
II.1.2.1 Coloration Hรฉmatรฉine Eosine Safran (HES)
II.1.2.2 Coloration de May-Grunwald-Giemsa (MGG)
II.1.2.3 Coloration de Papanicolaou
II.2 Autres microscopies
III. APPLICATIONS EN PARASITOLOGIE
III.1 Microscopie photonique simple
III.1.1 Prรฉlรจvement des รฉchantillons
III.1.2 Fixation des รฉchantillons
III.1.3 Examen direct (selles fraรฎches)
III.1.4 Types de colorations
III.1.4.1 Coloration au lugol
III.1.4.2 Coloration de Ziehl-Neelsen ร froid
III.1.4.3 Coloration de weber
III.1.4.4 Coloration au bleu de mรฉthylรจne
III.2 Autres microscopies
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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