L’abondance des eaux de pluie devient une nuisance dans le milieu urbain. Du point de vue quantitatif, elle est susceptible de provoquer une inondation des bas quartiers de la ville et du point de vue qualitatif, elle véhicule des pollutions. Cette situation est l’un des pires ennemies du confort de la ville qui provoque des risques sanitaires et des dégâts considérables. Pendant la pluie, l’eau monte soudainement et les habitants fuient leurs habitations pour se mettre à l’abri en attendant que l’eau se retire. Jusqu’à maintenant l’évacuation de ces eaux reste encore un grand problème. Pendant la période de crue, des déchets liquides et solides se refoulent vers les bas quartiers de la ville. En plus, les réseaux d’assainissement sont en mauvais état, il y a des quartiers qui n’en bénéficient même pas. Il est donc difficile de gérer la collecte et l’évacuation des eaux de pluie.
GENERALITE SUR L’ASSAINISSEMENT
Historique sur le plan d’assainissement dans la ville d’Antananarivo
Jusqu’aujourd’hui, le plan directeur sur l’assainissement établi en 1974 constitue toujours un document cadre pour la planification donnant les grandes orientations et les priorités en matière d’investissements. Or, ce plan n’est entré dans sa phase de réalisation qu’en 1985 et qui a été actualisé en 1993. Le but était de dresser un programme d’équipements ainsi que la mise en place d’une structure de gestion et de maintenance de ces équipements. Ce plan comporte trois phases de cinq (05) ans chacune. La première phase a débuté en 1995 a pris fin en 2000. Au terme de cette première phase, la CUA a préconisé de mener une étude complémentaire relative à l’assainissement eaux usées de la plaine d’Antananarivo. Cette étude a pour objets de dresser un état de lieux de la situation de la collecte et du traitement des eaux usées dans la zone d’influence du projet d’aménagement de la plaine d’Antananarivo, de formuler des recommandations pour l’ajustement éventuel de schéma directeur et l’amélioration à court ou moyen terme de la situation sanitaire. Ces deux documents cadrent toutes les activités en matière d’assainissement au sein de la CUA.
Définition de l’assainissement
C’est une démarche visant à améliorer la situation sanitaire globale de l’environnement de ces différentes composantes. Il comprend la collecte, le traitement et évacuation des déchets liquides, des déchets solides et des excréments. [2] L’assainissement désigne aussi l’ensemble des moyens de collecte, de transport et de traitement d’épuration des eaux usées avant leur rejet dans les rivières ou dans le sol.
Les différentes modes d’assainissement
En général nous avons trois modes d’assainissement qui sont : le réseau unitaire, le réseau séparatif et le réseau pseudo séparatif.
Réseaux unitaires
Le système des réseaux unitaires est composé d’une seule conduite destinée à recueillir l’ensemble des eaux usées domestiques et des eaux pluviales définies. Cela signifie que la collecte des eaux en réseau unitaire se fait dans un même collecteur.
Réseaux séparatifs
Ce système se compose de deux conduites parallèles : Un premier réseau qui reçoit exclusivement les eaux usées domestiques et certaines eaux usées industrielles pour les acheminer vers des équipements d’épuration. Un deuxième réseau qui reçoit exclusivement les eaux pluviales et certaines eaux industrielles propres pour les rejeter directement dans le milieu naturel.
Réseau en système pseudo séparatif
Ce système se compose d’un seul collecteur, comme le système unitaire, dont le doublement pour devenir un système séparatif est programmé. Bien que les eaux admises dans le réseau public soient les mêmes que celles définies pour le système unitaire, le propriétaire doit procéder à la séparation absolue des eaux comme dans le système séparatif jusqu’au point de branchement au réseau public.
Situation actuelle des réseaux d’assainissement de la ville d’Antananarivo
Etat des réseaux d’égout
Les réseaux des eaux usées de la ville d’Antananarivo ne couvrent que 25% de son étendue, le reste adopte un système d’assainissement individuel. [1] Actuellement ils sont en mauvais état.
Description du système mis en place
Le système d’assainissement mis en place comprend plusieurs réseaux indépendants suivant un découpage par bassins versants, dont une grande partie est constituée de réseaux unitaires, l’autre partie formée de réseaux séparatifs. La plupart de ces réseaux fonctionnent gravitairement, excepté quelques tronçons de réseaux des bas quartiers qui sont en refoulement. Quelques stations de pompage sont installées dans la zone des bas quartiers pour relever ou refouler les eaux usées.
a. Réseaux unitaires
Les réseaux unitaires occupent la vieille ville, les parties en altitude, dont les collecteurs gravitaires débouchent principalement soit dans le canal Andriantany, soit vers les fonds de vallée aménagés le plus souvent en rizières.
Pour le réseau du bassin versant d’Analakely, les eaux usées sont rejetées dans le canal Andriantany via la station de pompage d’Isotry et via le collecteur de la route de Mahajanga ; pour ce du lac Anosy, les eaux usées sont refoulées vers la station de pompage des 67 ha puis envoyées vers l’Ikopa par pompage. Dans le réseau de la vallée de l’Est, les eaux usées collectées convergent vers le marais Masay via les canaux du fond de la vallée ; de même, les petits réseaux d’Ambohimanarina, de l’Université d’Ankatso, des cités d’Ambohipo et de Mandroseza et du bassin de Moraranoles eaux usées sont rejetées vers les fonds de vallée. Le total linéaire des réseaux unitaires mesure plus 150 km si en plus des conduites principales il faut considérer les canaux, caniveaux et autres buses de petites sections.
b. Réseaux séparatifs
Les réseaux séparatifs sont rencontrés dans la partie ouest, ville basse et zones urbanisées de la plaine. Ces réseaux comprennent les réseaux de collecte des quartiers bas : 67 ha, Ambodin’Isotry, Ampefiloha, Hôpital HJRA, Anosy. Le total linéaire des réseaux séparatifs est d’environ 30 km.
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Table des matières
INTRODUCTION
Partie I. GENERALITES
CHAPITRE I. GENERALITE SUR L’ASSAINISSEMENT
CHAPITRE II. GENERALITE SUR LE SIG
CHAPITRE III. GENERALITE SUR LA ZONE D’ETUDE
Partie II. ETUDES TECHNIQUES
CHAPITRE I. LEVE TOPOGRAPHIQUE
CHAPITRE II. APPLICATION DU LOGICIEL SIG
CHAPITRE III. ETUDES HYDROLOGIQUES
CHAPITRE IV. PROPOSITION DES SOLUTIONS
Partie III. IMPACTS, STRUCTURES DE PEREINISATION ET COUT
CHAPITRE I. IMPACTS DU PROJET
CHAPITRE II. ESTIMATION DU COUT
CHAPITRE III. AUTRES INFORMATIONS A PRENDRE EN COMPTE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXE