Le riz est la première céréale consommée dans le monde. On le cultive pour sa graine qui fournit de l’aliment. Les deux tiers de la population de la planète le considèrent comme le premier aliment. A Madagascar, comme aux Philippines et au Viêt-Nam, il constitue l’aliment de base. Actuellement près de 518 millions de tonnes de riz sont produites. Mais cette quantité n’est pas suffisante pour nourrir tous les consommateurs du riz.
A Madagascar, la production annuelle tourne autour de 2 500 000 tonnes (17). Ce niveau de production reste plus ou moins stable depuis 10 ans. Néanmoins, la croissance affiche une moyenne annuelle de 0,2 %. Dans les milieux ruraux malagasy on peut rencontrer des rizières dans n’importe quelle zone de culture – sur les montagnes, dans les vallées et les bas fonds, sur les mares, transformées en rizières. Mais presque la totalité des paysans cultive le riz de façon traditionnelle. Madagascar possède assez d’espaces cultivables et de différentes variétés de riz (environ 4500 variétés), ainsi que des sources d’eau d’irrigation pour s’occuper de cette spéculation pratiquement 12 mois sur douze. Les vingt deux Régions de l’île produisent du riz, mais l’application de la méthode archaïque de culture reste le problème majeur du pays. On assiste toujours à une insuffisance de la quantité du riz produit. Partout, on enregistre des rendements record. Mais cette performance qui peut être observée dans une zone quelconque de Madagascar apparaît sporadiquement. Aucune région n’arrive pas à maintenir le niveau de rendement tant recherché.
GENERALITES
PRESENTATION DU SITE
Localisation
Les travaux ont été réalisés à Mahagaga, un village situé à 17 km de la ville d’Antsiranana, sur l’axe d’Ambilobe, dont 90% des villageois sont des agriculteurs et l’activité principale est la riziculture. La culture du riz se pratique presque toute l’année. Et la pratique du SRI est connue par plusieurs paysans. Il existe néanmoins plusieurs problèmes dont les principaux sont :
– l’eau : elle constitue le problème majeur pour la culture du riz dans cette zone. Le calendrier est souvent décalé à cause de l’insuffisance de la quantité de pluies.
– L’insuffisance de matériels agricoles ;
– Et le problème de terrain : on assiste fréquemment à des métayages.
Le village de Mahagaga se trouve donc dans la Région de DIANA, qui se situe au nord de Madagascar, et s’étendant entre 11° et 15° de latitude sud et 47° et 50° de longitude. La Région occupe un vaste territoire couvrant 20 942 km2 soit 3,6 % de l’ensemble de la Grande Ile. Elle est limitrophe de la région de la SAVA dans sa partie orientale et de celle de la SOFIA dans sa partie méridionale. Elle se subdivise en 5 sous- préfectures : Antsiranana I, Antsiranana II, Ambilobe, Ambanja, Nosy-Be.
La région est en grande partie tournée vers la mer. Quatre de ses cinq souspréfectures se trouvent sur la côte occidentale sur le Canal de Mozambique où les mouvements de la mer sont moindres permettant la pratique de diverses activités telles que le transport maritime, la pêche et le tourisme balnéaire.
Les conditions pédoclimatiques
Le climat
Cette zone d’étude a un climat tropical semi humide et chaud, de basse et moyenne altitude, caractérisé par des pluies abondantes de novembre à avril (plus de 1.800 mm), et des précipitations moindres de mai à octobre (autour de 230 mm). Il est marqué par une saison sèche très longue avec des périodes de vents violents (Varatraza).
Généralités sur le SRI
Le SRI ou Système de Riziculture Intensive est une méthode de culture du riz, productive et rentable. Il est appliqué pour pouvoir augmenter la production nationale et réduire les importations en riz, d’une part, et d’autre part, c’est un programme pour créer la richesse dans le milieu rural.
Définition et historique
a) Définition
Le SRI est une méthode malgache qui consiste en quelques principes de bonne riziculture Il est connu depuis longtemps mais, ses principes systématisés, basés sur l’obtention d’un plus grand nombre de talles productives génèrent une remarquable augmentation de la production.
b) Historique
Le SRI a été découvert en 1990 par père De LAULANIE Henri, chercheur et ingénieur Agronome . En 1992, il a parcouru plusieurs pays (Inde, Chine, Cambodge, Indonésien, Philippines, Cuba, Birmanie, etc.), y compris Madagascar. Ce sont les formateurs de l’association Tefy Saina qui ont contribué à la réalisation de la motivation avec l’aide de la DVV (Organisme allemand de formation) et de CORALMA du groupe BOLLORÉ. Les moyens utilisés pour atteindre les objectifs sont : organisation d’un séminaire chaque année, distribution des affiches, des dépliants, des cassettes vidéo, etc. A cette époque l’objectif principal était de convaincre au moins 500 000 paysans à pratiquer le SRI .
Les composantes et les techniques du SRI
a) Les Composantes
Le SRI est inclus dans le programme MAP, dans l’engagement 4 défis 3 de la révolution verte. Il a comme composante les 5 piliers de la révolution verte. Ce sont les paquets techniques suivants :
• La gestion et la maîtrise de l’eau : existence de source d’eau assurée et maîtrisable. Elles se réalisent à partir des ouvrages hydro agricoles pouvant assurer l’irrigation de la rizière.
• La semence sélectionnée et améliorée : pour avoir de la bonne production, il est indispensable d’avoir une bonne qualité de semence, issue des centres producteurs de semences (CMS) améliorées ou des paysans producteurs de semences.
• Utilisation des intrants agricoles : qui entre directement à l’amélioration et à la fertilisation du sol (utilisation rationnelle des engrais organique et minéral) avec dose bien définie (16).
• Utilisation des matériels agricoles : pour toute opération culturale, surtout les matériels aratoires comme le tracteur et ses accessoires.
• Façons culturales : application des techniques agricoles performantes : adapter dès la mise en place jusqu’ à la récolte.
b) Les techniques
Les principes de base du SRI sont :
• L’utilisation des plants très jeunes de 8 à 10 jours pré germés ;
• Repiquage par brin avec un écart de 20 à 25 cm, dont la profondeur est de 2 à 3 cm .
• Respect du dosage et des proportions des engrais : (11), (10) ;
❥ Engrais organique : 5 t/ha
❥ Urée : 120 kg/ha
• Maîtrise parfaite de l’eau, irrigation intermittente avec un minimum d’eau ;
• Travaux de sarclage fréquents : au moins 3 fois .
D’après LAULANIE, plus le plant est repiqué jeune, plus le rendement augmente car leur capacité de production en talles est élevée. C’est pour cette raison que la SRI est productible.
On doit tenir compte aussi des travaux du sol : la profondeur du labour doit être de 18 cm pour que les racines puissent facilement absorber les éléments nutritifs nécessaires dans le sol, et favorise une bonne aération de la racine (6) : « Repique très jeune et tu auras beaucoup de tiges. Oxygène bien et tu verras le riz pousser».
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Table des matières
INTRODUCTION
I- PREMIERE PARTIE : GENERALITES
I.A. PRESENTATION DU SITE
I.A.1. Localisation
I.A.2. Conditions pédoclimatiques
A.2.1. climat
a) température
b) pluviométrie
c) vents
A.2.2. Sols
I.A.3. Les principaux cours d’eau
I.A.4. Les bassins versant
I.A.5. Organigramme et mission du SRAGRI de DIANA
I.A.6. Calendrier rizicole dans la zone nord
I.B. RAPPEL BIBLIOGRAPHIQUE
I.B.1. Généralités sur le riz
B-1-1. Origine
B-1-2. Classification botanique du riz
B-1-3. Description de la morphologie du riz- Oryza sativa
a) les racines
b) les tiges
c) feuilles
d) inflorescences
e) les ennemis du riz
I.B.2. Généralités sur le SRI
B.2.1. définition et historique
a) Définition
b) Historique
B.2.2. Composantes et techniques
a) composantes
b) techniques
B.2.3. Avantages de la SRI
I.B.3. Etat actuel de la SRI dans la Région de DIANA
B-3-1. Les objectifs techniques de campagne 2008-2009 DRDR DIANA
B-3-2. Les niveaux d’autosuffisance en riz dans la région de DIANA
B-3-3. Superficie cultivable dans la région de DIANA
II- DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II. MATERIELS ET METHODES DE TRAVAIL
II. 1. Matériels
a) Matériels agricoles
b) Matériels biologique
II. 2. Méthodes
II.2.1 la phase d’appréhension
II.2.2. la phase du terrain
II.2.2.a) les études expérimentales
1) Test de germination
2) Pré germination
3) Préparation de la rizière
4) Préparation de la plate bande
5) Semis en pépinière
6) Arrachage
7) Repiquage
8) Irrigation
9) Sarclage
II-2-2.b) Les observations et comparaisons avec des rizières de Mahagaga
III- TROISIEME PARTIE : RESULTATS
III. RESULTATS
III.1 Résultats des études expérimentales
III.1.1 test de germination
III.1.2 Pré germination
III.1.3 Pépinière
III.2 Comparaison des résultats obtenus de la rizière expérimentale et ceux des paysans de Mahagaga
III.21 résultat selon les nombres de talles, la biomasse raciniaire des plants
III.2.2. résultat selon le rendement des cultures
III.2.3. les ennemis du riz rencontrés
a) en pépinière
b) en rizière
IV- QUATRIEME PARTIE : DUSCUSSIONS
IV. DUSCUSSIONS
IV.1 Test de germination
IV.2 Croissance des plants en pépinière et en rizière
IV.3 Rendements obtenus
CONCLUSION