Les alcools et les amines sont des composés organiques qui sont largement utilisés dans le milieu industriel et dans la vie quotidienne. Que ce soit professionnellement ou à la maison, ces deux familles de produits sont incontournables. Les alcools sont trouvés à l’état pur ou en mélange dans des préparations spécifiques. Ils sont utilisés comme diluants des encres d’imprimerie, des résines, des vernis, des peintures et des colles à moquette. Ils sont aussi largement utilisés comme excipients pour les produits pharmaceutiques ou cosmétiques ou comme milieu réactionnel dans l’industrie chimique [1]. Les amines sont utilisées comme intermédiaires chimiques pour la synthèse de produits pharmaceutiques, cosmétiques, détergents…. . Elles sont aussi utilisées comme solvants et inhibiteurs de corrosion [2].
Les alcools ont des effets néfastes bien connus, entrainant notamment des incoordinations motrices ou une excitation intellectuelle. Les alcools liquides et leurs vapeurs sont irritants pour la peau, les yeux et les muqueuses en cas de contact prolongé ou répété. L’inhalation accidentelle d’une grande quantité de vapeurs d’alcool peut conduire à des syndromes ébrieux ou narcotiques avec nausées, malaises, vomissements et maux de tête [1]. Quant aux effets indésirables des amines, les problèmes de santé pouvant se développer chez les travailleurs surexposés sont divers, allant de l’irritation cutanée au cancer [3]
Le transport, la distribution, l’accumulation et l’absorption des xénobiotiques (médicaments ou toxiques), pour certains leur fixation sur les protéines plasmatiques, leur passage à travers les membranes, leur entrée dans les cellules, les interactions enzymeinhibiteur ou ligand-récepteur de nature hydrophobe, l’activité pharmacologique et pharmacocinétique des médicaments, la toxicité des médicaments ou des contaminants,…, les propriétés liées à la formulation telles que solubilité, sont autant d’exemples dans lesquels la lipophilie des molécules constitue un descripteur physico-chimique de la première importance. La lipophilie d’une molécule est mesurée classiquement par son aptitude à se distribuer dans un système biphasique soit liquide-liquide soit solide-liquide. Le coefficient de partage dans le système n-octanol/eau est connu depuis longtemps comme étant un des paramètres physico-chimiques quantitatifs qui est le mieux corrélé à l’activité des molécules organiques [4].
LES ALCOOLS ALIPHATIQUES
Les alcools sont des solvants couramment utilisés aussi bien dans l’industrie que dans les foyers domestiques. Ils peuvent être à l’origine d’intoxications aiguës accidentelles ou volontaires parfois gravissimes. A terme, l’exposition répétée par voie pulmonaire ou contact cutané peut être à l’origine d’effets toxiques systémiques variés [6].
Un peu de chimie
Les alcools sont préparés industriellement à partir d’hydrocarbures pétroliers dans des usines pétrochimiques. L’un d’eux (l’éthanol) peut être produit à partir de la fermentation naturelle de jus sucrés. Ils sont caractérisés chimiquement par la présence, sur une chaîne hydrocarbonée, d’un ou plusieurs groupements « Alcool » composés d’un atome d’oxygène et d’un atome d’hydrogène (groupement hydroxyle -OH). Les mono-alcools possèdent un groupement -OH.
Propriétés physico-chimiques
La grande majorité des alcools utilisés industriellement sont liquides à température ambiante. Ils sont incolores et ont une odeur qui peut être agréable (éthanol), sucrée (cas des diols), acre ou amère (propanol ou alcool furfurylique), ou encore piquante (alcool isoamylique). Les alcools communément utilisés sont miscibles dans l’eau, totalement pour les molécules les plus courtes (méthanol, éthanol…), partiellement pour les autres. Les alcools sont inflammables ou facilement inflammables. Le point d’éclair des plus utilisés se situe entre 12 et 40 °C. Leurs vapeurs peuvent former des mélanges explosifs avec l’air.
Les alcools sont très volatils, leur diffusion dans le milieu ambiant ou dans l’atmosphère sera très importante. Ils dissolvent les graisses et certaines matières plastiques. Tous les alcools sont des liquides déshydratants [1].
Utilisation
Les alcools sont très utilisés comme diluants des encres d’imprimerie, des résines, des vernis, des peintures et des colles à moquette. Ce sont d’excellents agents déshydratants possédant une bonne action dégraissante, ils sont donc utilisés comme agents de séchage en mécanique ou en optique et pour les nettoyages difficiles (encres, silicones…). Ils sont aussi largement utilisés comme excipients pour les produits pharmaceutiques ou cosmétiques ou comme milieu réactionnel dans l’industrie chimique [1].
Dangers et risques
Toxicité
De tous les alcools, le plus toxique est le méthanol dans la mesure où il exerce une action sélective au niveau du nerf optique, pouvant provoquer la cécité ou la mort. Les effets néfastes de l’absorption d’éthanol sont aussi bien connus, l’alcoolémie entraînant notamment des incoordinations motrices ou une excitation intellectuelle. De manière générale, les manifestations d’une intoxication modérée se traduiront par des maux de tête, des troubles digestifs et un syndrome ébrieux. Les alcools liquides et leurs vapeurs sont irritants pour la peau, les yeux et les muqueuses en cas de contact prolongé ou répété. L’alcool furfurylique, plus agressif que les autres alcools, peut provoquer des larmoiements à de très faibles expositions (15 ppm) et des irritations respiratoires. L’inhalation accidentelle d’une grande quantité de vapeurs d’alcool peut conduire à des syndromes ébrieux ou narcotiques avec nausées, malaises, vomissements et maux de tête.
Absorption et métabolisme
L’alcool est un toxique systématique dont la toxicité dépend de son métabolisme.il peut être absorbé par voie orale, cutanée et par inhalation. Ainsi, il se distribue uniformément dans les tissus et organes. De tous les alcools, le méthanol diffuse rapidement et complètement dans l’eau totale de l’organisme. Après absorption, le méthanol est oxydé initialement en formaldéhyde soit par l’alcool déshydrogénase chez l’homme et les primates, soit par le système catalase-éroxydase chez les autres mammifères. La seconde étape est la transformation du formaldéhyde en acide formique / formate. Enfin, la voie métabolique des composés à un atome de carbone conduit à la production de CO2 qui est l’étape limitant de la biotransformation du méthanol [6].
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE I
1- LES ALCOOLS ALIPHATIQUES
I-1-1 Un peu de chimie
I-1-2 Propriétés physico-chimiques
I-1-3 Utilisation
I-1-4 Dangers et risques
I-1-4-1 Toxicité
I-1-4-2 Absorption et métabolisme
I-1-4-3 Risque incendie et explosion
I-1-4-4 Réactivité
I-1-4-5 Risque pour l’environnement
I-1-5 Protection
I-1-5-1 Protection individuelle
I-1-5-2 Protection de l’environnement
2- LES AMINES ALIPHATIQUES
I-2 -1-Histoire
I-2-2 Nomenclature
I-2-3 Synthèses
I-2-4 Propriétés
I-2-5 Réactivité
I-2-6 Utilisation
I-2-7 Toxicité
I-2-8 Métabolisme
CHAPITRE II
II-1- Collecte des données
II-2- Méthode de calculs
II-2-1 Optimisation de la géométrie moléculaire
II-2-2 Calcul des descripteurs moléculaires
II-2-3 L’analyse de régression
CHAPITRE III
III-1 Calcul du modèle
III-2 Analyse de régression
III-3 Autres diagnostics d’influence
III-4 Vérification de la qualité de l’ajustement
III-5 Validation externe
CONCLUSION GENERALE
ANNEXE
INTRODUCTION
I-REGRESSION LINEAIRE SIMPLE
II-REGRESSION LINEAIRE MULTIPLE
I-1-Estimation des coefficients de régression par les moindres carrés
II-2-Propriétés des estimateurs au sens des moindres carrés
III-DIAGNOSTICS DE REGRESSION ET MESURES DE L’ADEQUATION D’UN MODELE
III-1-Coefficient de corrélation multiple
III-2-Analyse des résidus
III-2-1-Définitions
III-2-2-Les représentations graphiques
III-2-2-1-Diagrammes de dispersion des résidus en fonction de yi
III-2-2-2- Diagrammes de probabilité
III-2-3-Test paramétrique : la statistique de Durbin et Watson
IV-Robustesse du modèle
V-Validation externe
CONCLUSION
REFERENCES