Application de la méthode MADS-MOSAR sur la trémie

Application de la méthode MADS-MOSAR sur la trémie

Outils de gestion des risques

Introduction

Pour répondre au besoin croissant des organisations tout en minimisant le danger, la gestion des risques est devenue une activité complémentaire et incontournable au sein des organisations. Surtout dans le secteur de la construction, où la recherche de la sûreté des projets et la sécurité des personnes est devenu très importante. Pour cela, plusieurs approches ont été consacrées afin de permettre une meilleure analyse des risques dans le but de les maîtriser.
En va présenter par la suite, les différentes méthodes de la gestion des risques, plus précisément la méthode MADS-MOSAR qui sera utilisée dans notre étude de cas.

Méthodes de gestion des risques

Il existe plusieurs manières de classer les méthodes d’analyse les risques, nous retiendrons ici trois de ces classements :
• méthodes inductives ou déductives.
• méthodes qualitatives ou quantitatives.
• méthodes statiques ou dynamiques.
Dans notre étude, on va s’intéresse beaucoup plus aux méthodes inductives et déductives.

Méthodes Inductives

Elles sont initiées à partir des causes d’une situation à risque pour en déterminer les conséquences. Ces méthodes sont aussi appelées montantes car, à partir des événements causes définis au niveau éléments, elles permettent d’induire les événements conséquences au niveau sous-système ou système.

Méthodes déductives

Elles sont initiées à partir des conséquences d’une situation à risque pour en déterminer leurs causes. Ces méthodes sont aussi appelées descendantes car, à partir des événements conséquences définis au niveau système ou sous-système, elles permettent de déduire les événements causes combinées au niveau élémentaire.

Méthodes qualitatives et quantitatives

Les méthodes qualitatives consistent à donner une appréciation. On cherchera à déterminer avec une analyse qualitative quelles occurrences sont possibles. Par contre, les méthodes quantitatives consistent à caractériser numériquement le système à analyser, en déterminant par exemple le taux de défaillance, la probabilité d’occurrence d’une défaillance, les coûts des conséquences, …

Méthodes dynamiques et statiques

Une méthode dynamique permet de prendre en compte l’évolution de la configuration des composants du système au cours du temps. Alors qu’une méthode statique étudie un système à différents instants de son cycle de vie, c-à-d. pour différents états possibles sans pour autant s’intéresser aux transitions entre ces états.
Le tableau au dessous regroupe les principales méthodes d’analyse les risques selon leur type.

Description des différentes méthodes d’analyse et de maîtrise les risques

MADS-MOSAR

Bref historique de la méthode

L’analyse des risques dans une installation industrielle ou un projet de construction nécessite une démarche bien adaptée, une méthode cohérente est proposée dans ce but, la méthode organisée systémique d’analyse des risques « MOSAR » qui fait l’appel à une méthodologie de dysfonctionnement des systèmes « MADS » ce qu’on l’appel « MADS-MOSAR »répond bien à notre besoin, l’apparition de cette méthode a vécu plusieurs dates importantes qui ont citées par la suite dans la figure2.2.

Description de la méthode MOSAR (Méthode Organisée Systémique d’Analyse des Risques)

MOSAR est une méthode générique qui permet d’analyser les risques techniques d’une installation et d’identifier les moyens de prévention nécessaires pour les neutraliser. Elle s’applique aussi bien dés la conception d’une installation nouvelle qu’au diagnostic d’une installation existante. Elle s’articule autour de deux modules : (figure2.3)
Module A (vision macroscopique) : permet de réaliser une analyse des risques principaux à partir d’une décomposition de système étudié en sous-système. On commence par identifier de manière systématique en quoi chaque sous-système peut être source de danger puis on cherche comment ils peuvent interagir entre eux et avec leur environnement pour générer des scénarios d’accidents. Pour cela, on fait référence à une grille de typologie des systèmes sources de danger et on utilise le modèle MADS qui relie sources de danger avec les cibles. L’utilisation de la technique des boîtes noires permet de générer des scénarios de risque d’interaction entre les sous-systèmes qui rassemblés sur un même évènement constituent un arbre logique ou arbre d’évènements.
Module B (vision microscopique) : permet de réaliser une analyse détaillée de l’installation et notamment il met en oeuvre les outils de la sûreté de fonctionnement pour la recherche des dysfonctionnements techniques des installations. Il met aussi en oeuvre les approches de l’analyse opératoire pour la recherche des dysfonctionnements opératoires.

Description de MADS

Le modèle MADS : méthodologie de dysfonctionnement des systèmes appelée aussi univers de danger est un outil qui permet de construire et de comprendre la problématique de l’analyse des risques. Il est construit sur les bases des principes de la modélisation systémique.
L’univers du danger est formé de deux systèmes appelés système source de danger et système cible, en interaction et immergés dans un environnement actif. (figure2.4)
Les interactions entre ces deux systèmes se font sous forme de processus c’est-à-dire d’échange de flux de matière, énergie, information entre les deux systèmes dans le temps l’espace et la forme.(figure 2.5)
La modélisation des deux systèmes se fait suivant les problèmes posés sur leur structure, leur fonctionnement, leur relation avec l’environnement et leur évolution.
On fait donc apparaître les points suivants :
 Identifier l’évènement non souhaité (flux de danger);
 Identifier les systèmes sources de danger;
 Identifier les systèmes cibles (l’effet de danger) ;
 Le processus de danger ;
 Identifier de champ de danger ;
 Evènement initiateur ;
 Evènement renforçateur ;
Le système source et le système cible étant eux-mêmes animés de processus, ces événements initiateurs et renforçateurs peuvent provenir respectivement en interne des systèmes sources de danger et des systèmes cibles.
Les flux de danger peuvent être décrits sous forme de processus par des processeurs de champ tels que (figure 2.6) :
— des processeurs de temps : flux chronique, flux limité ;
— des processeurs d’espace : flux concentré, flux diffus.
Ces flux sont également décrits sous forme de processus par des processeurs de source ou de cible tels que :
— des processeurs de forme (transformation du mode pour un type de flux) : par exemple, flux d’énergie sous forme de travail mécanique en flux d’énergie sous forme de chaleur ;
— des processeurs de nature (transformation du type de flux) : par exemple, transformation d’un flux de matière en flux d’énergie.

Modélisation du système

La modélisation du système à étudier consiste à décomposer le système en sous systèmes à partir:
– D’une présentation du système (descriptions schémas, plans, etc.)
– D’une visite de système
– D’échanges avec les acteurs du système.
La modélisation du système étudié permet d’atteindre deux objectifs principaux en analyse de risques : l’exhaustivité et l’optimisation.
Le fait de ne pas oublier des sous systèmes est essentiel ; c’est le garant de l’exhaustivité. Cette étape sert à ressortir et visualiser toutes les sources et les cibles qui permettent une analyse des risques plus efficace.

Identification des sources

La source est le potentiel de danger susceptible de générer un flux pouvant impacter une cible.
MADS-MOSAR consiste à identifier toutes les sources par sous système, cette identification peut être réalisée de différentes manières :
 Brainstorming
 Les fiches des données
 Expertise etc.
La méthode met à la disposition de ses utilisateurs une liste de typologie des sources. Cette grille a pour objectif d’aider dans l’identification des sources.

Association des évènements

Une fois les sources identifiées, il faut leur associer des évènements conformément au modèle MADS On distingue alors 0 types d’évènements tels qu’ils ont présentés dans les figures 2.7 et 2.8.
 L’évènement initial : c’est l’évènement redouté lié à la source.
 L’évènement initiateur interne : ce sont les évènements internes propres à la source et qui peuvent initier à eux seuls l’occurrence EI
 L’évènement initiateur externe : ce sont les évènements extérieurs à la source de danger et qui peuvent initier à eux seuls l’occurrence EI
 Les évènements principaux : ce sont les flux générés par l’occurrence de l’EI et qui peuvent produire des effets sur des cibles.

Construction des processus

Construire un processus, c’est associer une source à une cible via un flux, cette association doit être automatique réaliser par simple lecture des processus.

Construction des scénarios

Construction des scénarios c’est mettre bout à bout des processus avec le simple principe qu’une cible devient source et ainsi de suite. L’étude des scénarios et des effets domino tels que réglementairement demandés se fait par simple lecture.

Construction des arbres logiques

A partir du principe qu’un scénario est un enchaînement de processus, il est alors possible en appliquant MADS-MOSAR de construire des arbres logiques
L’arbre logique est l’ensemble des scénarios qui aboutissent à une même cible (arbre des causes) et l’ensemble des scénarios qui sont générés à partir de cette cible qui devient alors sources (arbre des conséquences).
Il s’agit toujours d’une simple lecture des processus validés. De ce fait, MADS-MOSAR est la seule méthodologie d’analyse de risques qui permet de lier toutes les données de l’analyse pour produire automatiquement ce type d’arbre.

Identifications des mesures de maîtrise des risques

A cette étape, on va associer des mesures de maîtrise des risques ou « barrières » à chaque source. Sur une source de danger à l’origine d’un flux de danger, les barrières peuvent être associées (figure 2.9) :
– A la source de danger elle-même ;
– Aux EII
– Aux EIE
– Aux EP
Cette typologie permet non seulement d’aider à identifier des barrières, mais aussi de faciliter l’exploitation de ces barrières. Il est alors aisé de retrouver toutes les barrières liées à la formation dans un système donné.
Les barrières mises en oeuvre pour maîtriser les processus et les scénarios sont codifiées selon la grille de typologie présentée dans le tableau2.2.

Identification des mesures de pérennité

Pour l’analyse de la pérennité il suffit d’associer des mesures de pérennité (ou barrières de pérennité) aux mesures de maîtrise des risques.
L’objectif est de pérenniser des mesures de maîtrise des risques en leur associant des mesures qui doivent en garantir l’opérationnalité dans le temps, comme présenté sur la figure2.9.

Avantages de la méthode

 Méthode exhaustif
 Adaptable à tous type de système et pour tout objectif.
 Analyse des risques pleinement adaptée
 Souplesse.

 Limites de la méthode

 Complexe pour les grands systèmes
 Lourd dans son utilisation
 Nécessite du temps

AMDEC

Bref historique de la méthode

L’analyse des modes de défaillance et leur effet et leur criticité (AMDEC) a apparu dans les années 1950. La méthode a passée par des repères historiques importants comme il est représenté dans la figure 2.10

 Principe de la méthode

C’est une technique d’analyse et de prévention des défaillances potentielles. Cette méthode rigoureuse permet à partir de la définition des fonctions, d’évaluer les risques afin de prévenir les défaillances ou d’en limiter les effets. Elle s’agit de réaliser l’analyse en suivant une approche inductive, qualitative, et exhaustive. L’AMDEC propose de lister et d’organiser les modes de défaillances prévisibles et leurs effets lors de la conception d’un produit, de la mise en oeuvre d’un processus. En cours de réalisation, profitant de la connaissance acquise, l’analyse s’avère plus fine, plus pertinente. L’AMDEC complète l’AMDE dont est absente la notion de criticité. La criticité est un paramètre essentiel pour compléter la portée de l’analyse de risques en instrument d’aide à la décision.

 

 

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction
Chapitre 1 : Généralité sur les risques
1. Introduction
2. Bref historique
3. Définitions
0. 0 Qu’est ce qu’un aléa ?
0. 2 Qu’est ce qu’une vulnérablité ?
0. 0 Qu’est ce qu’un risque ?
4. Quels sont les facteurs des risques ?
5. Quels sont les types des risques ?
6. C’est quoi un risque projet ?
7. Management des risques (selon la norme ISO 31000)
7.1 Principes de gestion des risques
7.2 Cadre organisationnel
7.2.1 Mandat et engagement
7.2.2 Conception du cadre organisationnel
7.2.0 Mise en oeuvre du management du risque
7.2.4 Surveillance et revue du cadre organisationnel
7.2.5 Amélioration continue du cadre organisationnel
7.3 Processus de management des risques
7.3.1 Etablissement de contexte
7.3.2 Appréciation du risque
7.3.3 Traitement du risque
7.3.4 Surveillance et revue du risques
7.3.5 Communication et concentration
8. Conclusion
Chapitre 2 : Outils de gestion des risques
1. Introduction
2. Méthodes de gestion des risques
2.1 Méthodes inductives
2.2 Méthodes déductives
2.3 Méthodes qualitatives et quantitatives
3.4 Méthodes dynamiques et statiques
0. Description des différentes méthodes d’analyse et de maîtrise les risques
3.1 MADS-MOSAR
3.1.1 Bref historique de la méthode
3.1.2 Description de la méthode mosar
3.1.3 Description De Mads
0.0.4 Mise en oeuvre de la méthode mads-mosar
3.1.5 Les avantages de la méthode
3.1.6 Les limites de la méthode
3.2 AMDEC
3.2.1 bref historique de la méthode
3.2.2 principe de la méthode
3.2.3 objectif de la méthode
3.2.4 les types de la méthode
3.2.5 la méthodologie de l’AMDEC
3.2.6 la mise on oeuvre de la méthode
3.2.7 les avantages de la méthode
3.2.8 les limites de la méthode
3.3 APR
3.3.1 Bref historique de la méthode
3.3.2 Définition
3.3.3 Objectif de la méthode
3.3.4 Principe de la méthode
3.3.5 Les avantages de la méthode
3.3.6 Les limites de la méthode
3.4 HAZOP
0.5 Noeud de papillon
0.6 Méthode de l’arbre des défaillances
0.7 Méthode de l’arbre des causes
0.8 Méthode de l’arbre des d’évènements
4. Tableau synthétique des principales méthodes
5. Conclusion
Chapitre 3 : Présentation d’étude de cas « trémie de BAB EL KARMADINE »
1. Introduction
2. Description de l’ouvrage
3. Les principaux acteurs du projet
4. Le cycle de vie de projet
5. WBS du projet
6. Analyse systémique de trémie
6.1 Fonctionnalité du système
6.2 Identification des besoins
6.3 Analyse de faisabilité
6.4 Analyse des exigences
6.5 Présentation du système
7. L’analyse fonctionnelle de trémie
8. L’importance de l’ingénierie des systèmes dans la gestion des risques
9. Conclusion
Chapitre 4 : Application de la méthode MADS-MOSAR sur la trémie
1. Introduction
2. Réalisation du RBS (Risk breakdown structure)
3. Application de la méthode MADS-MOSAR sur la trémie de BAB EL KERMADINE
3.1 Décomposition du système
3.2 Identification des sources de danger
3.3 Association des évènements
3.4 Construction de processus
3.5 Association des scénarios
3.6 Construction des arbres logiques
3.7 Évaluation et hiérarchisation des scénarios
3.8 Identification des mesures de maîtrise des risques
4. Conclusion
CONCLUSION
Bibliographie
Annexe

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *