Application de la méthode AMDEC
Projet ponctuel
Qu’est-ce qu’un projet ?
Le projet est défini; selon la norme ISO 1006 comme « un processus unique, qui consiste en un ensemble d’activités coordonnées et maîtrisées, comportant des dates de début et de fin, entrepris dans le but d’atteindre un objectif conforme à des exigences spécifiques incluant les contraintes de délais, de coûts et de ressources ».
Un projet de bâtiment au sens commun est une construction immobilière, réalisée par intervention humaine, destinée d’une part à servir d’abri, c’est-à-dire à protéger des intempérie des personnes, des biens et des activités, d’autre part à manifester leur permanence comme fonction sociale, politique ou culturelle.
Le cycle de vie d’un bâtiment
Phase étude préalables
Cette phase vise à déterminer les besoins qui justifient l’existence, du projet et la faisabilité du l’opération. Elle peut comporter trois étapes :
Etude d’opportunité
Cette étape d’avant-projet permet d’étudier la demande de projet et de décider si le concept est viable. Cette première étape a pour enjeu de valider la demande des utilisateurs par rapport aux objectifs généraux de l’organisation.
Elle consiste à définir le périmètre du projet, notamment à définir les utilisateurs finaux, c’està- dire ceux à qui l’ouvrage est destiné (on parle de ciblage). A ce stade du projet il est donc utile d’associer les utilisateurs à la réflexion globale.
Lors de la phase d’opportunité, les besoins généraux de la maîtrise d’ouvrage doivent être identifiés. Il est nécessaire de s’assurer que ces besoins correspondent à une attente de l’ensemble des utilisateurs cibles et qu’ils prennent en compte les évolutions probables des besoins.
Etude de faisabilité
L’étude de faisabilité vise à analyser la faisabilité économique, organisationnelle et technique de projet, elle évalue les facteurs qui contribuent au risque, la probabilité qu’ils se matérialisent et l’incidence qu’ils auront sur les projets.
A la fin chaque étape de l’analyse le planificateur doit :
– Etablir des critères qui permettent de déterminer si l’on veut ou non aller de l’avant et passer à la prochaine étape de planification.
– Prendre la décision de passer à la prochaine étape ou de l’abandonner.
Cadrage de projet
Le but du cadrage est de facilité la compréhension et la manipulation du projet, il peut être déterminant pour définir l’aire d’étude, pour identifier les études spécifiques à prévoir et le planning de réalisation, analyser les offres des prestataires. Il permet de finaliser le cahier des charges et préciser le contenu de l’étude d’impact qui sera réalisée par la suite.
Il peut également permettre d’identifier en amont certains enjeux susceptibles de compromettre la réalisation du projet et qui de ce fait nécessitent un examen particulièrement approfondi.
Phase conception
La phase de conception consiste à mettre sur pied l’équipe responsable de conception, à l’élaborer un plan de conception respectant les objectifs et les exigences du projet et à produire les documents nécessaires pour l’approbation du projet.
Le maitre de l’oeuvre présente les résultats de sa première étude de faisabilité du bâtiment souhaité et réalise une première esquisse en fonctions des différents paramètres liés au terrain, aux options de la construction envisagée par le maître d’ouvrage et de ses contraintes financières. Cette esquisse initiale permet une première visualisation du projet inséré dans le site.
Etudes d’avant projet
Si le maître d’ouvrage est satisfait des premières études d’esquisse ou de diagnostic, il peut décider de poursuivre les travaux dans les études d’avant projet.
Avant-projet sommaire(APS)
A ce point de la relation, le maître d’oeuvre fournit une description précise des différentes options retenues pour le projet de bâtiments et une estimation du coût et de la durée des travaux. Elle permet également de fournir aux décideurs une proposition technique quant à la réponse apportée au problème posé, en termes de principes retenus et d’architecture générale.
Avant-projet définitif(APD)
Les dernières mises au point effectuées en fonction des options retenues par le maître d’ouvrage, le choix des matériaux, les différentes prestations techniques et l’ensemble des travaux sont précisés avec leur intégration au sein du projet et de la construction. Un chiffrage précis de l’ensemble du projet est finalisé. Les documents qui détaillent les caractéristiques définitives du projet architectural et des performances convenues sont rédigés de manière formelle ; ils forment le contrat qui précise point par point l’ensemble des services fournis par la maitrise d’oeuvre au maître d’ouvrage durant les phases suivantes.
Etudes de projet
L’architecte prépare alors les plans détaillés de tous les niveaux du ou des bâtiments, élévations, façades et éventuellement perspectives additionnelles qui assurent une bonne compréhension de l’ensemble du projet jusqu’en dans ses moindres détails. Selon les besoins spécifiques de chaque projets, des bureaux d’études techniques sélectionnés par le maître d’ouvrage sur conseil de l’architecte conduisent en parallèle la mise au point de leur plan d’action, en collaboration étroite avec l’architecte en vue d’une intégration réussie de leur expertise dans l’ensemble du projet.
Plan d’exécution
Les études d’exécution ont pour objet la réalisation technique du projet : les plans d’exécution aux échelles appropriées, les notes de calcul et les spécifications d’usage pour le chantier permettent l’exécution des travaux par les différents entrepreneurs pour la construction de l’ensemble du bâtiment. Au-delà des plans architecturaux, le maître d’ouvrage peut éventuellement charger le maître de l’oeuvre, assisté de techniciens des spécialités requises, de réaliser les plans d’exécution et devis quantitatifs détaillés de certains lots, dans une mission complémentaire des études d’exécution.
Phase réalisation
Sélection des entreprises de la construction
Le maître de l’oeuvre consulte les entreprises capables d’intervenir et analyse les offres des entrepreneurs selon des procédures bien définies. Des négociations peuvent être conduites au nom du maître d’ouvrage et des modifications peuvent être apportées pour rentrer dans les budgets alloués. Le maître de l’oeuvre assiste le maître d’ouvrage pour la sélection des différents prestataires de la construction en fonctions des critères retenus avec le maître d’ouvrage.
Exécution des travaux
C’est l’étape de la mise en oeuvre du projet sur le terrain, l’entreprise, les fournisseurs exécutent leurs contrats dans les plans et devis, le maitre d’ouvrage pour sa part assure les paiements en fonction de l’avancement des travaux réalisé.
Suivi des travaux
Le but de cette étape est de mesuré et surveiller régulièrement la progression et la conformité du projet et assurer la bon intégration des modifications ou changement approuvés dans le cadre du projet.
Phase clôture
Le maître d’oeuvre contrôle l’ensemble des travaux effectués et de la réalisation des prestations jusque dans leurs ultimes détails. Il se charge aussi du décompte général des factures des différents prestataires et solde les comptes de chantier. Il clôture le dossier des ouvrages réalisés et confirme ainsi la conformité de l’ouvrage afin de correspondre aux termes des contrats de garanties. Des pénalités peuvent être appliquées aux entreprises qui dépasseraient la durée prévue pour leur intervention.
Une fois l’ensemble des travaux validés par le maître d’oeuvre et le maître d’ouvrage, ceuxci s’accordent de la réception finale du bâtiment, et la passation complète de la responsabilité du ou des bâtiments au maître d’ouvrage.
Phase utilisation ou exploitation
L’étape de l’exploitation est la phase ou l’ouvrage doit être utilisé, on peut avoir par le temps des dégradations de cette structure, mais si le service de l’entretien existe et respect les exigences selon les contrats, la structure sera toujours en bon fonctionnement. Intégrer l’exploitation et la maintenance le plus possible en amont de l’opération est devenue une obligation légale pour renforcée la sécurité de toute intervention ultérieure sur l’ouvrage.
Comment assurer la durabilité d’un projet
Aujourd’hui, La durabilité ne doit plus être considérée comme un simple objectif, mais bien comme une priorité. En remettant en cause les instruments d’urbanismes actuels (PDAU, POS) et le projet urbain. Afin d’assurer cette durabilité il faut bien prendre en compte plusieurs paramètres. (Voir la figure 2.3)
Conclusion
Les instruments d’aménagements et d’urbanisme sont réellement un nouveau saut dans la planification urbaine. Ils s’occupent de l’espace urbain du côté organisation et orientations des aménagements à travers le PDAU et de donner les moindres détails architecturales et urbains à travers le POS.
Ces instruments resteront insuffisants s’ils ne sont pas accompagnés d’une véritable rigueur concernant leur application en matière de contrôle de l’utilisation du sol. Ces instruments expriment une volonté de gestion urbaine en amont, le contrôle de leur application et leur exécution conformément aux schémas et tracés préalable, représente un mode de gestion en aval. Il faut veiller au suivi de leur application sur le terrain afin de pouvoir assurer la durabilité des projets par la prévention des risques à l’aide des cartographies.
Des différentes typologies de cartes peuvent être prises en compte lors de leurs élaborations.Parmi ces derniers on peut citer : La cartographie des risques, la cartographie géologique et la cartographie topographique.
Le chapitre suivant présente l’importance de la cartographie pour le management des risques géotechniques.
Introduction
Dans les chapitres précédents nous avons vu la définition du risque et ces types, ainsi que les outils d’urbanisme qui vont être utilisés par la suite. Connaître ces risques pour mieux s’en protéger est indispensable.
C’est le management des risques qui répond le mieux aux besoins d’identification, d’évaluation et de suivi des risques dans les projets de génie civil et urbain, il propose aux professionnels de ce domaine un processus, une démarche et des outils permettant d’anticiper les risques susceptibles d’intervenir au cours du projet, et d’en gérer les conséquences.
Mais, qui veut gérer les risques efficacement se doit d’avoir un cadre d’analyse adéquat. Ce cadre est la cartographie des risques qui s’impose comme le tableau de bord par excellence de la gestion des risques.
Le présent chapitre a pour objectif de définir le management des risques géotechniques ?
Savoir qu’est-ce qu’une cartographie des risques et son utilité pour le management des risques géotechniques.
Le management des risques géotechniques
Le management des risques géotechniques est un processus d’identification, d’analyse et de réponse aux risques liés aux sols afin de fournir une base de travail rationnelle pour l’anticipation et la prise de décision. Une bonne gestion de ces risques nécessite de manager des événements futurs possibles de façon proactive plutôt que réactive. Ce processus doit donc être intégré dans le processus de management du projet. Sa mise en oeuvre doit permettre de réduire la probabilité d’un événement, mais aussi l’ampleur de son impact.
Processus de management du risque
Afin de définir le processus de management du risque on se réfère à la norme ISO 31000 : 2009 qui est la norme internationale fournissant les principes et lignes directrices sur le management des risques.
L’ISO 31000 : 2009 définit un certain nombre de principes visant à rendre efficace le management du risque. Elle recommande aux organismes d’élaborer, appliquer et améliorer continuellement un cadre pour intégrer les processus de management des risques dans la gouvernance globale de l’organisation, stratégie et planification, valeurs et culture, etc.
Le processus de mangement du risque se décompose selon la norme ISO 31000 : 2009 en sept activités, comme schématisé sur la figure 3.1.
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Table des matières
Remeciement
Dédicace
Résumé
Abstract
الملخص
Table Des Matieres
Liste Des Abreviations Et Les Acronymes
Liste Des Figures et Tableaux
Introduction générale
Chapitre 1 : Des risques naturels aux risques géotechniques
1. Introduction
2. Le risque
2.1. Définition de risque
2.2. Classification des risques
3. Risque naturel
3.1. Avalanche
3.2. Feu de foret
3.3. Le volcanisme
3.4. Séisme
3.5. Inondation
3.6. Cyclone et Tempête et Tornade
3.7. Les raz de marée ou tsunamis
4. Les risques géotechniques
4.1 Risques géotechniques naturels
4.1.1. Glissement de terrain
4.1.2. Éboulements
4.1.3. Coulées boueuses
4.1.4 affaissements/Effondrement
4.1.5. Le phénomène de retrait-gonflement
4.1.6. L’érosion littorale
4.2. Risque anthropique
4.3. Les paramètres incertains en géotechnique
5. Conclusion
Chapitre (2) : Du PDAU au projet ponctuel : Quelle démarche pour assurer la durabilité des ouvrages
1. Introduction
2. Plan directeur d’aménagement et d’urbanisme(PDAU)
2.1. Définition du PDAU
2.2. Les objectifs du PDAU
2.3. Les différents secteurs de PDAU
2.4. Le contenu des études du PDAU
2.5. Procédure d’élaboration du PDAU
2.6. Procédure d’approbation du PDAU
2.7. La révision du PDAU
3. Plan d’occupation des sols(POS)
3.1. Définition du POS
3.2. Les objectifs du POS
3.3. Le contenue des études du POS
3.4. Procédure d’élaboration du POS
3.5. Procédure d’approbation du POS
4. Le projet ponctuel « Bâtiment»
4.1. Qu’est-ce qu’un projet ?
4.2. Cycle de vie d’un projet
4.2.1. Phase études préalable
4.2.2. Phase conception
4.2.3. Phase réalisation
4.2.4. Phase clôture
4.2.5 Phase utilisation ou exploitation
5. Comment assurer une durabilité d’un projet ?
6. Conclusion
Chapitre (3) : Importance de la cartographie pour le management des risques géotechniques dans les projets en milieu urbain
1. Introduction
2. Management des risques géotechniques
2.1. Processus de management de risque
2.1.1. Établissement du contexte
2.1.2. L’appréciation des risques
2.1.3. Traitement des risques
2.1.4. Surveillance et revues des risques
2.1.5. Communication et concertation
3. Cartographie des risques géotechniques
3.1. Qu’est ce qu’une cartographie des risques
3.2. Définition et contenue de la carte géotechnique
3.3. Caractères générales des cartes géotechniques
3.4. Classification des cartes géotechniques
3.5. Présentation de la cartographie des risques dans la wilaya de Tlemcen
3.5.1. Situation géographique de la ville de Tlemcen
4. Utilité de la cartographie pour le management des risques géotechniques
5. Conclusion
Chapitre (4) : Application de la méthode AMDEC pour le management des risques géotechniques dans le .PDAU, le POS et le projet ponctuel
1. Introduction
2. Présentation de la méthode AMDEC
2.1. Principe de l’AMDE
2.2. Types d’AMDEC
2.3. Caractéristiques essentielles de L’AMDE(C)
2.4. Place de L’AMDE(C) dans une démarche de maitrise des risques
2.5 Réalisation d’une AMDEC
2.6 Exploitations de l’AMDE(C)
2.7 Réputation d’exhaustivité de L’AMDEC
2.8 Domaines d’application
2.9. Application de la méthode « AMDEC »
3. Arbre d’événement
3.1. Principe
3.2. Objectifs
3.3. Pertinence
3.4. Présentation des arbres des événements des risques géotechniques
4. Importance d’AMDEC et l’arbre d’événement pour l’élaboration d’une cartographie des risques géotechniques
5. Conclusion
Conclusion générale
Bibliographie
Annexe
ANNEXES A Séquencement du projet de fin d’étude
ANNEXES B Work breakdown structure du projet de fin d’étude
ANNEXES C Matrice de cadrage du projet de fin d’étude
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