Le commerce international s’est développé à partir du XVIème siècle, sous l’influence combinée de l’essor du commerce maritime, de la découverte du nouveau monde et de l’organisation de nouvelles méthodes de production. Ce dernier est considéré comme un enjeu majeur pour toutes les économies, constitue désormais l’activité privilégiée de compétition, et un moteur générateur de revenus. Les échanges internationaux, comme les présentent les théories du commerce international, portent une solution pour maximiser le bien être de la nation, comme ils peuvent être un facteur essentiel pour déterminer la qualité de la croissance économique de cette nation.
Généralité sur le commerce extérieur
Cette section, vise en premier lieu à donner une vue d’ensemble sur le commerce international, et en deuxième lieu de présenter les principales théories du commerce international, puis d’expliquer vers la fin les opérations du commerce international.
La notion du commerce international
Le commerce international est une source de prospérité pour les nations bien qu’il semble davantage une cause seconde de cette prospérité qu’une cause première. Le commerce dépend en amont de l’habilité productive, elle-même déterminée sur le long terme par les capacités d’organisation, le progrès technique et l’innovation, ainsi que la démographie. L’éloignement des commerçants, la différence des langues, des lois, des réglementations et des monnaies entre les pays nécessitent l’intervention de certains organismes à vocation internationale, tels que « la chambre de commerce international » afin d’uniformiser certaines règles et pratiques commerciales et financière et suivre l’évolution du commerce international.
Les principales théories du commerce international
Depuis près de deux siècles et demi, les économistes ont développés un corpus théorique visant à décrire les lois qui régissent le commerce international. Les théories du commerce international visent à expliquer la composition et le volume des échanges internationaux. Elles apportent de multiples explications au commerce international qui sont davantage complémentaires que contradictoires. Mais elles ne relèvent pas d’une théorie intégrée et chacune possède des fondements spécifiques. Les principales théories du commerce international comprennent les théories traditionnelles et les nouvelles théories.
Les théories traditionnelles du commerce international
Ces théories ont été présentés par Adam Smith pour la théorie des avantages absolus , David Ricardo pour la théorie des avantages comparatifs ainsi Heckscher, Ohlin et Samuelson pour le model de dotation factorielles.
La théorie de l’avantage absolu d’Adam Smith
Adam Smith, dans son ouvrage intitulé « La recherche sur la nature et les causes de la richesse des Nations » intègre son analyse des échanges internationaux dans son analyse globale du fonctionnement de l’activité économique. Il se fonde donc sur les mêmes principes (liberté individuelle, recherche du profit, concurrence) pour inciter les Etats à se spécialiser sur les productions sur lesquelles ils bénéficient d’un avantage absolu. En effet Adam Smith Généralise son raisonnement sur les effets positifs de la division du travail. « Chaque Etat a intérêt à se spécialiser dans la production et l’exportation des produits pour lesquels il dispose d’avantages absolus, c’est-à-dire de coûts production plus faibles qu’à l’étranger »
➤ Les limites de l’avantage absolu
La théorie des avantages absolus exclut l’échange réciproque entre pays ayant des niveaux très différents de développement. En effet, le plus développé des pays est susceptible de bénéficier de la productivité la plus élevée dans tous les secteurs. Smith n’explicite pas les déterminants de la répartition du gain entre partenaires, si les deux pays gagnent à l’échange, cela ne signifie pas pour autant qu’ils retirent un gain identique. La spécialisation n’est possible que si un pays dispose d’un avantage absolu, dans le cas contraire, si un pays ne bénéficie d’aucun avantage absolu il ne peut pas prendre part au commerce international.
La théorie de l’avantage comparatif de David Ricardo
David Ricardo expose sa théorie des avantages comparatifs dans son ouvrage «Principes de l’économie politique et de l’impôt publié en 1817 ». Il explique qu’un pays a intérêt à se spécialiser même s’il n’a aucun avantage absolu pour tous les biens qu’il produit. Selon sa théorie, nul n’est besoin d’avoir un avantage absolu, « les pays sont gagnants à l’échange s’ils se spécialisent dans la production des biens qui supportent le coût de production relatif le plus faible et s’ils importent le bien qui supporte le coût de production relatif le plus élevé ».
En effet, Ricardo a expliqué que le principe des avantages comparatifs vise à démontrer la supériorité du libre-échange sur l’autarcie .
➤ Les limites de l’avantage comparatif
Frank Graham a démontré en 1923 que la levée de l’hypothèse des coûts constants peut amener à limiter les gains à l’échange au cours du temps (c’est le cas de modèle de Ricardo). Frank Graham exprime ainsi une limite des gains à l’échange dans le modèle Ricardien lorsque le temps est pris en compte. Le modèle de Ricardo est statique, on ne peut pas extrapoler à partir de son raisonnement l’évolution des gains à l’échange. Difficile de conclure que D. Ricardo soit en contradiction avec lui-même. La théorie des avantages comparatifs, certes très simplifiée, avait sans doute pour vertu de démontrer l’intérêt pour un pays riche, d’importer un bien à l’étranger .
La dotation en facteurs de production de Heckscher-Ohlin Samuelson (HOS)
Le modèle HOS ou bien la théorie des dotations factorielle prolonge la théorie ricardiénne, à partir d’un cadre reposant sur des techniques flexibles et la présence d’au moins deux facteurs de production. Ce modèle suppose que la spécialisation dépende des dotations factorielles des pays, l’échange est toujours source de gain. Ce modèle est connu sous plusieurs noms, il fut d’abord publié sous une forme plus littéraire par Bertil Ohlin, qui attribua la copaternité du modèle à son directeur de thèse, Eli Heckscher en 1933.En 1941, Paul Samuelson et Wolfgang Stolper en déduisirent un théorème important sur la rémunération des facteurs, qui fut systématiquement incorporé dans la présentation du modèle, désormais connu sous l’acronyme HOS. Il s’agit d’une extension du théorème de H.O. due à Samuelson et Stolper. Ils démontrent que l’échange conduit à l’égalisation des coûts absolus et relatifs des facteurs dans les deux pays. Il repose sur les hypothèses suivantes :
◆ Deux biens 1 et2 sont des produits avec des fonctions de production à facteurs substituables, le capital et le travail ;
◆ Les fonctions de production dont à rendement d’échelle constants et productivité marginales factorielles décroissantes ;
◆ Il n’existe aucun renversement d’intensité factorielle ;
◆ La concurrence pure et parfaite existe sur tous les marchés ;
◆ Les deux facteurs sont un plein-emploi et leur allocation entre les deux branches repend au critère d’optimalité, au sens où elle permet d’obtenir des productions maximales ;
◆ Les préférences des consommateurs sont identiques et homothétiques :si les prix relatif sont invariables, toute modification de revenu de X% engendre des modifications des consommations de tout les biens de X.
En 1934, Ohlin énoncera la loi de la proportion des facteurs : un pays tend à se spécialiser dans la production pour laquelle la combinaison de facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages ou le minimum des désavantages .
➤ Les limites de modèle HOS
Si ce modèle occupe une place centrale dans la littérature, c’est avant tout à cause des intuitions qu’il souligne, et de la richesse des résultats qu’il propose. Cependant, il est contestable sur plusieurs points : La plupart de ses prédictions sont infirmées par les flux du commerce international. Par exemple les États-Unis ont un taux de capital par tête parmi les plus élevés, ils exportent des produits relativement intensifs en travail. Dans ce modèle, la mobilité du capital conduit à une situation dégénérée, après un équilibrage des dotations relatives, les pays se retrouvent en autarcie.
|
Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : aperçu sur le commerce international
Introduction
Section 1 : généralité sur le commerce extérieur
Section 2 : les firmes multinationales
Section 3 : évolution des échanges internationaux
Conclusion
Chapitre II : les exportations en Algérie
Introduction
Section 1 : politiques de soutien à l’exportation
Section 2 : les obstacles liées à l’activité d’exportation
Section 3 : évolution des échanges extérieurs en Algérie
Conclusion
Chapitre III : les procédures et les démarches stratégiques à l’exportation
Introduction
Section 1 : les démarches stratégiques à l’exportation
Section 2 : Identification des politiques de marketing mix à l’exportation
Section 3 : les principaux risques liée à l’activité d’exportation des entreprises
Conclusion
Chapitre IV : étude de cas sur les exportations du sucre blanc de l’entreprise
agroalimentaire CEVITAL
Introduction
Section 1 : présentation de l’organisme d’accueil de cevital
Section 2 : la démarche d’exportation adoptée par cevital
Conclusion
Conclusion générale
Télécharger le rapport complet