Aperçu sur la production rizicole

Aperçu sur la production rizicole

Production actuelle en stagnation et inférieure à la demande

Sur une longue période, la production de paddy a crû à un rythme d’environ 2%, soit un taux largement inférieur à celui de la population. De l’indépendance au début des années 70, les volumes produits augmentent à un taux d’environ 3,5% par an, supérieur à l’accroissement démographique. Depuis cette date, Madagascar a enregistré une phase de stagnation. En effet, avec une croissance annuelle moyenne de 1,2% de la production de paddy entre 1972 et 1998, contre 2,8% de croissance démographique, les résultats du secteur riz se sont progressivement éloignés de l’objectif d’autosuffisance prôné par le Gouvernement malgache dans les années 80 et 90. En particulier, les volumes de paddy n’ont pratiquement pas évolués entre 1990 et 1995, autour de 2,45 millions de tonnes (Roubaud F., 1997).

Rendement faible malgré une importance des agents de la filière et une grande surface cultivée 

Selon EPM 2002, 44% des 7 216 923 parcelles exploitées ou mises en valeur à Madagascar par les agriculteurs sont des rizières. En terme de surfaces mises en culture, les riziculteurs ont utilisé 58% des superficies occupées par les principaux produits agricoles (riz, café, girofle, poivre, vanille, manioc, haricot, patate douce, maïs, coton, pomme de terre) en 2003, contre 54% en 2002 et 53% en 2001 (INSTAT, 2004). La superficie rizicole (1 450 000 ha) cultivée à Madagascar se partage en trois systèmes de culture :
● La riziculture aquatique de bas-fond ou de plaine (79 % des surfaces)
● La culture itinérante sur brûlis, le tavy (11 % des surfaces)
● La riziculture pluviale sur collines (tanety) et plateaux (10 % des surfaces) .

Malgré les efforts entrepris pour améliorer la production rizicole et la diffusion d’innovations, la productivité reste faible et l’utilisation d’intrants (engrais, semences) limitée (10 kg/ha). Les rendements moyens enregistrés pour tous les types de riziculture révèlent la faiblesse de la productivité de la riziculture malgache. Ils dépassent à peine les 3 tonnes à l’hectare dans la zone la plus productive du pays (les Hautes Terres). Le tiers des 1.721.000 exploitants sont en situation de subsistance, produisant environ 800 kg de paddy sur une surface de moins de 1 ha.

Aperçus de la consommation en riz

Le riz: aliment de base des Malgaches 

Le riz constitue le principal apport calorique des Malgaches. Les ménages urbains prennent 85% de leurs repas avec du riz, avec une ration journalière de 293g par tête. En 1999, la consommation annuelle de riz par habitant en milieu rural malgache est chiffrée à 138 kg, et en milieu urbain de 118 kg. En plus, le riz occupe une place prépondérante dans la consommation des ménages, quel que soit la région ou les types de ménages considérés. En moyenne, le riz accapare près du ¼ des dépenses des ménages et 37% de la consommation alimentaire des Malgaches (Roubaud F., 1997).

Place du riz dans l’économie malgache

Le riz occupe une place prépondérante dans l’agriculture et dans l’économie malgache. En effet, la filière dégage une valeur ajoutée directe estimée à 2 571 milliards de Francs malgaches en 1999, en contribuant à 12 % du PIB en termes courants et 43 % du PIB agricole. La filière riz fournit une activité à 1 750 000 agents, soit environ 10 millions de personnes directement concernées (UPDR/FAO, 2001) La coexistence de régions excédentaires et déficitaires et la structure de consommation des agglomérations urbaines engendrent un volume important d’échanges interrégionaux. Le marché du riz malgache comprend donc des flux à l’intérieur des régions (commercialisation intra-régionale) ainsi qu’un volume d’échanges inter-régionaux entre les régions excédentaires et déficitaires.

Contraintes et atouts au développement de la filière riz

Les contraintes et les atouts cités ci-après sont tirés d’une publication de l’UPDR/FAO, parue en 1999 et qu’ils reflètent encore la situation actuellement.

Les contraintes de la filière rizicole malgache 

Contraintes physiques 

Comme contraintes physiques, on peut citer:
➤ L’enclavement des zones rizicoles
L’enclavement des zones rizicoles est l’un des principaux blocages à l’efficacité de la filière. Il est dû au délabrement général des routes nationales, à l’absence d’ouvrages de franchissement sur la plupart des pistes rurales (passages à gué) et à l’insuffisance d’entretien des voies de manière générale (éboulements…). Les conséquences des déficiences à ce niveau sont de deux ordres : sur le niveau de production (effet à la baisse) et sur les prix au producteur (effet à la baisse).
➤ Une météorologie défavorable
La richesse du climat malgache, qui a favorisé la diversité des modes de riziculture pratiqués dans l’île, ne présente pas seulement que des avantages. En effet, les passages annuels de dépressions ou cyclones tropicaux et l’amplitude de variation des pluies (inondations, sécheresse) rendent aléatoires la rentabilisation des gros investissements rizicoles dans les zones à risques.
➤ Les atteintes à l’environnement
Les atteintes à l’environnement liées à certains systèmes de culture (« tavy » et pluvial) sont de plusieurs natures : déforestation, érosion des bassins versants… Ces atteintes portent préjudice aux riziculteurs eux-mêmes (ensablement des périmètres, baisse de fertilité des rizières suite à l’épuisement du sol…) et aux autres usagers de l’environnement.

Contraintes techniques 

❖ L’état défaillant des réseaux d’irrigation et des infrastructures hydroagricoles
Les structures paysannes existantes sont encore fragiles et ont besoin d’un appui permanent pour consolider les acquis. Cependant, après 15 ans d’intervention appuyée par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Union Européenne,…), les résultats sont mitigés malgré des coûts élevés (44% du Programme d’Investissements Publics en 1997). En conséquence, la production stagne, la maîtrise de l’eau reste un problème majeur.
❖ Niveau d’équipement limité des paysans
Le niveau d’équipement des riziculteurs est très limité. La faible utilisation des intrants majeurs (engrais minéraux, semences sélectionnées, produits phyto-sanitaires) paraît liée à la fois à la mentalité paysanne, au prix de ces produits et à l’approvisionnement insuffisant des zones rizicoles du fait de l’état délabré des routes. Les techniques nécessaires pour permettre aux semences améliorées d’extérioriser leurs potentialités ne sont pas toujours mises en œuvre. L’apport des bonnes doses de fertilisation, une des exigences des variétés améliorées, n’est pas respecté. Les quantités d’engrais minéraux les plus élevées relevées, 80 kg/ha sur les Hautes Terres et 69 kg/ha au Lac Alaotra, sont nettement insuffisantes et très peu répandues.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. GENERALITES
1.1. LA FILIERE RIZICOLE A MADAGASCAR
1.1.1. Aperçu sur la production rizicole
1.1.1.1. Production actuelle en stagnation et inférieure à la demande
1.1.1.2. Rendement faible malgré une importance des agents de la filière et une grande surface cultivée
1.1.2. Aperçus de la consommation en riz
1.1.2.1. Le riz: aliment de base des Malgaches
1.1.2.2. La disponibilité en riz insuffisante
1.1.3. Place du riz dans l’économie malgache
1.1.4. Contraintes et atouts au développement de la filière riz
1.1.4.1. Les contraintes de la filière rizicole malgache
1.1.4.1.1. Contraintes physiques
1.1.4.1.2. Contraintes techniques
1.1.4.1.3. Contraintes économiques
1.1.4.2. Les atouts de la filière rizicole malgache
1.1.4.2.1. Un ensemble de situations agroécologiques favorables
1.1.4.2.2. Le développement d’un potentiel de recherche
1.1.4.2.3. Un niveau de consommation élevé
1.2. ENJEUX AGRONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX
1.2.1. Augmentation de la production en riz
1.2.1.1. Intensification rizicole
1.2.1.2. L’extension de la surface rizicultivée
1.2.2. Gestion de la fertilité des sols
1.3. CONTEXTE INSTITUTIONNEL ET COMMANDITAIRE DE L’ETUDE
1.4. OBJECTIFS ET DEMARCHE DE L’ETUDE
1.4.1. Objectifs
1.4.2. Démarche de l’étude
1.4.2.1. Démarche globale
1.4.2.2. Paramétrage des modèles
1.5. METHODOLOGIE DE TRAVAIL
1.5.1. Recherches bibliographiques
1.5.2. L’expérimentation
1.5.3. Le traitement des données et publication de l’ouvrage
1.6. CONCLUSION PARTIELLE
II. LE RIZ
2.1. SYSTEMATIQUE DU RIZ
2.2. LE CYCLE DU RIZ ET L’ELABORATION DU RENDEMENT
2.2.1. Les composantes du rendement du riz
2.2.2. L’élaboration du rendement suivant le cycle du riz
2.2.2.1. La phase végétative
2.2.2.1.1. La germination-levée: les déterminants du nombre de pieds par m²
2.2.2.1.2. Le tallage: déterminant du nombre de panicules par m²
2.2.2.2. La phase reproductive
2.2.2.3. La maturation: poids des grains
2.3. LES DIFFERENTS SYSTEMES DE RIZICULTURE A MADAGASCAR
2.4. LE RIZ PLUVIAL DANS LE VAKINANKARATRA
2.4.1. Généralités sur le riz pluvial
2.4.2. Les expériences en matière de riziculture pluviale dans le Vakinankaratra
2.4.2.1. Historique du riz pluvial
2.4.2.2. Le PRA ou Projet de Riz d’Altitude
2.4.2.3. Les principales réalisations du PRA
2.4.2.4. Surface cultivée en riz pluvial dans la région
2.4.3. Calendrier cultural du riz pluvial
2.4.4. Ecologie du riz pluvial
2.4.4.1. Facteurs liés au climat
2.4.4.2. Facteurs propres au sol et à sa gestion
2.4.5. Les modes de gestions des sols en riz pluvial
2.4.5.1. Méthodes conventionnelles de préparation du sol
2.4.5.2. Les tendances futures: les systèmes de travail minimal du sol
2.4.6. Les atouts de la filière rizicole pluviale malgache
2.4.7. Les contraintes au développement de la filière riz pluvial
III. LA NUTRITION AZOTEE ET L’ELABORATION DU RENDEMENT DU RIZ
3.1. AZOTE ET SOL
3.1.1. Les sources d’azote du sol
3.1.2. Comportement de l’azote dans les sols
3.1.3. Les différentes formes d’azote dans les sols
3.1.3.1. L’azote organique, forme de réserve azotée du sol
3.1.3.2. L’azote ammoniacal
3.1.3.3. L’azote nitrique
3.1.4. Cycle de l’azote
3.2. L’AZOTE ET LA NUTRITION DE LA PLANTE
3.2.1. Absorption et assimilation de l’azote par la plante
3.2.2. Devenir de l’azote dans la plante
3.2.3. L’azote dans la plante
3.2.4. Mesure du statut azoté de la plante
3.2.5. Symptômes de carence en azote
3.2.6. Symptômes d’excès d’azote
3.2.7. Azote et riz
3.2.8. Effets de l’azote sur le riz
3.2.8.1. Action de l’azote sur la photosynthèse
3.2.8.2. Action de l’azote sur les composantes de rendement
3.2.8.3. Action de l’azote sur la qualité des grains
3.3. PRINCIPES DE LA FUMURE AZOTEE
3.3.1. Rôles agronomiques de l’azote
3.3.2. Complexité de la fertilisation azotée
3.3.3. Etapes de détermination correcte des besoins azotés de la plante
3.3.3.1. Evaluation des besoins totaux en azote
3.3.3.2. Evaluation des fournitures par le sol
3.3.3.3. Evaluation des pertes et des exportations en azote par la plante
3.3.3.4. Evaluation des possibilités de récupération de l’azote par le système racinaire
3.3.3.5. Détermination de la dose de fumure azotée minérale
3.3.4. Principes d’utilisation de l’engrais azoté
3.3.5. Périodes propices aux apports d’azote
IV. L’EXPERIMENTATION
4.1. LES SITES D’EXPERIMENTATION
4.1.1. Caractéristiques générales
4.1.2. Le site d’expérimentation de l’URP SCRiD
4.1.3. Le site de TAFA
4.2. MATERIELS ET METHODES
4.2.1. Les dispositifs expérimentaux
4.2.1.1. Dispositif principal : Matrice SCRiD
4.2.1.2. Dispositif secondaire : Matrice TAFA
4.2.1.3. Le dispositif de référence
4.2.2. Le matériel végétal
4.2.2.1. Le riz
4.2.2.2. Les variétés utilisées
4.2.3. Les placettes de prélèvement
4.2.4. Les différentes mesures de suivi et d’analyse
4.2.4.1. Les mesures durant la phase végétative
4.2.4.1.1. La mesure de la valeur SPAD
4.2.4.1.2. Les mesures destructives
4.2.4.1.3. La mesure de la surface foliaire
4.2.4.2. Les mesures durant la phase reproductive du riz
4.2.4.2.1. L’analyse des composantes de rendement
4.2.4.2.2. Le rendement
4.3. RESULTATS ET DISCUSSION
4.3.1. Caractérisation des traitements : mesures durant le cycle cultural
4.3.1.1. Statut azoté (SPAD) (mesuré sur les matrices SCRiD et TAFA)
4.3.1.1.1. Matrice SCRiD
4.3.1.1.2. Matrice TAFA
4.3.1.2. Développement : phénologie (mesurée sur la matrice SCRiD)
4.3.1.3. Croissance (mesurée sur la matrice SCRiD)
4.3.1.3.1. Matière sèche
4.3.1.3.2. LAI (Leaf Area Index)
4.3.1.3.3. Tallage
4.3.1.4. Rendement (mesurés pour les matrices SCRiD et TAFA)
4.3.1.4.1. Rendement sur la matrice SCRiD
4.3.1.4.2. Rendement sur la matrice TAFA
4.3.1.5. Discussion des résultats sur la caractérisation des systèmes et des traitements
4.3.1.5.1. Evaluation des systèmes de culture
4.3.1.5.2. Intérêt du SPAD
4.3.2. Elaboration des modèles de rendement
4.3.2.1. Modèles pour la variété F161
4.3.2.2. Modèles pour la variété E933
4.3.3. Utilisation des modèles de rendement comme outil de diagnostic
4.3.3.1. Evaluation des systèmes des cultures (matrices SCRiD et TAFA)
4.3.3.1.1. Variété F161
4.3.3.1.2. Variété E933
4.3.3.1.3. Synthèse des résultats
4.3.3.2. Indices de réalisation des phases
4.3.3.3. Comparaison variétale
4.3.4. Discussion sur les modèles
CONCLUSION GENERALE

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