Aperçu historique sur les conceptions de l’homme

« La compassion, c’est plus que du réconfort, c’est un bon médicament », disait un jour un patient à son chirurgien. Cette phrase anonyme démontre bien que la médecine, profession technique, est aussi une profession humaine en même temps. Quelle genre de médecine pratiquons- nous alors face à cette définition sociétale de notre métier ? La médecine évolue énormément, nul ne l’ignore, mais en dépit de la vitesse avec laquelle les sciences médicales avancent, en dépit des « découvertes, performances, et réalisations scientifiques » de notre temps, en dépit de toutes ces maladies aujourd’hui curables, et même, au nom de celles encore sans traitement, en dépit de tout, le médecin doit à la fois apporter une solution technique sûre, au nom d’un savoir annoncé comme scientifique, et réconforter, tâche pour laquelle il est peu formé et qui consomme beaucoup de temps.

Traiter le patient comme une personne, comme une fin en soi, et non comme une chose, soigner les patients en ayant pleinement à l’esprit que le médecin en tant qu’individu, représente l’élément le plus important pour améliorer la santé et l’esprit d’un autre être humain qui souffre, telles sont les tâches auxquelles se voue le soignant.

Concepts fondamentaux 

Aperçu historique sur les conceptions de l’homme 

L’homme comme être rationnel

Une première conception, héritée de la tradition philosophique et reprise à l’époque moderne, est celle de l’homme appréhendé comme ayant un comportement rationnel. La vision cartésienne qui s’est imposée à partir du 17ème siècle, va définir l’homme comme un être de raison dont le guide est la conscience. Selon Aristote, l’homme est un « animal raisonnable », la raison étant propre à l’homme et est universelle. Le rationalisme ne se cantonne pas aux choses qui peuvent être analysées par la raison comme la réalité, le monde physique ou les sciences. Il croit aussi que l’homme naît avec certaines idées si claires, si évidentes qu’elles correspondent à quelque chose de réel. La raison peut donc aussi s’appliquer au domaine spirituel, à l’abstrait et au métaphysique. C’est ainsi que Descartes inaugura le rationalisme moderne en refusant les vérités et les dogmes religieux dans le domaine scientifique, puis en philosophie. En affirmant la prédominance du « je pense » ( la raison ), il affirmait aussi la primauté du « je suis » ( l’homme ). Une conception encore valable aujourd’hui, même si le rationalisme a tendance à être cantonné au domaine des sciences. L’homme est un être raisonnable. Il agit et juge de manière rationnelle, sans céder à l’instinct, contrairement aux animaux. Il peut dominer ses pulsions par la raison et la volonté.

L’homme comme être biologique

Cette conception de l’homme s’inspire des sciences anatomiques développées à partir du 18ème siècle. Nous avons en nous des propriétés qui nous ont été léguées par 4,5 milliards d’années d’évolution. Pour la biologie moléculaire, le vivant est ce qui possède la molécule d’Acide Désoxyribonucléique (ADN) ou d’Acide Ribonucléique (ARN), support de l’information génétique. Pour la physiologie, le vivant se trouve là où se produisent des réactions biochimiques qui concourent à s’entretenir. Quant à la thermodynamique, elle dit vivant ce qui est capable de se perpétuer et de se transformer en dégradant de l’énergie prise à l’environnement. Pour nous maintenir en vie nous avons besoin d’échanger et de transformer de l’énergie (solaire notamment). Ces fonctions énergétiques rendent possibles les propriétés que nous partageons avec de nombreux être vivants, à savoir :
– L’action : nous pouvons nous déplacer, agir sur le milieu.
– Le ressenti : chaque expérience vécue est ressentie sur le mode de la douleur ou du plaisir. La douleur engendre la fuite ou la lutte tandis que le plaisir provoque la répétition de l’action.
– Apprendre : sous l’effet des expériences les êtres vivants se changent, ils apprennent.
– Imaginer l’avenir : si les organismes de tous les êtres vivants sont transformés par les expériences vécues, dans le cas des êtres humains, c’est aussi leur rapport au futur qui se trouve modifié. En effet, l’être humain a développé des capacités d’abstraction et de raisonnement qui lui ont permis de savoir que demain sera, mais aussi que lui est capable de modifier ce que sera demain. De le modifier dans quel sens ? Celui qui l’amène au plaisir et surtout qui l’éloigne de la douleur.

L’homme comme être social et psychologique

Ce qui permet à l’ensemble de nos « qualités biologiques » de s’actualiser, c’est le rapport que nous avons avec notre environnement c’est à dire avant tout, les autres. La vie toute entière d’un être humain dépend des échanges qu’il entretient avec ses semblables. Depuis qu’il est sorti du « ventre » de sa mère, il a appris à faire siens les comportements et les valeurs des personnes de son entourage, au premier rang desquels se trouvent ses parents. Cet environnement modèle chaque être humain. La psychologie moderne postule que ce qui motive nos comportements vient de l’intérieur, indépendamment du lieu et des personnes. Mais une deuxième approche dit que nous sommes conditionnés par le milieu dans lequel nous évoluons ; nous apprenons par observation et renforcement social. Ces deux approches ont permis de révéler que l’homme joue un rôle, qu’il adopte un comportement en fonction de la perception qu’il a de la situation sociale.

Formes de communications

a) Communication verbale
La communication verbale utilise un moyen d’expression qui est le langage. Le message exprimé dans un langage clair est facilement saisi par l’auditeur, mais parfois, le message est masqué, déguisé, et se présente sous forme de codes qu’il faut démasquer. La communication verbale repose sur la connaissance par l’émetteur et le récepteur d’un certain nombre de symboles qui leur sont communs. En effet, le langage étant un fragment d’une culture dans une société donnée, un mot prononcé n’a pas la même valeur émotionnelle pour chaque individu ; les mots n’ont pas le même sens pour tout le monde. De même, la réception du message dépend aussi de l’intérêt ou du rejet de la part du récepteur. Le sentiment qu’éprouve le récepteur envers l’émetteur compte beaucoup dans l’écoute et la réception du message.
b) Communication non verbale
Elle peut être définie comme un ensemble de processus par lesquels divers éléments, qui ne relèvent pas de l’expression verbale, tels les expressions du corps, les gestes, les postures et les mouvements variés véhiculent des informations et ont une fonction de communication. Les expressions du visage ou le regard sont un vecteur important de l’expression émotionnelle. En médecine, le malade est souvent contraint d’envoyer son message de souffrance par l’intermédiaire de signes non verbaux. Parmi ces signes, les plus utilisés sont : la mimique du visage, la posture, le regard, le ton de la voix, les gestes. Ce mode d’expression est un des signes de régression normal car « tout malade régresse ». Le malade exprime avec son corps ce qui est inaccessible à la parole, parfois de façon spectaculaire pour attirer la compréhension et la sympathie de son entourage.

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Table des matières

INTRODUCTION
1ère Partie : Données de la littérature
I) Concepts fondamentaux
A) Aperçu historique sur les conceptions de l’homme
1. L’homme comme être rationnel
2. L’homme comme être biologique
3. L’homme comme être social et psychologique
B) Relation sociale
1. Caractéristiques de la relation
2. Formes et niveaux de la relation
3. Modèles explicatifs de la relation
C) Communication sociale
1. Définition et principe général
2. Formes de communication
3. Problèmes relatifs aux communications
II) Psychologie du malade
A) Malade, maladie et circonstances de sa vie
1. Expérience vécue et formes de maladie
2. Vécu d e la maladie, âge et sexe
3. Vécu de la maladie et situation de vie
B) Société et malade
1. Malade et évolution des civilisations
2. Rôle du malade dans la société
3. Malade et institutions sociales
C) Malade, maladie et médecin
1. La régression
2. L’égocentrisme
3. Rétrécissement du champ de conscience
4. Associations d’idées
5. Pensée magique
6. Sociabilité
7. Angoisse et peur
III) Relation médecin/ malade
A) La fonction du médecin
1. Statut et rôle du médecin
2. La fonction apostolique du médecin
3. Le médecin et son patient
B) Le fondement psycho- affectif de la relation
1. Notion de transfert
2. Le contre- transfert
C) Caractéristiques générales de la relation de soins
1. Modes de relation
2. La rencontre
3. L’entretien
2ème Partie : Enquête- Résultats- Essai d’interprétation
I) Méthodologie
A) Objectifs, problématique et hypothèses générales
B) Cadre de l’étude
C) Méthodes
D) Observations sur le déroulement de l’enquête
II) Analyse des résultats
A) Enquête auprès des malade
B) Enquête auprès des médecins
3ème Partie : Commentaires et Suggestions
I)Commentaires
II) Suggestions
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAHIE

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