Aperçu de l’histoire de la médecine d’urgence de l’antiquité au XXème siècle

Quelques définitions

      L’acronyme S.A.M.U. représente le Service d’Aide Médicale Urgente. C’est un centre de régulation des urgences d’une région sanitaire. Il se charge de l’assistance préhospitalière aux victimes de situations d’urgence telles que les accidents et les affections soudaines. Il s’agit d’une structure sanitaire assurant la régulation médicale en cas d’urgence médicochirurgicale, obstétricale, sanitaire ou sociale, qu’elles soient individuelles ou collectives, et assurant l’engagement et le suivi des moyens adaptés ainsi que l’orientation adéquate du patient [76]. La régulation médicale est l’activité principale du SAMU, elle consiste à trouver dans les plus brefs délais la réponse médicale la mieux adaptée pour le patient, sur demande de l’appelant (qui peut être le patient). Le CRRA est le Centre de Réception et de Régulation des Appels où les différents intervenants de la régulation médicale travaillent ensemble pour assurer une coordination optimale de la prise en charge de chaque cas. ARM veut dire Assistant de Régulation Médicale, il s’agit d’un agent de santé chargé de la réception en premier lieu de tout appel sollicitant le SAMU, précédemment appelé PARM (Permanencier Auxiliaire de Régulation Médicale). SMUR = Service Mobile d’Urgence et de Réanimation [76], c’est le dernier moyen d’intervention du SAMU. Le SMUR n’est autre que l’ambulance permettant d’aller sur le terrain si le besoin se fait ressentir et qui intervient à la demande du centre de régulation. L’implantation des SMUR est déterminée pour garantir une rapidité d’intervention sur l’ensemble du territoire, dans des hôpitaux siège du SAMU ou non [76].

Création du premier SAMU

     Le premier projet de création de SAMU a été proposé par le Professeur Louis LARENG le 1er Décembre 1964 à Toulouse. En avril 1965, la confédération des syndicats médicaux français (CSMF) organisa un symposium sur l’omission de porter secours à une personne en péril. Les conclusions de ce symposium contribuèrent à l’élaboration de la doctrine de l’aide médicale urgente [9]. Le 13 août de la même année, le ministère de la santé précisa les conditions de fonctionnement des services d’urgence et de réanimation : continuité 24h sur 24, matériel de laboratoire, permanence médicale. Les lois et les décrets suivirent et c’est ainsi que le décret du 2 décembre 1965 [31] complétant celui du 3 août 1959 [30], donna obligation à 240 centres hospitaliers et CHR (Centre Hospitalier Régional) de se doter de moyens mobiles de secours et de soins d’urgence. Ces établissements pouvaient se doter en propre des moyens qui leur étaient nécessaires ou passer des conventions avec des organismes publics ou des collectivités. En 1966, Louis Serre inaugura à Montpellier la première ambulance médicalisée qu’il baptisa SMUR (Service Mobile d’Urgence et de Réanimation). A la même période, à Toulouse, se développèrent les transports inter-hospitaliers. Un véhicule spécifique fut aménagé par la croix rouge et équipé pour la première fois d’un émetteur récepteur branché sur la fréquence des sapeurs-pompiers de la Haute Garonne et relié à la conciergerie de Purpan, qui apparut ainsi comme le précurseur du SAMU [9]. Au cours de l’été 1966, deux antennes mobiles furent implantées sur l’axe routier Bordeaux-Bayonne et intégrées à un dispositif de sécurité routière.

LA REGULATION MEDICALE

     La régulation consiste en la prise en charge d’un cas par un médecin, exerçant dans une structure adaptée, d’un patient se trouvant à distance. Elle est donc une des multiples facettes de l’art de soigner ; sa particularité étant d’être téléphonique [43]. Elle met en jeu différents acteurs tel que l’appelant, l’ARM, le médecin régulateur, le personnel du SMUR et parfois, les sapeurs-pompiers ou autre service de secours. Il existe différents modèles de régulation sanitaire, issus de contraintes historiques ou politiques [28]. La régulation médicale a des fondements et est régie par des principes. Au-delà de son efficacité directe, la régulation médicale est [43]:
 un facteur d’égalité et de cohésion sociale : la personne la moins favorisée et la moins informée accède si nécessaire aux ressources les plus performantes ;
 un espace de convergence entre les professionnels (pompiers, ambulanciers, généralistes, hospitaliers…) ;
 une pièce importante du dispositif de santé publique, contribuant à l’organisation territoriale, participant à la maîtrise des visites à domicile, etc. ;
 un poste d’observation (système de veille et d’alerte) ;
 un atout en situation de crise (épidémies, catastrophes).
Dans les pays émergents, la régulation médicale, dont le coût est faible, peut s’avérer très utile pour orienter d’emblée les patients les plus graves vers les structures appropriées et engager les acteurs à travailler en réseau [43].

Les médecins en général

       Confronté à une urgence, qu’il s’agisse d’un appel ou d’une consultation, tout médecin a le devoir d’apporter une réponse. C’est un devoir éthique, mais aussi une responsabilité juridique et une obligation réglementaire [57]. En premier lieu, la réponse à l’urgence est avant tout un devoir éthique, l’article 9 du Code de Déontologie [26] est, à cet égard, particulièrement clair : « Tout médecin qui se trouve en présence d’un malade ou d’un blessé en péril ou, informé qu’un malade ou un blessé est en péril, doit lui porter assistance ou s’assurer qu’il reçoit les soins nécessaires.». La réponse à l’urgence est indépendante du mode d’exercice, libéral ou public elle est indépendante du type d’exercice, de spécialité ou de médecine générale. En second lieu, la réponse à l’urgence engage la responsabilité juridique personnelle du médecin. Comme tout citoyen, mais également plus que tout autre, le médecin se doit de porter secours et assistance [57]comme le dit par exemple l’article 223-6 du Code Pénal français [5] : «Quiconque pouvant empêcher par son action immédiate, sans risque pour lui ou pour les tiers, soit un crime, soit un délit contre l’intégrité corporelle de la personne s’abstient volontairement de le faire est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Sera puni des mêmes peines quiconque s’abstient volontairement de porter à une personne en péril l’assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours. » Enfin, dans le cadre de la continuité des soins, la réponse à l’urgence est un devoir éthique comme le dit l’article 47 du Code de Déontologie [26, 57] : «Quelles que soient les circonstances, la continuité des soins aux malades doit être assurée. Hors le cas d’urgence et celui où il manquerait à ses devoirs d’humanité, un médecin a le droit de refuser ses soins pour des raisons professionnelles ou personnelles. S’il se dégage de sa mission, il doit alors en avertir le patient et transmettre au médecin désigné par celui-ci les informations utiles à la poursuite des soins.». C’est également une obligation réglementaire décrite par permanence des soins [34]. Sans attendre des textes législatifs, il faut reconnaître que globalement, les médecins ont su s’adapter aux contingences démographiques ou organisationnelles : structures du type SOS médecins, cabinets de groupes, maisons médicalisées, etc.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : GÉNÉRALITÉS
I- LE SAMU
1. Quelques définitions
2. Présentation
3. Historique
3.1. Bref aperçu de l’histoire de la médecine d’urgence de l’antiquité au XXème siècle
3.2. Création du premier SAMU
3.3. Naissance de la régulation médicale
3.4. Généralisation du concept
4. Missions
II- LA REGULATION MEDICALE
1. Acteurs
1.1. L’appelant
1.2. L’ARM
1.3. Le médecin régulateur
1.4. Les effecteurs
2. Principes [46]
3. Mise en œuvre
3.1. Accueil et tri
3.2. Quelques fondements
3.3. Régulation médicale proprement dite (système français)
3.4. Particularités de quelques autres pays
4. Responsabilité des acteurs de la régulation
4.1. Les ARM
4.2. Les médecins en général
4.3. Les médecins urgentistes
4.4. La responsabilité médicale pénale ou civile
4.4.1. Manquement à l’obligation de moyens
4.4.2. Défaut d’appréciation du niveau de gravité
4.4.3. Défaut d’information ou de consentement aux soins
4.4.4. Manquement à l’obligation de surveillance
5. Risques liés à la régulation médicale
III- LES SMUR
1. Présentation
2. Types de missions
2.1. Mission dite « Primaire »
2.2. Mission dite « secondaire » ou de « Transfert »
2.3. Autres missions
2.3.1. Rapatriements et/ou évacuations sanitaires
2.3.2. Retour vers
3. Types de véhicules et Matériel à bord
4. Personnel des SMUR
4.1. Médecins
4.2. Infirmiers
4.3. Ambulanciers
5. Fonctionnement
5.1. Organisations opérationnelles
5.2. Dossier médical
5.2.1. Devenir des patients
5.2.2. Contenu du dossier SMUR
5.3. Les performances thérapeutiques
5.4. Vigilances
5.5. Activités non cliniques
5.5.1. Démarche qualité et évaluation des pratiques
5.5.2. Exercices
5.5.3. Enseignement et recherche
5.5.4. Activités administratives et institutionnelles
5.6. Gestion des plaintes et informatisation
DEUXIÈME PARTIE : NOTRE ÉTUDE
I- CADRE D’ETUDE : le SAMU National Sénégal
1. Le SAMU National Sénégal
2. Ressources humaines
3. Logistique et activités
4. Les SMUR du SAMU National Sénégal
II- MATÉRIELS ET MÉTHODES
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non-inclusion
3. Type d’étude
4. Période d’étude
5. Recueil des données
6. Analyse des données
7. Paramètres étudiés
5.1. Nombres de sorties
5.2. Données sociodémographiques des patients
5.3. Nature de l’appelant
5.4. Pathologies retrouvées
5.5. Evolution
5.6. Structures intervenants
5.7. Types d’intervention
5.8. Délais d’intervention
III- RESULTATS
1. Prévalence
2. Caractéristiques sociodémographiques
2.1. Le genre
2.2. L’âge
2.3. Le lieu de résidence habituel
3. Nature de l’appelant
4. Pathologies de spécialités retrouvées
4.1. Traumatologie
4.2. Pathologie cardio-vasculaire
4.3. Infectiologie
4.4. Gastro-hépatologie
4.5. Neurologie
4.6. Gynéco-obstétrique
4.7. Pneumologie
4.8. Neurochirurgie
4.9. Endocrinologie
4.10. Psychiatrie
4.11. Cancérologie
4.12. Néphrologie
4.13. Pédiatrie
4.14. ORL
4.15. Toxicologie
4.16. Urologie
4.17. Dermatologie
4.18. Hématologie
4.19. Rhumatologie
5. Evolution des patients transportés
6. Structures intervenants
6.1. Lieu de départ
6.2. Lieux d’accueil
7. Interventions réalisées
7.1. Interventions primaires et secondaires
7.2. Répartition selon la décision d’évacuation
7.3. Répartition selon la nature des sorties
8. Délais d’intervention
DISCUSSION
INTERETS ET LIMITES
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *