Antioxydants non enzymatiques
Potentiel antidiabétique
Lalromawii et al., (2014) ont mis en évidence l’effet hypoglycémiant de l’extrait aqueux de Po (800 g.kg PC), administré pendant 7 jours au rat Wistar, rendu diabétique par l’alloxane. Cette activité hypoglycémiante a, aussi, été le résultat d’un traitement à base de 50% d’extrait éthanolique de Po, administré à la souris, par voie orale, à la dose de 400mg.kg PC, pendant 14 jours (Shafi & Tabassum, 2013). L’étude menée par Lee et al., (2012), a noté, après 10 semaines de traitement avec l’extrait aqueux de Po, à la dose de 300 mg.kg PC, chez la souris mutante db/db, une diminution de la glycémie, associée à un taux élevé d’insuline. Plusieurs expérimentations ont été menées, dans le but d’explorer le potentiel antioxydant de certains composés bioactifs de Po. En effet, la souris, consommant un régime enrichi en lipides et recevant, par gavage, un extrait aqueux de Po (100, 200 mg.kgPC), présentait une peroxydation lipidique réduite et une activité augmentée des enzymes antioxydantes, au niveau sanguin et hépatique (Chen et al., 2012). Aussi, Erkan, (2012), a mis en évidence le fort potentiel inhibiteur d’une fraction de Po, obtenue, par séparation en phase inverse de la plante crue, sur la peroxydation lipidique, par le dosage des substances réactives à l’acide thiobarbiturique TBARS. Selon l’étude de Dkhil et al., (2011), le jus de Po, administré au rat mâle Wistar, pendant 12 jours, avait un effet antioxydant, en diminuant l’activité hépatique de l’alanine aminotransférase (ALT) et de l’aspartate aminotransférase (AST), ainsi que les teneurs en urée, en créatinine et en acide urique. Aussi, l’administration de Po augmente les valeurs hépatiques, rénales et testiculaires de la GSH, la CAT et la SOD. De plus, les travaux de Xiaojuan et al., (2011), ont observé, après 4 semaines, une activité antioxydante des polysaccharides extraits de Po (100, 200 et 400 mg.kg PC), chez le jeune rat mâle, soumis à un exercice physique.
Potentiel anti-inflammatoire
Un effet anti-inflammatoire a été constaté, après traitement avec l’extrait de feuilles de Po (200 mg.kg PC), administré oralement au rat Wistar, ayant préalablement subi une injection de la carraghénane, au niveau des tissus sub-plantaires (Jagan Rao et al., 2012). Huang & Dong, (2011), ont évalué l’effet protecteur de Po (5 et 10 g.kg PC, pendant 10 jours), contre la blessure aigüe causée au rat, par administration de l’acide trinitrobenzene- Revue Bibliographique 30 sulfonique (TNBS), à même le colon. Leurs résultats ont révélé une régression de la réaction inflammatoire, laquelle a été observée, lors de l’étude, précédemment décrite, de Lee et al., (2012).
Potentiel antiathérogène
De nombreux auteurs ont rapporté l’effet antiathérogène de Po. En effet, Guenzet et al., (2014), ont rapporté, après l’administration de l’extrait aqueux de Po (1g.kg-1 PC), au rat Wistar rendu diabétique par la STZ, pendant 28 jours, une diminution des indices d’athérogénicité (CT/C-HDL, C-LDL-HDL1/C-HDL). De plus, l’extrait éthanolique de Po (200 et 400 mg.kg PC), administré au rat rendu hyperlipidémique, par la dexamethasone, a entrainé une diminution de la triglycéridémie, de la cholestérolémie et des rapports d’athérogénicité (Pragda et al., 2012). De même, Shehata & Soltan, (2012), ayant utilisé la plante fraîche et ses graines à 10 et 20%, chez la souris hypercholestérolémique, durant 6 semaines, ont indiqué une nette amélioration des paramètres lipidiques, des enzymes hépatiques et de l’indice d’athérogénicité (CT – C-HDL/C-HDL). En plus de son utilisation dans la prévention et/ ou le traitement de certains facteurs de risque cardiovasculaire, Po est largement reconnue pour de nombreux autres effets, tels que l’effet anticancérigène (Zakaria & Hazha, 2013), hépato-protecteur (Anusha et al., 2011), néphroprotecteur (Karimi et al., 2010), antimicrobien (Londonkar & Nayaka, 2012).
Etudes cliniques
Certaines études cliniques confirment l’effet hypoglycémiant et hypolipémiant de Po (Bedakhanian et al., 2017 ; Dehghan et al., 2016 ; Wainstein et al., 2016 ; Esmaillzadeh et al., 2015 ; Farzanegi, 2014 ; El-Sayed, 2011). Le potentiel hypoglycémiant et l’effet hypolipémiant ont été révélés, lors d’une étude, menée chez des femmes présentant un DT2. La consommation d’un régime alimentaire, supplémenté en poudre de feuilles de Po (7,5 g/jour), pendant 112 jours, a induit une diminution significative de la glycémie, des valeurs en TG, en CT, en C-LDL et une augmentation du CHDL (Dehghan et al., 2016). Aussi, l’effet hypolipémiant de Po a été rapporté par Esmaillzadeh et al., (2015), chez des patients atteints de DT2 (hommes et femmes). Une supplémentation de10 g/jour, pendant 35 jours, de poudre de Po, avec 240 mL de yaourt faible en matières grasses, a provoqué une diminution des taux de TG et de C-LDL, alors que les niveaux de C-HDL ont augmenté. Aucune différence significative n’a été notée pour la glycémie
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Table des matières Sommaire Abréviations Liste des figure Liste des tableaux Introduction Revue Bibliographique Cholestérol, lipoprotéines et athérogenèse Métabolisme du cholestérol Importance biologique du cholestérol Biosynthèse du cholestérol Régulation du cholestérol Hypercholestérolémie et athérogenèse IStress oxydant, pathologies cardiovasculaires et défenses antioxydantes Stress oxydant et pathologies cardiovasculaires Stress oxydant et défenses antioxydantes Antioxydants enzymatiques Superoxydes dismutases (SOD, EC: 1.15.1.1) Catalase (CAT, EC: 1.11.1.6) Glutathion peroxydase (GPx, EC: 1.11.1.9) Hème oxygénase-1 Antioxydants non enzymatiques Glutathion Acide urique Vitamine A Vitamine C Vitamine E Bilirubine Polyphénols Diabète et complications cardiovasculaires Définition et classification du diabète de type 1 Diabète de type 2 Diabète et risque cardiovasculaire Concentrations plasmatiques du facteur de nécrose tumorale-α (TNF-α) et de interleukine-6 (IL-6) Discussion Conclusion Références Bibliographiques Annexes
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