Anomalies neuropathologiques
Statistiques sur la Maladie de Parkinson
Selon la Parkinson Society Canada (2003), 100 000 Canadiens seraient atteints de la maladie de Parkinson (MP) idiopathique. La prévalence augmente avec l’âge; elle est de 1 % chez les gens âgés de plus de 60 ans et augmente à 4 % chez les gens de plus de 80 ans (Société Parkinson du Canada, 2003). Selon l’Étude nationale de la santé des populations relative aux maladies neurologiques effectuée par l’Agence de la santé publique du Canada en partenariat avec les Organismes caritatifs neurologiques du Canada (OCNC, 2014), le nombre de Canadiens atteints de la MP âgés de plus de 40 ans augmentera de 65 %, passant de 99 000 en 2016 à 163 700 en 2031.
La problématique du mémoire doctoral
Les déficits cognitifs dans la MP sont fréquents; cependant, l’étendue des problèmes cliniques, ainsi que les atteintes structurelles et biochimiques sont variables (Kehagia, Barker et Robbins, 2010). Environ 19 % des patients souffrant de la MP présentent des déficits cognitifs, sans démence, lors du diagnostic (Aarsland, Bronnick, Larsen, Tysnes et Alves, 2009). Entre 21 % et 62 % (moyenne de 25,8 %) des patients souffrant de la MP développent un trouble cognitif léger (MP-TCL) (Aarsland et Kurz, 2010). Entre 75 % et 80 %, des patients atteints de la MP peuvent éventuellement développer une démence parkinsonienne (MP-DÉM). Un MP-TCL est d’ailleurs un
facteur de risque vers cette évolution (Aarsland, Andersen, Larsen, Lolk, Nielsen, et Kragh–Sørensen, 2001; Aarsland et Kurz, 2010; Williams-Gray et al., 2007). La prévalence de patients MP présentant une plainte cognitive subjective (PCS) se situe à 78% selon l’étude de Copeland, Lieberman, Oravivattanakul et Tröster (2016). La prévalence de la plainte mnésique se situe entre 16,3% et 30,3% (Erro et al., 2014; Lehrner et al., 2014).
Chez une personne atteinte de la MP, le fait d’exprimer une PCS pourrait soit représenter une phase préclinique, précédant à la fois le MP-TCL et la MP-DÉM, soit être en lien avec un profil dépressif, anxieux ou apathique, ou les deux à la fois. La plainte cognitive est le reflet de la perception du patient au sujet de ses habiletés cognitives. La plainte cognitive est une information prise en compte dans le diagnostic du MP-TCL de Litvan et al. (2012) et du Trouble cognitif léger (TCL) de Petersen et al. (1999). De plus, la plainte cognitive guide le clinicien dans l’évaluation des déficits cognitifs objectifs (DCO) et peut offrir de l’information complémentaire vitale dans le cadre clinique. Il est .donc important d’en connaître sa valeur clinique, i.e. la justesse avec laquelle le patient perçoit ses difficultés cognitives, pour éviter un diagnostic imprécis ou inexact. Dans ce
contexte, les variables prédictives de la plainte cognitive doivent être investiguées pour mieux comprendre ce symptôme clinique.
La plainte cognitive est présente à tous les stades de la maladie. Chez les patients cognitivement sains, la plainte pourrait être un symptôme d’un trouble cognitif subjectif pouvant évoluer vers un TCL (Fernández-Blázquez, Ávila-Villanueva, Maestú et Medina, 2016) puis vers la démence (Jessen et al., 2010; Reisberg, Shulman, Torossian, Leng, et Zhu, 2010). Les patients présentant une plainte mnésique ont particulièrement un plus grand risque d’évoluer vers un TCL (Erro et al., 2014) ou la démence (Mitchell, Beaumont, Ferguson, Yadegarfar et Stubbs, 2014) que les patients qui ne présentent pas .de plainte mnésique. Chez les MP-TCL, la plainte cognitive peut être un indice de DCO pouvant être clairement identifiés avec les tests neuropsychologiques ou demeurant sous le seuil clinique (Jorm, Christensen, Korten, Jacomb et Henderson, 2001).
Les PCS peuvent être influencées par les symptômes dépressifs, anxieux ou apathiques dans la MP et ainsi, de façon indirecte, peuvent nuire au diagnostic des symptômes cognitifs. Les patients avec des symptômes dépressifs, anxieux ou apathiques se plaignent plus de leurs atteintes cognitives (Koerts et al., 2012; Koster et al. 2015; Lanni et al., 2014; Santangelo et al., 2014; Zgaljardic et al. 2007), et donc, pourraient surestimer leurs atteintes cognitives. Sans informations concernant les plaintes du patient, l’évaluation ne peut être guidée et certains aspects important du profil du patient peuvent être ignorés.
Approfondir nos connaissances sur ce phénomène permettrait donc de mieux comprendre le développement des altérations cognitives dans la MP et d’améliorer la capacité à poser un diagnostic précoce et juste. L’objectif général du projet est donc de mieux définir les variables cognitives, psychologiques et comportementales, mais aussi motrices, sociodémographiques et cliniques associées aux PCS chez les patients atteints de la MP. La présente étude visera aussi à déterminer si la PCS est bien représentative d’un DCO et si, entre autres, des symptômes dépressifs, anxieux ou apathiques peuvent en être des variables modératrices.
Pour bien mettre en contexte la problématique, les prochains paragraphes présenteront d’abord une brève description des processus neuropathologiques de la maladie pour bien comprendre les bases neurobiologiques sous-tendant la symptomatologie clinique de la MP. Par la suite, le tableau clinique sera dressé en commençant par les critères diagnostiques de la MP. Les symptômes moteurs et non moteurs seront ensuite présentés, suivis des critères diagnostiques et des caractéristiques de la MP-DÉM et du MP-TCL. La dernière section de l’Introduction abordera plus
particulièrement le sujet des PCS et se terminera avec la présentation des objectifs de l’étude.
Anomalies neuropathologiques
Il n’existe pas de consensus quant aux critères pathologiques nécessaires pour établir le diagnostic de la MP, par contre, la présence de corps de Lewy pourrait constituer une caractéristique pathologique de la maladie (Jankovic et Sherer, 2014). Les corps de Lewy, composés en majorité de protéine alpha-synucléine et d’ubiquitine, sont éosinophiles, de forme ronde et sont inclus dans le cytoplasme des neurones. Les corps de Lewy entraînent la mort cellulaire des régions neuronales dans lesquelles ils apparaissent et éventuellement, causent l’atrophie de ces structures.
Selon Braak (2003), le processus pathologique entourant les corps de Lewy de la MP démarre dans la médulla oblongata du tronc cérébral et dans le bulbe olfactif (épithélium olfactif) (Saito et al., 2016), et ce, en progressant de façon rostrale vers le cortex cérébral pendant plusieurs années. Lors des stades pré-symptomatiques 1 et 2 de la maladie, les changements pathologiques se retrouvent dans le bulbe olfactif et le bulbe rachidien. Lors des stades 3 et 4, la pathologie migre de façon rostrale vers la substance noire pars compacta, et vers d’autres regroupements neuronaux du mésencéphale et du cerveau basal antérieur. C’est lors de ces stades que les symptômes moteurs classiques apparaissent. Lors des stades 5 et 6, le processus pathologique empiète sur le
télencéphale, au niv eau des lobes temporaux et frontaux (Goedert, Spillantini, Del Tredici, et Braak, 2013; Braak, et Del Tredici, 2008).
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Table des matières
Résumé
Abstract
Liste des tableaux
Liste des figures
Liste des abréviations
Remerciements
Introduction
Statistiques sur la Maladie de Parkinson
La problématique du mémoire doctoral
Anomalies neuropathologiques
Anomalies neurochimiques
Diagnostic de la MP
Présentation clinique
Symptômes moteurs
Symptômes non moteurs
Plaintes cognitives subjectives : Substrat neurobiologique possible de la plainte cognitive
Plaintes cognitives subjectives dans le MP-TCL et la MP-DÉM
Plaintes cognitives subjectives (PCS) et les altérations cognitives objectives
Plaintes cognitives subjectives au sujet des fonctions exécutives et les dysfonctions exécutives objectives.
Plaintes mnésiques subjectives (PMS) et problèmes mnésiques objectifs
Plaintes cognitives subjectives (PCS) et symptômes dépressifs, anxieux ou apathiques
Plaintes cognitives subjectives (PCS) et variables motrices, sociodémographiques et cliniques
Plaintes cognitives subjectives (PCS) auto-rapportées versus les observations d’un proche
Résumé des limites des études sur les plaintes cognitives subjectives (PCS)
Objectif
Chapitre I : Méthode
Devis
Participants
Considérations éthiques
Mesures
Données sociodémographiques et médicales
Batterie diagnostique
Analyses statistiques
Chapitre II : Résultats
Chapitre III : Discussion
Plainte exécutive auto-rapportée et fonctionnement exécutif objectif
Plainte exécutive et symptômes psychologiques et comportementaux
Plainte exécutive et symptômes moteurs
Plainte exécutive, autres fonctions cognitives, autonomie fonctionnelle et caractéristiques sociodémographiques
Plainte mnésique subjective et troubles de la mémoire épisodique
Limites
Recommandation clinique
Conclusion
Bibliographie
Annexe
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