Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes
Anatomie morphologique :
๏ Configuration externe :
Le rein a la forme dโun haricot, avec 12 cm de longueur 6 cm de largeur, 3 cm dโรฉpaisseur et pรจse environ 150 grammes.
Il prรฉsente extรฉrieurement [9] :
ยท Deux faces convexes, lโune antรฉro-externe et lโautre postรฉro-interne.
ยท Deux bords, lโun externe, convexe, lโautre interne, concave et รฉchancrรฉ ร sa partie moyenne, qui rรฉpond au hile de lโorgane
ยท Deux pรดles, lโun supรฉrieur qui est moins large que le pรดle infรฉrieur.
๏ Configuration interne [10]:
Le rein est constituรฉ par du parenchyme recouvert dโune capsule fibreuse lisse, et un hile (sinus) qui contient les vaisseaux, les calices, et une partie du bassinet (Figure2) :
๏ท La Capsule fibreuse : pรฉriphรฉrique se continue au niveau du hile avec le tissu conjonctif entourant les calices et le bassinet, elle est lisse, solide, peu extensible et clivable du parenchyme rรฉnal.
๏ท La substance mรฉdullaire : formรฉ par les pyramides de Malpighi qui sont au nombre de 8 ร 10 qui sโouvrent dans le sinus par des papilles. Ces pyramides sont distinctes les unes des autres par des colonnes de Bertin.
๏ท La substance corticale : occupe la pรฉriphรฉrie du rein et entoure les pyramides de Malpighi.
๏ท Hile (sinus) : Le sinus rรฉnal est une cavitรฉ qui contient les ramifications du pรฉdicule rรฉnal et la voie excrรฉtrice supรฉrieure intra-rรฉnale ou intra-sinusale Ses parois sont constituรฉes de parenchyme rรฉnal. Elles sont irrรฉguliรจres et faites de saillies coniques, les papilles rรฉnales.
Vascularisation, drainage lymphatique et innervation [10] :
Vascularisation artรฉrielle
Les artรจres rรฉnales sont aux nombres de deux, une pour chaque rein, elles prennent naissance au niveau des faces latรฉrales de lโaorte ร 2 cm environ sous lโorigine de lโartรจre mรฉsentรฉrique supรฉrieur.
Chaque artรจre repose sur un pilier du diaphragme, puis sur le muscle grand psoas, et constitue lโรฉlรฉment le plus postรฉrieur du pรฉdicule rรฉnal. ร droite, lโartรจre rรฉnale passe en arriรจre de la veine cave infรฉrieure, puis en arriรจre de la veine rรฉnale droite.
Chaque artรจre rรฉnale se divise en deux branches principales : une antรฉrieure, prรฉpyรฉlique (ventrale) et lโautre postรฉrieur, rรฉtropyรฉlique (dorsale) et chaque branche se subdivise en artรจres lobaires (ou segmentaires).
Vascularisation veineuse :
Les veines lobaires satellites des artรจres homonymes, se rรฉunissent dans le sinus pour former les branches antรฉrieure et postรฉrieure qui se rรฉunissent ร leur tour, pour former la veine rรฉnale et ramener ainsi le sang ร la VCI. Contrairement aux artรจres les veines sont largement anastomosรฉes aussi bien entre elles quโavec le systรจme azygos.
Les artรจres (5,7)
Les artรจres de lโuretรจre naissent successivement, de haut en bas, de : lโartรจre rรฉnale, lโartรจre spermatique ou urรฉtro-ovarienne, lโartรจre iliaque primitive, lโartรจre vรฉsicale, lโartรจre vรฉsiculo-diffรฉrentielle ou artรจre utรฉrine.
Les veines (7) :
Les veines se jettent dans les veines rรฉnales, capsulaires, spermatiques ou utรฉro-ovariennes, vรฉsicales infรฉrieures.
Les nerfs (5) :
Lโinnervation de lโuretรจre est sous dรฉpendance vรฉgรฉtative. Elle provient des plexus rรฉnaux pour lโuretรจre lombo-iliaque, du plexus hypogastrique pour lโuretรจre pelvien.
Drainage lymphatique (5):
Les lymphatiques de lโuretรจre se rendent pour le segment lombo-iliaque aux ganglions latรฉro-aortiques ร gauche et aux ganglions latรฉro-caves et inter-aortico-caves ร droite, aux ganglions hypogastriques pour lโuretรจre pelvien et, pour la portion intra-mural, aux ganglions vรฉsicaux.
LA LITHOGENESE
Le terme de lithogenรจse regroupe lโensemble des processus qui conduisent au dรฉveloppement dโun calcul dans les voies urinaires.
La lithogenรจse comporte plusieurs phases qui sโexpriment successivement ou simultanรฉment.
La lithogรฉnรจse comporte deux grandes รฉtapes: la cristallogenรจse et la calculogรฉnรจse [13].
La cristallogenรจse correspond ร la formation de cristaux ร partir de substances initialement dissoutes dans les urines et ne constitue pas en soi un processus pathologique [14].
La calculogรฉnรจse proprement dite se dรฉfinit gรฉnรฉralement par la rรฉtention et la croissance des cristaux et agrรฉgats cristallins ร un niveau quelconque de lโappareil urinaire [15].
Toutefois, il existe des pathologies lithiasiques rรฉvรฉlรฉes par la nature simple des cristaux [16].
Cโest le cas, par exemple des infections des voies urinaires, par des microorganismes urรฉasiques, rรฉvรฉlรฉes ou attestรฉes par la prรฉsence de la struvite, espรจce cristalline absente des urines normales [15].
La lithogรฉnรจse se traduit par une cascade d’รฉvรจnements qui se dรฉroulent rarement de maniรจre continue, mais au contraire, de faรงon intermittente, au grรฉ de la variation d’amplitude des anomalies biochimiques urinaires impliquรฉe dans le processus lithogรจne [13].
Etapes de la lithogรฉnรจse [13]
Le processus de la lithogenรจse peut รชtre dรฉcomposรฉ en sept รฉtapes qui se succรจdent ou sโentremรชlent au cours de la formation dโun calcul. Ces รฉtapes sont les suivantes :
ยท La sursaturation des urines.
ยท La germination cristalline.
ยท La croissance des cristaux.
ยท Lโagrรฉgation des cristaux.
ยท Lโagglomรฉration cristalline.
ยท La rรฉtention des particules cristallisรฉes.
ยท La croissance du calcul.
La sursaturation urinaire
La sursaturation se dรฉfinit comme รฉtant la concentration maximale d’un ou de plusieurs solutรฉs au-delร de laquelle toute nouvelle fraction de la substance ajoutรฉe reste insoluble [10].
Dans des conditions physicochimiques dรฉfinies (tempรฉrature, pression, pHโฆ), une substance peut รชtre dissoute dans un solvant, en lโoccurrence lโeau, jusquโร une certaine concentration qui reprรฉsente le produit de solubilitรฉ de cette substance dans le solvant.
Lorsque la concentration de la substance รฉgale son produit de solubilitรฉ, la solution est dite saturรฉe vis-ร -vis de cette substance.
Lorsque la concentration de la substance excรจde son produit de solubilitรฉ, la solution est sursaturรฉe vis-ร -vis de cette substance et des cristaux de celle-ci peuvent en principe se former [17].
Par ailleurs, lโurine est un milieu complexe de composition trรจs fluctuante qui contient des molรฉcules ou des ions susceptibles dโinteragir avec les composantes de la substance cristallisable. ร cause de cela, le risque de dรฉvelopper des cristaux ne devient rรฉel que pour des niveaux de sursaturation รฉlevรฉs selon la substance et son environnement figure [15]
Les principales causes de sursaturation sont : un dรฉfaut de diurรจse, lโhypercalciurie, lโhyperoxalurie, lโhyperuricurie, lโhyperphosphaturie, lโhyperaciditรฉ ou lโhyperalcalinitรฉ des urines, ainsi que des anomalies anatomiques, ou encore la prรฉsence dโun corps รฉtranger [18].
La germination cristalline
Le niveau de sursaturation ร partir duquel les cristaux se forment rapidement dรฉfinit un seuil de risque dรฉsignรฉ sous le terme de produit de formation (PF), il dรฉpend de la composition de lโurine et varie dโun individu ร lโautre et, dans de moindres proportions, chez un mรชme individu, dโun prรฉlรจvement ร lโautre. Ce seuil est propre ร chaque substance cristalline.
Lorsque le niveau de sursaturation est suffisant, les molรฉcules dissoutes non dissociรฉes qui se sont formรฉes ร partir des ions en solution se rassemblent pour constituer des germes cristallins [15]. Cette รฉtape dite germination ou nuclรฉation cristalline peut s’exprimer selon deux modes diffรฉrents : nuclรฉation homogรจne et nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne [18].
La nuclรฉation homogรจne :
Lorsque le produit de formation dโune espรจce est atteint, des germes cristallins de cette espรจce se forment ร partir des ions de la substance en solution dans lโurine. Dans ce cas, la cristallurie se compose uniquement de lโespรจce considรฉrรฉe. Il sโagit alors de germination cristalline par un processus de nuclรฉation homogรจne [10, 15].
La nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne :
Les urines humaines sont frรฉquemment sursaturรฉes simultanรฉment vis-ร -vis de plusieurs substances cristallisables. Cโest particuliรจrement le cas chez les patients lithiasiques.
Dans ce cas, si le produit de formation de lโune des substances est atteint, entraรฎnant sa cristallisation dans lโurine, la prรฉsence de ces cristaux peut induire la cristallisation dโune seconde espรจce pour laquelle le produit de formation nโest pas encore atteint en raison dโune moindre sursaturation. Il sโagit alors de cristallisation par nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne.
Ce mรฉcanisme est responsable de la majoritรฉ des maladies lithiasiques observรฉes aujourdโhui. Une des consรฉquences de la nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne est la formation de calculs de composition mixte [13, 15]
La croissance cristalline
Cette รฉtape assure la transformation des germes cristallins initiaux mesurant quelques centaines dโangstrรถms, en cristaux de plusieurs microns.
Le temps nรฉcessaire ร cette croissance cristalline est gรฉnรฉralement supรฉrieur au temps de transit tubulaire de lโurine et ne permet donc pas ร des cristaux nuclรฉรฉs dans la lumiรจre du tube rรฉnal dโatteindre une taille suffisante pour provoquer leur rรฉtention ร un niveau quelconque du nรฉphron. La croissance cristalline intervient donc dโavantage dans lโaugmentation de taille des particules qui ont รฉtรฉ retenues dans le rein par dโautres mรฉcanismes [12].
Lโagrรฉgation des cristaux :
Lโagrรฉgation cristalline, contrairement ร la croissance est un processus rapide mettant en jeu des phรฉnomรจnes dโattraction รฉlectrostatique en fonction de la charge superficielle des cristaux. De ce fait, des particules volumineuses sont engendrรฉes dans un dรฉlai trรจs court, infรฉrieur au temps de transit de lโurine ร travers le rein.
ร cause de leur taille, mais aussi de leur forme trรจs irrรฉguliรจre et de la prรฉsence de nombreuses aspรฉritรฉs (cristaux anguleux), les agrรฉgats ainsi formรฉs sont susceptibles dโรชtre retenus dans les segments terminaux des nรฉphrons, sur lโรฉpithรฉlium papillaire ou dans les cavitรฉs excrรฉtrices du rein [19, 15].
Lโagglomรฉration cristalline
Elle implique des macromolรฉcules urinaires qui, par leurs nombreuses charges nรฉgatives, peuvent se fixer ร la surface des cristaux, et favoriser secondairement la fixation de nouveaux cristaux sur les premiers en les organisant les uns par rapport aux autres, contribuant ainsi ร lโarchitecture du calcul. Il sโagit dโun aspect fondamental des processus lithiasiques sโexprimant aussi bien au niveau des รฉtapes initiales de la lithogenรจse, qui aboutissent ร la rรฉtention de particules dans les voies urinaires, que dans les phases ultรฉrieures de croissance du calcul initiรฉ.
Les macromolรฉcules impliquรฉes dans ces processus sont essentiellement des protรฉines. Certaines sont souvent impliquรฉes dans des processus dโinhibition cristalline et semblent donc avoir un rรดle ambigu qui sโexplique par la variabilitรฉ du milieu urinaire [15].
Rรฉtention des particules cristallines :
Cette รฉtape peut รชtre considรฉrรฉe comme la premiรจre รฉtape du processus lithogรจne proprement dit, ร partir de laquelle des particules cristallines formรฉes au cours des diffรฉrentes phases de la cristallogenรจse vont รชtre retenues dans le rein ou les voies urinaires et vont croรฎtre pour former un calcul [15].
Quatre situations diffรฉrentes peuvent รชtre envisagรฉes :
๏ผ Adhรฉsion des cristaux ร lโรฉpithรฉlium tubulaire :
Les cristaux formรฉs dans la lumiรจre tubulaire sont habituellement entrainรฉs avec lโurine hors du nรฉphron et rejetรฉs dans les cavitรฉs excrรฉtrices, mais Lorsque des cristaux sโaccrochent ร la membrane apicale des cellules, ils sont internalisรฉs par des vรฉsicules dโendocytose puis soumis ร une lyse intracellulaire [20]. Si le processus dโendocytose est un phรฉnomรจne relativement rapide, nรฉcessitant quelques heures, celui de la dissolution lysosomiale des cristaux est beaucoup plus long. De ce fait, le tube rรฉnal peut corriger les effets potentiellement dรฉlรฉtรจres dโune cristallisation occasionnelle et peu abondante, mais pas ceux dโune cristallisation massive ou frรฉquente qui peut conduire ร une accumulation de particules cristallines dans lโespace intracellulaire et aboutir ร un processus dโapoptose [15].
๏ผ Rรฉtention cristalline obstructive dans le nรฉphron :
Plusieurs pathologies lithiasiques sโexpriment de cette faรงon. La plus frรฉquente est la maladie de Cacchi-Ricci. Dans cette maladie, sont observรฉs des calculs reprรฉsentant de vรฉritables moules tubulaires dรฉveloppรฉs au niveau des ectasies puis parfois expulsรฉs, beaucoup de ces calculs pouvant rester coincรฉs dans les segments distaux des nรฉphrons et rรฉaliser lโaspect de pseudo-nรฉphrocalcinose mรฉdullaire qui est souvent associรฉ ร cette maladie.
๏ผ Lithogenรจse papillaire :
Hypothรจse รฉvoquรฉe pour la premiรจre fois en 1936, par lโurologue amรฉricain Randall, qui a dรฉcrit un aspect de lithogenรจse ร partir de calcifications papillaires initialement dรฉveloppรฉes dans lโinterstitium et servant, aprรจs effraction ร la surface de lโรฉpithรฉlium papillaire, de support ร la formation de calculs oxalocalciques [21].
Evan et al.et Mattaga et al, ont entrepris des รฉtudes histologiques, physicochimiques et biochimiques pour essayer de comprendre comment se formaient ces calcifications, aujourdโhui dรฉsignรฉes sous le nom de plaques de Randall [20]. Ils ont montrรฉ que les dรฉpรดts de carbapatite qui les composent apparaissaient primitivement dans la membrane basale de la partie profonde des anses longues de Henle et quโelles sโรฉtendaient ensuite ร travers lโinterstitium de la mรฉdullaire profonde jusquโร lโรฉpithรฉlium papillaire.
La destruction locale de lโรฉpithรฉlium papillaire aboutit ร la mise en contact de la surface de la plaque avec lโurine sursaturรฉe issue des tubes collecteurs voisins, ce qui entraรฎnerait un processus de cristallisation sur la plaque par nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne [22].
Les calculs issus de ce processus ont une morphologie trรจs particuliรจre qui permet de les reconnaรฎtre par un simple examen optique sous un faible grossissement (figure 28) [23].
Inhibiteurs de la lithogรฉnรจse :
La formation des calculs rรฉsulte du dรฉsรฉquilibre entre facteurs promoteurs et inhibiteurs de la lithogรฉnรจse [27].
Les inhibiteurs de la lithogรฉnรจse sont dรฉfinis comme des molรฉcules qui augmentent le seuil de sursaturation nรฉcessaire ร l’initiation de la nuclรฉation, qui ralentissent la croissance cristalline et qui inhibent secondairement la nuclรฉation.
Les inhibiteurs sont prรฉsents aussi bien chez le sujet normal que le lithiasique, mais sont globalement moins efficaces chez ces derniers pour empรชcher la formation des cristaux, soit parce quโils sont en quantitรฉ insuffisante par rapport aux promoteurs, soit parce quโils sont structurellement modifiรฉs, ce qui altรฉrรฉ leur efficacitรฉ [25] les inhibiteurs de la lithogรฉnรจse, sont classรฉs, selon leur mรฉcanisme, en deux catรฉgories :
๏ง Les molรฉcules ioniques urinaires, agissent en formant un complexe soluble avec les substances cristallisables, et diminuant ainsi la sursaturation, ainsi le citrate complexe le calcium libre ionisรฉ urinaire et inhibe lโagrรฉgation cristalline.
๏ง Les inhibiteurs de haut poids molรฉculaire, exercent leur action directement sur les cristaux en bloquant les sites de croissances situรฉs ร leur surface, ils appartiennent essentiellement ร deux familles chimiques : les glycoaminoglycanes et les glycoprotรฉines [18]
Rรดle de lโalcalinitรฉ :
Lorsque le pH dรฉpasse 6,5 la prรฉcipitation de phosphate de calcium sous forme de carbapatite ou de phosphate amorphe de calcium carbonatรฉ est frรฉquente, aussi bien chez les sujets normaux que lithiasiques.
Quand le pH est supรฉrieur ร 7,5 en prรฉsence dโune hyperammoniogenรจse (germes urรฉasiques), il existe un risque de prรฉcipitation de phosphate ammoniacomagnรฉsien (struvite), mais aussi dโurate dโammonium en cas dโhyperuraturie associรฉe [18].
Anomalies morpho-anatomiques des voies urinaires :
Globalement, au moins 10% de lโensemble des calculs urinaires sont associรฉs ร une anomalie anatomique de lโappareil urinaire. Lโanomalie anatomique est habituellement gรฉnรฉratrice de stase et facilite de ce fait, en ralentissant le flux urinaire, la cristallisation des espรจces en sursaturation, la prolifรฉration de bactรฉries lithogรจnes ou la rรฉtention de particules cristallines formรฉes plus haut dans lโappareil urinaire [26]. Ce sont les lithiases dโorganes ร diffรฉrencier des lithiases dโorganismes secondaires ร des anomalies mรฉtaboliques.
Antรฉcรฉdents personnels (pathologique favorisant la lithiase) :
๏ท Lโhypothyroรฏdie,
๏ท Le diabรจte, syndrome mรฉtabolique,
๏ท La crise de goutte
๏ท Les maladies auto-immunes,
๏ท Les maladies intestinales :
๏ผ Lโilรฉite, lโinsuffisance pancrรฉatobiliaire, malabsorption intestinale ou rรฉsec-tion ilรฉale favorisant la lithiase oxalocalcique
๏ผ La colite ou ilรฉostomie favorisant la lithiase urique.
Maladies induisant une hypercalciurie :
๏ท Avec lโhypercalcรฉmie : hyperparathyroรฏdie primaire, sarcoรฏdose, myรฉlome, nรฉoplasie avec syndrome paranรฉoplasique,
๏ท Sans hypercalcรฉmie : immobilisation prolongรฉe, maladie de Paget, hyperthy-roรฏdie, hypercorticisme.
Antรฉcรฉdents familiaux :
๏ท Prรฉsence dans 20 ร 40 % en cas de lithiase urique ou calcique primitives.
Ils sont liรฉs au caractรจre constitutionnel des patients (hรฉrรฉditรฉ propre) et aux ha-bitudes alimentaires hรฉritรฉes des parents.
Facteurs environnementaux :
๏ท Le travail en ambiance surchauffรฉe,
๏ท Lโactivitรฉ sportive,
๏ท Le sรฉjour en pays chauds,
๏ท Lโimmobilisation prolongรฉe (source dโhypercalciurie),
๏ท La modification de lโalimentation,
๏ทLe volume quotidien des urines,
๏ทLa prise de mรฉdicaments lithogรจnes : Vitamine D ; Acide oxalique ;
Allopurinol ; Amiodarone ; diurรฉtique thiazidiqueโฆ
๏ทLes habitudes alimentaires,
๏ทLa nature et type des boissons,
๏ทLes apports quotidiens en : calcium, les protรฉines animales, les bases puriques, le sel, les oxalates.
๏ทLโenquรชte alimentaire doit renseigner sur les habitudes prรฉsentes plusieurs mois et annรฉe avant la dรฉcouverte des calculs
Circonstance de dรฉcouverte :
Latence clinique [28]:
La prรฉvalence de la lithiase est de 5 ร 10 %, celles des calculs asymptomatiques, les plus frรฉquents, reprรฉsente 7 ร 8%. Le risque pour un calcul asymptomatique de devenir symptomatique est de 50% ร 5 ans.
La latence clinique est donc le cas le plus frรฉquent. Dans cette circonstance, il sโagira dโune dรฉcouverte fortuite, faite au dรฉcours dโune imagerie. Cette latence peut รชtre accompagnรฉe dโรฉmission spontanรฉe de calculs, notamment sโil sโagit de calculs uriques ou de taille infรฉrieure ร 4mm.
Symptomatologie rรฉvรฉlatrice [29] :
๏ผ Douleur : le maรฎtre symptรดme :
Elle rรฉsulte soit de la migration du calcul dans la voie excrรฉtrice ; soit de la mise en tension brutale du bassinet et de la partie de la voie urinaire en amont de lโobstruction secondaire ร lโhyperpression des urines stagnant en amont du cal-cul.
Typiquement la colique nรฉphrรฉtique est ร dรฉbut brutal, survenant souvent la nuit ou au petit matin. Dโintensitรฉ trรจs violente, on qualifie typiquement la douleur de ยซ frรฉnรฉtique ยป.
Elle siรจge classiquement dans la fosse lombaire et lโangle costovertรจbral le long du bord infรฉrieur de la 12e cote. Il nโexiste souvent pas de corrรฉlation entre la topographie douloureuse et la localisation du calcul.
Elle irradie en avant ou dans la direction abdomino-inguinale (racine de la cuisse et organes gรฉnitaux externes), mais aussi ร lโhypochondre, ร lโombilic et peut diffuser ร tout lโabdomen.
Il nโexiste pas de facteurs dรฉclenchant ou aggravants de la colique nรฉphrรฉtique, ni de position antalgique, ce qui explique lโagitation du patient. La douleur peut sโinstaller progressivement, peut รชtre brรจve, cรฉder en quelques minutes ou quelques heures, atteindre un paroxysme, dรฉcroitre et sโamplifier de nouveau.
Elle peut รฉgalement persister, crรฉant un vรฉritable รฉtat de mal nรฉphrรฉtique.
La disparition des crises peut รชtre due ร lโรฉvolution naturelle de la colique nรฉ-phrรฉtique mais aussi ร lโexpulsion spontanรฉe e du calcul (dans 65 ร 70% des cas).
Dans ce cas, la douleur cรจde brutalement et totalement et associรฉe ร une crise polyurique.
Mais la sรฉdation de la douleur peut รชtre due ร une rupture de la voie excrรฉtrice (rupture de fornix) par disparition de lโhyperpression avec extravasation plus ou moins importante de lโurine ร travers la paroi de la voie excrรฉtrice. Dans ce cas, les signes pรฉritonรฉaux peuvent sโaccentuer et une fiรจvre apparait.
๏ผ Hรฉmaturie :
Un calcul peut รชtre responsable dโune hรฉmaturie microscopique, voir macrosco-pique, par irritation mรฉcanique de la voie excrรฉtrice, cette hรฉmaturie peut รชtre unique ou rรฉcidivante, isolรฉe ou associรฉe ร des douleurs ou des signes urinaires ou d’infection.
๏ผ Infection urinaire :
Elle accompagne essentiellement les calculs caliciels pyรฉlique non obstructifs.
Il faut รฉvoquer le diagnostic de la lithiase en prรฉsence dโune bactรฉriurie rรฉsis-tante au traitement habituel, surtout sโil sโagit de germes inhabituels ou multirรฉ-sistants.
Classiquement, il sโagit de calculs coralliformes associรฉs ร porteus. Lโablation complรจte des calculs est indispensable car il est illusoire de vouloir stรฉriliser mรฉdicalement les urines dโun patient lithiasique
๏ผ Fiรจvre :
Elle traduit une infection du parenchyme rรฉnal et des urines en amont du calcul, plus ou moins grave, pouvant aller jusquโau choc septique avec dรฉfaillance car-diorespiratoire et troubles de la coagulation.
๏ผ Anurie [30]:
Elle reprรฉsente le principal signe clinique de la lithiase urinaire survenant sur un rien unique anatomique ou fonctionnel, ou plus exceptionnellement un obstacle bilatรฉral ; elle peut sโexpliquer par une insuffisance rรฉnale aigue consรฉcutive ร un รฉtat de choc sur pyรฉlonรฉphrite obstructive.
๏ผ Colique nรฉphrรฉtique hyperalgique :
Il sโagit de la persistance et/ou ร la rรฉpรฉtition des crises douloureuses malgrรฉ un traitement mรฉdicale bien conduit. Lโรฉtat de mal nรฉphrรฉtique peut รชtre dรป ร la rรฉa-lisation de lโurographie ou de lโurotomodensitomรฉtrie (uro-TDM) en phase dou-loureuse.
|
Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I. OBJECTIFS
1. Objectif gรฉnรฉral
2. Objectifs spรฉcifiques
II. GENERALITES
1. Anatomie
2. Le rein
3. Anatomie topographique
4. Anatomie morphologique
5. Rapports
5. Vascularisation, drainage lymphatique et innervation
5.1. Vascularisation artรฉrielle
5.2. Vascularisation veineuse
5.3. Drainage lymphatique
5.4. Innervation
6. Lโuretรจre
6.1. Les artรจres
6.2. Les veines
6.3. Les nerfs
6.4. Drainage lymphatique
III. LA LITHOGENESE
1. Etapes de la lithogรฉnรจse
1.1. La sursaturation urinaire
1.2. La germination cristalline
1.3. La nuclรฉation homogรจne
1.4. La nuclรฉation hรฉtรฉrogรจne
1.5. La croissance cristalline
1.6. Lโagrรฉgation des cristaux
1.7. Lโagglomรฉration cristalline
1.8. Croissance du calcul
1.9. La conversion cristalline
2. Promoteurs de la lithogรฉnรจse
3. Inhibiteurs de la lithogรฉnรจse
4. Le rรดle du pH urinaire
4.1. Rรดle de lโaciditรฉ
4.2. Rรดle de lโalcalinitรฉ
5. Anomalies morpho-anatomiques des voies urinaires
6. Facteurs nutritionnels
7. Facteurs familiaux
IV. DIAGNOSTIC POSITIF
1. Etude Clinique
1.1. Interrogatoire
1.1.1. Histoire lithiasique
1.1.2. Antรฉcรฉdents personnels
1.1.3. Maladies induisant une hypercalciurie
1.1.4. Antรฉcรฉdents familiaux
1.1.5. Facteurs environnementaux
2. Circonstance de dรฉcouverte
2.1. Latence clinique
2.2. Symptomatologie rรฉvรฉlatrice
2.3. Examen physique
3. Etude Paraclinique
3.1. Biologie
3.1.1. Bilan biologique dโurgence
3.1.2. Bilan รฉtiologique
3.1.3. Analyse du calcul
4. Imagerie
4.1. Arbre urinaire sans prรฉparation
4.2. Echographie Rรฉno-vรฉsicale
4.3. Tomodensitomรฉtrie abdomino-pelvienne
4.4. Uroscanner
5. La prise en charge thรฉrapeutique
5.1. But
5.2. Moyens
5.2.1. Abstention thรฉrapeutique
5.2.2. Traitement mรฉdical
6. Traitement chirurgical
6.1. Lithotritie extracorporelle
6.2. Urรฉtรฉroscopie
6.3. Nรฉphrolithotomie percutanรฉe
6.4. Chirurgie ร ciel ouvert
6.4.1. Du rien
6.4.2. De lโuretรจre
6.5. Traitement รฉtiologique
6.6. Surveillance
DEUXIEME PARTIE
I. MATERIEL ET METHODE
1. Cadre dโรฉtude
2. Type dโรฉtude
3. Critรจres dโinclusion
4. Critรจre de non inclusion
5. Paramรจtres analysรฉs
6. Recueil des donnรฉes
II. RESULTATS
1. Frรฉquence
2. Sexe
3. Tranche dโรขge
4. Motif de consultation
5. Antรฉcรฉdents
6. Signes physiques.
7. Rรฉsultat ECBU
8. Fonction rรฉnale
9. Echographie
10. Lithiase ร LโURO-TDM
11. Autres anomalies ร URO-TDM
12. Taille des calculs
13. Interventions pratiquรฉes
14. Siege des calculs en peropรฉratoire
15. Autres interventions pratiquรฉes
16. Complications peropรฉratoires
17. Complications post opรฉratoires
18. Suivi des patients jusquโร 6 mois aprรจs chirurgie
COMMENTAIRES ET DISCUSSION
I. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES
1. Donnรฉes identitaires
1.1. Sexe des patients
1.2. Age des patients
2. Caractรฉristiques cliniques
2.1. Signes fonctionnels
2.2. Antรฉcรฉdents chirurgicaux
2.3. Signes physiques
3. Donnรฉes paracliniques
3.1. Biologie
3.1.1. Examen cytobactรฉriologie des urines
3.1.2. Crรฉatininรฉmie
3.2. Imagerie
3.2.1. Lโรฉchographie de lโappareil urinaire
3.2.2. Uroscanner
3.2.3. Dimension des lithiases
4. Traitement
4.1. Type dโintervention
5. Complications
5.1. Complications peropรฉratoires
5.2. Complications post-opรฉratoires
6. Suivi des patients ร long terme
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUES
Tรฉlรฉcharger le rapport complet