ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET LES RESPONSABILITES FAMILIALES

Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études

Le nom ANDRIAMAHATONY

Le nom identifie chaque individu par rapport aux autres ; il est aussi signe d’identité vis-à-vis de la société et vis-à-vis de l’autoritépublique. Dans la tradition malgache, le nom avait toujours une signification dans la vie ; les anciens ont bien réfléchi avant de donner un nom à un enfant. La place du nom que ce soit dans l a société classique malgache ou dans la société moderne, ainsi que l’origine du nom ANDRIAMAHATONY, seront élaborés ci-après.

La place du nom dans la vie

Dans la société classique, les «Ntaolo »(20) se lançaient à de longues discussions, réfléchissaient longuement après une naissance, dèsfois organisaient un rite pour donner un nom à un enfant. L’enfant ne prenait pas celui de s es ascendants ; dans une même famille, le nom varie de l’aîné au cadet. L’attribution du nom dépend des circonstances de la naissance ou du souhait des ascendants. La majorité des familes malgaches n’avaient pas un nom de famille, le nom des membres d’une famille varie des parents aux enfants et de l’aîné au cadet. Comme disait DESCHAMPS « il n’existe pas de nom de famille, le nom individuel varie en cours de l’existence »(21).
Durant l’installation coloniale, l’attribution de n om a subi une transformation, les civilisations et loi françaises vont tenir place. E n 1960, Madagascar obtenait son indépendance et les lois malgaches tenaient place dans la nation ; mais elles se sont, en générale, inspirés des lois françaises. Ainsi, laoil détermine l’importance du nom; il doit être transmis à l’autorité publique dans un bref délai. Chaque individu doit porter le nom exprimé sur son acte de naissance, sur toutes les pièces le concernant doit y apparaître ce même nom.
Cela signifie que l’individu peut utiliser le nom qui lui est légalement attribué pour se désigner dans toutes les circonstances. Le nom apparaît ainsi comme un moyen mis à la disposition de l’individu pour exprimer sa personnalité et sa volonté. Pourtant, l’adoption d’un nom patronymique est facultative pour respecter les coutumes. La loi n’oblige donc pas les gens à adopter un nom de famille dans la reconn aissance des valeurs de la coutume(22).

L’Origine du nom « ANDRIAMAHATONY »

ANDRIAMAHATONY signifie au sens large du terme « celui qui fait calmer », de même quand ANDRIAMAHATONY Jean Bart était encorevivant et si quelqu’un lui demandait l’origine de son nom, il répondait le plus souvent « Zà jerena dia fantatrao ny antony » : « regardez-moi et vous connaîtrez la raison » (23).
En effet, lorsqu’il parle, c’est avec un ton assez calme et l’expression « Kalama fotsiny », « soyez calme tout simplement » ne lui échappait pas. Lorsqu’on lui confiait des problèmes, il arrivait à résoudre la plupart d’entre eux. Quant à lui-même, il disait que ce nom lui était attribué pour exprimer les souhaits de se parents et que ces derniers avaient déterminé son destin. Bien sûr, on ne peut pas nierces propos si l’on avait bien connu ANDRIAMAHATONY Jean Bart. (24)
En plus, dans la famille de RAKOTOSON Jean Bertrand et de RAKETAMAVO, ses parents, une anecdote disait que le frère d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart, appelé RAKOTOBARISON Pierre Edmond ne voulait pas rester fils unique, et souhaitait vivement avoir un frère. Il exprimait ainsi sa frustration par des bêtises et des dissipations. A la naissance de Jean Bart, RAKOTOBARISON Pierre Edmond est redevenu un enfant normal. C’est ainsi que leurs parents, parait-il, ont donné le nom d’ « ANDRIAMAHATONY » « celui qui a su calmer » à leur sixième enfant. Evidement, le nom de chaque enfant était différent des autres membres de la famille, c’est-à-dire que la famille n’a pas de nom patronymique(25).
ANDRIAMAHATONY Jean Bart est né à une époque où la nation malgache était encore sous le joug de la France, tandis que le monde connaissait l’éclatement, pour la deuxième fois, d’une guerre mondiale. Il était parmi les sept enfants formant la famille de RAKOTOSON Jean Bertrand et de RAKETAMAVO. D’après ce nombre, leur famille reflète le phénomène caractéristique de la société traditionnelle.

L’origine sociale d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart

L’origine dépend des souches des ascendants, plus précisément la connaissance des souches sociales des parents.

Les parents

Dans la tradition en Imerina, la mésalliance était la règle. Les gens de différentes castes ne pouvaient pas se marier. C’était les gens de même caste, qui en avaient le droit ; les nobles se marient entre eux, un roturier se marie à une roturière, et un esclave à une esclave. Les parents de Jean Bart : RAKOTOSON Jean Bertrand et RAKETAMAVO qui étaient tous nés vers 1900 suivaient encore la règle. Ils étaient tous de la même caste, c’était des nobles de Vonizongo. Les nobles de Vonizongo selon CALLET, étaient des descendants d’Andrianentoarivo ; ce dernier avait quitté Antananarivo notamment Ambohimalaza au temps du roi Andrianjaka (1610-1630) pour pacifier la région du Nord-Ouest de l’Imerina. Sous le règne d’Andrianampoinimerina. Tous les nobles de Vonizongo étaient appelés « Zanakandrianentoarivo » et qualifiés « Andriamasinavalona », 3ème rang dans la lignée des nobles, par le roi Andriamboay qui était seigneur d’ANDRAMBAZINA et qui avait été nommé, l’aîné de Vonizongo, par Andrianampoinimerin(27).
De son père, Jean Bart aurait une ascendance venue d’ANDRAMBAZINA précisement à Sambaina Ambohidroa, un village plus à l’Ouest d’Ankazobe. Son arrière – arrière grand-père serait ANDRIAMITOTANY qui avait,par la suite, trois fils dont le cadet était ANDRIAMANANOLONA. Ce dernier, qui était l’arrière grand-père de Jean Bart, avait construit le caveau familial de Bemasoandro. ANDRIAMANANOLONA avait une fille appelée RAHASIRAONINA et qui serait mariée à un RAHANETY ; mais le père de Jean Bart, RAKOTOSON Jean Bertrand avait suivi sa mère RAHASIRAONINA à Bemasoandro(28) .

ANDRIAMAHATONY Jean Bart et son enfance

Sixième parmi les sept enfants de la famille, Jean Bart aimait s’adapter la vie à la campagne, il était très actif à l’exécution des tâches ménagères avec ses collatéraux. L’entraide avait tenu une place au sein de leur famille. En plus, il était volontaire et animé de compassion en accomplissant ces tâches car une de s es sœurs avait un handicap mental. Il avait le sens de la famille. Pourtant, il aimait jouer, mais ce qui consommait son temps libre, c’était la chanson ; il lui arrivait souvent de sauter ses repas au profit de la musique. (29)

La jeunesse d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart

ANDRIAMAHATONY Jean Bart gardait toujours ses caractères d’enfance en grandissant ; il était brutal que ce soit dans sesquartiers d’Antsahabe et d’Antohomadinika ou à l’école de la LMS d’Ambatonakanga et au collège Paul Minault d’Ambohijatovo. Il ne supportait pas qu’on lui fasse du mal ou à ses cama rades ; il avait l’habitude de participer à des combats de quartier puisqu’il était un jeune homme fort.
A l’école, il se comportait quelquefois comme un enfant stupide et désobéissant, c’est pourquoi il a été renvoyé du collège Paul Minault. Pourtant, il s’est doté aussi d’un caractère de pacificateur en cas de conflit comme à l’école LMS d’Ambatonakanga où il défendait l’intégrité de son école. Néanmoins, lorsque son âge avançait, il commença à participer dans la vie de l’église notamment à la « METM d’Antohomadinika » où son père était pasteur. Il était devenu membre actif de la horalec de ladite église ; puis, il tenait la place de chef de chœur. Depuis, il exploita son talent et composait des chansons et des poèmes ; ce fut le début de ses œuvres artistiques.
Cette situation serait une des causes qui le poussait à devenir pasteur et qui instaurait chez lui l’amour de la vie associative ; si bien qu’il est entré dans l’association du scoutisme juste après son admission au collège pastoral d’Ambatomanga. (30)
Autres caractères de Jean Bart, il était, depuis son enfance, amusant, malin et astucieux. Par exemple, il aimait jouer avec les mots pour tromper les autres et même ses collatéraux.
En outres, il a acquis dès son enfance, le caractère brutal lorsque sa famille déménageait à Tananarive, successivement à Ankorahotra et à Antohomadinika. Dans ces quartiers, il était un brutal jeune, et ce caractère s’étendait même jusqu’à son école. Ce fut après l’intervention de son frère RAKOTOBARISON Pierre Edmond qu’il va se calmer ; pour ANDRIAMAHATONY Jean Bart, son frère était comme son troisième parent(31). Il y a une certaine contradiction entre son nom et son caractère, mais une contradiction non fondée ; son nom « ANDRIAMAHATONY » signifie « celui qui fait calmer » non pas « celui qui se calme ». Il avait un caractère brutal, mais ce dernier lui aidait à chercher la tranquillité.

La classe sociale de sa famille

La notion de classe sociale émerge après l’apparition de la société moderne. A Madagascar, durant la période coloniale, elle est définie par la position sociale et par le rôle social. Il nous est donc nécessaire de voir la notion de classe sociale, ensuite la position sociale de la famille d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart.

Notion de la classe sociale

Dans la période coloniale à Madagascar, il y avait deux couches sociales très distinctes ; les étrangers européens et les indigènes malgaches. D’un côté, tous les étrangers étaient considérés comme étant des riches ; de l’autre, la population malgache était des pauvres, or tous les Malgaches ne l’étaient pas forcément. En effet, tous les postes supérieurs dans l’administration étaient occupés par les étrangers ; quant aux indigènes, seuls les lettrés ayant suivi des formations et les religieux pouvaient occuper des fonctions subalternes. Par conséquent, la population malgache présentait deuxclasses ; les lettrés et la masse populaire.
L’école et la religion tenaient une place importante dans la société ; elles avaient beaucoup d’influences que ce soit sur les étrangers ou les Malgaches. Elles servaient de moyens pour les Malgaches pour s’épanouir et se rapprocher du niveau des étrangers. Les intellectuels et les religieux malgaches obtenaient des considérations vis-à-vis des étrangers, ils ne sont plus considérés comme des indigènes et ne sont pas assujettis de travaux forcés d’intérêt général. Par exemple, RAKOTO RATSIMAMANGA Albert (32) était devenu un modèle pour les Malgaches. (33)
Un grand nombre de Malgaches ont montré par le changement manifesté dans leurs conceptions et dans leurs actes quotidiens, qu’ils ont compris l’enseignement et l’évangile. Cette situation était les conséquencesdu système appliqué par les colons, système appelé « système d’indigénat »(34)
Devenus adeptes et serviteurs, et par cela même animés d’un esprit de service et d’humilité, les chrétiens malgaches étaient des instruments de pacification, de progrès et de relèvement social pour leur pays(35)Nous pouvons en déduire que le rôle et les statuts sociaux d’un individu déterminent sa classe sociale. Le rôle social est un ensemble de fonctions que doit accomplir un homme occupant une position sociale donnée dans une société ; tandis que le statut est une position occupée par un individu dans un groupe ; il est défini par la profession, par la position de service(36).

Les activités de ses parents

RAKOTOSON Jean Bertrand et RAKETAMAVO, respectivement nés vers 1902 et vers 1900, étaient tous les deux instituteurs dans les écoles confessionnelles. Le père d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart était un sortant d’Ambavahadimitafo et sa mère, de l’école de la LMS de Vonizongo et de Tananarive. De 1927 à 1933, ils étaient instituteurs à l’école de la LMS à Anjoma Bealoka, à Soavinandrian a. Après, ils montaient à Tananarive ; RAKOTOSON Jean Bertrand enseigna à la LMS Ambatonak anga et son épouse à Ambodinandohalo.
En 1946, le pasteur ANDRIAMANANTENA Gaston(37) de la LMS Faravohitra conseillait RAKOTOSON Jean Bertrand à suivre la for mation pastorale à la LMS Ambohipotsy. Depuis, RAKOTOSON Jean Bertrand, à la fois, exerça à la fois le métier d’enseignant et suivit l’étude pastorale. En 1949, il devenait pasteur du temple LMS Ambohibe Ilafy qu’il a marqué de ses empreintes comme la construction de la rue vers l’église, la création de l’association des natifs d’Ambohibe ILafy (38).
En 1955, le pasteur Rakotobe Andriamaro appelle le pasteur RAKOTOSON Jean Bertrand à créer le METM « Misiona Evangelika Teratany eto Madagasikara ». Ils ont commencé la même année, à fonder l’église « Tranovato METM Zoara Famonjena » à Antohomadinika(39).
Une famille malgache ayant à la tête des parents qui étaient tous deux salariés, dans la période coloniale, était considérée commeneu famille aisée. Mais elle faisait partie de la catégorie sociale moyenne quand elle s’aligne avec les étrangers. Les environnements de son enfance devaient influencer la personnalité et l’avenir d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart. Déjà, dans sa jeunesse il a composé des chansons, par exemple une chanson célébrant Noël « Noely maniraka » en 1960 ; cette pratique était le fruit de son milieu familial et de l’éducation qu’il a reçu à l’école. Il a aussi incité les jeunes du quartier à participer à la construction du bâtiment de l’église d’Antohomadinika, comme RANDRIANASOLO(40) Samuel, ANDRIMAHENINA et RAKOTONIAINA(41).

ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET LES RESPONSABILITES FAMILIALES

Comme la plupart des gens, ANDRIAMAHATONY jean Bart entre dans la vie matrimoniale à l’âge de 26 ans, en 1965. Cette date a marqué le début de son mariage avec RAVOLOLOMANGA Harimanana qui s’est éteinte en février 2001.
Ensuite, il s’est marié en novembre 2004 à RAZAFINTSALAMA Vololonirina. ANDRIAMAHATONY Jean Bart s’était toujours montré chef de famille. Il avait aussi tenu une place assez considérable au sein de sa grande famille.

ANDRIAMAHATONY Jean Bart : chef de famille

Le mariage avec RAVOLOLOMANGA Harimanana : 1965 – 2001

ANDRIAMAHATONY Jean Bart et RAVOLOLOMANGA Harimanana se sont unis pour le meilleur et pour le pire pendant une trentaine d’années. Dans cette union, ils ont eu quatre enfants dont deux filles et deux garçons.
· De la rencontre à la célébration du mariage
Le jeune ANDRIAMAHATONY Jean Bart et la demoiselle
RAVOLOLOMANGA Harimanana se sont rencontrés pour la première fois en 1964 à Ambatomanga quand ANDRIAMAHATONY était encore élèvepasteur à la MPF et RAVOLOLOMANGA une institutrice à l’internat d’Ambat omanga, venue d’Androndra Antananarivo.
Ensuite, la fréquentation continuait au sein de l’association du scoutisme où ANDRIAMAHATONY était un Tily : éclaireur d’Ambatomanga et RAVOLOLOMANGA une mpanazava : une éclaireuse du temple de « Fiangonana ara-pilazantsara » à Ankadifotsy, le nouveau nom de la MPF après 1962.
Il faut signaler que le pasteur RABEMANAHAKA Jean Willeberton a joué un rôle indirect concernant la rencontre de Jean Bart et de Harimanana. En effet, le pasteur RABEMANAHAKA Jean Willeberton était enseignant de l’histoire de la religion, à l’école pastorale du « Fiangonana ara-pilazantsara » d’Ambatomanga jusqu’en 1964, puis pasteur du temple d’Ankadifotsy depuis ladite année.
En août 1964, les jeunes d’Ankadifotsy et les élèves pasteurs d’Ambatomanga étaient partis ensemble à Anosibe an’Ala, pour faire un camping d’évangélisation. C’était durant ce camping que jean Bart et Harimanana se rapprochaient et avaient vraiment de sérieuses conversations; après ce camping, leur relation est devenue sérieuse.(42)
En 1965, l’idée du mariage surgissait chez les deux jeunes gens ; Jean Bart et ses parents se sont présentés chez RAKOTOBE Solofo, père de Harimanana pour demander la main de cette dernière. Les deux familles s’étaientconvenues et ont décidé de célébrer le mariage de Jean Bart et de Harimanana. Le mariage civil a été effectué le 25 Juillet 1965, et un élève pasteur s’est marié à une institutrice. Comme les deux parties étaient toutes de confessions chrétiennes, elles pensaient que le mariage n’était pas complet si on ne le célèbrait pas devant Dieu. Alors Jean Bart et Harimanana avait célèbré leur mariage religieux à l’église METM « Zoara Famonjena Antohomadinika », le jeudi 29 Juillet 1965, où le pasteur RAKOTOSON Jean Bertrand, père de Jean Bart, était le ministre de culte.(43)
Puisque le moment était inoubliable, les deux familes ont voulu inviter tant de personne pour fêter l’évènement, mais Jean Bart aurait dit « Raha te hanasa olona marobe ianareo dia anjaranareo no mamahana azy ireo » « Si vous voulez inviter de nombreuses personnes, c’est vous qui assurerez leurs couverts ». Et l’idée de Jean Bart a été acceptée, et la fête a été conçue dans l’intimité de deux familles , nous pouvons constaté que Jean Bart était un homme ferme sur sa décision
· La famille avec RAVOLOLOMANGA Harimanana
Après la célébration du mariage devant l’autorité publique et devant Dieu, ANDRIAMAHATONY Jean Bart et RAVOLOLOMANGA Harimanana vivent ensemble. Entre temps, des enfants sont nés à savoir Sata ANDRIAMAHATONY en 1966, Haingo ANDRIAMAHATONY en 1968, Rindra ANDRIAMAHATONY en 1972 et Hery ANDRIAMAHATONY en 1973. Ils sont quatre dont le premier et le dernier enfant sont des garçons, et la seconde et la troisième sont des filles.(45)
Les deux époux étaient mutuellement fidèles et assistants dans la vie, selon l’Art 5
de l’ordonnance 62.089 du 1 er octobre 1962 relative au mariage ; le mari est le chef de famille mais la femme concourt avec lui à assurer l a direction morale et matérielle de la famille et à élever les enfants. Tous les deux : exerçaient respectivement le métier de pasteur et d’institutrice à Ambatomanga puis au Collège Ras alama). En même temps, ils sont aussi responsables au sein du scoutisme, ANDRIAMAHATONY Jean Bart était commissaire central du « Tily eto Madagasikara » de 1967à1970 e t RAVOLOLOMANGA Harimanana était présidente nationale du « Mpanazavan’i Madagasikara »de 1974 à 1989. Même si leurs responsabilités étaient assez nombreuses, les épouxANDRIAMAHATONY arrivaient à subvenir aux besoins de leur famille et à élever leurs enfants. (46)
Ils ne négligeaient pas la vie de leurs enfants si quelque fois ils étaient absents au foyer à cause des tournées, des réunions ou des campings. Durant les trente six années de leur union, les époux ANDRIAMAHATONY ont pu convenablement élever, sans distinction, leurs quatre enfants. Ces derniers ont déjà chacun fondé leur propre famille. Depuis janvier 1974, le pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart a assuré le poste d’Aumônier militaire national, il a été soutenu et assisté par son épouse RAVOLOLOMANGA Harimanana. Quand soudain, en février 2001, cette dernière à l’âge de 59 ans s’est éteinte à cause d’un accident vasculaire cérébral(47).

Le mariage avec RAZAFINTSALAMA Vololonirina : 2004-2006

Le pasteur était seul dans l’exercice de ses fonctions, il a perdu le soutien de son épouse. Néanmoins, il arrivait à assurer ses charges que ce soit envers l’église ou envers sa famille. Le 28 août 2003, il assistait à des fiança illes où lui-même était le porte-parole de la famille demandeur, c’est-à-dire du futur fiancé. Tandis que la futur fiancée, un ancien membre de la chorale « Antsan’ny foloalindahy » n’était autre que la petite sœur de RAZAFINTSALAMA Vololonirina. Cette dernière et ANDRIAMAHATONY Jean Bart se sont alors rencontrés, pour la première fois, durant les occasions de ces fiançailles et du mariage de ces deux personnes.
A ce moment-là, RAZAFINTSALAMA Volo lonirina ne pouvait pas encore communier, elle devenait alors catéchumène et se formait en 2004. Dans la même année, le pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart a célébré le jubilé de 40 anniversaire de son entrée dans l’office religieux. Il y avait différents évènements organisés à cette occasion comme la grande réception où RAZAFINTSALAMA Vololonirina a été mandatée par le pasteur pour vendre des billets. Depuis leur amour leur relation devenait sérieuse ; ils décidaient alors de s’unir d’. Ils ont été représentés devant le comité de la Chapelle en septembre 2004, à titre de le tenir connaissance.( 48) Leur mariage a été célébré le 2 décembre 2004 après l’aval des enfants ANDRIAMAHATONY.(49) Dans le ménage, les époux ANDRIAMAHATONY et RAZAFINTSALAMA ont consenti une division de travail, par exemple, chaque matin du jour ouvrable, le mari prépare de l’eau chaude et le lit tandis que la femme prépare le petit déjeuner et le déjeuner. Quelque fois, ils allaient ensemble au marché et ils ont fêté mensuellement leur anniversaire de mariage à chaque deuxième jour du mois ; ils ont bien organisé les tâches ménagères. L’argumentation du pasteur était : « Ny fahoriana tonga tsy antsoina fa ny fifaliana atao ». « Le malheur est imprévu tandis que le bonheur, onl’organise» (50).
RAZAFINTSALAMA Vololonirina était etest encore responsable de la banque de sang au Centre Hospitalier de Soavinandriana. Nous pouvons dire qu’ANDRIAMAHATONY Jean Bart avait l’idée de la recherche continuelle du bonheur, comme la majorité des gens.

ANDRIAMAHATONY Jean Bart et ses grandes familles

ANDRIAMAHATONY Jean Bart, qu’il était célibataire ou déjà marié, il tenait toujours une place assez considérable devant les membres de la famille.

ANDRIAMAHATONY Jean Bart : un parent

Depuis sa jeunesse, ANDRIAMAHATONY Jean Bart avait un lien étroit avec les jeunes et les enfants de la famille. Il était le leader du groupe de ces jeunes, c’est à lui que revenait la composition d’une équipe s’ils partaient jouer au football, grâce à sa qualité plus adroite et à son âge. Il était le grand chef et le conseiller lorsqu’il y avait des différends avec les autres, il n’hésitait pas à prendre part à un c ombat lorsqu’un membre de sa famille a été victime d’une gaffe ou lorsqu’on lui incitait à com battre. Parfois, il n’hésitait pas à combattre, avec ses cousins et même ses amis, face à tel ou tel groupe, par exemple à Antsahabe et à Antohomadinika. Ces faits reflétaient le phénomènesocial de l’époque où la guerre des quartiers était très répandue(51).
Une fois marié, le caractèrebrutal lui échappait ainsi il s’intéressait vraiment sur l’éducation des enfants. Il a élevé avec ses opres enfants certains de ses nièces et neveux ; pour ces derniers, il a été aussi un vraiparent et son éducation leur était convenable.
Ce n’était pas fréquent qu’ANDRIAMAHATONY Jean Bart frappa les enfants, l’utilisation de la force, dans l’éducation, ne fut pas son habitude. Mais quand il frappait, il le fit avec beaucoup d’humour et une certaine philosophie, par exemple : plus l’enfant était âgé, plus il reçevait de coups, quant aux plus petits, i ls était moins frappés. Cependant, il poursuivait sa leçon en leur distribuant du pain et cette foi-ci ceux qui avait reçu le plus de coups, auriont les plus gros morceaux.
Il est arrivé que l’un de ses enfants ou de ses neveux fasse une bêtise, et au lieu de frapper le fautif, il s’est infligé lui-même des coups sur sonpropre corps pour que le fautif soit conscient de son acte. Tous ceux qui ont reçu une éducation de sa part dans la famille affirment qu’il était très proche des jeunes et qu’il avait une méthode éducative propre à lui-même (annexe VIII)

ANDRIAMAHATONY Jean Bart : un conseiller

ANDRIAMAHATONY Jean Bart était à la fois « médiateur, coordonnateur et conseiller » au sein da la famille, vu son statut de pasteur. Il faisait tout son possible pour trouver toujours, des solutions aux problèmes qu’on lui exposait, il n’acceptait jamais que les relations entre familles se détériorent. Il était un homme ayantle sens de la compréhension des autres ; la plupart des problèmes familiaux qu’il avait la charge de chercher les solutions, étaient résolus. L’amitié et la fraternité étaient des idées qu’ildéfendait dans la famille que ce soit dans son premier mariage ou dans le second.
Pourtant, les problèmes des autres, même de ses proches, ne devaient pas constituer de contraintes dans sa vie. Trouver des solutions ne signifiait pas que l’on s’entoure de gens à problèmes, l’important c’est de les aider . Même quand il s’est remarié en 2004, il n’avait pas oublié sa famille et même la famille desa défunte épouse. Cette défense des liens et relations familiaux était un héritage venu de son père RAKOTOSON Jean Bertrand (53).
Nous avons même constaté qu’ ANDRIAMAHATONY Jean Bart était un chef de famille qui ne négligeait pas sa famille ; il n’a pas aussi oublié ses neveux et nièces, il les a considérés comme les siens. C’était un homme généreux ; ce caractère ne se limitait pas dans sa famille mais se propageait vers la société où ilvivait.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET SA FAMILLE
Chapitre I : La naissance
I. Les contextes de sa naissance
A. Le contexte historique
B. Le contexte socioreligieux
C. Le contexte culturel
II. Le nom ANDRIAMAHATONY
A. La place du nom dans la vie
B. L’Origine du nom « ANDRIAMAHATONY »
Chapitre II : LES ORIGINES D’ANDRIAMAHATONY Jean Bart
I – L’origine sociale d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart
A- Les parents
B- ANDRIAMAHATONY Jean Bart et son enfance
C- La jeunesse d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart
II- La classe sociale de sa famille
A- Notion de la classe sociale
B- Les activités de ses parents
Chapitre III : ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET LES RESPONSABILITES FAMILIALES
I. ANDRIAMAHATONY Jean Bart : chef de famille
A. Le mariage avec RAVOLOLOMANGA Harimanana : 1965 – 2001
B- Le mariage avec RAZAFINTSALAMA Vololonirina : 2004-2006
II- ANDRIAMAHATONY Jean Bart et ses grandes familles
A- ANDRIAMAHATONY Jean Bart : un parent
B- ANDRIAMAHATONY Jean Bart : un conseiller
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET SES FORMATIONS
Chapitre I : LE CURSUS SCOLAIRE D’ANDRIAMAHATONY JEAN BART
I- L’histoire des écoles chrétiennes
A- La première installation
B- Les moments difficiles des écoles protestantes
C- L’histoire du Collège de la LMS et du Collège Paul Minault
II- ANDRIAMAHATONY Jean Bart à l’école
A- Le passage à l’école LMS Ambatonakanga
B- Ses études en classe secondaire
Chapitre II : LES ACTIVITES D’ANDRIAMAHATONY JEAN BART
I- Les métiers envisagés et exercés
A- Ses souhaits
B- Métiers exercés
II. Les œuvres littéraires et artistiques
A. ANDRIAMAHATONY Jean Bart : auteur
B. Ses objectifs dans les œuvres littéraire et artistique
Chapitre III : LA FORMATION PASTORALE ET LE SCOUTISME
I. La formation pastorale
A. Histoire des écoles pastorales protestante
B. L’entrée d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart à l’école pastorale
II. L’entrée dans le scoutisme
A. Historique du scoutisme
B. La place d’ANDRIAMAHATONY Jean Bart au sein du “T.E.M” :1964 – 1967
CONCLUSION DE LA SECONDE PARTIE
TROISIEME PARTIE ANDRIAMAHATONY Jean Bart ET SES ACTIVITES RELIGIEUSES
Chapitre I : PASTEUR ANDRIAMAHATONY Jean Bart RESPONSABLE AUSEIN DU « TEM »
I. Les organes du « TEM »
A. La structure de l’administration du TEM
B. Les Attributions de l’administration
II. Pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart : Commissaire national du « TEM » : 1967 – 1970
A. La capacité du chef Jean Bart
B. Chef Jean Bart : réformiste
Chapitre II : PASTEUR ANDRIAMAHATONY JEAN BART : VICE PRESIDENT DES JEUNES PROTESTANTS
I. Pasteur Jean Bart et ses propos sur les églises
A. La vie de l’église : la foi
B. La vie matérielle
II. Pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart et le développement humain
A. Pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart et les jeunes de la région
B. Pasteur ANDRIAMAHATONY Jean Bart et le milieu social
Chapitre III : PASTEUR ANDRIAMAHATONY JEAN BART : AUMONIER MILITAIRE NATIONAL
I. Historique de l’activité religieuse dans l’armée malgache
A. L’évolution de l’activité religieuse
B. L’éducation spirituelle au sein de l’armée malgache
C. La Chapelle d’Ampahibe
II. ANDRIAMAHATONY Jean Bart Aumônier militaire
A. ANDRIAMAHATONY Jean Bart pasteur devant l’armée
B. Pasteur Jean Bart et la chapelle d’Ampahibe
C. Pasteur Jean Bart et l’œcuménisme
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
LES SOURCES
LES ACHRONYMES

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *