Anatomo-physiologie de la muqueuse buccale

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PROCESSUS AUTO-IMMUN

Le diabรจte de type 1 est dรป dans la majoritรฉ des cas ร  une destruction auto-immune des cellules bรชta du pancrรฉas, qui se dรฉroule ร  bas bruit pendant plusieurs annรฉes avant le dรฉbut clinique du diabรจte. Lโ€™รฉtude des modรจles animaux de diabรจte auto-immun et les rares รฉtudes histologiques humaines suggรจrent que lโ€™รฉvolution se fait en trois phases (30) :
– Le dรฉclenchement se caractรฉriserait par une prรฉsentation macrophagique dโ€™auto-antigรฉnes pancrรฉatiques, quโ€™une apoptose initiale des cellules bรชta pourrait favoriser ;
– Le dรฉveloppement dโ€™une insulite se caractรฉrisant par une infiltration de lymphocytes CD4 et CD8 autour des รฎlots, avec peu ou pas de destruction de cellules bรชta (ยซ prรฉ insulite ยป) et par une production de cellules cytokines inflammatoires, interleukine 2 (IL2), interfรฉron ฮณ (IFN ฮณ),TNF ฮฑ (tumor necrosis factor ฮฑ) ;
– La phase terminale se caractรฉrise par une prรฉdominance des CD8 (cytotoxiques). La destruction des cellules bรชta est secondaire ร  leur apoptose. Lโ€™origine de celle-ci est probablement multifactorielle.
La rรฉaction immunitaire cellulaire spรฉcifique pour diffรฉrents antigรจnes pancrรฉatiques tรฉmoigne de leur importance pathogรฉnique. Au cours de cette rรฉaction, sont produits des anticorps dirigรฉs contre certains antigรจnes pancrรฉatiques. Ces auto-anticorps nโ€™ont pas eux-mรชmes de rรดle pathogรจne mais sont des marqueurs fiables du dรฉroulement du processus auto-immun. Ils sont essentiellement au nombre de 4 (33, 30) :
– Les anticorps anti-รฎlots (islet cell antibody, ICA) prรฉsents chez 60 ร  80% des patients au dรฉbut du diabรจte ;
– Les anticorps anti-GAD (Glutamate Acid Decarboxylase) prรฉsents chez 80% des patients prรฉsentant un diabรจte de type 1 ;
– Les auto-anticorps anti-insuline retrouvรฉs surtout chez lโ€™enfant ;
– Les anticorps anti-IA2 dirigรฉs contre une tyrosine phosphates membranaires, prรฉsents chez 50 ร  75% des diabรจtiques de type1.

TERRAIN GENETIQUE DE SUSCEPTIBILITE (13, 16)

Il sโ€™agit en rรฉalitรฉ dโ€™une susceptibilitรฉ pluri gรฉnique avec au moins une dizaine de gรจnes en cause .Le principal se situe sur le chromosome 6 au niveau des gรจnes du systรจme HLA (Human Leucocyte Antigen) de classe 2. Cโ€™est surtout chez les sujets HLA DR3 et DR4 et DQ que le diabรจte est plus frรฉquent.
Le risque est plus รฉlevรฉ si le sujet est hรฉtรฉrozygote (DR3, DR4) et moins รฉlevรฉ sโ€™il est homozygote pour lโ€™un des deux (DR3 ou DR4).
Plusieurs autres rรฉgions contenant des gรจnes de prรฉdisposition ont รฉtรฉ dรฉcrits. Ces rรฉgions sont situรฉs sur les chromosomes 11 et 15.Cโ€™est le cas, par exemple, dโ€™un gรจne putatif sur le bras court du chromosome 11, en rรฉgion 5, ร  proximitรฉ du gรจne de lโ€™insuline.

FACTEURS DECLENCHANTS

Des facteurs environnementaux sont probablement ร  lโ€™origine du dรฉclenchement du processus auto-immunitaire, quโ€™ils sโ€™agissent de facteurs nutritionnels, toxiques, ou viraux.
ยพ Facteurs nutritionnels :
Dans les pays scandinaves, des diabรจtes de type1 ont รฉtรฉ rapportรฉs plus frรฉquemment chez des patients ayant consommรฉ de grande quantitรฉ de poissons fumรฉs. Lโ€™analyse des conserves de ce poisson a mis en รฉvidence la prรฉsence de nitrosamines, produit dรฉclanchant un diabรจte de type1 chez la souris prรฉdisposรฉe gรฉnรฉtiquement. Il semblerait aussi quโ€™une prise de poids prรฉcoce du nourrisson notamment par lโ€™introduction prรฉcoce de lait maternisรฉ, augmente le risque de diabรจte (29, 30).
On a aussi mentionnรฉ une prรฉvalence plus รฉlevรฉe de type1 chez des sujets ayant consommรฉ du lait de vache dans le premier mois de la vie par rapport ร  des tรฉmoins nourris au lait maternel.
La mise en รฉvidence frรฉquente au moment du diagnostic dโ€™anticorps anti-albumine bovine a รฉgalement fait suspecter un rรดle toxique de certaines protรฉines du lait de vache. Aujourdโ€™hui cโ€™est une sรฉquence dโ€™acides aminรฉs (152-168) de lโ€™albumine bovine qui est considรฉrรฉe comme immunogรจne car prรฉsentant des analogues de structure avec certaines protรฉines de cellules Bรชta (30).
ยพ Virus :
Des modรจles expรฉrimentaux dรฉmontrent quโ€™un diabรจte de type1 peut รชtre induit chez lโ€™animal par une infection virale .Chez lโ€™homme, les observations de diabรจte dans le dรฉcours dโ€™infections virales (oreillons, rubรฉole congรฉnitale, coxackie B4, cytomรฉgalovirus, hรฉpatite B, etc.) suggรจrent aussi un rรดle clรฉ de virus. Cependant le mรฉcanisme dโ€™action virale reste encore peu connu (29).
ยพ Autres :
Il existe dโ€™autres substances chimiques ou mรฉdicamenteuses capables ร  elles seules de dรฉtruire les cellules Bรชta. Dans les conditions expรฉrimentales, il sโ€™agit principalement de la strรฉptozotocine et de lโ€™alloxane ; chez lโ€™homme, ce sont entre autres lโ€™ingestion accidentelle de raticides (vacor) ou la pentamidine (47).

DIAGNOSTIC

DIAGNOSTIC POSITIF

ยพ Circonstances de dรฉcouverte
Le diabรจte se caractรฉrise par un dรฉbut brutal chez lโ€™enfant. En effet, cโ€™est souvent par une complication que la maladie se rรฉvรจle : un coma acidocรฉtosique avec une dรฉshydratation et une respiration ample et rapide (dyspnรฉe de Kusmaul). Lโ€™interrogatoire permet de retrouver une prรฉdisposition gรฉnรฉtique dans la famille, beaucoup plus souvent un รฉlรฉment dรฉclanchant : infection, traumatisme, stress (52).
ยพ Signes cliniques
โ€ข Symptรดmes :
Ils sont parfaitement stรฉrรฉotypรฉs et ne laissent pas place au doute : les signes cardinaux sont la polyurie, la polydipsie, lโ€™amaigrissement contrastant avec la polyphagie (29, 30) :
– La polyurie atteint 3 ร  4 litres par jour, diurne et nocturne. Elle signifie que la glycosurie est massive (une molรฉcule de glucose entraรฎne 18 molรฉcules dโ€™eau) ;
– La polydipsie est en rapport avec une soif vive qui tรฉmoigne de la fuite hydrique ;
– Lโ€™amaigrissement est liรฉ ร  la fois ร  la fonte adipeuse et ร  la diminution de la masse musculaire. Il est constant, atteint plusieurs kilos par mois, sโ€™accompagne dโ€™une asthรฉnie dโ€™effort plus ou moins marquรฉe.
La polyphagie nโ€™est pas constante. Cependant elle est dโ€™intรฉrรชt majeur lorsquโ€™elle existe, car elle contraste avec lโ€™amaigrissement et oriente vers le diagnostic de la maladie mรฉtabolique.
Des troubles visuels transitoires au dรฉbut du diabรจte ou de son traitement peuvent se voir, par un changement brutal de lโ€™osmoralitรฉ des milieux oculaires (52).
โ€ข Lโ€™examen physique :
Les signes physiques sont moins riches que les symptรดmes fonctionnels.
Nรฉanmoins on peut parfois retrouver deux รฉlรฉments :
– la fonte musculaire qui oriente directement vers un diabรจte dรฉcompensรฉ (carence grave en insuline)
– une hรฉpatomรฉgalie modรฉrรฉe, inconstante, non douloureuse, ferme mais non dure, due ร  lโ€™afflux des acides gras (stรฉatose) (52).
Les examens complรฉmentaires sont
ยพ Signes biologiques (47, 52)
โ€ข Le dosage de la glycosurie : elle est retrouvรฉe au moyen de bandelettes spรฉcifiques. Elle peut รชtre supรฉrieur ร  15 g/l.
โ€ข Le dosage sanguin :
– La glycรฉmie ร  jeรปn :
Elle se fait par le dosage soit du plasma veineux, soit du sang entier veineux, soit du sang entier capillaire ; le sujet ayant 10 ร  16 heures de jeรปn. Quand elle est normale, elle se situe entre 0,7 et 1,10 g/l (30).Dans le cadre du diabรจte de type 1, elle est supรฉrieure ร  1,26 g/l (7 mmol/l).
– La glycรฉmie au hasard :
Elle se fait au hasard en prรฉsence dโ€™une polyurie, dโ€™une polyphagie et dโ€™un amaigrissement suspectant un diabรจte. Elle est supรฉrieur ร  2 g/l (soit 11,1 mmol /l) ร  2 reprises en cas de diabรจte.
– La glycรฉmie deux heures aprรจs charge en glucose :
Cโ€™est lโ€™รฉpreuve dโ€™hyperglycรฉmie provoquรฉe par voie orale. Actuellement, cet examen est de moins en moins demandรฉ.
– Le dosage de lโ€™hรฉmoglobine glyquรฉe :
Lโ€™hรฉmoglobine glyquรฉe se dรฉfinit comme รฉtant la glycation dโ€™une extrรฉmitรฉ des chaรฎnes de globine au niveau de lโ€™extrรฉmitรฉ NH2-Terminal qui transforme lโ€™hรฉmoglobine A (qui est la principale hรฉmoglobine de lโ€™adulte 90 %) en hรฉmoglobine dite glyquรฉe ou hรฉmoglobine A1. Elle sโ€™exprime en pourcentage de la quantitรฉ dโ€™hรฉmoglobine totale.
Il est essentiel dans le suivi biologique du diabรฉtique. Il reflรจte la glycรฉmie moyenne des deux mois prรฉcรฉdant le prรฉlรจvement. Il consiste ร  dรฉterminer le taux dโ€™hรฉmoglobine glyquรฉe ou hรฉmoglobine A1 fraction C (HdA1C).Ce taux est รฉlevรฉ en cas dโ€™hyperglycรฉmie ; le taux normal รฉtant situรฉ entre 4 et 6 %. Cette รฉlรฉvation est fonction de lโ€™intensitรฉ et de la durรฉe de lโ€™hyperglycรฉmie (51).
Le reste du bilan nโ€™est perturbรฉ quโ€™en cas de dรฉsydratation. Les dosages des bicarbonates et de la gazomรฉtrie artรฉrielle sont perturbรฉs quant il existe une menace immรฉdiate dโ€™acidocรฉtose. La numรฉration de la formule sanguine (NFS) peut montrer une hyper leucocytose ร  polynuclรฉaires neutrophiles sโ€™il existe une infection rรฉvรฉlatrice du diabรจte. Il existe souvent une hyperlipidรฉmie plasmatique avec une hypercholestรฉrolรฉmie et/ou une hypertriglycรฉridรฉmie (29).

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Lorsque le diabรจte est dรฉcouvert avant les signes cliniques, par la recherche de la glycosurie ou le dosage de la glycรฉmie, le diagnostic peut se poser avec les rares hyper glycรฉmies non insulinodรฉpendantes du jeune (MODY : Maturity-Onset Diabetes of the Young). En plus du caractรจre familial de ces hyperglycรฉmies, des arguments biologiques permettent de les reconnaรฎtre : mutation des gรจnes de la glucokinase et des gรจnes de facteurs de transcription dans les hyperglycรฉmies non insulinodรฉpendants : groupe HLA-DR et anticorps anti-cellules dโ€™รฎlots dans le diabรจte insulinodรฉpendant auto-immun (29, 30).
De mรชme, si le diabรจte est dโ€™hรฉrรฉditรฉ maternelle et sโ€™accompagne de maladies รฉvocatrices (surditรฉ, rรฉtinopathie dรฉgรฉnรฉrative non diabรฉtique, dรฉficit musculaire, pseudo accident vasculaire cรฉrรฉbralโ€ฆ.), on doit penser a un diabรจte mitochondrial (47).

DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE (51)

On sait que le diabรจte peut รชtre primitif, tout au moins apparemment, ou secondaire ร  une affection ou ร  des mรฉdicaments prรฉdisposant.
Cโ€™est ainsi que le diabรจte de type 1 peut รชtre secondaire ร  :
– une pancrรฉatite chronique ;
– un cancer du pancrรฉas ;
– une hรฉmochromatose ;
– une pathologie endocrinienne, hyperthyroรฏdie, syndrome de cushing, acromรฉgalie, glucagonome ;
– maladie immunitaire, maladie de Duuytren, etc.โ€ฆ..

COMPLICATIONS

De nombreux incidents ou accidents guettent, ร  court terme ou ร  plus longue รฉchรฉance, un jeune diabรฉtique mal รฉquilibrรฉ.

COMPLICATIONS IMMEDIATES DU DIABETE

โ€ข Le malaise hypoglycรฉmique ou le coma hypoglycรฉmique :
Lโ€™hypoglycรฉmie est lโ€™accident le plus frรฉquent chez le jeune diabรฉtique (22, 55).
Les causes de cette hypoglycรฉmie sont nombreuses, il peut sโ€™agir soit dโ€™une erreur en trop de la dose dโ€™insuline : mauvais calcul, soit lโ€™oublie ou un retard dans la prise dโ€™un repas, soit dโ€™une activitรฉ physique excessive.
Les manifestations cliniques sont polymorphes. Mais le plus souvent, elles ont la mรชme allure chez un mรชme sujet. Elles peuvent รชtre :
– des signes neuropsychiques (tremblement, asthรฉnie, somnolence, convulsions, confusions, cรฉphalรฉes, diplopie, paroles embarrassรฉes et/ou incohรฉrentes, dโ€™hallucinations, changement dโ€™humour brusque, sueurs profuses, paresthรฉsies),
– des signes digestifs (faim douloureuse dโ€™apparition brutale, des nausรฉes, et vomissements),
– des signes cardiovasculaires (tachycardie, palpitations sensation de malaise, et engourdissement).
– Les troubles de la conscience et la faiblesse du tonus musculaire exposent le malade ร  une chute entraรฎnant des paralysies ou un coma (23, 24, 22).
โ€ข Le coma acido-cรฉtosique (24, 30, 55):
Il peut รชtre rรฉvรฉlateur dโ€™un diabรจte jusqu’ร  alors mรฉconnu ou bien traduire une insuffisance dโ€™insuline.
Tous les รฉvรฉnements qui diminuent la disposition de lโ€™insuline ou qui sont ร  lโ€™origine dโ€™un stress constituent des facteurs prรฉcipitants.
Parmi ces facteurs, on distingue :
– Lโ€™arrรชt intempestif de lโ€™insulinothรฉrapie ;
– Lโ€™Hyperthyroรฏdie ;
– La corticothรฉrapie sans une augmentation compensatoire de lโ€™insuline ;
– Lโ€™Infection ;
– Lโ€™abus dโ€™alcool.
Les signes cliniques en sont une polyurie massive, accompagnรฉe de vomissement et de douleurs abdominales, une dรฉshydratation objectivรฉe par la sรฉcheresse de la muqueuse de la paroi interne des joues, des aisselles. Lโ€™acidose se traduit par une polypnรฉe ample et rapide, avec une haleine au parfum cรฉtonique. Les signes biologiques sont une glycosurie, une cรฉtonurie massive et une glycรฉmie รฉlevรฉe pouvant atteindre 6 g/l (24, 30, 51).

RAPPELS SUR LA CAVITE BUCCALE

RAPPELS Dโ€™EMBRYOLOGIE BUCCO-DENTAIRE

EMBRYOLOGIE DENTAIRE

Les dents quโ€™elles soient temporaires ou dรฉfinitives, ont la mรชme structure. Elle se forment de la mรชme maniรจre : tout au long de chaque maxillaire et lร  seulement, lโ€™รฉpithรฉlium sโ€™enfonce dans le derme en constituant une lame dentaire. Cette lame continue est en quelle que sorte pendante dans la gouttiรจre osseuse (intra maxillaire). Le bord profond de cette lame sโ€™รฉpaissit et alors, sur ce bord รฉpidermique, le derme pousse les papilles dans lโ€™รฉpiderme de la lame dentaire. Les cellules de ces papilles se diffรฉrencient en odontoblastes et secrรจtent de la dentine tandis que les cellules รฉpidermiques se diffรฉrencient en adamantoblastes et secrรจtent de lโ€™email. La dent sโ€™รฉbauche, mais profondรฉment, dans une alvรฉole maxillaire, puis elle va saillir, percer la muqueuse et devenir fonctionnelle (10).
Ces cellules (odontoblastes et adamantoblastes ),arrivรฉes au terme de leur perfectionnement morphologiques,ont secrรจtรฉ, prรฉcipitรฉ, localisรฉ autour dโ€™elle une quantitรฉ extrรชmement dense de matiรจre minรฉrales de telle sorte que la dent est devenue lโ€™organe le plus dure chez lโ€™homme. Ces deux cellules sont caractรฉristiques de la dent et nโ€™existent dans lโ€™organisme quโ€™ร  ce niveau mais elles ne constituent pas ร  elles seules toute la dent. Il y a dโ€™autres tissus : des groupements cellulaires diffรฉrenciรฉs chacun dans un sens morphologique et fonctionnel.
Ces dents, une fois formรฉes, vont รฉvoluer grรขce ร  la maturation puis vont faire leur รฉruption. Les dates de minรฉralisation et les ages dโ€™รฉruption des dents sont variables. Les ages dโ€™รฉruption varient selon le maxillaire et le sexe mais รฉgalement au sein du mรชme sexe (4)

EMBRYOLOGIE DU PARODONTE

Lโ€™existence du parodonte est liรฉe ร  celle de lโ€™odonte et particuliรจrement ร  celle de la racine. Cโ€™est pourquoi sa formation est concomitante ร  la rhizogenese. Ainsi les travaux de Bonnaure-Mallet (1993) ont montrรฉ dโ€™aprรจs lโ€™induction de la dentinogรฉnรฉse, la gaine รฉpithรฉliale de Hertwig est fenรชtrรฉe et les cellules mรฉsenchymateuses avoisinant la follicule dentaire au contact de la dentine se diffรฉrencient en cementoblastes : la cementogenese est initiรฉe (5).
Les รฉtudes expรฉrimentales de Tencate en 1971 suggรจrent que les cellules prรฉcurseurs du parodonte (cementoblastes, fibroblastes, ostรฉoblastes) dรฉrivent des cellules du follicule dentaire. Palmer et Lumsden citรฉs par Bonnaure-Mallet M (5) ont montrรฉ que les cellules ostรฉogenitrices se situent sur la couche externe tandis que les fibroblastes et les cementoblastes se concentrent dans la couche interne.
Un ensemble รฉpithรฉlio-conjonctif recouvre lโ€™ensemble odonte et parodonte. Cependant avant lโ€™รฉruption de la dent, la couronne est recouverte par lโ€™รฉpithรฉlium adamantin rรฉduit, dรฉrivรฉ de lโ€™รฉpithรฉlium de lโ€™organe de lโ€™email (5).cโ€™est au moment de cette รฉruption que cet รฉpithรฉlium reprend une activitรฉ et sโ€™associe ร  lโ€™รฉpithรฉlium buccal pour former lโ€™รฉpithรฉlium de jonction liรฉ ร  lโ€™รฉruption. La dรฉgรฉnรฉrescence de la couche interne de lโ€™รฉpithรฉlium adamantin rรฉduit est associรฉe ร  la migration de lโ€™รฉpithรฉlium stratifiรฉ le long de la surface amelaire au niveau de la jonction รฉmail-cement ; ce processus dure plusieurs annรฉes aprรจs lโ€™รฉruption. A ce titre trois types dโ€™รฉpithรฉlium peuvent รชtre distinguรฉs :
– Lโ€™รฉpithรฉlium oral gingival,
– Lโ€™รฉpithรฉlium du sillon (sulculaire),
– Lโ€™รฉpithรฉlium de jonction.
On peut donc dire que la continuitรฉ anatomique existant entre lโ€™รฉpithรฉlium orale, gingival et celui de la muqueuse buccale laisse supposer une รฉventuelle origine embryologique commune entre ces deux structures (14).

EMBRIOLOGIE DE LA MUQUEUSE BUCCALE (3, 10)

En fonction de leur emplacement topographique, nous parlerons de muqueuses buccales qui dรฉrivent :
– De lโ€™arc mandibulaire pour les muqueuse du plancher et de la lรจvre infรฉrieure ;
– Du tuberculum impar et le pars copularis pour les portions antรฉrieure et postรฉrieure de la muqueuse linguale ;
– Dโ€™une invagination endoblastique du plancher pharyngien pour le foramen cรฆcum (sommet du v lingual)
– Des bourgeons maxillaires pour les muqueuses jugales, labiales supรฉrieures dans ses parties latรฉrales et palatine dans sa partie postรฉrieure ;
– Du bourgeon frontal pour la partie mรฉdiane de la muqueuse labiale supรฉrieure (philtrum, arc du cupidon) et la partie antรฉrieure de la muqueuse palatine.
A un stade plus prรฉcoce (4eme semaine de la vie intra utรฉrine), cโ€™est du tube neural que seront sรฉparรฉes trois lignรฉes cellulaires dont les cellules de lโ€™ectoderme qui fermeront la peau de la face et de la muqueuse de la bouche. Ainsi la diffรฉrence dโ€™origine des muqueuses buccales selon leur siรจge nโ€™est quโ€™apparente
De mรชme, la continuitรฉ anatomique signalรฉe dans le chapitre prรฉcรฉdant entre lโ€™รฉpithรฉlium oral gingival et celui de la muqueuse buccale peut sโ€™expliquer par leur origine embryologique commune, car toutes les structures faciales dรฉrivent de lโ€™ectoblaste. Ainsi toute pathologie de la muqueuse buccale se rรฉpercute trรจs facilement sur la muqueuse gingivale et donc sur le parodonte et vice-versa.

RAPPELS Dโ€™ANATOMOPHYSIOLOGIE BUCCO-DENTAIRE

ANATOMOPHYSIOLOGIE DES DENTS

La dent est un organe dur placรฉ chez lโ€™homme ร  lโ€™orifice du canal alimentaire et localisรฉe exclusivement ร  la crรชte des maxillaires. Elle est formรฉe par la rรฉunion de tissus durs et mous et peut รชtre divisรฉe en deux portions bien distinctes lโ€™une de lโ€™autre au point de vue physiologique :
– une portion visible : la couronne
– une portion invisible : la racine
Ces deux portions sont sรฉparรฉes parle le collet qui, ร  lโ€™รฉtat normal doit se situer au niveau de la gencive.
ยพ La dent temporaire :(27) Elle est caractรฉrise par :
– une faible รฉpaisseur des tissus durs qui sont lโ€™email et la dentine (infรฉrieur ร  3mm environ)
– la prรฉsence de nombreux tubili dentaires ;
– une minรฉralisation insuffisante des tissus durs ;
– une pulpe volumineuse avec lโ€™existence de communication pulpo-parodontales
– une abondante vascularisation ;
– une faible innervation
– des apex largement ouvert.
Ces caractรฉristiques anatomiques vont expliquer :
– la rapiditรฉ dโ€™รฉvolution de la carie en denture temporaire ;
– la raretรฉ des phรฉnomรจnes douloureux aigus de type pulpite aigue ; la nรฉcrose survenant trรจs rapidement et souvent de faรงon asymptomatique ;
– lโ€™abondance et la duretรฉ de la dentine rรฉactionnelle quand elle existe, comme cโ€™est le cas dans la carie arrรชtรฉe (27).
ยพ la dent permanente immature : (62)
Cโ€™est une dent dont la formation radiculaire et apicale est en cours. Lโ€™apex est largement bรฉant, lโ€™ensemble des structures dentaire et alvรฉolaire est en รฉvolution.
Sur le plan physiologique, elle se caractรฉrise par une rรฉgion apicale non encore fermรฉe, richement vascularisรฉe, ร  intense activitรฉ cellulaire et qui participe directement ร  lโ€™รฉdification apicale.

ANATOMO-PHYSIOLOGIE DU PARODONTE DE Lโ€™ENFANT

Lโ€™architecture parodontale de lโ€™enfant est รฉtroitement liรฉe ร  lโ€™รฉvolution de la dentition qui sโ€™รฉtend de lโ€™รฉruption de la premiรจre incisive temporaire vers 6 mois ร  la mise en occlusion de la deuxiรจme molaire permanente (14 ans). Comme chez lโ€™adulte, le parodonte de lโ€™enfant peut รชtre divisรฉ en parodonte superficiel constituรฉ par la gencive et en parodonte profond constituรฉ par le desmodonte, le cรฉment et lโ€™os alvรฉolaire.
La gencive dรฉsigne le tissu conjonctif fibreux et la muqueuse qui entoure la dent et recouvre les procรจs alvรฉolaire dans leur portion coronaire. La gencive peut รชtre divisรฉe en trois zones (39, 53) :
โˆ’ la gencive attachรฉe qui occupe lโ€™espace entre la muqueuse et la gencive libre ;
โˆ’ la gencive libre ou marginale sรฉparรฉe de la prรฉcรฉdente par une lรฉgรจre dรฉpression ;
โˆ’ la gencive papillaire situรฉe entre deux dents voisines.
La gencive, grรขce ร  ses fibres, peut supporter des charges importantes avec un minimum de dรฉformation. Ces fibres sont au nombre de cinq : dento-gingivales, alveolo-gingivales, circulaire, trans gingivales et septales.
Les tissus parodontaux du jeune enfant sont diffรฉrents de ceux de lโ€™adulte dans leur aspect et dans leur rรฉsistance au dรฉveloppement des gingivites et des parodontites. Cโ€™est ainsi que nous allons distinguer le parodonte en denture lactรฉale et le parodonte de la dentition mixte ร  la dentition permanente jeune.
ยพ Le parodonte en denture lactรฉale
La gencive est souvent dรฉcrite comme plus rouge, du fait dโ€™un rรฉseau capillaire abondant et dโ€™un รฉpithรฉlium plus mince, plus translucide et, pour certains auteurs moins kรฉratinisรฉe. La gencive marginale en denture temporaire stable est rose, de consistance ferme et รฉlastique, dโ€™aspect lisse et finement granitรฉ.
Lโ€™anatomie cervicale des dents temporaires et la proรฉminence des bombรฉs vestibulaires lui confรจrent un aspect ourlรฉ et รฉpais (26).
En denture temporaire, la hauteur de la gencive adhรฉrente est plus importante au maxillaire quโ€™a la mandibule et elle augmente avec lโ€™age.
Au niveau des frรฉquents diastรจmes rencontrรฉs en denture temporaire, on observe, au point de vue histologique, une gencive recouverte dโ€™un รฉpithรฉlium ortho ou para kรฉratinisรฉ. Le chorion gingival, de nature proche de celle de lโ€™adulte, prรฉsente une hydratation supรฉrieure, une quantitรฉ accrue de collagรจne soluble et une activitรฉ augmentรฉe des fibroblastes.
Le desmodonte communique avec les espaces mรฉdullaires des procรจs alvรฉolaires et avec le tissu conjonctif pulpaire par les orifices apicaux et de nombreux canaux pulpo-parodontaux. Chez lโ€™enfant on retrouve des rรฉsidus de la gaine de Hertwig ou de lโ€™รฉpithรฉlium de lโ€™organe de lโ€™รฉmail. Lโ€™os alvรฉolaire, parcouru par une vascularisation sanguine et lymphatique dense, est moins calcifiรฉ. Les corticales sont fines, en particulier au niveau du secteur antรฉrieur. La densitรฉ et lโ€™รฉpaisseur du cรฉment des dents temporaires sont moindres que celle des dents permanentes.
ยพ Le parodonte de la denture mixte ร  la denture permanente jeune Cette pรฉriode sโ€™รฉtend sur 6 annรฉes, de lโ€™รฉvolution des premiรจres molaires et
des incisives permanentes ร  la mise en place des deuxiรจmes molaires permanentes. Lโ€™รฉruption dentaire provoque des changements morphologiques et structuraux quโ€™il convient de connaรฎtre afin de distinguer une situation physiologique normale dโ€™une pathologie (26).
La gencive marginale, souvent inflammatoire, est รฉpaisse, ourlรฉe, flasque et rouge. Elle rรฉagit rapidement aux agressions locales.
Durant la pรฉriode pubertaire, de nombreux changements morphologiques et mรฉtaboliques apparaissent.
Lโ€™augmentation de la profondeur du sulcus chez lโ€™enfant et le jeune adolescent est dโ€™abord associรฉe ร  lโ€™age et ร  la rรฉponse inflammatoire.
Au cours de lโ€™รฉruption, lโ€™image des crรชtes osseuses est variable. Elle peut รชtre rectiligne, oblique, linรฉaire ou concave.

ANATOMIE-PHYSIOLOGIE DE LA MUQUEUSE BUCCALE (37)

La muqueuse des lรจvres et de la cavitรฉ buccale est revรชtue dโ€™un รฉpithรฉlium malpighien ayant une fonction mรฉcanique et qui constitue une barriรจre entre cavitรฉ buccale et chorion sous-jacent.
ยพ Anatomie de la muqueuse buccale
La muqueuse buccale est divisรฉe en plusieurs territoires selon la topographie :
– La muqueuse labiale avec deux versants :
โ€ข Un versent exo buccale revรชtu par la peau et ses annexes ;
โ€ข Un versent endobuccal ou muqueux riche en glandes salivaires.
Entre les deux nous avons une zone de transition rouge appelรฉe vermillon
ou zone de Klein.
– La muqueuse jugale, trรจs mobile et riche en glandes salivaires accessoires. Elle recouvre le muscle buccinateur auquel elle est sรฉparรฉe par un tissu conjonctif adipeux lรขche.
– La muqueuse linguale avec deux parties
โ€ข Le dos de la langue qui comporte des papilles : filiformes petite et dispersรฉes, fongiformes volumineuse situรฉes sur les bords, caliciformes ou circumvallรฉes plus grosses formant le V lingual et foliรฉes dans la rรฉgion postรฉrieure.
โ€ข La face ventrale de la langue recouverte par une muqueuse lisse
qui se poursuit avec la muqueuse du plancher buccal.
Le frein lingual unit sur la ligne mรฉdiane la face ventrale de la langue et le plancher.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I – Diabรจte sucrรฉ chez lโ€™enfant
1.1.- Dรฉfinition
1.2- Epidรฉmiologie
1.3- Pathogรฉnie
1.3.1- Processus auto-immun
1.3.2- Terrain gรฉnรฉtique de susceptibilitรฉ
1.3.3- Facteurs dรฉclenchants
1.4- Diagnostic
1.4.1- Diagnostic positif
1.4.2- Diagnostic diffรฉrentiel
1.4.3- Diagnostic รฉtiologique
1.5- Complications
1.5.1- Complications immรฉdiates du diabรจte
1.5.2- Complications ร  long terme
1.6- Traitement
1.6.1- But
1.6.2- Moyens
II โ€“Rappels sur la cavitรฉ buccale
2.1- Rappels dโ€™embryologie bucco-dentaire
2.1.1- Embryologie dentaire
2.1.2- Embryologie du parodonte
2.1.3- Embryologie de la muqueuse buccale
2.2- Rappels dโ€™anatomo-physiologie bucco-dentaire
2.2.1- Anatom-ophysiologie des dents
2.2.2- Anatomo-physiologie du parodonte
2.2.3- Anatomo-physiologie de la muqueuse buccale
2.3- Ecosystรจme buccal
2.3.1- Les fluides buccaux
DEUXIEME PARTIE : ENQUรŠTE
I- Objectifs de lโ€™enquรชte
1.1- Objectif gรฉnรฉr29
1.2- Objectifs spรฉcifiques
II- Mรฉthodologie
2.1-Type dโ€™รฉtude
2.2- Lieu et durรฉe de lโ€™enquรชte
2.3- Choix de lโ€™รฉchantillonnage
2.3.1- Critรจres dโ€™inclusion
2.4- Matรฉriels et mรฉthode dโ€™รฉtude
2.4.1- Matรฉriels
2.4.2- Mรฉthode dโ€™รฉtude
III- Rรฉsultats
3.1- Population dโ€™รฉtude
3.1.1- Distribution des frรฉquences
3.1.1.1-Rรฉpartition selon le sexe
3.1.1.2- Rรฉpartition selon le lโ€™age
3.1.1.3- Rรฉpartition selon la taille
3.1.1.4- Rรฉpartition selon le poids
3.1.2 La comparaison des variables dโ€™identification
3.2- Pathologie diabรฉtique
3.2.1- Rรฉpartition selon la durรฉe
3.2.2- Rรฉpartition selon lโ€™รฉquilibre du diabรจte
3.2.3- Rรฉpartition selon les complications
3.3- Aspects cliniques bucco-dentaires
3.3.1-Hygiene buccodentaires
Rรฉpartition selon la frรฉquence dโ€™hygiรจne
Rรฉpartition selon le contrรดle de plaque
3.3.3- Carie dentaire.
Rรฉpartition selon lโ€™indice carieux
3.3.4- Inflammation gingival
Rรฉpartition selon lโ€™inflammation gingivale
3.3.5-La comparaison des moyennes dโ€™indices
3.3.6- La chรฉilite angulaire
Rรฉpartition selon la chรฉilite
3.4- Aspects cliniques bucco-dentaires et diabรจte
3.4.1- Gingivite et durรฉe dโ€™รฉvolution du diabรจte
3.4.2- Gingivite et รฉquilibre glycรฉmique
3.4.3- Caries dentaires et durรฉes dโ€™รฉvolution du diabรจte
3.4.4- Caries dentaires et รฉquilibre glycรฉmique
IV- Discussions
V- Stratรฉgie de prise en charge odontstomatologique
VI- Recommandations
Conclusion
Rรฉfรฉrences bibliographiques

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