ANATOMIE PHYSIOLOGIQUE DE L’APPAREIL DIGESTIF

ANATOMIE PHYSIOLOGIQUE DE L’APPAREIL DIGESTIF

BESOINS ALIMENTAIRES

En milieu naturel, la truite arc-en-ciel se nourrit de copépodes (zooplancton) qui constituent une source alimentaire endogène. On distingue une deuxième source qui est exogène terrestre : larves de lépidoptères, et de curculionidés, éventuellement nématodes, larves et nymphes de diptères aquatiques et celles d’oligochètes (58, 42).Cette alimentation apporte l’énergie et les nutriments nécessaires à la croissance, la reproduction et la santé générale. Dans le milieu naturel la base de l’alimentation des truites est donc constituées parles invertébrés qui renferment entre 37 et 66 % de protéines, 9 et 33 % de matière grasses, 3 et 28 % de minéraux, le reste étant constitué de glucides ( 4 ).En ilevage intensif l’apport est artificiel pour pouvoir couvrir les besoins. Ces besoins nutritifs peuvent être établis en tenpe d’énergie, protéines et acides aminés, lipides, minéraux et vitamines. Une déficience en ces éléments perturbe, de façon réversible ou irréversible, les systèmes métaboliques.

ENERGIE

L’énergie n’est pas un nutriment, elle est issue du métabolisme oxydatif du carbone, des graisses et des acides aminés. Les besoins absolus en énergie peuvent être quantifiés par la mesure de la consommation en oxygène ou par la production de chaleur.L’énergie de l’aliment est divisée en plusieurs compartiments dans le corps de l’animal. Une partie de cette énergie sera perdue sous forme de fèces, urine, sécrétions et chaleur (figure 1 (51)). Le but de l’aliment sera donc de réduire au maximum ces pertes pour une utilisation maximale par l’organisme .L’énergie disponible est de 74 % de l’énergie brute chez les poissons, contre 59 % et 51 % respectivement chez les mammifères et les oiseaux, avec des variations selon la lignée des truites qui utilisent différemment l’énergie alimentaire, notamment pour les lignées à croissance rapide qui consomment en proportion inférieure l’énergie fournie par les protéines corporelles ( 46).
Les Salmonidés ont la particularité d’utiliser les protéines comme fournisseurs d’énergie du fait de leur régime naturel carnassier (30). C’est pourquoi il est important d’optimiser le rapport entre les protéines et l’énergie de l’aliment pour améliorer les performances, en sachant que la disponibilité de l’énergie est améliorée pour un aliment à faible dose protéique (30 o/oj par rapport à un aliment contenant 45 % de protéines .Une autre expérience a permis de confirmer ces données: en effet une réduction de l’apport en protéines digestibles par rapport à l’énergie digestible améliore les performances, c’est-à-dire donne de meilleurs indices de consommation, une augmentation de la rétention protéique et une diminution des pertes énergétiques ij’origine protéique, et donc une réduction des rejets azotés (59).
Or la technique de l’extrusion permet d’agir sur ce rapport, en permettant l’augmentation de l’énergie de la ration par l’augmentation de la teneur en graisse et la réduction du taux de protéines; cette technique permet également d’améliorer la digestibilité des amidons (60).

PROTEINES ET ACIDES AMINES

Le muscle représentant plus de 55 % du poids chez les poissons, les besoins lors de la croissance seront essentiellement protidiques (3 7) et ces besoins protéiques ont été estimé à 40% (61), ou à 34 % si l’on incorpore 18 % de matières grasses au lieu de 7 à 10 % (4). Ce taux élevé est du au fait qu’il n’y a que l’azote contenu dans les protéines des aliments qui soit à même de fournir au~ poissons les éléments constitutifs de leurs protéines qui ne peuvent être élaborées à partir des glucides, lipides, amides .

 Interactions entre acides aminés

Il existe des interactions entre les acides aminés; de par le fait de ces interactions la croissance est maximum lorsque le taux de méthionine est de 0,5 % et le taux de cystine de 1,0% (30). Il est à noter que la truite arc-en-ciel souffre de cataracte lorsqu’elle consomme un aliment déficient en méthionine (57), et que les aminoacides soufrés (lysine et méthionine) d’une part, l ‘isoleucine et l ‘arginine d’autre part, jouent le rôle de facteurs limitants .Des changements dans le métabolisme minéral ont été observés dans le cas d’une déficience en tryptophane. En effet, des concentrations significatives en calcium, sodium et potassium sont retrouvées dans les reins. Dans le foie également de fortes concentrations en calcium, magnésium, sodium et potassium sont retrouvées provoquant des lésions. La déficience en tryptophane provoque également une scoliose ( courbure latérale de la colonne vertébrale) .
A l’opposé une plus grande disponibilité du tryptophane permet une meilleure résistance au stress d’hypoxie et une résistance à l’infection, par Aeromonas salmonicida par exemple ( 49). Les protéines répondant le mieux à ces exigences en acides aminés sont les protéines animales (type farine de poisson) à la base de tout aliment artificiel. Cependant, il semble possible de substituer jusqu’à 50-70 % des protéines animales par des protéines végétales; cette substitution peut être profitable quant au prix de vente du poisson sur le marché (25).
Par conséquent, il est important d’apporter un mélange de protéines d’origines diverses afin d’obtenir une complémentation de leurs carences individuelles, et ainsi gagner en efficacité nutritive. C’est pourquoi, nous sommes obligés de connaître, en plus de la composition en acides aminés des protéines, la digestibilité des protides afin de connaître non pas ce que l’animal ingère, mais ce qu’il absorbe. Or il s’avère que les farines de poisson sont les plus digestibles d’où leur grande utilisation . Mais dans l’expectative du développement de cette culture en régions intertropicales cet élément peux être très coûteux; il est donc conseillé d’envisager le remplacement de ces protéines par des lipides ou des glucides.
Des expériences ont été menées pour les possibilités de développement de la salmoniculture en régions chaudes. Il a alors été constaté de mauvais coefficients alimentaires qui ont été imputés non pas à une eau trop chaude (selon Schaperclaus la truite arc-en-ciel peut supporter des températures de 20-30°C (63)), mais à des problèmes de turbidité de l’eau et à un mauvais ensoleillement, facteurs inhibant la prédation .

 Remplacement de la farine de poisson

Le remplacement de la farine de poisson est un objectif majeur tant du point de vue nutritionnel que du point de vue écologique. Lorsque l’on s’efforce de remplacer les protéines de la farine de poisson, une telle substitution doit se faire sur la base d’un équivalent protéique et énergétique digestible compte tenu de l’équilibre des acides aminés .Des farines de sous-produits de volailles, des concentrés protéiques de fève de soja, de la farine de gluten de maïs, des protéines issues de levures cultivées sur alkane, et de la farine de krill ont été testés. Les conclusions faites sont les suivantes :Un aliment où les protéines sont seulement d’origine végétale n’est pas satisfaisant pour une bonne croissance. Il est donc nécessaire d’apporter des protéines d’origine animale. En effet, par exemple, une alimentation de protéines de krill donne de bons résultats de croissance tandis que des protéines issues que du soja donnent de mauvais résultats. Cependant si l’on apporte 44 % des protéines sous forme de soja, -I 5 % de farine de plumes, et 20% de sous-produits de poulet, on note des résultats seulement inférieurs de 8 % au témoin à base de farine de poisson (5). Pour le soja il est à préciser que les facteurs antinutritionnels de ce dernier seront éliminés par la cuisson ou la double extrusion .

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Table des matières

I — INTRODUCTION
II –ANATOMIE PHYSIOLOGIQUE DE L’APPAREIL DIGESTIF
1 — L’oesophage
2 — L’estomac
3 — L’intestin
4 — Les caeca, appendices pyloriques
III — BESOINS ALIMENTAIRES
A — ENERGIE
B — PROTEINES ET ACIDES AMINES
1 — Nature des protéines
2 — Interactions entre acides aminés
3 — Remplacement de la farine de poisson
4 — Interactions protéines et lipides
C — LIPIDES
1 — Types d’acides gras
2 — Sources lipidiques
D — GLUCIDES
1 –Sucres métabolisables
2 — Sucres structuraux
E — MINERAUX
1 — Macro éléments
a — Calcium
b — Phosphore
2 — Oligo-éléments
a — Iode
b — Zinc
c — Magnésium
d — Manganèse
F — VIT AMINES
1 — Vitamines liposolubles
a — Vitamine A
b — Vitamine D
c — Vitamine E
d — Vitamine K
2 — Vitamines hydrosolubles
a — Vitamine Bl
b — Vitamine B2
c — Vitamine B6
d — Vitamine C
IV –RYTHMES D’ALIMENTATION
‘ 1 — Heure d’alimentation
2 — Contrôle endogène
3 — Lipides et heure d’alimentation
4 — Protéines et fréquence d’alimentation
V — CONCLUSION
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE FICHE TRUITE ARC-EN-CIEL

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